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Cdt. Salvor Hurin
Respect diplomatique : 13 20/09/1012 ETU 11:29 |
Score : 8
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hrp suite à ce message et à celui-ci http://www.apocalypsis.org/assemblee/viewtopic?c_topic=1262&c_forum_page=1 — Touchant ! Lança Salvor en guise de remerciement au joli discours entendu par l'Agent K. L'ironie, elle est au moins, n'a jamais tuée personne. Et Salvor apprécie cette dynamique linguistique présente depuis des millénaires dans le galactique courant, et même dans les langues antiques. Le dernier rapport de ces chercheurs l'avaient passionné. Les dernières publications de linguistiques avancées nous offrent tant de renseignements sur les caractères, les actions et leurs motifs, songea-t-il à présent. Chaque peuple, chaque espèce ou chaque ordinateur a son langage propre, quant bien même les racines et les interprétations son semblables. Le galactique est une fantastique synthèse et l'interprétation de l'élocution et du vocabulaire employé par n'importe lequel des représentants de ce peuple est toujours aisée. Quelle facilité à repérer le véritable sens psychologique de tel ou tel commandant ! — Elekran, je dois revenir plus souvent à l'Assemblée, en personne. Et contactez mon psyolinguistologue, il va falloir qu'il me suive à chaque fois ! Salvor lança un regard à Elekran. Ce dernier sentit une nervosité gagnait l'esprit de son commandant. Ses yeux clignaient trop vites et son corps dégageait une frilosité rare. C'était la première fois que Salvor se rendait en personne à l'assemblée. Elkran ne pouvait s'empêcher à la conjoncture actuelle et se doutait que la déclaration de Salvor serait précipitée. Une réminiscence lui vint : Salvor ne voulait se présenter que lorsque le moment était venu. Le léger saut sur-place du commandant Hurin signifia son départ vers le pupitre. Quelle mauvais timing tout de même ! — Salutations commandants par-delà les astres ! Je suis le représentant du peuple Fuyran ! Je sais que mal situation n'est pas la plus propice pour me présenter à vous. Je sais que les enregistrements à l'Assemblée ne se font pas ici. Je sais également que le moment est mal choisi. Et je vous garantie que c'est d'autant plus un regret pour moi. Salvor observa une maigre pause. Il lui fallait une sorte d'approbation de l'assistance pour continuer. — C'est la première fois que je viens en personne à l'Assemblée depuis notre colonisation. En effet, je suis avant tout le commandant du Tetrankar, un vaisseau de plus de 7 milliards d'êtres humains qui furent persécutés durant des années. Notre fuite, il y a des dizaines de cycles, conduit notre peuple sur notre nouvelle planète. Notre volonté n'est que de prospérer en paix. Nous sommes des commerçants et des écologistes. Il fit une seconde pause, plus longue. Il sentait que ces propos s'écartaient du sujet principal. Sa tête bouillonnait à présent. Comme pour stopper ce trop-plein de réflexions, il se reprit la parole. — Je viens ici pour soutenir le commandant Dankt. C'est un ami. Notre planète a été la cible d'une première tentative d'invasion, puis de deux vagues successives de bombardement planétaires et une dernière tentative de conquête. Notre planète est en deuil : nous avons perdus des milliers de soldats combatifs et dévoués, femmes et hommes et nous avons tout autant de famille à reconstruire. Par surprise ! Sans sommation ! Sans communication ! Sans raison ! Des individus sont morts, juste par désir de suprématie d'un commandant sans respect, sans humanité ! Et voilà qu'il vient se repentir, devant l'Assemblée, en se présentant trop rapidement, avec trop d'assurance, pour demander pardon et dire qu'il a changé. Je ne puis que vous dire, Agent K, au nom de mon peuple et de moi-même, que vous êtes un monstre ! Et tac ! Envoyé ! Salvor était fier de sa démonstration de force. Mais la rage l'enveloppait complètement. Ses yeux ne tremblaient plus, ils fixaient, puissants, les yeux de l'Agent K. — Rien ne pourra vous pardonner. Rien ne pourra vous racheter. Nous avons trop subis, trop soufferts, pour voir nos compatriotes mourir encore une fois. Je ne ferai pas la guerre ! Mais je demande à la justice galactique de faire son travail. Dommages ont été commis.Dîtes-moi commandant Telo Martius, vous percevez une pensée humaniste ? Sur ce mots, Salvor quitta le piédestal, lentement. Ses yeux étaient désormais vides. Il marchait retrouver son conseiller Elekran, au fond de la salle. Arrivé presque tout en haut, il fit volte-face et fixa de nouveau l'Agent K. — Vous ne pouvez annuler vos ordres de combats ? Quelle dommage, alors que vous saviez depuis de nombreux cycles de nous vivions sur cette planète ! Alors même que mon peuple s'était présenté à vous en toute sincérité, honnêteté et simplicité. Bien entendu ce fut en vain. Sans attendre de réponse de n'importe quel type, il se retourna. Elekran, pour flatter Salvor lui glissa à l'oreille : — Vos yeux ont fait plus d'effet que ses lunettes de soleil !
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Cdt. Salvor Hurin
Respect diplomatique : 13 23/09/1012 ETU 11:26 |
Score : 2
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Quelques jours plus tard, le conseiller Elekran revint à la tribune. Il portait avec lui un dossier complet intitulé "Agent K". Il était seul, sans garde et sans collaborateur. Il s'avança doucement de peur que personne ne le reconnaisse. — Je suis Elekran Vinaldir, conseiller diplomatique à l'Assemblée du peuple Fuyran. Je viens ici en qualité d'émissaire et d'ambassadeur. Mes futurs propos n'engagent la responsabilité que de ma personne, notre commandant Hurin et le sénat Senestellien. Il sortit le dossier de sa pochette cartonnée et prit la première page. — Mon allocution concerne les bombardements compulsifs et les tentatives d'invasions abusives du commandant Agent K. Ce dernier n'a pas répondu à l'allocution du commandant Hurin, ni même à celles du commandant Dankt et n'a pas répondu de ces actes vis-à-vis de la communauté galactique. Elekran avait cette assurance qui gagne peu à peu tous les commandants ou représentants à l'Assemblée. Les têtes sont connues, les personnalités de chacun sont révélées depuis longtemps. Son travail de relais entre le fin-fond de la galaxie et Senestelle ne lui offrait de toute manière que cette distraction comme passe-temps. Tant mieux, son travail était aussi celui d'un rat de bibliothèque, à scruter peuples et glaner les informations les concernant. Pour autant il n'avait pas ce côté je me mêle de tout, bien au contraire Elekran était quelqu'un de très discret. — Notre peuple exige une justification ainsi que les excuses publiques du commandant Agent K. La repentance est une chose mais assumer ces actes en est une autre. L'Ordre Humain ne peut entériner pareilles cruautés, spécialement contre d'autres humains. Et nullement le fait d'avoir ordonné des attaques sans pouvoir les annuler ne constitue un alibi tangible. Pas d'empressement, pas de tonalité particulière dans la voix. La diction d'Elekran était lente, calme et posée. Bien loin de l'emportement de son commandant il y a quelques cycles. Sa diction était claire, sans accroc. Comme si chacun de ses mots étaient écrits sur le papier devant ses yeux, sans pour autant qu'il n'arrive à s'en détacher. Une gymnastique linguistique très bien pratiquée par le conseiller Elekran, qui reprit la parole : — Cependant, nous sommes heureux que ce conflit ait prit la voix diplomatique. C'est effectivement l'issue privilégiée pour nous, en toutes circonstances. Ce faisant, nous demandons officiellement réparations au commandant Agent K. Nos victimes ne seront pas vengées, mais c'est notre devoir de mémoire qui apaisera notre peuple. Nous demandons, et l'Assemblée est en témoin, que les planètes autour de notre coordonnées, nous soient restituées pour accueillir notre population croissante et satisfaire nos besoins en énergie. Par ailleurs, ce serait une belle marque de reconnaissance, ainsi qu'un acte fort apprécié dans le processus diplomatique à suivre entre notre commandant Salvor Hurin et l'Agent K lui-même. Elekran reprit ses fiches et se mit à lire à haute-voix. — Salvor Hurin m'a également fait parvenir ce message : nous ne souhaitons que la paix, que la vie et nous fuyons la guerre. Nous ne voulons que vivre en apaisement dans notre secteur. Agent K, si vous êtes déterminé à changer dans ce sens, nous serions forts heureux de pouvoir collaborer avec vous. Fin de citation. Elekran se leva, baissa rapidement sa tête en signe de salut. — Merci de votre attention.
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