Le vieux Giuseppe se pencha vers son acolyte et lui souffla, in petto :

- Mon vieux Tonio, j'ai beau être en désaccord avec lui sur presque tous les points, ça fait plaisir de voir quelqu'un qui sait rester fidèle à ses convictions... Surtout ces temps-ci...

Non non, nous ne nous connaissons pas. Je sais, j’use de familiarité de façon complètement outrancière et éhontée, on me l’a déjà fait remarquer. Non, je ne vous connais pas. Et en même temps, je vous connais si bien...

Non mais regardez-le, mesdames et messieurs les Commandants (j’en ai marre de mettre un grand C à Commandant, d’autant plus que vous êtes loin de tous le mériter) : regardez-moi ce vieillard informe bloqué dans sa suffisance et engoncé dans son obsession compulsive du devoir. « Je n'ai pas l'habitude d'abandonner les tâches que l'on me confie », qu’il dit, l’autre. Je ne suis pas un gros lâche, moi ! Traduisez : « Je garderai mon petit privilège, mon petit droit gagné à la force de la langue sur l’épiderme fessier de Katradhan, et je vous emmerde ! Vous pouvez bien m’envoyer des flottes sans commune mesure avec ma petite richesse, je combattrai jusqu’au bout ! »

Permettez-moi de placer ici un court interlude culturel, voué à l'édification des masses. C'est à dire vous, bande d'ignares sans éducation.

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, chers commandants, parlons aujourd’hui d’un problème qui nous concerne tous malgré la jeunesse de notre galaxie : je veux parler du gâtisme. Qu’est-ce que le gâtisme ? Mot familier pour la sénilité, appelé plus scientifiquement processus naturel de vieillesse, le gâtisme est un état de trouble, de décrépitude physique et mentale accompagné d’incontinence, et dans certains cas de maladie mentale ou de certaines affections neurologiques. Chez le vieillard sénile, la pensée se bloque, se ferme, se replie sur une réflexion rigide et sans issue. Et là, je vous citerai les grands classiques de la psychanalyse scène-et-marnique : « L’état de sénilité n’est pas contagieux, mais il peut cependant représenter une gène, voire un danger pour l’entourage, notamment quand le vieillard sénile dispose d’un arsenal thermonucléaire important » et, ajouterai-je, de planètes assurant le bon fonctionnement de l’économie de tout un secteur stellaire !

Notre bon Pendragon est-il gâteux ? Le brave homme se présente comme un jeune homme banal de 35 ans, ce qui écarterait a priori toute suspicion... Et c’est là, mes frères, que je dis NON ! Il existe une précocité du gâtisme, cet homme en est la preuve. Regardez-le s’arc-bouter misérablement sur son petit bout de pouvoir, sur son petit privilège minable, et entendez-le y mettre des points d’honneur, des concepts de loyauté et un mépris tout aristocratique pour ceux qui, plus flexibles et adaptables que lui, semblent faire le choix d’une négociation.

Mon cher Pendragon, comme je viens de le démontrer avec grand brio, je suis sûr que vous êtes tout le contraire d’un vieillard sénile. Ah si, je l’ai démontré ! Veuillez donc ne pas réagir comme tel ou tel officier vieillissant, ou tel vieux capitaine de navire affectant de couler avec le rafiot.

Notez que ça vous va bien. Ces belles postures nous font presque oublier vos 84 ans.

Franchement, commandant Kraegor (moi, je ne mets jamais de C majuscule), je vous trouve injuste et insultant. Je laisserais passer les insultes, qui ne sont pas dirigées contre moi. Par contre, j'aimerais bien émettre un avis quant à votre jugement quelque peu simpliste:

Non, Pendragon n'est pas un valet de l'ambition sournoise telle que vous nous la dépeignez si bien. La tâche qui lui a été assignée est d'administrer le secteur 5, de la main deKatdradhan, j'en conviens, mais en fait, qu'importe? Qu'importe si c'est le chef du RR ou un autre, car le resultat est le même et Pendragon exerce ses fonctions en tout honneur et en connaissant très bien les responasbilités qui lui incombent. Et il a parfaitement raison en refusant de remettre cette planète de contrebande à n'importe quel organisme sans aucune légitimité. Car nous serions alors dans la situation même que beaucoup ici critiquent, c'est-à-dire la prise et l'execrice du pouvoir sans la moindre légitimité par un ou plusieurs commandants. Pendragon a reçu cette responsabilité et il ne doit se démettre de ces fonctions que sous une autorité reconnue par l'ensemble de la Galaxie, ou au moins du secteur 5.

Commandant,

Il est bien que Pendragon exprime ses convictions, cependant il y a a redire, et ce, principalement depuis qu'il est a la tête de la Galaxie.

C'est pour cela que je m'exprimerais à l'endroit concerné (("Balle neuve", j'ai posté mon discours là-bas, ça convient mieux)).

Bien à vous ;

Siklaris Tahl.

Cher Cdt. Henri De Vilemachin-chose...Comme il est plaisant de vous entendre à nouveau...Un moment j'avais cru que vous aviez perdu la tête ( comme certains de vos illustres prédécesseurs ), mais NON!!! vous êtes bien parmi nous...

Vous et vos insinuations perfides ne m'avez pas manqué Vidmar.

Pendragon était l'administrateur du secteur 5 dans lequel je réside et nous avons eu des contacts fréquents. J'en suis venu à connaitre ezt apprécier sa personnalité. S'il est intedrit de féliciter ou de défendre de la calomnie quelqu'un qu'on connait, où va la Galaxie?

Maintenant, si vous avez fini vos remarques hors de propos, je me hum "pencherais" vers vous.