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Cdt. Vallya
Respect diplomatique : 11 18/04/310 ETU 00:00 |
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Détails
Jadis, dans un lointain passé, la terre ou naquît Vallya n’était que ruine, partout le paysage n’évoquait que quelques cataclysmes monstrueux. Un paysage noir, calciné, blindés par les cônes de nombreux volcans se suivant avec une symétrie qui suggérait une intervention divine dans cette élaboration. Soleil invisible, sans cesse caché par les brumes noires crachées des bouches des volcans. Luminosité faible, a tel point qu’on pouvait se demander si quiconque vivait en ces lieux. De la noirceur à l’infini. Un peuple vivait bel et bien en ces lieux. Il vivait du peu qu’il trouvait, se nourrissait peu aussi, survivait tant bien que mal. Il était en bas de l’échelle, au statut de ver de terre infâme, incapable et soumît. En haut, il y avait LE GRAND, le dirigeant incontestable de ces terres, chef du peuple ancien Marien. La figure la plus haute, dont les statues encombraient les palais, dont les ordres intempestifs assourdissaient les alentours, dont la colère faisait frémir même de loin. Vallya est née en cette belle journée, ou par chance, le soleil était au rendez vous. Les anciens affirmaient la grandeur, la beauté et la gloire de celui ou celle qui naissait en de tels jours ensoleillés. Par chance aussi, elle faisait partie de la famille du « grand ». C’est ainsi qu’on le nommait. Comparée à celles des enfants du peuple, l’enfance de la jeune fille était plutôt calme, elle menait une vie relativement simple mais ne sortait jamais de l'ombre et les couleurs ainsi que la lumière, comme c'était le cas pour beaucoup, la rendait malade. Vallya était comme tous, elle avait elle aussi obtenue à la naissance cette particularité qui faisait la singularité du peuple. Chaque être naissant recevait en effet la possibilité d’être, selon ses envies, selon les moments et selon l’âge, soit homme, soit femme. Un jour, vous étiez un homme, l’autre vous étiez une femme. Cela ne créait en aucun cas des troubles identitaires car dans les deux cas vous étiez reconnaissable simplement par des traits particuliers qui restaient inchangés. Il en était donc de même pour Vallya, et pour tous les membres de son peuple. La jeune femme avait d’autant plus une beauté sublime et incontestable. C'est ainsi qu'elle était devenue la fiancée de ce "maître". De plus en plus, au fil des ans, la terrible dictature de ce « maître » dégouttait Vallya et les génocides répétitifs étaient de plus en plus insupportables. La jeune femme consentît pourtant a se faire nommer fiancée du tyran. Mais ce n’était pas sans arrière pensées. Il s’agissait pour elle de le servir et de le satisfaire autant que possible afin de le trahir dés qu’il aura le dos tourné et qu’il ne sera plus méfiant. Chose qui arriva très vite. La jeune Vallya avait conscience de la lourde tâche qu’elle devait mener pour sauver son peuple et de la difficulté de ce projet. Elle était pourtant la seule à pouvoir le faire. Les anciens lui avaient prédit la gloire, la grandeur et beaucoup encore. Elle n’allait pas les contredire, surtout pas si proche du but. Ce soir là, la jeune femme regarda les étoiles. Elles s’emparaient entièrement du ciel. Vallya avait toujours rêvé d’être un jour une étoile dans le ciel sombre et brumeux. Elle savait aussi que la brume noire habituelle qui l’entourait partout ou elle allait et qui faisait partit du paysage lui était indispensable. Elle avait apprit à vivre dans l’ombre, à se cacher, et désormais tout accès à la lumière et aux couleurs lui était impossible. Les dieux ont voulut qu’il en soit ainsi, se disait elle tout bas quand elle se lamentait sur son sort et sur celui de son peuple. L’ombre est notre seule lumière. Elle ne portait alors que des habits noirs, mais qui pourtant mettaient en valeur la beauté de son corps. Elle avait en effet l'habitude des tenues minimalistes. Le jour vînt. La chute du « grand » avait déjà atterrît aux oreilles de tous et on n’allait pas tarder à voir venir une rébellion du peuple voulait depuis tellement longtemps se faire entendre. Il était insupportable pour Vallya de considérer qu’elle avait fait tout cela pour rien. Elle comptait bien reprendre les rennes et rien ne l’en empêcherait. Elle demanda donc au peuple d’envoyer des représentants, afin qu’elle sache ce qu’il attendait vraiment du nouveau dirigeant qui devait les mener avant tout vers la prospérité. La jeune commandante avait en elle les moyens de mener son peuple la ou il le voulait. Elle le savait et lui aussi. C’est ainsi que la jeune femme accéda au pouvoir. Et ça n’avait pas été sans peines. La jeune commandante avait pourtant été aidée par de nombreux commandants. Elle se rappelait notamment de cet homme, qui lui avait tendu le premier la main. Elle savait qu’elle avait une dette envers lui et s’empresserait de lui rendre la pareille. Et pourtant, malgré le bonheur qui l’entoure, à toujours du mal à sortir de l’ombre, ne cesse de réfléchir à ce que lui dit son inconscient dans sa tête, et fait sans cesse appel à sa raison avant d’agir ou de parler. Elle savait qu’elle avait aussi cette faculté de se transformer à sa guise, et cela lui assurait la fascination des autres, et peut être leurs amitiés, chose qu’elle avait, depuis sa naissance, que très peu connut.
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