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Un voyage à bord du Yosai

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Cdt. Lantesh
Respect diplomatique : 313

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05/11/311 ETU 01:36
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| Date stellaire : 4.5.0.65 , à bord du Yosai |
Un soldat approche de la salle des commande. À la vue de son uniforme, on peut en déduire qu'il est nouveau et qu'il vient tout juste d'occuper ses nouvelles fonctions. Il ne connait donc pas encore bien l'équipage du navire...
C'est pourquoi, lorsqu'il arrive dans la pièce, il tourne sa tête, et semble chercher quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Ne trouvant rien, il se décide à interroger un autre officier, et interpelle ainsi le timonier. Celui-ci demande à quelqu'un de le remplacer brièvement, puis se tourne vers le soldat.
- Oui? Que venez vous faire ici? Fait-il, tout en donnant quelque instructions de la main à l'homme qui avait pris sa place.
-Veuillez m'excusez, mais savez vous où se trouve le commandant Lantesh? Ne devrait t-il pas être ici? S'exclame la nouvelle recrue en pointant du doigt le siège vide qui, habituellement, était réservé au capitaine.
- Il le devrait, effectivement... répond le timonier, visiblement agacé par l'absence du commandant. Puis, voyant que son interlocuteur désire une réponse claire, il ajoute: je suppose qu'il est encore dans la promenade en train de trainer, comme d'habitude.
Ainsi, après avoir pris soin de remercier l'homme, le soldat tourne les talons, et quitte la salle.
Plus tard, dans la promenade:
Après avoir marché quelques minutes, il aperçut enfin le commandant Lantesh, installé sur un banc, pensif.
- Mon commandant! Je suis l'officier Latsurei, et je viens pour vous livrer un message de la part de Cavarro.
Le mirtigon se tourna vers lui, et le toisa sans aucune retenue. Le jeune homme était de taille moyenne, pas très musclé et ses longs cheveux blancs et légèrement ondulés, lui tombaient sur les épaules. Regardant ensuite de plus près son visage, il s'aperçut que les traits de celui-ci étaient fins et que le soldat ne devait pas avoir plus de vingt ans. C’était donc une nouvelle recrue.
Ayant terminé sa petite inspection, Lantesh se releva et fit maintenant face au jeune officier. Baissant légèrement la tête afin d'être à la hauteur de son interlocuteur, il pausa une main sur l'épaule gauche de celui-ci.
- Et bien que me vaut ce plaisir? Que me veut encore ce cher Cavarro?
Un peu gêné par ce face-à-face, Lasturei retira discrètement la main du commandant et recula un peu, puis répondit:
- Euh...On m'a chargé de vous informer de la situation de la capitale. On dit qu'un homme a rassemblé des troupes afin de tenter un putsch et de prendre le contrôle de la planète.
- Et? Questionna Lantesh, qui attendait visiblement autre chose.
Cette réponse prompte eut pour effet de déstabiliser le jeune homme qui fut pris de court.
- Euh...C'est à dire que...Le général Cavarro a proposé d'envoyer une troupe d'intervention afin d'arrêter les fauteurs de troubles avant qu'ils ne fassent plus de dégâts. Il veut avoir votre accord.
- Et bien il ne l'aura pas! Répondit tout de go le mirtigon. Pourquoi envoyer une unité d'intervention alors que nous ne sommes même pas certains de ces informations? Il vaut mieux attendre et regarder, et ainsi nous verront si tuerie et révolte il y aura ou pas. Donnons leur un avantage, sinon il n'arriveront jamais à mettre en place leur putsch. Car, lorsque l'on joue contre un adversaire plus faible que soi, il est plus juste de se mettre un handicap. Cela ne rend t-il pas la partie plus intéressante? S'exclama t-il avec amusement.
Latsurei n'en croyait pas ses yeux. Lui qui avait admiré le commandant Lantesh toute son enfance et qui avait travaillé comme un forcené afin de réussir à entrer dans l'équipage du vaisseau ou se trouvait son modèle... Le jeune homme découvrait désormais une tout autre personne, qui à son avis, était parfaitement répugnante. Le coup était si fort, la chute était si dure, qu'il ne put rien répondre à cela, et resta bouche bée.
- Je...euh..., parvint t-il à peine à prononcer.
Tournant déjà les talons, le mirtigon commençait à s'en aller.
- Bon! Fit-il, en s'étirant les bras. Je crois qu'il est temps de partir se divertir un peu. Il se tourna ensuite vers Latsurei, toujours immobile, encore assommé par la nouvelle. Prévenez Cavarro que je vais me promener un peu.
Peu après, alors qu'il était maintenant hors de la promenade, Lantesh ne put s'empêcher de rire tout seul, amusé. Il repensait au pauvre officier qui arrivait à peine à parler normalement, tant il était gêné et à son visage qui devint pâle à l'entente du parallèle entre la vie et le jeu. "Comme cette conversation était intéressante", pensa le commandant tout en ouvrant la porte de ses quartiers.
Arrivé dans ses quartiers, l'homme regarda ses vêtements et trouva que leur teintes ne le convenait plus. Il passa brièvement la paume de sa main au dessus de ceux-ci et ils se transformèrent ainsi peu à peu en noir.
- Voilà qui est mieux, s'exclama t-il en se regardant dans le miroir. Bien! Il est temps de y aller, déclara t-il avant de disparaître.

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