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Cdt. Harry le Potier
Respect diplomatique : 218 02/01/312 ETU 12:35 |
Score : 5
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Aujourd'hui, le Duc Harry se présentait en robe de chambre, passablement décoiffé, indubitablement souffreteux du cuir chevelu. Les agapes du changement d'année n'étaient pas encore un souvenir mais bien une souffrance actuelle ... "Le Peuple des Fidèles envoie ses vœux de santé à tous." Saisissant un verre d'eau, Harry y plongea une espèce de dragée blanche qui se mit à se dissoudre, lentement mais sûrement, pour former des dizaines de petites bulles. "Commandant V, nous sommes d'accord sur ce point : toute réalité commence par être une espérance." Harry se massa les tempes quelques secondes. "Commandante Briséis, vous vous trompez lourdement sur mes paroles. Je vous respecte évidemment parce que vous aidez mon peuple à sortir de son histoire de culs terreux féodaux. Votre disponibilité vis à vis de mes demandes est un signe parfaitement fiable de vos intentions en tant que "guide". Je n'y vois aucune honte en ce qui me concerne, bien au contraire. C'est tout à votre crédit en ce qui me concerne. Je ne vois pas de confiance qui se donne sans raison mais il est possible que vous considériez que cette confiance est due par votre histoire si longue qu'elle fait passer celle du Peuple des Fidèles pour une simple scène dans le grand holofilm des différentes galaxies. D'autre part, comme je vous l'avais précisé lors de nos entretiens diplomatiques initiaux, je considère être votre débiteur pour vos bienfaits. Je ne me contenterai jamais de copier vos fichiers scientifiques sans considérer la dette du Peuple des Fidèles à son juste niveau. Il se peut que vous demandiez un jour que je m'en affranchisse et je le ferai avec joie. C'est ainsi que j'entends user de vos bontés, en aucune façon je ne saurai considérer que les dons qui le sont faits sont naturels et gratuits. Si vous considérez que je me place, de par ces demandes, dans une situation d'esclave à maître, je me ferais une joie de ne plus vous perturber avec ces demandes et j'embaucherai quelques centaines de scientifiques dotés d'un budget conséquent pour que le Peuple des Fidèles se développe seul et par lui-même. Je voyais plutôt cela comme une relation d'élève à maître mais je conçois parfaitement votre point de vue. Toutefois, nous divergeons d'avis sur le point de la gouvernance. Je ne mélange pas la notion de gouvernement et celle de gouvernance comme vous le faites. Le gouvernement se doit de gérer des affaires communes à ceux qu'il dirige. Si Firmament devait se doter d'un cadre gouvernementale, il me semblerait approprier que la Capitale de cette Galaxie soit cédée à ce gouvernement, son représentant ou son responsable afin de lui fournir les moyens de communication ou de référencements. Sans ces moyens, ou si ces moyens devaient être subordonnés à une entité affranchie de toute obligation vis à vis de ce même gouvernement, il y a fort à parier que ce gouvernement ne serait qu'une illusions. Je ne vois, actuellement, pas la nécessité de former un Gouvernement dans Firmament. Pour former un Gouvernement, il faudrait avant même l'idée de former des programmes, de lancer des élections l'envie, la volonté de faire ensemble ce que nous pouvons déjà faire seuls. Il me semble clair qu'actuellement ce n'est pas une tendance que nous pouvons identifier dans Firmament. Cette idée n'a donc aucunement de réalité et, de cette observation, il m'apparait vraisemblable de réfuter cette voie. La notion de gouvernance implique plutôt de proposer aux Jeunes Nations de cette Galaxie la possibilité de s'émanciper en toute indépendance en fonction d'informations transmises sur des situations actuelles ou en fonction de vos aides à la réalisation de projets. Vous connaissez les rouages et les méandres de la diplomatie des différentes galaxies, vous avez vécu bien plus longtemps que n'importe quel Commandant de Firmament, à une ou deux exceptions, certainement. Je rejoins donc le Commandant Evans sur un point : vous souhaitez nous "guider" vers l'Universalité et j'avoue que, pour le moment, cette notion reste vague. Il n'est pas de guide qui se contente d'attendre que les guidés découvrent seuls les voies à suivre dans le futur. L'Univers est vaste, le Peuple des Fidèles n'en a exploré qu'une infime partie et nous savons que vous avez ces connaissances qui nous manquent pour appréhender la globalité du schéma des Dieux. Il faut d'ailleurs regretter le relatif silence qui entoure cette discussion. Il me semble opportun de sonner le rappel des représentants des civilisations de Firmament et de leur rappeler que leur participation est une condition essentielle au développement de l'avenir de cette Galaxie que vous et la Commandante Celia tentez de faire renaître à la vie. L'Universalité doit commencer par réveiller les commandants dormeurs, ne trouvez-vous pas ? Requérez d'urgence qu'ils viennent se prononcer et se montrent. Contrairement à l'agacement tangible que votre intervention recèle, je ne suis pas intervenu pour dénoncer votre statut. J'espère, maintenant, avoir levé les incompréhensions que mon discours précédent a pu faire naître. En attendant, sachez que je ne vous dérangerai plus avec mes demandes de technologies. J'ai bien compris le message.
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Cdte. Briséis
Respect diplomatique : 2384 02/01/312 ETU 19:17 |
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Score : 2
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Duc Harry, pardonnez-moi si je ne me suis pas faite comprendre de vous et si je n'ai pas censuré ma sensibilité à vos paroles. Vous et moi ne sommes pas ennemis et il est bien agréable d'avoir un peu de discussion dans cette Assemblée. Ne vous méprenez pas, j'ai voulu jouer d'un peu de coquetterie et vous n'avez pas "marché". Mes scientifiques deviennent bedonnants et leur seule mission est d'aller chez les peuples qui ont besoin de leurs lumières. Continuez donc à les solliciter, je vous en prie. Cela est vrai pour tout Dirigeant d'ici et d'ailleurs. Nous sommes un peuple pour lequel le partage est la plus belle récompense de la vie. Briséis regarda quelques secondes la voûte de l'hémicycle et replongea son regard vers la salle. L'Universalité... Ce concept est encore nébuleux, mais nous en sommes aux prémisses. Ne me bousculez pas, ne croyez pas que j'ai tous les pouvoirs et les secrets de l'avenir. Même si mes Dieux me révèlent certaines choses, ils prennent garde à rester énigmatiques pour que ma réalité rejoigne leurs espoirs d'une manière qui me laisse le temps. Sans le temps, sans la durée, sans le court terme, que serait l'espoir et la motivation ?
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Cdt. calandil
Respect diplomatique : 143 02/01/312 ETU 21:39 |
Score : 6
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Elketirion de Lindolir, observait et écoutait en silence comme depuis un certain temps,plongé dans ses pensées il regardait l’agitation des mortels. Des discours agitant le spectre de la guerre, toujours menaçant les fragiles équilibres des constructions des peu éclairés mortels. Le flux et le reflux incessant des passions s’entrechoquant. La sagesse ancestrale des eldars, contemplait avec une bienveillance impassible, et une vigilance sans repos ces remous. Une note supplémentaire en bas de page dans l’un des traités sur les mortels et leurs jeux mortels et tragiques. Le prudent ambassadeur, regardait impassible les flots s’agiter sous ses yeux, comme devant les vagues se brisant sur les parois d’une falaise sauvage, dans les contrées oubliées des terres non elfiques. Ses nombreux voyages dans sa jeunesse lui avaient donné l’occasion de contempler la nature, déchaînée et non maîtrisée, loin des terres des elfes où seul l’ordre et le calme règnent. La sauvagerie de cette nature brutale, il la ressentait dans cette assemblée. Mais, telle était la destinée de son peuple affronter sans fléchir les périls du monde ténébreux du dehors, comme du temps des guerres contre les orcs. Assis à la place attribué dans l’assemblée galactique à l’empire, entouré des gardes éminentiaux, il méditait, soupesait, analysait. Sachant toutefois que tout était enregistré par les runes du diadème, et que les spécialistes de l’académie impériale scruteraient avec attention chaque détail. Il prêta une attention plus soutenue aux discours religieux de celle qui se présentait comme la nouvelle guide de la galaxie. Une guide elle-même inspirée par des dieux. Les eldars connaissaient aussi les ruses des démons, et les faux masques sous lesquels se présentaient l’erreur et la perversité. Les démons se sont toujours fait passer pour des dieux. Nombre de races étaient aveuglées dans cet univers par des croyances polythéistes et contraire à la raison, que les philosophes avaient, dans l’empire depuis longtemps dissipées. Mais la lumière de ces anciens maîtres n’avait guère atteint toutes les races. L’empire étant prudent, et cherchant à éviter la guerre, ne livrait son savoir qu’avec grande circonspection. Le descendant d’une haute lignée, qu’il était le savait. Plongé dans ses pensées son regard se perdait dans le vide : Les utopies se couvraient souvent des belles parures pour tromper leurs victimes. Les pires servitudes étaient les servitudes volontaires au service de biens abstraits, illusoires et fantomatiques. La réalité de la vraie Réalité, la Divinité telle qu’elle est en elle-même était camouflée par les voiles de l’erreur, de la superstition magique ou scientifique, l’autre visage de l’ignorance. La sagesse des Eldars n’avait jamais sombré, ni dévié, ils savaient et inébranlables maintenaient leur connaissance, derrière la protection du trône impériale, et des épées de l’armée de la lumière. Les chevaliers des ordres ancestraux auront sans doute à se sacrifier encore pour protéger la science vénérable qui est conservée dans les sept cercles des bibliothèques impériales. Autour des temples saints, les paladins devront, comme par le passé, monter une garde vigilante et sans faille. Les pires crimes et les massacres les plus abominables ont toujours commencé par des erreurs paraissant innocentes, mais les longs siècles avaient enseigné à la noble race, le prix de l’insouciance et du manque de vigilance. Le plénipotentiaire impérial lorsque les paroles de l’enfant aveugle parvinrent à ses oreilles millénaires , il entra en phase vigilante, et mit tous ses sens en éveil pour percevoir par derrière les mots et les concepts, l’intention profonde, l’esprit qui animait ces mots. Etait-ce une ignorance innocente de crimes future, ou une erreur orgueilleuse portant les promesses de bûchers des innocents. Il lui faudrait plus de temps pour le percevoir. Mais il était un maître, il percerait le secret. Du coin de l’œil il vit sur sa droite l’officier de liaison Alcander de Molk. Si le bâton ne perce pas, l’œil subtile de la chouette se saisira de la proie furtive, se dit-il, confiant dans les capacités des meilleurs services de la galaxie, ceux de sa gracieuse majesté. Attendons et voyons. La patience est la mère de toutes les vertus… Entouré de la garde, il attendrait encore…
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Cdt. Harry le Potier
Respect diplomatique : 218 02/01/312 ETU 23:19 |
Score : 3
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Le Duc Harry revint et chacun put découvrir qu'il était habillé, rasé de près. Je comprends, bien mieux, les zones d'ombre quand vous parlez de l'Universalité. J'espère que les Dieux sauront vous indiquer quelques pistes ou quelques renseignements afin de nous éclairer tous. Il me semble que nous entamons donc là une quête vers l'inconnu, suspendus aux oracles divins ! Personnellement, cela me va parfaitement : je préfère l'inconnu aux confrontations quotidiennes avec les anciennes familles nobles de ma planète qui ne cessent de vouloir reprendre leurs anciens privilèges ... Quand je vous parlais de culs terreux ... Il me semble que cette idée du futur soit capable de rassembler par delà les étoiles et les soleils. Nous pouvons parfaitement commencer à travailler cette notion d'Universalité en attendant les signes. Il se peut d'ailleurs que les Dieux attendent que nous fassions les premier pas, les premières réflexions pour daigner nous aider ?
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