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> Es disciples de Wooooooooo
Pages : 1
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Cdt. Corvus Geist
Respect diplomatique : 49 
17/05/311 ETU 10:36 |
Score : 10
Détails
NB: RP privé, ne pas intervenir svp Koráki, la Cité Noire, la plume du Grand Corbeau, le Bastion de Wooooooooo, était écrasée par le soleil. Les rayons, réfléchis par l’obsidienne, l’onyx et l’argent polis de milliers de tours pointant leurs profils effilés vers le ciel d’été faisaient resplendir la cité et transpirer les habitants. Au centre des neuf cercles de la ville se dressait le Bec, demeure de l’Archon, des Basileï et du haut clergé, visible d’horizon à horizon, visitée par des millions de pèlerins chaque année et dans l’instant, le sujet de discussion de trois hommes assis à l’ombre d’un arbre sur les collines à l’est de la ville. Tous les trois étaient habillés de la traditionnelle robe à capuche noire des Prêtres de la Voie du Grand Corbeau. L’un d’entre eux portait la barbe longue des Mirandistes, l’une des nombreuses sectes qui fleurissaient autour de la liturgie réglementaire. Ses yeux étaient plissés et il mâchonnait négligemment une brindille. Les deux autres, qui n’avaient probablement pas vu un rasoir depuis quelques jours, en étaient venus à discuter de la situation actuelle au Bec. Corvus soupira. Ils avaient tous entendus les nouvelles il y a trois mois. « L’Archon est malade. L’Archon est mourant. L’Archon va bientôt s’envoler vers l’éternel Nid ». Mais rien n’était venu alimenter les rumeurs (qui ne s’en multipliaient pas moins) et les Basileï se taisaient. Même si la situation de désorganisation du clergé leur permettait d’échapper aux corvées habituelles, Corvus souhaitait que tout s’arrange au plus vite ; il était las d’entendre les suppositions plus farfelues les unes que les autres concernant le probable choix d’un nouvel Archon. Sa position d’abbé le rendait éligible à cette position par les Deux, mais contrairement à ses frères il ne nourrissait pas ce genre d’ambition. D’autant plus qu’il existait des centaines d’abbés plus méritants que lui et qu’il était à moitié impie, vaguement blasphémateur et notoirement tire-au-flanc. Sa position actuelle lui plaisait car elle demandait peu d’efforts et était assez gratifiante. Un puissant coup de cloche le tira brutalement de sa rêverie. Il jeta un regard hébété vers la ville ; les grands bourdons du Bec mus par trente hommes chacun faisaient résonner l’appel dans toute la campagne : rassemblement URGENT de tous les frêres. Les trois hommes se regardèrent un instant avant de bondir et de prendre leurs jambes à leur coup en direction de la porte est leurs longues robes poussiéreuses retroussées sur leurs genoux.
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Cdt. Corvus Geist
Respect diplomatique : 49
18/05/311 ETU 11:12 |
Score : 7
Détails
La Grande Salle, généralement utilisée pour les sinodes, élections et fêtes religieuses était inhabituellement bondée et bruyante. Non pas des cris d'indignation d'usage lors des rassemblements à charactère politique, ni du chant des fidèles dans l'obscurité des services religieux; L'Hémicycle à hauts gradins bruissait de milliers de chuchotements et de questions formulées à mi-voix. Corvus et ses deux compagnons étant parmi les derniers arrivés, ils durent se contenter d'une place sur les gradins arrières. Ils y accédèrent en bousculant les membres de l'Abbaye Sainte Terre-Noire, une bande de vieux conservateurs édentés. Quelques hauts cris de "galopin", "barbu" et "sectaire" en résultèrent, mais les Basiléï entrèrent au moment où le trio s'asséyait et les murmures se muèrent en un silence respectueux. Belisarius, le plus vieux des Basileï, s'avança. Sa voix, troublée par l'émotion résonnait néanmoins dans toute la salle, grâce à son architecture aux proportions parfaites. Toutefois, les pensées des hommes et femmes n'étaient nullement à l'architecture: Abbés, abbesses, frêres! Depuis plus de trois mois maintenant, les rumeurs courent parmi nous sur sa sainteté, notre Archon bien-aimé, notre ami et guide. C'est avec grande tristesse que je vous annonce que ces rumeurs sont en partie vraies; oui, sa sainteté, notre Archon est aux portes du Grand Envol et son âme bientôt, rejoindra Wooooooooo le Corbeau. Les hommes et femmes explosèrent en une cacophonie de questions, de pleurs et d'exclamations. Le Basileus fronça les sourcils et frappa le sol de sa canne à crosse d'onyx. Le bruit se réverbéra dans toute la salle et le silence se fit à nouveau: Mes Frêres et Soeurs, gardez votre calme et écoutez. Ce n'est pas la première fois que nous avons à choisir un nouvel Archon, et Wooooooooo permettant, ce ne sera pas la dernière. Bien qu'Arcturus soit considéré comme l'un des meileurs serviteurs de notre Eglise et de notre peuple, je n'ai nul doute que son successeur sera à la hauteur. Le vieil homme pinça les lèvres, démentant sa dernière phrase par cette seule mimique. Beaucoup étaient probablement d'accord avec lui, pensa Corvus; Arcturus avait été un grand homme, celui qui avait finalement obtenu l'indépendance de Wooooooooo. Son successeur, quel qu'il soit, aurait beaucoup de mal à égaler ce genre de haut fait. Le Basileus reprit: Notre bien-aimé Maitre est trop faible pour bouger. Aussi, ce n'est pas lui qui présidera la sérémonie des Deux, mais moi. Nous appellons tous les abbés éligibles à se présenter dans cette salle à minuit dans trois jours. Alors les deux seront libérés, et notre nouvel Archon sera choisi! Corvus se dirigeait lentement vers la sortie avec ses Frêres et Soeurs, parmi les cris et les discussions. Il se taisait; il avait un mauvais préssentiment...
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Cdt. Corvus Geist
Respect diplomatique : 49
19/05/311 ETU 09:04 |
Score : 7
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A nouveau, la Grande Salle était remplie. A nouveau, le bruissement de milliers de voix troublait le silence. Corvus était décidément mal à l'aise. Les murmures avaient un coté fièvreux. Une fausee note s'était glissée dans les voix et lui faisait penser au souffle malade d'une bête gigantesque. Peut-être était-ce seulement l'orage qui menaçait et rendait l'air insupportablement lourd et chargé d'électricité. Peu à peu, le silence se fit. Corvus leva les yeux et vit les Basileï s'avancer avec quatre hommes habillés moitié de noir, moitié de blanc. Les Gardes. Ceux qui ne dorment jamais. Ils portaient un grand coffre d'ébène ouvragé que Corvus n'avait jamais vu. Il n'eut pas le temps de se demander ce qu'il contenait; Belisarius frappait déjà le sol de son baton de fonction: Mes Frêres et Soeurs, le moment est venu! Les Deux seront bientôt libérés et choisiront celui d'entre nous qui montera sur le Trône Noir! Addressons une prière à Wooooooooo pour que son regard nous suive en ce jour. Esips a ttil af trans gej am an go esivenrojb nelit ne! Re etted! Mmurb! Elo reteh gej mob. Negoks i nrojb, nelit ne! Mmurb! Elo remmok reh! Corvus disait sa prière avec les autres, mais elle ne lui apporta aucun réconfort. Le ciel au-dehors se chargeait de foudre. Il sentait tojours cette horrible pulsation dans la salle, comme si les milliers de personnes présentes respiraient en rythme. Depuis quelques minutes, Belisarius s'était approché du coffre et parlait: ...puisse-t-il mener Ton peuple comme ses Frêres avant lui! Et maintenant, que les Deux choisissent! Il ouvrit le coffre et deux corbeaux énormes, plus noirs que l'ombre, aux mouvements saccadés et maladifs en surgirent, battant des ailes comme s'ils voulaient blesser l'air sous eux, tournoyant dans la salle en poussant des cris rauqes qui ressemblaient à des rires monstrueux. Corvus était cloué à son siège, bouche bée, terrorisé par cette apparition qu'il n'aurait jamais imaginé. Il voyait comme dans un rève les deux êtres se rapprocher de plus en plus de son coté de la salle, puis de son gradin. Enfin, après un temps qui semblait infini, ils s'abattirent et se posèrent juste devant lui. Une odeur de moisissure s'échappait des deux volatiles et Corvus remarqua avec horreur qu'is avaient trois yeux chacun, noirs et infinis comme le vide de l'espace. Et ces six yeux le regardaient. Un coup de tonnerre retentit et le tira de sa torpeur. Il vit tous les regards converger sur lui et sentit la griffe froide de la peur lui saisir le ventre. Avant que la salle n'explose en cris de tous genre, il eut juste le temps de murmurer: Et merde...
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