Pages : 1
Cdte. Marion Orca
Respect diplomatique : 952 16/05/309 ETU 23:38 |
Score : 3
Détails
Les vaisseaux marchands passaient lentement en convoi sous son nez. Marion avait mis son chasseur en stationnaire et s’était planquée derrière une barrière d’astéroïde pour ne pas être détectée. Elle opérait toujours seule, n’étant intéressée que par une marchandise spéciale, en petite quantité. Elle était occupée à regarder les écrans radars qui scannaient les soutes. Rien ne lui échappait. Ce n’est que dans le dernier transporteur du convoi qu’elle eut un sursaut d’intérêt. Les radars montraient la cargaison d’or qu’elle convoitait. Souvent des pièces d’art assez rares, des bijoux ou des armes d’apparat, de l’orfèvrerie, des bibelots d’un autre temps. Elle avait déjà son client, un collectionneur très discret et qui payait bien. Elle laissa une longueur d’avance au convoi et engagea son chasseur dans la poursuite, surveillant les abords des vaisseaux marchands. L’escorte était à l’avant parce qu’ils allaient franchir les portes d’un système. C’est exactement ce qu’elle prévoyait. La chance était de son côté. Le chasseur apponta sur le dernier transporteur sans secousse. Marion descendit de son zinc, en tenue de combat, toute de noir vêtue avec pour seule arme, un poignard à lame large. Elle pénétra dans la coursive comme une ombre rapide et furtive. Les gardes étaient à leur poste, somnolents, habitués à des attaques plus ostentatoires de milliers de hackers. L’alarme n’avait pas été donnée. Elle passa ce premier barrage en laissant derrière elle deux hommes égorgés proprement. Arrivée aux abords du poste de pilotage, elle attendit quelques secondes avant de jeter un œil à l’intérieur. Elle constata que tout était en automatique et que le pilote lisait tranquillement une revue des plus suggestives. Elle se coula derrière lui et lui mit le poignard sur la nuque. Une petite balade, ça te dirait ? On va sagement se remettre aux commandes et quitter les copains de devant… Le pilote s’était figé, puis s’était levé lentement pour rejoindre la console de navigation. Il grinça des dents. La Chancelière va pas aimer…. Une boule d’angoisse se noua dans le ventre de Marion. La Chancelière ?… Aïlin ?… sa bienfaitrice…. Il fallait que quelque chose cloche… c’était trop beau. Elle regarda longuement le convoi devant eux, Le seul sur lequel elle n’aurait jamais voulu tomber. Très bien ! Change rien, on continue à suivre comme prévu…. On va dire que tu m’as prise en stop. Pendant tout le reste du voyage, Marion resta debout derrière le pilote, réfléchissant aux conséquences de sa présence sur le convoi marchand de la Chancelière d’Eveil.
|
||
Cdte. Aïlin
Respect diplomatique : 372 18/05/309 ETU 06:57 |
Score : 3
Détails
Accoudé au balcon de la tour de contrôle de l’astroport, Aïlin scrutait les étendus infinie de la ville planète Aïn. Le visage d’une des plus vielles commandante de l’univers se faisait vieux, ridé… Le poste de chancelière d’Eveil avait fait son œuvre, le pouvoir, les responsabilités avaient fait passé le poids des âges sur le corps bien plus vite qu’elle ne l’aurait imaginé… Mais aujourd’hui, tout cela n’était rien…non, aujourd’hui Aïlin attendait un convoi exceptionnel. Mêlé à un convoi effectuant un transfert de routine, une fortune sans valeur traversait en ce moment même les méandres de l’univers. Cette richesse sans mesure n’était autre qu’une très importante collection d’objets d’arts très anciens. On y retrouvait le célébrissimes "Joe-Conde" de Léonard de Vichy, "le Songeur" d’Auguste Rondin, "Guerre-Nie-Ca" de Pablo Pique-Un-Sceau et beaucoup d’autres encore… Aïlin attendait sa livraison avec une impatience intérieure, vibrante, ébranlant son âme ; mais aussi d’une tranquillité paisible qu’elle se forçait à maintenir comme masque afin de cacher son incapacité à patienter une minute de plus que l’heure d’arrivée préétablie. Les nuages défilaient dans le ciel, déployant leurs ombres immenses sur les grands espaces tranquilles des pistes d’atterrissages ou les astronefs accomplissaient leurs balais sans fin, atterrissant pour décoller quelques minutes plus tard vers l’infini, et l’au-delà… Immobile, courbée dans une immobilité bouddhique que seule venait troubler le lent va et vient de la respiration, Aïlin attendait... Une voix retentit au loin, retransmit par les interphones. Aïlin laissa exploser son impatience, donna les consignes d’atterrissage et se dirigea a grand pas vers la piste assigné au convoi. Le convoi entama sa lente descente tel un monstre marin géant. A travers la fenêtre de son taxi filant a toute allure, Aïlin admirait la scène. Elle arriva sur les lieux quelques minutes après l’atterrissage et exulta, tout d’abord de joie, puis de rage en voyant les robots de sécurité s’afférant de façon anormale autour du dernier cargo…contenant justement la marchandise tant désiré… Elle s’approcha du cargo et alors qu’elle était à une dizaine de mètre du sas, les robots de sécurités la frôlèrent et se ruèrent vers la porte tandis qu’une voix retentissait sur tout l’astroport, scandant : - Alerte piratage Aïlin devint livide…elle voulu se ruer a l’intérieur du vaisseau mais un officier l’en empêcha en criant : - Chancelière ! N’approchez pas ! La vielle femme essaya tant bien que mal de se débattre mais l’étreinte du militaire ne desserrait pas. Elle se résigna enfin à attendre, partagé entre douleur, peur et colère. Le dit pirate sortit 5 minutes plus tard, mieux escorté qu’un dieu en déplacement, les poings liés dans le dos et une 100ène de fusils en tout genre pointé vers lui. Laissant libre court a sa colère, Aïlin s’avança, prête à gifler le médiocre pirate qui avait eu la folie de tenter un détournement contre elle, Aïlin, chancelière d’Eveil, une des plus ancienne commandante, et qui n’avait jamais eu a se soucier des pirates bien que commerçante… Quel ne fut pas sa surprise quand, a deux mètres du malfaiteur, ce dernier releva la tête, révélant un visage féminin ressemblant étrangement a… - Marion !? Le fou rire qui prit Aïlin dura de longues minutes, sous les yeux interloqués des militaires, et failli bien lui briser plusieurs côtes…
|
||
Cdte. Marion Orca
Respect diplomatique : 952 23/05/309 ETU 08:16 |
Score : 3
Détails
La fin du voyage fut tranquille. Il aurait même été morne si Marion n’avait pas été plongée dans ses pensées, réfléchissant à ce qu’elle allait bien pouvoir dire à Aïlin sur sa présence à bord. A l’approche de l’astroport, le pilote commença à se trémousser, mal à l’aise. Marion accentua la pression de la pointe de sa lame sur sa nuque. - Qu’est ce qu’il y a ? Tu as des démangeaisons ? Tiens-toi tranquille et fais comme d’habitude ! - C’est que… je ne peux pas dire que je vous ai laissée aborder mon convoi. Ils… ça se passera mal… ils vont embarquer et tirer à vue dès qu’ils verront votre vaisseau… Ouais… pas faux… ça risquait d’être chaud à la réception. Marion parcourut des yeux l’habitacle et avisa des menottes qui pendaient mollement, accrochées à une poignée. -T’as les clefs de ce truc ? Bon ! ouvres-les et passe-les moi. Quand je te le dis, tu donnes l’alarme. Mais un geste de travers et ils n’auront pas besoin de te tuer. Je le ferai avant. Les premiers vaisseaux avaient atterri et s’étaient rangés dans une chorégraphie rodée de longue date. C’était à leur tout. Le pilote, bien qu’un peu tremblant, fit de son mieux. - Maintenant ! Le pilote enclencha le signal convenu pour informer d’une présence indésirable à bord. Marion rangea son poignard dans sa botte et se passa elle-même les menottes, s’entravant les mains dans le dos, sans trop les serrer toutefois. Les soutes s’étaient ouvertes. Son chasseur était détecté. Elle entendit le bruit des pas précipités des gardes qui firent irruption dans le cockpit. Elle eut juste le temps de s’asseoir et de baisser le tête…. Elle fut relevée brutalement tandis que le pilote balbutiait qu’il avait réussi à la neutraliser. Heureusement, les militaires ne s’intéressèrent pas trop au déroulement du hackage, trop contents de tenir la coupable. Marion fut poussée vers l’extérieur. Elle eut juste le temps de lancer un clin d’œil au pilote, blanc comme un linge, et de rebaisser la tête. Elle fut escortée par une troupe de plus en plus nombreuse au fur et à mesure qu’elle approchait des bâtiments. Un ralentissement soudain, un flottement imperceptible dans la démarche des gardes…. Elle releva la tête pour se trouver en face de la Commandante Aïlin. - Marion !? Marion vit le visage de la Chancelière, se plisser, se crisper… et se détendre dans un grand rire ! Elle n’osait pas y croire… Le flottement devint plus perceptible chez l’escorte qui ne comprenait pas. Marion osa enfin sourire, mais juste du coin de la bouche. - Je crois que nous avons les mêmes goûts… mais pas les mêmes moyens. Bonjour Chancelière.
|
||
Cdte. Aïlin
Respect diplomatique : 372 03/06/309 ETU 21:15 |
Score : 5
Détails
- Je crois que nous avons les mêmes goûts… mais pas les mêmes moyens. Bonjour Chancelière. - Il semblerait, dit Aïlin quand elle put enfin reprendre souffle. Elle adressa aux gardes qui encadraient Marion une suite de signes rapides exécutés à l’aide des mains et tout de suite, les gardes libérèrent la pirate des menottes qui la maintenait prisonnière. - Venez donc vous rafraichir dans mes quartiers, cet épisode éprouvant vous a surement assoiffé. Le duo féminin quitta la piste d’atterrissage tandis que le balai incessant des machines reprenait son cours, déchargeant et chargeant de nouvelles cargaisons au rythme cadencé par les transporteurs. Aïlin invita Marion à prendre place dans un taxi et elles filèrent en direction du quartier central et de ses bâtiments immenses. Tant de bâtiments, tant de fenêtre, et une vie derrière chacune...il est impressionnant de penser à une planète-ville de cette façon. Le taxi s'arrêta devant une coupole situé au sommet d'un bâtiment et bientôt, les deux femmes émergèrent de la voiture avant de pénétrer dans la coupole et de se retrouver dans une forêt. Les plantes étaient partout, envahissaient l'espace dans une orgie de vert vif bercé par une douce lumière bleu. - Bienvenue chez moi, dit Aïlin alors qu'elles arrivaient dans une légère clairière herbue ou trônait un bureau et deux siège. Elle prit place dans un fauteuil et invita sa convive à prendre se mettre a l'aise. - C'est plus confortable que votre placard n'est-ce pas ? continua elle sur un ton légèrement taquin. Mais venons en aux choses sérieuses...comprenez que j'ai quelques interrogations quand aux récents événements que je me dois de vous soumettre. Vous étiez, de toute évidence, au courant du contenu de mon transporteur mais pas de son propriétaire ? Je ne nous pensais pas en aussi mauvais terme, ajouta elle enfin sur un ton sarcastique avant de lever la main pour demander a boire.
|
||
Cdte. Marion Orca
Respect diplomatique : 952 06/06/309 ETU 19:14 |
Score : 3
Détails
Marion ne parla pas pendant le trajet en taxi et pas davantage quand elle pénétra dans le luxuriant appartement d’Aïlin. Elle reste ébahie par le décor auquel elle ne s’attendait pas. Elle pensait plutôt que les appartements d’une riche guildéenne auraient été plus… sophistiqués. D’un autre côté, elle devait se rendre à l’évidence que la Chancelière était dans son élément. La voir évoluer dans cette nature, parmi les plantes et les arbres faisait immanquablement penser aux légendes lointaines de ces femmes moitié princesses moitié fées. La lumière bleutée jouait dans les cheveux noirs de la Chancelière et les multiples tons de vert se reflétaient dans ses yeux. Aïlin était d’une beauté hors du commun. Ses paroles, toutefois, ramenèrent Marion dans la réalité. S’asseyant dans le fauteuil offert, elle lui sourit. Aussi bizarre que cela puisse vous paraître, non, je ne savais pas à qui appartenait le convoi marchand qui passait sous mon nez. Dans votre galaxie, je ne connais personne alors je pensais que cela importait peu. N’importe quel convoi pouvait m’intéresser. Mes scanners me montrent les cargaisons, les identifiant comme étant des armes légères, des vaisseaux, des ressources ou des vivres, toutes sortes de choses dont je n’ai cure, ou… les œuvres d’art tant convoitées et pour lesquelles j’ai un marché. En Songe, je suis obligée de savoir qui j’attaque. J’y suis connue et un détournement de ma part, s’il s’avérait aussi raté que celui-ci m’apporterait de gros ennuis. Je ne peux pas me le permettre. Je suis Conseillère au Gouvernement et je me dois d’être sage. Mais il faut bien vivre… Allait-elle lui tout lui avouer ? Marion hésita quelques minutes. Aïlin paraissait calme et d’humeur bienveillante à son égard. Il ne fallait surtout en abuser. Le temps que les boissons soient apportées, la renégate se frotta pensivement les joues, se rappelant tout à coup le « maquillage » noir qu’elle arborait toujours quand elle partait au combat. Contemplant ses doigts souillés, elle pensa stupidement qu’elle aurait dû prendre une douche… Regardant Aïlin dans les yeux, elle se jeta à l’eau. Elle ne souriait plus. Je n’ai su que vous étiez la propriétaire du convoi marchand que lorsque j’ai atteint le cockpit du pilote. C’est lui qui m’en a informée. Je ne pouvais pas vous voler, vous la seule dans cette galaxie à m’avoir tendu la main et à m’avoir permis d’y résider… Alors, j’avais deux solutions : ou abandonner le convoi et repartir dans les nuages d’astéroïdes comme une « voleuse », ou me constituer prisonnière et vous affronter…. Vous connaissez la suite. Et pour prévenir vos autres questions, je travaille seule. Les gardes tués, c’est moi. Je suis désolée pour ce gâchis. Marion lâcha les yeux clairs et perspicaces pour regarder à nouveau ses mains. Elle n’osait pas toucher à sa boisson. Aïlin allait probablement prendre des sanctions contre elle après ça. Tuer gratuitement n’était pas dans ses habitudes. Mais tuer, n’était pas non plus un grand souci depuis longtemps. Marion mesurait tout à coup l’immense précipice qui la séparait de cette femme, riche, noble et Dirigeante d’une galaxie depuis de nombreuses lunes. Elle se sentait méprisable et sale… ce qui n’arrangeait rien. Ce fut d’une petite voix qu’elle demanda… Comment puis-je réparer, Ma Dame ?
|
||
Cdte. Aïlin
Respect diplomatique : 372 17/06/309 ETU 14:37 |
Score : 6
Détails
Aïlin écouta le récit et s'en trouva bientôt très embarrassé... L'acte de piratage pouvait sans difficulté être effacer des archives dans la mesure ou aucune cargaison n'avait été volé mais la mort des gardes... La chancelière appréciait profondément Marion et avait tout sauf envi de la châtier. Il lui fallait du temps pour réfléchir et elle n'en avait peu ou pas. De plus une question restait un mystère : pourquoi n'a elle pas prit la fuite pour éviter de m'affronter comme elle l'a elle même souligner... Affronter, terme curieux mais intéressant...restons sur nos gardes... Faisant mine de ne pas avoir entendu la dernière question de Marion et s'appuyant sur son hésitation a prendre le verre qui lui était offert : - Allons, mettez vous a l'aise, ce voyage inconfortable et pour le moins éprouvant ont du vous exténuer. Peut être désirez vous retirer tout ce "maquillage", vous changer ? Puis, sans attendre la réponse Aïlin donna des ordres dans son langage gestuel codé et aussitôt des gardes entourèrent Marion et l'emmenèrent sans lui laisser trop de choix vers un couloir richement décoré. Resté seule dans son siège Aïlin méditait. Ce fut le bruit d'une goutte dans son verre qui la sortie de ses songes. Tout d'abord surprise Aïlin soupira puis s'exclama : - Lili ! Je te l'ais dit cent fois, je te prie de ne pas te mélanger a mes boissons. Une goutte d'eau se mit a remonter le bord du verre...? Ce fut bientôt tout le contenu du verre qui suivit la goutte solitaire et qui bientôt se rassembla en une grosse bulle d'eau curieusement animé ou une bouche se dessina. - Je vous prie de m'excuser ma Dame, vous m'avez appelé ? - Je suppose que tu n'as pas pu t'empêcher d'écouter la conversation que je viens d'avoir avec cette pirate ? Étrangement, la grosse bulle d'eau prit une teinte légèrement rouge rappelant le teint rougeaud qu'un être humain peut prendre quand il est gêné... - On ne peux rien vous caché... - Débrouille toi pour me faire savoir tout ses faits et gestes... - Vous lui avez demandé de prendre sa douche c'est bien ça ? La goutte rit. - Hors de question ! Cette femme a droit a un minimum de pudeur...de plus fait poser un mot sur la table de sa chambre lui signifiant que ma galerie d'art lui est ouverte et que je l'y attendrais ce soir avant diné. - Vous êtes trop bonne...
|
||
Cdte. Marion Orca
Respect diplomatique : 952 20/06/309 ETU 14:49 |
Score : 4
Détails
Quand les gardes l’entourèrent et la firent se lever pour l’escorter hors de la « clairière-salon », Marion crut qu’elle allait être emprisonnée. Elle ressentit un bref sentiment de panique qui lui tordit l’estomac et essaya de se tourner vers Aïlin pour comprendre. Mais cette dernière était pensive et ne se préoccupait pas de son hôte. Marion se laissa embarquer, traînant un peu les pieds. Son poignard était toujours dans sa botte. Dès qu’elle verrait des grilles ou un souterrain ou quoi que ce soit qui fasse penser à une cellule d’emprisonnement, elle se battrait et tenterait de s’échapper. Ils étaient quatre, rien d’insurmontable si elle était suffisamment rapide. Ils s’arrêtèrent brusquement devant une porte et les pensées de Marion se figèrent. Le trajet n’avait pas été très long et ils n’avaient pas quitté les fastueux appartements d’Aïlin. La porte s’effaça sans un bruit et Marion fut invitée à entrer dans une chambre. Ah ben non…. Ça n’a pas l’air d’une geôle ! Le tour de la pièce lui apprit qu’il n’y avait pas de caméra cachée. Peut-être des micros ? Elle prit son temps pour se rafraîchir et changer de tenue. Pour faire honneur à son hôtesse, elle choisit une robe simple, d’un vert sombre. Et elle resta nus pieds. Elle n’avait pas envie de rechausser ses bottes pourtant bien pratiques pour cacher son poignard. Je n’ai pas besoin de cette arme, n’est-ce pas Aïlin ? J’ai assez fait de dégâts comme ça. Il est peut-être temps que je me conduise en femme civilisée… Elle avait parlé à voix haute et sentit comme un frôlement sur l’épaule qui l’arrêta net. Mais ce n’était qu’une goutte d’eau sur laquelle elle souffla en souriant de ses réactions. Au chevet du lit, un message était apparu qui n’y était pas quand elle était entrée. Elle fronça les sourcils… Ma Maîtresse vous attend dans la Galerie d’Art. Veuillez vous presser un peu, vous avez assez minaudé devant la glace, jeune femme ! Interloquée par la teneur du message – il y avait finalement peut-être une caméra cachée -, elle s’avança vers la porte et y appuya sa main. La porte s’effaça et les gardes apparurent. Veuillez me conduire auprès de Dame Aïlin. Elle m’attend à la Galerie d’Art. Marion eut l’impression d’entrer dans un Musée… Aïlin était debout au milieu d’une vaste pièce blanche rehaussée de tableaux, de vitrines, de tentures, de sculptures en suspension… Les gardes étant restés à l’entrée, Marion s’avança lentement, un sourire de connaisseuse aux lèvres. Quelle belle collection ! Je suppose que c’est l’œuvre de toute une vie ? Oh ! Des bijoux Chamaks…. On n’en trouve plus que très rarement. Toutes ces civilisations perdues qui ne subsistent que par quelques objets sauvés du temps. Marion ne savait plus où poser son regard. Tout ce qu’elle voyait était rare et précieux. Elle sentait l’excitation la gagner et dut faire un gros effort pour ne pas courir d’un bout à l’autre de la pièce. Quel est votre pièce favorite, Aïlin ? Votre trésor à vous ?
|
||
Cdte. Aïlin
Respect diplomatique : 372 07/07/309 ETU 20:19 |
Score : 5
Détails
Debout a côté de la table de la galerie d’art Aïlin contemplait les nouvelles pièces tout justes installées. Elle vit dans un minuscule miroir habilement placé et dissimulé l’entrée de Marion le sourire aux lèvres mais un petit air choqué au coin de l’œil. Lili qu’as tu donc fait ? Mais bien vite, la figure de Marion s’illumina et bientôt elle trottina d’objet en objet en poussant des soupirs d’admiration et, Aïlin n’était pas sans s’en douter, de jalousie. Une vrai gosse… Hum, eh bien, figurez vous que je suis toujours en quête de ma pièce parfaite…je pensais la recevoir aujourd’hui même avec ce chargement mais il s’avère que la pièce est une imitation…grossière en plus…le marchand qui m’a vendu cela sera mort demain a l’aube…l’accident bête…hum pardonnez-moi… Que pensez-vous de ma collection ? Je dois vous avouer que j’en suis très fière… Elle s’approcha d’un rayon ou de petits objets étaient alignés. Voyez par exemple, ces objets sont issus de la période du Maestro, vous avez ici le dernier casque qu’a porté Uther Pendragon… Elle va un peu plus loin… Tenez ! Une pièce qui m’a valu bien de la peine : le « flingue » de Rivain Laplace… Elle mit ainsi 10 minutes à raconter comment elle avait réussi a piquer un des chapeaux de Anne Bonny ou encore comment elle était tombé par hasard sur la canne du Merlin…avant d’aller s’affaler a la table et de demander le service. Les deux dames prirent place a la table et bientôt, après l’entrée, Aïlin prit la parole : Bien, ma chère, je ne vous cache pas que j’ai eu du mal a trouver quel sanction vous infliger mais j’ai finit par trouver… Marion pâlit. Je dois m’absenter un temps…j’ai un mécréant a châtier et je dois de plus m’absenter pour partir a la recherche de cette fameuse pièce qui compléterais ma collection…pardonnez moi j’ai oublié de vous donner des précisions sur ce dernier…il s’agit d’un gobelet… Répondant au regard interrogateur de Marion : Ah mais pas n’importe lequel ! Il s’agit d’un des derniers exemplaires de gobelet VIP « Chez Pioupiou », j’ai perdu le mien lors de la débandade des musiciens du Maestro. Vu la tête qu’elle fait, elle me prend pour une folle…tu vas voir que je sais garder les pieds sur terre, je vais lui faire une petite frayeur. Revenons à votre châtiment…j’ai décidé que vous seriez chargé de veiller sur ma collection, mon empire et Eveil dont vous aurez la capitale a charge. Mais n’allez pas vous imaginer que je vous laisse seule dans ces lieux. Vous serez surveillé en permanence…vous avez déjà eu un aperçu des capacités de camouflages de nos systèmes de surveillance je crois… Une cloche bruit. Se levant : Bien, je vous laisse ! Mon vaisseau m’attend ! Je suis sur que vous ne manquerez pas de vous ennuyer ici ! Vous avez tout les outils de communications a votre disposition pour prévenir vos proches de votre absence. Je pense être de retour dans un mois…ça ne fait pas trop long pour vous parmi toute ces œuvres d’art ? Aïlin lui fit un clin d’œil et sortit.
|
||
Cdte. Marion Orca
Respect diplomatique : 952 09/07/309 ETU 06:50 |
Score : 2
Détails
Hééé… mais… héééé… Aïlin était partie. Marion se pinça cruellement pour sortir du cauchemar mais la table resta sous ses yeux et son cerveau était bloqué par la surprise, entendant la dernière phrase d’Aïlin comme un leitmotiv. … Je pense être de retour dans un mois… Je pense être de retour dans un mois… Je pense être de retour dans un mois… Elle était coincée ici ! La Collection, passe encore, mais la Galaxie… la Capitale… Cette femme était folle ! Et pour un gobelet, encore… pas vraiment un vulgaire gobelet, mais un gobelet… Marion se leva lentement de la table où elle était restée clouée, essayant de mettre de l’ordre dans son esprit. Elle fit les cent pas dans la pièce, troublée par les conséquences du « châtiment » d’Aïlin. Elle était effectivement prisonnière pendant un mois avec une mission des plus gigantesques dont elle n’arrivait pas à mesurer l’ampleur. Et j’en fais quoi, moi, de la Capitale ? Je dis quoi, moi, à ceux qui vont râler ? Que je suis la concierge ? Que la Madame elle est partie et que je prends les messages ? Pffff…….. Y vont jamais me croire ! Marion en avait des sueurs froides. Elle sentait la panique monter inexorablement… quand son x-com vibra… Première mission : suspendez la taxe galactique pendant l’absence de la Chancellière. Vous avez toutes les autorisations. Et pas demain ! Hop hop hop ! Et ça venait d’où, ça ? Aïlin lui avait bien dit qu’elle était étroitement surveillée. C’était à la fois sécurisant et agaçant. Sans se poser davantage de question, Marion se fit conduire au poste de commandes galactique d’Eveil et donna l’ordre de supprimer temporairement la levée d’impôt. Ce qui fut fait dans l’heure à son grand étonnement. Si j’aurais su, j’aurais pas v’nu… comme dit l’autre !
|
Pages : 1