Chers tous; je suis un être humain, et j'ai sous mon aile un peuple dont la plus grande fierté est son hétérogénéité. Voyez-vous, mon père était peintre, ma mère a péri pendant l'apocalypse australe qui scinda la terre en deux voici maintenant 57 ans. Mon père m'a abandonné à un couple de Ricains qui avaient obtenu -par je ne sais quel miracle- des billets pour l'Arche, qui devait nous amener vivants, moi et quelques milliers d'êtres humains (les tout derniers) en Werforget. Là, nous nous mélangeâmes au peuple Cajuun, qui dominait à l'époque une grande partie de la planète. Lors de la grande guerre, nous autres humains avons pris le parti des Jinhills pour contrer l'assaut des Cajuuns sur Providence, la ville-capitale. Je n'étais à l'époque qu'un simple soldat.

Mais quand la victoire fut proclamée, il fallut rapidement trouver un nouveau chef, pour ramener l'ordre dans le monde.

Faisant appel à mon âme naturellement directrice, je me suis senti pousser des ailes de leader, et me suis proposé à la tête de Werforget. C'est ainsi qu'on m'a élu, presque à l'unanimité, et j'ai probablement eu beaucoup de chance car, en ce temps, seuls les fous et les crétins pouvaient espérer devenir chefs d'un monde aussi profondément usé par la guerre.

Mais enfin, je suis devenu chef, et j'ai recueilli, en 30 ans, tous les égarés de l'espace, toutes les peuplades à la dérive et sans planètes, tous les clochards galactiques. Il en reste encore beaucoup, bien sur, mais c'est ainsi que s'est forgée ma toute nouvelle civilisation.

Les us et coutumes, donc.

D'un point de vue général, nous ne sommes pas des guerriers. Nous disposons de forces armées, qui nous serviront à nous défendre si quiconque cherche à nous vaincre. Aux éventuels futurs ennemis, je dis, souvenez-vous de la leçon que nous donnâmes aux Cajuuns, lorsqu'ils étaient supérieurs en force et en nombre, car c'est le courage de quelques uns qui, parfois, relève un géant dans sa chute.

Militairement, je n'ai donc rien à dire.

Il en reste que, parmi les innombrables races agglutinées sur Werforget, de nombreux mouvements religieux, ainsi que quelques mouvements sectaires dominants à caractère dangereux, ont été recensés. Ils sont les suivants:

- les fugaces: sont les croyants en la toute-puissance du temps sur la chaire et sur les choses. Pour eux, il n'existe rien qui ne soit voué à disparaître, et le catalyseur de cette inéluctable disparition, c'est le temps. D'après leur livre saint, que j'ai lu en entier car je suis un commandant à l'écoute de son peuple, sisi, la fin du monde est tout ce qui n'est pas l'instant présent. Ainsi, il y a une fin définitive dans le passé, et une fin annoncée dans l'avenir, et la seule chose qui n'a pas de fin, c'est le présent, puisqu'il n'a pas de début. Alors, les fugaces ont crée un Dieu, qu'ils ont nommé ParMiguelSalve, et qui, selon eux, est le maître du temps. Il décide de ce qui est, de ce qui n'est pas, il est bienfaisant car il donne l'intelligence pour réaliser que nous sommes de passage, et il donne la sensibilité pour percevoir l'immortalité de l'instant. Ainsi, les fugaces sont contradictoires. Ils séparent deux éléments de la vie qui constitue, pour l'un, une mort perpétuelle, impossible à stopper, et pour l'autre, un infini, qu'ils expriment à travers l'art. L'art est l'incarnation de leur Dieu. Ainsi, peindre ou écrire, ou chanter, relève de la prière, voire de l'exaltation religieuse, et les artistes, selon les prêtres fugaces, sont les seuls êtres de l'univers capables de percevoir l'immortalité au delà de l'apparente finalité de nos vies.

Les espéristes: sont les croyants en l'avenir. Pour eux, le présent n'existe pas. Tout ce qui est bon est dans l'avenir. Ainsi, quand l'avenir se fait présent, tout ce qui était bon dans ce qu'il s'agissait de l'avenir, n'a plus la moindre importance. C'est comme cela que les espéristes vivent, au crochet de leurs espoirs.

Les calvairistes: pour eux, la souffrance est libération. On trouve Dieu dans l'intensité de la douleur, chaque lancinement est un message divin. Tout plaisir est pêché. Il faut absolument transformer ce qui est beau en boue.

Un obscur mouvement est né de cette religion calvairistes, ils s'appellent les Chats noirs de Charles, et élèvent un culte malsain, parfois même obscène, à une très ancienne entité humaine, connue sous le nom de Baudelaire.

Je vois que la roue du temps tourne, et bien que l'avenir soit annonciateur de la fin, je me dois d'y songer et de me souvenir que j'ai rendez-vous à l'autre bout du système dans moins de 3 heurs, je vais donc reporter la suite de ma petite histoire à plus tard.

Au plaisir, chers et chères tous et toutes.

Dans les temps anciens, aussi loin que nous pouvons voir, aussi loin que les écrits gravés à jamais dans la pierre nous conte le passé, Arish était une civilisation prospère. En ce temps, les Dieux eux même vivaient encore parmi les mortels. Ils guidaient le peuple, lui enseignait comment survivre dans ce monde aride et hostile. Des cités immenses se construisaient, des monument aussi hauts que les montagnes elles même furent érigés en l'honneur des Dieux afin qu'ils puissent se rapprocher d'encore plus près des étoiles.

En ce temps, nul ne connaissait la faim ni la peur qui autrefois étaient leur quotidien dans le désert. Si bien, qu'ils commencèrent par oublier tout ce que les Dieux avaient fait pour eux, tout ce qu'ils leur avaient appris. Blessés, les Dieux disparurent de la surface terrestre et pour rappeler au peuple d'Arish leur puissance divine, ils envoyèrent la mort et la destruction punir les hommes. Ce fut le premier apocalypse.

Les survivants s'unirent dans leur malheur et ils recommencèrent à prier les dieux. Voyant que les hommes avaient enfin retrouvés leur foi, ils mirent fin à la première punition Divine. Il existe encore un témoignage de cette époque, gravé dans la montagne, tel un avertissement pour les générations futures d'Arish. Cette fresque gigantesque montre les démons qui déposent les calamités sur le monde. La terre qui engloutit les hommes et leurs maisons. Mais aussi ceux qui ont pu survivre en implorant le pardon de leurs Dieux.

Les Dieux venaient de prouver leur toute puissance, mais aussi leur générosité envers leurs fidèles.

C'est après la première Apocalypse que les premières dynasties royales apparurent. A cette époque, il existait plusieurs royaumes sur la planète. Chacun avait sa propre dynastie royale et chacun vénéraient les Dieux de la même façon. Au tout début, ces Dynasties se respectaient et vivaient en bonne entente. Mais le changement de pouvoir au fil du temps et les querelles qui se faisaient de plus en plus violentes n'eurent pas tardé à plonger Arish dans la guerre.

Des centaines d'armées se faisaient la guerre pour le pouvoir, les terres et la gloire de leur souverain. Et tout cela, au nom des Dieux tout puissants. A cette époque les Dieux ne bougeaient pas, ils avaient ce qu'ils voulaient, la vénération des peuples. Et le fanatisme des soldats les rendaient plus forts.

La mort était resté sur terre. Elle n'avait été qu'endormie et elle se délectait du sang des champs de batailles. Les royaumes les plus faibles furent les premiers à tomber alors que d'autres grandissaient et devenaient de plus en plus puissants. A l'époque, une année de paix dans un royaume était une bénédiction des Dieux.

Aujourd'hui encore on peut voir les vestiges des gigantesques forteresses dans le désert. Elles ne sont plus que le souvenir douloureux d'une ère sombre de notre histoire, car tout n'était que haine et destruction.

Épuisés par tous ces siècles de guerre, les souverains de tous les empires que comptait Arish décidèrent de s'opposer tous ensemble sur un seul et même champ de bataille, afin de déterminer qui régnera totalement sur Arish.

Cinq armées. Cinq empires. Des milliards de soldats réunis pour un bain de sang et un carnage sans précédent. L'enjeu d'un seul vainqueur. La bataille dura plusieurs semaines. personne n'en voyait la fin. Le sable blanc était devenu rouge et la mort se délectait de ce spectacle. Les Dieux aussi regardaient ce spectacle et ils furent horrifiés de voir les hommes s'entre tuer ainsi. Ils mirent fin à ce combat en faisant s'abattre leur fureur une fois de plus sur terre. C'était la seconde Apocalypse, la plus terrifiante de toutes.

Cette fois, seul peut d'hommes survécurent à ce second cataclysme Divin. Et des cendres d'Arish sortit une nouvelle Dynastie de souverains. une Dynastie puissante qui a su unir le peuple et honorer les Dieux, la Dynastie des Lianasis, mes ancêtres. Ainsi, ma famille a pu une nouvelle fois reconstruire à partir de zéro notre civilisation.

Tant d'années de souffrances et de labeur a pu rapprocher le peuple, le souder dans les temps difficiles. Mais comme toujours, il s'est relevé. Il y a quelques années encore, les avancées technologiques étaient primaires. Nous savions à peine nous servir de l'énergie et des métaux dans notre propre sol.

Jusqu'à ce que les dieux envoyèrent sur terre leur propre émissaire pour nous guider vers la voie de la technologie. L’émissaire Faucon, Rênyx.

Durant des années, il travailla d'arrache pied pour nos faire progresser. Tous les jours ma civilisation évoluait. Tout s'accéléra alors, nos richesses augmentèrent, nos ressources, notre savoir... Jusqu'à aujourd'hui... Nous avons pu enfin trouver la place qui nous est légitime au sein de la galaxie.

- Nul ne sait comment une telle aberration chimique fut possible sur un monde au climat stable et tempéré. Plusieurs centaines d’années que nos chercheurs, générations après générations, se heurtent avec leurs moyens à ce mystère qui causa l’apocalypse sur WHISPERIA. Personne ne comprend mais les faits sont là … En ce beau jour de l’an ZERO, la planète entière où je suis née fut dévastée par des pluies torrentielles de … De nitroglycérine …