Voilà près de 60 ans que nous dérivons dans l’espace sans trouver notre port d’attache. Notre long exil semble ne jamais devoir se terminer. Il devient aujourd’hui urgent de trouver une nouvelle planète pour accueillir notre peuple. L’Exodus tombe en ruine et la population à bord ne cesse de croître. Nos dernières mesures pour restreindre la natalité ont faillit provoquer une mutinerie. Pourtant la nourriture commence à manquer. Certains de nos modules hydroponiques n’ont pas tenus le choc lors du dernier hyperdrive. Il semble que nous courrions à la catastrophe. Les avaries que nous avons subies lors de notre dernier passage en hyperespace ont en plus été fatales pour nos moteurs. Les bonds ne sont plus possible et je crains que notre errance n’en devienne que plus longue.

Ce soir au mess, un officier m’a demandé si notre objectif était encore loin. Beaucoup ont cessé de croire à ces balivernes, mais beaucoup s’y accroche encore parmi l’équipage. Avant l’Evénement, certains prêtres ont évoqués une planète perdue aux confins de l’univers qui aurait été le berceau de notre civilisation. Ces bonimenteurs étaient prêts à inventer n’importe quoi pour accélérer l’évacuation. Toujours est-il que certains pensent que nous nous dirigeons vers cette planète. Ni mon prédécesseur ni moi-même n’avons eu le courage de leur avouer. Un jour…peut-être.

La priorité reste la réparation des moteurs. Ce bon vieux Exodus n’a pas dit encore son dernier mot ! Une corvette de la flotte possède apparemment quelques pièces susceptibles de nous permettre de rafistoler nos turbines bien que je pense que leurs moteurs ioniques sont bien plus modernes que les nôtres. La priorité reste de leur trouver une planète. Telle est ma mission…