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Cdte. Thanhye
Respect diplomatique : 325 12/01/312 ETU 23:00 |
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Score : 2
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Pas facile d'être parano > A la recherche du met suprême < NB : Ces événements sont ponctuels et ne suivent aucun ordre chronologique. Ils vous permettent juste de connaître d’avantage les attitudes assez étranges par moment de la commandante Thanhye. J’espère que vous prendrez autant de satisfaction à me lire, que j’ai pu avoir à les écrire. Un réveil dans le brouillard En ce mois de Janvier 312... Il était tôt ce jour-là… L’étoile du système n’était pas encore arrivée à l’horizon. La température fraiche, et la lourde rosée avaient formé ensemble une brume opaque et désagréable. Un vrombissement de moteur, précédait une lumière qui transperçait ce mur palpable et froid. Un voiture était en train de traverser cette épaisse fumée naturelle, qui a son bord transportait la jeune commandante Thanhye conduite par son chauffeur et ami Thieng. Leur monture d’acier devait probablement les emmener à la rencontre de nouvelle recette de cuisine sur une planète extérieure. La recherche de nouveaux goûts est l’un de leur passe-temps favoris. « Ah, Thanhye ça faisait longtemps que l’on ne s’était pas retrouvé ensemble, non ?» L’homme souriait et rougissait légèrement. Thanhye fascinait par la brume regardait par la fenêtre. Avant de se retourner vers son interlocuteur pour lui répondre… « Hein ? Qu’est-ce que tu racontes ? On a mangé à la cafét’ hier soir… » Répondit-elle déconcertée... « Oui, mais ah… comment dire… Nan laisse tomber. Il y avait les autres officiers quoi…» soupire t’il… La jeune fille chantonnait légèrement... La tête posée sur ses bras le regard toujours aussi enchanté et pensif. « Toujours en train de marmonner toi ! Et dis tu ne trouves pas que cette brume est fascinante ? On dirait presque que l’on roulerait sur la grande guide d’éveil… » Dit-il sur le ton de la rigolade... Soudainement un éclair parcouru ses pupilles, et son rythme cardiaque s’accéléra. « Arrêtes toi !!! » Exclama subitement la jeune brune. La voiture pila, et dérapa sur plusieurs mètres avant de se stopper net sur le bord du chemin sinueux. Le moteur venait de caler, elle n’avait plus de souci à se faire. « Qu’est-ce qui se passe Thanhye ? » s'interroge alors Thieng. La jeune fille pleurait légèrement, et ces sanglots mettaient mal à l’aise son ami. « Cette brume… Je ne veux pas que l’on écrase la prêtresse Briséis… Je ne veux pas écraser des gens moiiiiiiii…… » « Mais qu’est-ce que tu racontes ?! » « Thieng on sort et on va à pied… Je veux plus rouler sur la Guide d’Eveil… Nan je ne veux plus !!! » La jeune fille était tombé en état de choc, elle tremblait et sa tête tournait dans tous les sens à la recherche que quelque chose, ou de quelqu’un… Thieng rapprochant ses mains, sur son amie les posant sur ses épaules tremblotantes. « Mais calme toi, t’inquiète pas ce n’est que du brouillard… » Alors qu’il allait la rapprocher de son buste pour la calmer, elle sortit précipitamment de la voiture laissant la portière ouverte. « Thieeeeeng, on y va à pied ! » Disait-elle en courant d’un arbre à l’autre, le brouillard ne semblait pas vouloir s’enfuir si facilement... L’aube… Les rayons de l’étoile commençaient enfin à chasser le brouillard. Thanhye se calma rapidement… « Bon on peut repartir ? » « Euh, oui allons-y !» Thieng remis le contact, et une fumée sortie du pot d’échappement du véhicule. « Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! » Hurla la jeune commandante à la vue de cette fumée mécanique, juste avant de s’enfuir… « Euh, tu pars dans la mauvaise direction… »
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Cdte. Thanhye
Respect diplomatique : 325 29/01/312 ETU 01:07 |
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Score : 6
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Chapitre Spécial : Thieng, de paria à officier en second (Chapitre en plusieurs partis...) Partie I : Petite rétrospective sur Thieng, second-officier du Dominion qui, au regard de son titre a désormais tout autant d’importance que sa supérieure. Il est gentil, doux mais derrière cette carapace heureuse il cache un martyr de la société qui longtemps rejeté, ne doit son salut qu’à son Amie. Cette dernière porte chez lui une importance considérable, car c’est sa première véritable amie, mais également la personne avec laquelle il a vécu le plus d’aventure. La personne pour qui il serait désormais prêt à se sacrifier. Il n’a pas fait l’académie militaire contrairement à Thanhye, son titre de « paria » l’empêchant tout établissement administratif. Ce n’est donc pas en son sein qu’ils se sont rencontrés. Mais c’est un jour à la sortie de ses cours militaires, que Thanhye en rentrant chez Elle rencontra ce drôle de garçon aux vêtements décousus et sales. Il était assis sur une barrière en bois, balançant ses pieds en avant puis en arrière. Elle l’accosta gentiment, en se penchant en avant afin de pouvoir regarder le visage du petit garçon dont les cheveux long et ébouriffés lui cachaient le visage. « Coucou Toi, tu es tout seul ? » Dit-elle avec une voix mignonne. Orgueilleux, le garçon prit mal la phrase de celle qui deviendra à son insu sa meilleure Amie. « Non, c’est juste que j’ai tellement d’ami que j’avais envie de me poser un peu tout seul. Et puis pourquoi tu viens me parler toi ?! » Répondit-il en lui tirant la langue. Etonnée par sa réaction, la jeune fille s’en repartie son sac de classe sur le dos chantant l’hymne Domini avec gaité. Le jour suivant, à la même heure elle retrouva le garçon au même endroit. Soupçonnant la véracité de ses dires, elle s’approcha de nouveau vers lui. « Hey, coucou toi ! » Le gamin redressa la tête, pour se rendre compte qu’il avait à faire à la même interlocutrice que la dernière fois. « Encore toi, t’es pas chiante comme gamine ...» « Une gamine ? Nan mais tu es qui pour dire ça, toi aussi tu es un gamin à ce que je sache ! Et puis, chiante c’est méchant comme mot…» « Méchant, normal, je suis un méchant garçon. Maintenant arrête de me déranger… » Rajouta t’il « Tu dois vraiment avoir beaucoup d’ami pour avoir besoin d’être seul par moment… Moi je n’ai pas d’ami. Tu as vraiment de la chance… » La jeune fille reparti doucement, trainant un peu des pieds shootant dans les quelques caillasses qui traînaient sur le chemin. Le lendemain, elle revenait toujours de l’académie par le même chemin. Son petit uniforme bien taillé, l’allure droite et d’une marche sûre. Elle semblait mimer la marche militaire apprise dans la journée et probablement encore chaude dans sa tête. Elle regardait ses pieds, par terre pour veiller à ce qu’ils suivent une ligne invisible. Soudain une voix vient l’interpeller. « Hey, tu ne me dis pas coucou ? » Balançant le regard le pointant vers son interlocuteur, « Aaah, c’est juste toi... Le méchant garçon… » « Méchant ? T’es pas gentille, de dire ça… Dire que j’avais trouvé des fleurs pour Toi… » Il lui tendit 3 pâquerettes dont les racines étaient encore pleine de terre… La jeune fille stoppa sa marche militaire. S’approcha du garçon, saisit les fleurs dans sa paume. « Oooh, c’est gentil, merci ! » Le garçon rougit légèrement au petit compliment. « Tu veux venir boire un coup à la maison ? » demanda gracieusement la jeune enfant, en contrepartie de cet acte charmant. Le jeune garçon hésita un instant… Il savait qu’elle risquait énormément à trainer avec lui. « Euh… Nan je n’ai pas soif… Mais je peux faire un bout de chemin avec toi si tu veux !» « D’accord mais avant tout, vient par là. Je vais raccommoder ta veste !» Le garçon descendit de sa rambarde et se rendit vite compte qu’il était un peu plus grand qu’elle et plus vieux que cette dernière. Elle posa son sac par terre, en sortit une aiguille et du fil rouge, puis une fois refermé s’en servit de chaise. Le garçon retira sa veste brune, qui avec du recul allait surement faire tache avec le fil. La fillette sortit de sa poche une barre de céréale, qu’elle lui proposa « C’est en attendant que je finisse !» Le garçon ne refusa pas le présent qu’il alla presque arracher des douces mains de Thanhye. Elle commença alors à recoudre les vêtements en chantonnant encore l’hymne Domini. « Nous sommes un, travail commun Avec une bonne humeur, tout n’est que bonheur ! Les nombreux bataillons, du commandant Lantesh ! Sont nourrit par nos rations, qui jamais ne sèchent. Nous sommes des Dominis, rien de plus qu’un peu de riz. Avec une sauce rouge bien jolie, nous faisons du tariyoki ! Formation militaire, bon à tout faire ! Nous sommes une élite, nous ne sommes pas hoplites ! Quand sur la bataille la famine surgit, Nos cargos arrivent et tout est fini !» « Tu n’en as pas marre de chanter cette chanson ? » interrogea le jeune enfant. La jeune fille continuait à coudre, de manière concentrée. « Hein euh , non… » Il prit une bouchée de la barre. La macha lentement… « Comme tu veux… Je trouve juste que notre société devrait avant tout s’occuper de son propre peuple… Maudit Conseillers qui ne pensent qu’à leurs gueules. » Insouciante, la gamine ne répondit pas… « Voilà, j’ai fini ! » Elle lui donna sa veste qui sans trou portait désormais des écussons Dominis. La veste avait désormais un style unique. Elle était magnifique, comme celle d’un rockeur des 70s. Il fut ébahi par la qualité du travail, tellement qu’il finit en une bouchée son gouter. La bouche pleine, il renfila la veste. « Euh… Comment dire… Merci ! » Le garçon était mal à l’aise, il avait envie de lui donner quelque chose en retour, mais il n’avait rien… « Hihi, au fait je m'appelle Thanhye ! Allons-y maintenant » La jeune fille souria, lui prit la main et ils marchèrent ensemble vers son village. Le trajet dura une heure, de marche. Une heure pendant laquelle elle lui enseigna ce qu’elle avait appris dans la journée. Stressé, Thieng s’arrêta à la vue de l’entrée du village. La jeune fille tenant la main de son nouvel ami fut soudainement stoppée. « Euh, tu ne viens pas ? » Thieng réfléchit un instant… Et trouva enfin une solution à son problème. « Euh, mes amis doivent surement m’attendre au chemin maintenant… » « Oh, c’est vrai tes Amis… » La jeune fille lui lacha la main. « Bah, à la prochaine alors ! » Le garçon, pour se rattraper lui ajouta « Si tu veux on peut faire le chemin tous les jours ensemble ! Je pourrais même t’emmener à l’académie ? Enfin jusqu'à la barrière au moins... » La jeune fille souria une nouvelle fois, « D’accord ! On se retrouve ici à 9h demain alors ! « Au fait, je m'appèle Thieng... A demain, copine ! » Copine, ce mot se marqua dans la mémoire de Thanhye… Le premier ami qu’elle n’ait jamais eu, et qu’elle tâchera de ne jamais perdre. « Et coupe toi les tiffs, on dirait un « paria » quand on te regarde » finit-elle par dire en rigolant. Le jeune bambin eut un rictus désenchanté, peut-être avait-elle deviné son secret ? Il ne répondit pas, mais le lendemain il était là à 9H, les cheveux courts prêts à l’emmener à l’académie. Ces allers retours devinrent un rituel. Marchant sur un chemin non fréquenté, ensemble partageant des moments que tous les enfants aiment passer. Et mangeant des barres de céréales… A cette époque elle avait 12 ans, et déjà elle présentait les traits de personnalités qu’elle garderait une fois adulte (enfin adulte si on peut la considérer comme tel maintenant). Relation amicale singulière, qui mit en place une jalousie excessive chez Thieng… Aux dernières nouvelles la rumeur tournant autour de Thanhye et l’intendant Cavarro, ne pouvait que l’énerver d’avantage… Après l'histoire avec ce Eedan... - Hey Thieng ça va ? Je te trouvais un peu pensif… Demanda ce bon vieux officier Zong. - A euh, oui désolé mes pensées était ailleurs… - Tien j’ai reçu un rapport comme quoi la commandante Thanhye se trouverait sur un site marchand en compagnie de l’intendant Cavarro. - Quoi ?! Raaaaah, Non c’est impossible… - Tu ne serais pas un peu jaloux toi ? - Hein, euh non… Je me préoccupe juste de sa sécurité. - AHahah, cose toujours… rajouta ironiquement Zong. Quelqu’un frappa alors à la porte, - Aaaah, Thanhye c’est Toi !? S’exclama l’officier en second. La porte s’ouvrit mais il ne s’agissait que d’un technicien. - Et non officier Thieng, je suis désolé mais je ne suis pas la commandante… Toutefois elle vous a écrit une lettre qui vous est destinée. - Aah, faite voir ça ! Le technicien lui délivra donc la lettre avant de continuer sa distribution. L’enveloppe était d’un rouge brillant et sentait la myryrylle. L’homme huma rapidement, avant de faire une face satisfaite tout en commençant à l’ouvrir. A l’intérieur, il y avait une carte en carton. Elle représentait un petit babouin, avec un chapeau haut de forme sur lequel on avait probablement rajouté une légende à la main « --> Thieng ». Il ouvrit la carte, qui libéra une petite musique dut à un mécanisme très ancien que l’on appelait « Lettre musicale ». Sous l’émotion, il la lit à haute voix. « Hey hey Thieng, je n’ai pas oublié cette journée ! C’est celle de notre première rencontre… Tu te souviens celle où tu m’as envoyé paitre ! Bonne nouvelle année d’amitié ! Bon hein, je ne sais pas quoi écrire… On se revoit bientôt ! Amicalement Thanhye. » L’homme referma la lettre coupant par la même occasion la musique. Une barre de céréale tomba alors de l’enveloppe qui semblait pourtant vide. Barre que l’homme ramassa avec souplesse. *Amis… Si seulement nous étions plus que ça… Ai-je dis une chose par le passé qui aurait pu me destiner à une telle tristesse…* pensa t’il. Puis après un bref moment d’égarement il s’en reparti à ses occupations.
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Cdte. Thanhye
Respect diplomatique : 325 05/02/312 ETU 21:08 |
Score : 3
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Chaptire Special Thieng Partie II : Me voila donc Second officier. Thieng marche d’un bon train dans les couloirs de l’assemblée, ses bottes frappant hardiment le sol, arrachant parfois une fine couche de la lourde semelle de caoutchouc. Il regarde par moment, autour de lui, les murs, les visages de personnes travaillants et discutant dans des coins. Il arrive devant un tableau des plus communs, représentant une habitation surplombant un champ vert, avec une barrière en bois au premier plan. Devant cette représentation artistique anonyme, il repense intérieurement au passé… Il n’était plus un enfant. Son corps avait grandi, et son physique avait pris les traits d’un jeune homme. Ses vêtements étaient propres et ressemblaient en tout point, en un uniforme d’étudiant Dominis. Lorsque l’on s’y penchait d’avantage, il restait encore difficile de cerner la supercherie. Mais, cette veste était fausse, raccommodée de partout, par un fil rouge devenu probablement une signature d’un tailleur de talent. Ce jour-là, il faisait un temps magnifique, dégagé et tempéré. Il attendait, accoudé à une vieille rambarde de bois, qui lui arrivait désormais au torse. La route caillouteuse d’antan avait depuis quelques mois fait place à une rue pavée, ressemblant à une grande avenue présentant sur chaque côté les Drapeaux Mirtigons, et du Dominion à intervalle régulier. Devenu un axe plus fréquenté leur vieille route, était devenu une veine névralgique de la société Domini. En effet, les conflits en bordure extérieurs à l’empire Mirtigon avoisinant les domaines Dominis s’intensifiant les organismes militaires avaient débuté une vaste campagne de recrutement de masse. De cette manière, beaucoup de jeunes s’engagèrent, dans l’armée pour devenir des héros sous le poids de nombreux médias de propagande. Des jeunes à qui il fallait bien entendu montrer la meilleure image. Thieng malgré son statut, avait l’air tranquille, ainsi lorsque quelques étudiants passaient près de lui, il le saluait militairement. Sérieusement, il répondait à leur salut par une révérence toute aussi bien exécuté quelle lui avait été parfaitement transmise par Thanhye. En parlant d’elle où était-elle donc ? La sonnerie de l’académie résonnait au loin. -- Thieng sourit. *Elle ne devrait plus tarder maintenant*… Au loin une silhouette solitaire se forme, on la reconnait de suite. Il s’agit bien de la petite Thanhye, toujours aussi brune qu’elle ne l’était enfant. Elle est seule, contrairement aux autres académiciens qui semblaient toujours sortir en groupe avec leurs camarades de section respectif. Aussitôt qu’il l’aperçoit le jeune homme, vient à sa rencontre se présentant par un salut militaire. La jeune fille rigole, elle semble emplie de joie, comme entourée d’une aura indescriptible. Il ne lui fait pas la bise car cela serait déplacé. Dans la société Domini, tout échange affectueux de ce genre est considéré comme un acte d’amour réservé aux conjoints mariés. La jeune fille tressaillait en tenue militaire, d’un rouge éclatant. Elle portait depuis peu la jupe longue, et quelques insignes sur le buste. Dont une nouvelle « Capitaine - Thanhye ». Les broderies sur ses épaules impressionnaient que d’avantage l’apparat qui déjà semblait parfait, tandis que dans sa main est retenu une feuille de papier enroulée. En comparaison au début de sa formation, la jeune fille ne portait plus son petit cartable à double lanières, ni son petit uniforme rouge clair, car elle était entrée dans la classe supérieure. Sac à bandoulière, et petit calot d’officier sur la tête d’un ton plus sombre. Chemise manche longue aux boutons de manchette en forme de petit papillon, veste cousue, soigné présentant une poche à travers laquelle il était plus facile de crocheter les badges sans abimer le reste de la tenue vestimentaire. Pour le bas, la robe est maintenue par une petite ceinture légère, d’un rouge bordeaux, tandis que ces pieds étaient bien au chaud dans une paire de botte neuve cirée, d’un noir reflétant le rouge de la robe. De longue chaussette rouge, viennent terminer la tenue qui limite l’apparition d’ampoule aux pieds. Concernant sa culotte… Thieng ne peut pas la voir… Et cela serait mal vu pour lui qu’il ait ce détail. Après leur retrouvaille, ils commencèrent à marcher le long du chemin. « Alors à ce que je vois tu as réussi ton examen d’entrée dans le Mess des officiers ! »s’exclama Thieng. « Oui, héhé ! C’était dur mais en révisant ensemble, j’ai réussi ! Je t’apprendrais si tu veux ce que l’on y étudie. »La jeune fille semblait vraiment fière d’elle. « Ce serait avec plaisir, Thanhye. » Lui répond-il sur un ton aristocratique (ouais, bah comme l’aurait dit un aristocrate quoi :p). Ils circulaient en discutant de l’examen, qui à en croire les explications de l’adolescente semblait d’une difficulté incommensurable. En chemin, ils croisaient d’autres étudiants qui ricanaient en passant à côté. Par moment, ils pouvaient comprendre certains murmures : « Tu crois qu’il ne sait pas avec qui il traine ? En y regardant de plus près ce mec, je ne l’ai jamais vu à l’académie… » - Des aspirants commandant de flotte. « Hihihi, regardez moi cette idiote, je me la pète avec mon p’tit diplôme. » - Probablement des cadettes jalouses non gradées. « Elle n’est pas un peu jeune pour trainer avec un étudiant de son âge ? » - « Thsss, c’est probablement un de ces frères, personnes ne traines avec la Nye-niaise ! Hihihi » - « Nan nan c’est impossible, j’ai trainé avec un de ses frères, ils ne l’accompagnent jamais… » - Un groupe de filles elle aussi devenue capitaines. Mais, plus, ils s’éloignaient de l’académie, moins ils rencontraient d’élève et meilleur était la ballade. Après quelques pas regardant le ciel, elle s’arrêta… « Où est passé le jeune enfant farouche qui courrait partout pour me montrer des fleurs et me jeter des tomates ? » Riant dans sa manche, Thieng souriait. Analysant le paysage, il lui indiqua un arbre sous lequel ils pourraient se reposer. Il retira sa veste afin de la poser sur l’herbe et la présenter comme un tapis pour que son amie puisse s’assoir. Cette dernière s’y refusa « Rooh, tu ne vas quand même pas salir cette veste que j’ai raccommodé ! » Le garçon, se trouva bête… Il prit donc l’initiative de s’assoir lui-même dessus. La fillette, soudainement, plongea son regard dans celui du jeune homme, « D’ailleurs, je n’ai toujours pas rencontré tes Amis Thieng… Depuis le temps, hein ! » La jeune fille gonfla ses joue d’air pour montrer son mécontentement. « Ah euh… Comment dire, ils sont partis très loin depuis plusieurs années ! » Répondit-il en reculant à mesure qu’elle rapprochait son visage. « Ah… Je ne savais pas… Désolé… La jeune fille arrêta son interrogatoire et pour reprendre ses distances… Sinon, tu es heureux d’avoir des vêtements raccommodés ? Je ne suis pas très douée… » « Ahah, oui c’est mieux qu’avant hein ! » Annonça-t-il. La jeune fille prit le temps de fouiller un instant dans son sac, pour en sortir des vêtements pliés. Vêtements qu’elle tendit vers son Ami. « Mieux mouais… Je ne suis pas bonne en couture, Papa trouve même que c’est un passe-temps inutile… » « C’est quoi ? » Demanda-t-il-en saisissant le présent. « Regarde. Je me suis dit que cela te ferait plaisir » Elle avait un regard palpitant, et un sourire jovial. « Hein ?! Nan ! Mais comment as-tu eu une tenue d’officier ? » dit-il interloqué. « J’ai engagé toute ma solde de l’année… Ahah !! » La jeune fille riait à grande bouche, elle ne se rendait toujours pas compte de la somme qu’elle venait de dépenser. Le jeune homme prit l’uniforme, et s’en alla un peu plus loin pour se changer. De derrière, un buisson il lança un dernier regard sur Thanhye qui avait posé son sac et semblait courir après des papillons. Il retira ses vêtements fabriqués avec des pièces de récupération, pour enfiler à la place un uniforme neuf, et superbement taillé. Il ressortit, interpella sa jeune amie qui batifolait avec les pissenlits. « Alors ? Comment est-ce que je suis ? » Demanda-t’il en posant ses mains sur ses hanches. « Ouf, je ne me suis pas trompé de taille ! Ca te va comme un gant ! Tien en parlant de gant, j’ai oublié de t’en fournir… Mince alors… » Elle avait l’air insatisfaite d’avoir négligé ce petit détail. « Non, c’est bon ça ira, mais pourquoi avoir investi une telle fortune ? » La jeune fille attendit un instant avant de lui répondre… Elle tourna un moment autour de lui pour examiner plus précisément son allure avec l’uniforme. Elle se redressa droite, lui tourna le dos avant d’ajouter sur un ton lent. « Je n’aurais jamais cru que nous devrions un jour engager des combats… Je me rappelle des premiers cours… Nous sommes un peuple fidèle, sans nous beaucoup de champs de batailles auraient vu leur troupe faiblir sous la famine. Disaient t’ils ! Nous devions former des convois militaires dans le but de franchir des lignes ennemis, briser des sièges, des embargos… Mais cela était rare, notre rôle principal étant bien évidemment de faire la police sur notre monde, et de fournir de la nourriture. Puis avec le développement du Conseil, nous avons dut augmenter nos productions sur d’autres planètes pour que chaque conseiller puisse en posséder une… Depuis quelques années les professeurs semblent obnubiler par l’éventualité d’envoyer des Dominis aux combats... Elle soupira un instant, puis brossa sa jupe de quelques coups de main. Nos effectifs ont augmentés de 439%... Jamais nous n’avions été si nombreux dans la Militarye Mye Amye… Puis s’en retournant vers Thieng qui n’avait toujours pas saisi les raisons. Notre civilisation semble être entrée dans un tournant inévitable… Nous allons bientôt envoyer une flotte en orbite de Gaïa planète récente du Dominion où les cultures sont propices, et fertiles… L’armée Mirtigonne semble n’avoir aucun intérêt à défendre cette "Planetye Farmye"… Cette planète est la seule dont les ressources servent à alimenter les Dominis des planètes satellites. On nous a clairement envoyé sur les roses concernant notre demande de protection… » Se retournant vers lui. Elle le regarda encore une fois, brièvement cette fois-ci. Puis, elle le pomponna un peu rectifiant quelques imperfection dût à la va vite de son change. « La, tu es parfait. » Elle semblait être ravie, et rassurée. Le garçon se gratta la tête, puis demanda quelques éclaircissements. « L’armée Mirtigonne est bien trop occupée sur des fronts extérieurs depuis longtemps… Fallait s’en douter, vu le nombre de convois ces derniers temps ! Sinon ne t’inquiète pas, je ne pense pas que des flottes d’invasions aient l’idée d’attaquer le Dominion… Sinon pour l’uniforme. Pourquoi ? » « Pourquoi devrais-je m’expliquer à mon second en chef ? » Lui répond-elle, en lui tendant la main dans l’optique d’un serrage des plus classiques. Sonné Thieng, la pris dans ses bras et la serra très fort. « Hey Thieng on est plus des enfants, allezzzz hééééé, arrêtes-tu m’étouffes ! Boueuh, euh, euh… » « Tu n’aurais pas dût ! »Thieng lui souria en relâchant son étreinte. Thanhye releva sa manche pour montrer son nouvel outil. Il s’agissait du transpad, élément attribué à tous les officiers, chefs de personnel, ou personne responsable. Elle regarda l’heure, « Oh zut, avec toutes ces histoires j’ai oublié de montrer mon certificat à mes parents. Je suis désolée, je te laisse ! A demain ! » La jeune ado, tapa l’épaule de son ami et reparti en courant. Elle avait 15 ans, et venait enfin de recevoir son prêt-liquat (CF : Petites infos supplémentaire dans taverne, Centre Gouvernemental du Dominion – Tentative d’assassinat P.2). Diplôme attribué au capitaine les plus prometteurs leur donnant accès à des ordres de missions. Ces ordres divers, allant de l’escorte diplomatique à la mobilisation militaire. C’est avec leur premier ordre qu’un navire leur est attribué jusqu’à leur destitution ou éventuelle mort. Il l’a voyait s’en aller au loin, joyeuse, frétillante, énergique… Lui il restait muet, il n’en revenait toujours pas… Il cachait toutefois une attitude assez inquiète, ses poings se serrèrent. Il commença alors un monologue… « Comment as-tu pu faire la plus grosse erreur de ta vie… Si l’armée se rend compte de mon statut, est-ce que tu te rends comptes que tu seras rétrogradée au titre de paria… Le monde tel que tu le vois n’est pas ce qu’il est. Tout les mondes ne sont pas égaux… Il regarda ses anciens vêtements, représentatif de la vision de Thanhye. Tu crois que tout peut être raccommodé, que tout peut être réparé… Tu vois le monde à la manière d’une enfant... Si tu connaissais les mauvais côtés de notre société… Cette fois-ci Je crois que je ne pourrais plus t’accompagner… » L’homme récupéra ses vêtements, les intercala sous son épaule. Et s’en reparti vers le bidonville. Zone que la jeune fille n’avait jamais visitée et dont elle ne connaissait même pas l’existence. Pour elle, les parias n’étaient rien d’autres qu’une histoire inventée pour faire peur aux enfants. A deux heures de marches, loin de toute zone agricole se trouvait les reclus. A un endroit où l’herbe ne pousse plus, une étendu de terre sèche et aride. Non loin, s’amorcent quelque taudis. Le jeunot croise des regards, des connaissances… Mais ici, aucune amitié ne tien. La loi du plus fort régie ces zones où les gens se battent pour une bouchée de pain. Il pénétra d’avantage dans cette cité de tôles et d‘acier jusqu’à arriver devant un rectangle imparfait fait avec des plaques d’aciers. Un tissu simple faisant office de porte. Il s’y aventure. A l’intérieur, il faisait sombre pour ne pas dire noir. Il gratta quelque chose, ‘strich strich’ qui après un instant généra de la lumière. Il devait à coup sûr s’agir d’une allumette, qu’il déplaça vers une lampe à huile. Peu à peu, le bloc s’illumina afin de faire apparaitre quelques images et mots scotchés. Parfois, des photos de Thanhye en uniforme, qu’il avait soigneusement raturé pour que l’on ne reconnaisse pas son visage. Dans un coin une vieille veste brune d’enfant pliée et posée soigneusement. Il s’allongea alors, se servant de cette vieille veste comme oreiller. Au-dessus de sa tête une image fixée au plafond. C’était une photo de la maison de Thanhye. Devant la maison, on voyait l’enfant avec sa famille, une enfant à l’écart que sa mère semblait retenir par la main pour ne pas qu’elle sorte du cadre. Elles étaient éloignées de ses Frères aux larges sourires qui partageaient le bonheur d’un père qui prônait au milieu. En parlant de sa mère, elle a des traits soignés, caractéristique d’une femme tendre et attentionnée. Leur position à l’écart sur la photo, suppose un lien fort entre les deux femmes d’une famille pleine d’hommes. La maison surplombe un champ rouge de myrirylle que cultivait sa famille. Plus bas un chemin caillouteux, précédent une barrière en bois. *Demain je devrais te dire Adieu Thanhye… Mon Amie…* Pensa le jeune homme étalé sur le sol. Il ferme les yeux. Quand ses yeux s’ouvre de nouveau, il se retrouve devant le tableau, qui dans sa conception ressemblait à une ancienne photo qu’il connaissait par coeur. Il regarde autour de lui, les couloirs de l’assemblée sont toujours aussi vivants. *Nous n’avons été séparé qu’une fois depuis notre rencontre (à découvrir dans le prochain chapitre qui s’annonce palpitant)… Mais où es-tu maintenant ?*
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Cdte. Thanhye
Respect diplomatique : 325 10/02/312 ETU 20:49 |
Score : 2
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(Rectificatif : Thanhye avait 4 ans quand elle est rentrée dans l’académie. Et c’est à 5 ans qu’elle a rencontré Thieng (lui en avait 9). Je m’excuse de cette fâcheuse erreur. Cela explique d’avantage leurs gamineries.) Chapitre Spécial Thieng - Final Chapitre 3 : « Ashite ? Ashiteruze ? Une histoire de famille… Et moi dans tout ça ? Je suis officiellement OFFICIER ! » Centre Gouvernemental du Dominion Thieng venait de finir sa journée, les débats avaient été éreintants et les discussions violentes avec ses subordonnées. Déjà qu’il est difficile d’affirmer son autorité à l’assemblée Galactique, si il est de même au Dominion… Il n’est que second après tout, il est normal que ses décisions soient lourdement contestées. Tandis qu’il se dirigeait vers la cafétéria, il passa devant le bureau de la commandante Thanhye. Il prit un temps pour réfléchir avant de rentrer dedans, peut-être espérait-il qu’elle s’y trouverait… La salle était dans un désordre monstre, comme à son habitude. Les piles de feuilles étaient difformes, les classeurs rangés de travers, et les surligneurs trainaient partout. Le bureau, était dans une pagaille similaire à croire qu’une tornade était passée faire une visite. La lampe de chevet, dont l’ampoule brulante, était allumée… Elle a sûrement dût passer par ici, seulement la question est depuis combien de temps ? Cela peut tout aussi bien être quelques heures, que plusieurs cycles. L’homme ramassa certains documents trainant par terre. Il semblait nostalgique, et chagriné. « Me détestes-tu ? » Se murmure t’il… L’homme était plongeait dans des idées désagréables. Il se remettait en cause, il avait des idées noires et horribles. Il pensait à Elle. Il posa les documents ramassés par terre sur la seule table dont disposait la salle. Il put de cette manière remarquer la présence d’une photo encadrée posée au-dessus. Il s’agissait de lui et de Thanhye le jour de sa nomination au titre de commandante. Elle est debout souriante regardant un personnage hors cadre, dont on ne voyait que la main. Le sourire sur ses lèvres, les yeux brillants d’émotion, laissaient supposer qu’il devait s’agir du commandant Lantesh. Thieng, lui, portait l’uniforme plus clair, taillé pour homme ornée de nombreuses broderies fait main. Il semblait inutile de déterminer la personne responsable de ces coutures. Du coin de l’œil, ses pupilles semblent obsédées par la jeune fille, qui impétueuse saluait son supérieur. Alors, qu’il ruminait amèrement, sans le faire exprès il fit tomber un bloc note qui vint lui frôler la jambe. Thieng s’en saisit et par curiosité commença à l’ouvrir. Il s’agissait des nombreuses notes de la commandante Thanhye. Les premières pages sont de simples petits dessins, qu’elle a toujours aimés réaliser lorsque la couture ne l’intéressait pas. Mais, plus il avançait plus il observait un changement de style. Les dessins laissaient place peu à peu à des phrases et des schémas étranges. « Elle parle d’une sphère puis d’un bar… Nékhritis… Ce fameux bar, hein… » Il continuait la lecture qui racontait les diverses rencontres de la commandante. Récemment elle avait rajouté au bic quelques phrases rapides avec des flèches. Zoran -> Réussite envoyé un gâteau à l’orange, Parrainage -> persévérance, Célia -> Copine envoyer des Frèses, Fréses, Freises. (Trucs rouges sucrés)… Puis le bloc présenta quelques gribouillis rapides, et des ratures, jusqu’à un dernièr paragraphe. - Je viens de me faire houspiller au laboratoire… Comment je pouvais savoir que les boutons bleus ne sont pas là pour décorer ? Malgré ça, ce fut une bonne journée ! Je me dépêche à écrire dans mon petit bloc note. Il faut faire vite, il ne faut pas que j’inquiète Thieng… J’espère juste que je réussirai… Je ne dois pas le mettre en danger !- « Il ne faut pas que j’inquiète Thieng ? Quoi ?! Mais que me caches-tu !? » Sortit de la bouche de l’officier. L’homme jeta le bloc note qui alla s’écraser sur le sol. Il sortit aussitôt de la pièce réajustant un court instant sa casquette militaire. Il était intérieurement énervé, mais paradoxalement rassuré. Elle ne l’avait pas oublié finalement, elle l’évitait simplement de manière à le protéger de quelque chose. Mais de quoi précisément, il n’en savait rien. Il marchait rapidement dans les couloirs. Tous les couloirs se ressemblent, que ce soit ceux de Port Théodose, que ceux de Myryrytylylye planète d’origine de Thanhye. Il ressent la nostalgie des années passées. - - - - - - - - - - - - - - Le réveil avait été difficile… Dans mon sommeil, je n’ai pas pu m’empêcher de rêver de Thanhye, je la serrais dans mes bras et je semblais lui répéter des phrases ressemblants à « Ne t’inquiète pas, je suis là pour te protéger… ». Mais ça, s’était avant ce début d’après-midi. Je marchais à grand pas derrière Thanhye qui me tenant par la main semblait me trainer dans un couloir qui ne me rassurait pas. Plus grand que cette dernière, je pourrais sans effort m’en repartir mais je décidais de ne pas résister. Comme-ci à travers notre poignée de main mon Amie pouvait me transmette sa confiance infinie. Plus tôt dans la journée, alors que l’on déjeunait tranquillement, elle reçue son tout premier signal via Transpad, le premier « BIP » qui changea notre vie à jamais. Aussitôt, elle se leva, et parti en direction de la base indiquée dans le message m’attrapant le bras par la même occasion. * Si j’avais sû que l’on partirait aussitôt, j’aurais moins mangé* Pensai-je en marchant… Le parcours était étalonné de différents passages gardés. Grâce à nos uniformes, notre traversée ne fut nullement perturbée. Peut-être étions nous chanceux, peut être que cela aurait été mieux que l’on nous arrête avant… Le couloir s’ouvrit finalement sur un grand hangar, au bord duquel nous fumes stoppés par une barrière d’acier. De notre passerelle de métal, située en hauteur, je pouvais apercevoir des techniciens qui travaillaient sur un vaisseau d’une taille inimaginable. Ce grand complexe se trouvant sous terre, il pouvait donc très facilement cacher ce géant de fer. Sur les côtés les Dominis ressemblaient à de petites fourmis dont les chalumeaux faisaient briller ses contours, il s’appelait –Yamatho– étrange nom pour une fabrication Domini. Ce matin comme promis, je m’étais habillé pour l’occasion de l’uniforme reçu la veille. J’avais fait bien attention de ne pas laisser de plis apparents, et de ranger ma chemise comme elle se devait dans mon pantalon. « On ne t’a tout de même pas attribué ce vaisseau ?! » M’exclamai-je abasourdi. La jeune fille tourna la tête vers ma direction, et me lança un sourire mitigée « Si pourquoi ?! » Elle semblait vexée, mais son regard s’en sentait plus profond. « Il est vraiment très grand ! » Lui avouai-je. Je n’en démordais pas, croire que l’on puisse réaliser des appareils aussi grands, mais également l’attribuer à une aussi jeune capitaine me paraissait insensé. « Hein ? Très grand ? Qu’est-ce que ah… Me répondit-elle. Elle eut un petit sursaut. Thanhye posa sa main sur ma tête rebaissant mon regard plus bas vers un cargo de transport. C’est le vaisseau ! Il s’appelle Lyrye, on vient de me nommer à sa tête. » J’en perdis mon excitation mais n’en restait pas moins satisfait, cela était beaucoup plus réaliste. A côté du cargo une dizaine de jeunes hommes et femmes en uniforme semblaient charger des caisses de vivre. « Viens ! On descend !» La jeune brune me reprit la main, et m’entraina dans l’escalier métallique. Nos pas frappaient chacune des marches avec plus de fougue à chaque coup. *Voila donc les Domis de Thanhye…* Pouvais-je deviner à les regarder. Il est vrai qu’en plus de se voir attribuer un vaisseau, les capitaines se voient également mis à la tête d’un groupe de Domis, jeunes militaires. Au bout de plusieurs minutes, nous touchâmes enfin le sol. A la vue de Thanhye, et de son insigne de capitaine les jeunes Domis se mirent au garde à vous. Elle rigola un bon coup, et les mit tout de suite dans une ambiance amicale. Elle a toujours eut un don pour mettre en confiance. Quand elle parlait on sentait une chaleur humaine, comme l’étreinte d’une mère rassurante et galvanisante. « Héhé, repos. Ravi de vous rencontrer camarades ! » Salua t’elle Les jeunes ne cachaient pas leur étonnement, mais oui la jeune commandante était plus jeune qu’eux… Tout de suite, ils s’échangèrent quelques mots, leurs prénoms et leur fonction. A l’écart j’écoutais, et compris très vite qu’ils étaient en quelque sorte de la chair à canon fraiche dont le rôle est de protéger un vaisseau rempli de vivres. Mon regard restait fixait sur mon Amie, qui le sourire aux lèvres, répondait aux différentes questions. « Capitaine Thanhye. » Etala un jeune homme tenant des objets dans ses gants. « Oui, répondit-elle en se tournant vers le soldat. « Voilà notre ordre de mission ». Il lui tendit une clé USB, qu’elle plaça sur son transpad, les données instantanément furent téléchargées. Et s’affichèrent sur son écran. Avant de lire les fichiers, elle prit en main également une chemise cartonnée proposée par le Domis. « Mission de réapprovisionnement Exécutant : Capitaine Thanhye Pour votre première mission, nous vous avons décidez que vous aurez pour objectif de ravitailler la planète P’tytamye, la plus éloignée en bordures, vous avez 72h de route. Vous accompagnerez 49 Autres vaisseaux de la même classe. Bonne chance. » Thanhye éteignit son transpad, et informa les jeunes qu’ils allaient embarquer. Les jeunes confirmèrent par un mouvement de tête équivoque. Elle se tourna alors vers moi. « On embarque dans 20 minutes, peux-tu aller apporter ce dossier au commandant de la base, son bureau est là-bas. Je vais me coucher, j’ai pas bien dormi hier soir…» Elle montra du doigt des bureaux taillés dans la roche, renforcés par des plaques d’aciers qui présentait une fenêtre, et probablement d’autres salles derrière. J’acquiesçai, et parti en direction du bureau. Je ne me doutais pas à cet instant ce que pouvait bien contenir le formulaire. Je poussais la porte du bureau qui grinça, sensiblement et me retrouvais alors face à un grand secrétariat. Tout semblait sur dimensionné dans cette base. Rapidement je repris ma marche, passant à côté des photocopieuses et des machines à café. Enfin, j’arrivai devant le bureau d’un certain ‘Commandant, Thong’. Je frappas à la porte, attendit que l’on me dise d’entrer et m’exécuta. A l’intérieur, je me retrouva face à un homme d’une soixantaine d’années, taillé de muscles, et portant une moustache pour le moins ridicule. Il me regarda d’un œil. « Que voulez-vous ? » L’homme semblait occupé. Je le sentais bien, mais aller faire ce pourquoi j’avais été envoyé. « Je viens vous apporter ce dossier, selon les ordres de la Capitaine Thanhye. » Le vieil homme leva un sourcil, se saisit du document puis soudainement souria, « Aaaah, cette petite Ashiteruze ! Je me rappelle bien de son père. Mon vieil ami qui m’a supplié de l’accepter dans l’académie alors qu’elle était trop jeune. Alors comme ça, elle est capitaine s’ayez ? Ahahah, c’est de la bonne graine. Bon qu’est-ce qu’elle demande … Le commandant semblait débiter sa vie privée sans s’en rendre compte. Hmmm, Nomination de mon second en chef, hmmm d’accord… Thieng… Hmm d’accord c’est vague… Il n’y a même pas son nom de famille. Je ne peux pas savoir à quelle famille, il est affilié dans ces conditions. » Je me raclas la gorge, légèrement, puis répondis d’une voix pratiquement inaudible. « Monsieur… Ce Thieng, c’est moi… » « Oh c’est vous ! Ahah, veuillez bien sur cette petite hein, elle est promise à mon fils ! » L’homme s’égosillait, tellement il ricanait. Il ne débordait pas de manière, c’est certain. « Comment ça promise ? » Demandai-je en tant que meilleur Ami de la concernée, tout en posant mes poignées contre la table. « Ahahah, c’est un accord entre son père et moi il y a de cela plusieurs années. Il m’a promis d’offrir sa fille, si je la faisais rentrer dans l’académie. Mon fils étant un commandant de Flotte, cela ne peut que lui faire du bien d’épouser une fille qui reste soumise aux lois et obéis à ses supérieurs. Ahahah, sa mère dit qu’elle est très bonne en couture, et reste que c’est une gentille fille. Je crois que mon fils est tombé sur un bon lot, ahahah il fête ses 37 ans aujourd’hui d’ailleurs. » A ces mots je fus immédiatement tétanisé par l’annonce. Mais restais silencieux, respectant mon supérieur. « Bon revenons à nos moutons pour des raisons administratives, je vous demanderais qui sont vos parents, et votre nom de famille. » me demanda-t’il. « Pourquoi désirez-vous les noms de familles vu que vous n’inscrivez que les prénoms sur les plaques et autres actes administratifs ? » Répondis-je désemparé de devoir révéler mon identité. « Ahahah, ça se voit que tu es un bon troupion toi ! Parce que, je vous rappelle que la nomination à des postes hauts gradés permet au reste de votre famille d’accéder à des compensations. » « Je préfèrerai ne pas vous le dire monsieur. » Je venais de creuser ma propre tombe… « Pourquoi cela ? Ahahah, allez mon garçon ! » Le commandant ria, encore quelques temps avant de s’arrêter net. Il venait de comprendre qui était la personne devant lui. Ce n’était bien évidemment pas la première fois qu’un paria essayait de prendre la place d’un officier pour quitter la planète et s’installer ailleurs. « Non ! Vous ne seriez pas ?... Mon garçon écoutez moi un instant… » Mon "supérieur" se leva, me pris sous son épaule amicalement, puis d’un mouvement brusque et inattendu me renversa au sol. Une fois à terre, le commandant rua de coups mon corps affaiblit par la chute. Une fois s’être défoulé, il appela des soldats qui trainaient dans la salle à côté. « Emmenez-le, en cellule. Et retirez lui, cette veste d’officier probablement volée. » Deux hommes ramassèrent la masse que je formais, me tirant à bout de bras jusqu’à une cellule dans laquelle ils me jetèrent. Déséquilibré je réussis à me relever et me déplacer vers un petit hublot. A travers ce cercle de verre je vis les cargos partir pour leur mission. Je tendis le bras vers l’extérieur comme pour essayer de la rejoindre mentalement avant de me prendre un coup de crosse derrière le crane. Mon corps alla s’écraser sur le sol, inerte, comme mort. Ma veste d’uniforme me fut arrachée, et je fus rué encore de coup. Même inconscient à ce moment, la douleur semblait traverser les rêves. 6 jours s’écoulèrent… Après avoir subis un rationnement les 5 premiers jours, j’ai été selon la procédure, déplacé de ma petite cellule du complexe industriel, à une véritable prison adjacente à un astroport. De cet astroport, un vaisseau devait être affréter pour me ramener dans la zone des parias. J’étais assis en position fœtale dans un coin de la cellule. Dehors, par la petite ouverture j’avais vu atterrir de nombreux vaisseaux, tous aussi différents. Je ne pouvais m’empêcher de retenir mes pensées qui depuis tous ces cycles n’avaient sans cesses arrêtaient de rebondir dans ma tête. « Hmm, tu pensais quoi ? Que tout allait bien se passer… Que tu allais continuer avec Elle ?... Elle n’est même pas revenue te chercher… Tu as vraiment été con mon cher… Et à quoi bon… Tu auras passés 10 années inoubliables dis-toi... Thanhye, si je te revois un jour je crois que je te dirais que j’ai plus d’amitié pour Toi… Oui, je crois que après tout ce temps j’ai bien compris que… » Je fus coupé dans ma pensée par une voix sortie d’ailleurs. « Oh ! C’est pas fini ce boucan ! Ferme là sale merde ! » Hurla mon garde de cellule. « Thanhye… » Soupirais-je dans un dernier élan… Le garde en question regardait toute la journée la télé, cette dernière diffusait continuellement les dernières informations nationales (à rappeler qu’il n’y a qu’une chaîne au Dominion). Alors que de mon côté, mon regard se noyait dans des images flous… « Flash spécial, nous venons à l’instant d’apprendre de nouvelles informations concernant l’attaque subit par la flotte CROIX ROUGE. Nous rappelons qu’il s’agit d’une flotte d’apprentis capitaines suivit par leur domis qui aurait subi une attaque en bordure extérieure. Sur les 50 capitaines, 17 auraient survécus. Leurs vaisseaux n’étant pas armés, la défaite était certaine. Pourquoi autant d’acharnement sur une flotte de ravitaillement qui revenait de sa mission ?... La flotte devrait atterrir dans la soirée sur l’astro-port de Myabye. Nous ne savons encore que très peu de chose concernant cette attaque… » Comme réveillé par les nouvelles, je sorti de ma torpeur et de ma fainéantise… « Gardien ! Où se trouve cet astro-port ?! » Hurlais-je plein de doutes « Oh ferme là, l’apprenti-officier ahah… Répondit-il sur un ton ironique, caractéristique d’une raillerie. Et l’astro-port, tu es juste à côté, ils l’ont dit ce matin aux infos. » Je me tus, et me tourna vers l’astro-port, en effet, je voyais affluer une masse de véhicule en direction des plates-formes. Il semblerait que de nombreuses personnes aient décidé de venir s’informer directement sur place. Cette attaque étant la première, perpétrée directement sur une flotte Domini beaucoup de personne voulait voir de leurs propres yeux, la vérité… Je ne pouvais m’empêcher de m’inquiéter pour mon Amie… *17 Survivants… Merde.* Puis mon cerveau me rappela, que ma soi-disant Amie n’était pas revenue me chercher… Des bruits de pas tapèrent à proximité le sol. Un homme d’une taille moyenne, et d’environs 80 années bien coulées se placa face à ma cellule. La cellule du paria. « C’est donc le fameux Thieng… Le paria qui a réussi à prendre l‘identité d’un officier de l’armée Domini. » Le ton était saccadé, comme ralenti par l’âge. Je me déplaça vers la grille, « Paria… Vous n’avez que ce mot à la bouche. » Tout en dévisageant l’ancêtre. L’octogénaire souria. Il agita sa tête, et aussitôt le garde vint ouvrir la porte. On libéra me libéra des chaines qui m’entravaient. « Suivez-moi » rajouta t’il de sa voix roque et sèche. Je savais que l’on devait me ramener dans le ghetto. J’aurais espéré avoir quelques informations supplémentaires concernant l’attaque avant. Accompagné par le vieux militaire, je sortit de la prison, et monta dans une vieille jeep. « Asseyez-vous à l’avant, à côté de moi. » me proposa t’il. J’ouvris doucement la porte et m’installa à l’avant comme convenue. Le vieil homme suivit, ouvrant à son tour sa portière, avant de mettre sa lanière de sécurité, il me lança quelque chose de léger au visage. Aussitôt, je m’en saisis et regarda attentivement de quoi il pouvait s’agir. Une veste d’officier, plus précisément ma veste retirée à la base sous terre de Col Aux Radye. Je ne comprenais pas à quel jeu funeste pouvait bien jouer l’ancêtre. Il me regarda videment comme s’il était préoccupé par autre chose. « Enfilez là, et attachez-vous. » Insista-t-il. Pour ne pas lui déplaire, je passai mes bras à travers les manches, puis fermai les boutons un à un. Satisfait, le vieil homme crocheta sa ceinture de sécurité dans le loquet prévu à cet effet. Dans mon esprit soudainement me vint l’idée qu’il avait prévu de m’accuser une nouvelle fois de vol d’identité… Probablement, surement… Le moteur démarra, puis la voiture s’éloigna peu à peu de la prison. La circulation était dense, mais dans un seul sens. Contrairement à ce que je pensais au départ, on s’éloignait de la ville. L’ancêtre alluma une cigarette, posa sa main sur le levier de vitesse puis changea de régime. « Alors comme ça tu es Thieng ? » articula t’il difficilement la clope au bec « Oui, monsieur. » Lui répondi-je en haussant brièvement les épaules. « Oh, je vois que tu as appris à rester calme, je félicite ton professeur. » Blasé, je passai un coup d’œil sur la boite à gant, puis discerna les inscriptions « Caporal - Ashite » sur une plaque gravée. Ashite, ce mot me rappelait bien quelque chose, mais quoi ? Mes idées s’entre-lassaient, se dévoraient… Sur le dessus, de nombreux paquets de cigarettes venaient éteindre en moi ma volonté de réfléchir. Je lançai mon regard par la fenêtre, l’astro-port n’était plus visible, mais la file de véhicule circulant à l’opposée était toujours aussi longue, à perte de vue… Les images défilaient et j’étais passif, comme drogué. Amorphe. « Je n’ai pas eu de professeur, monsieur. » Rajoutai-je après coup. « Ahahah, Sachez que j’ai beaucoup entendu parler de vous par ma fille… Enfin du moins ce qu’elle pouvait me dire à votre sujet. » Je pensas subitement, qu’il devait peut être s’agir du père de Thanhye ? Etrangement, il ne ressemblait pas au portrait sur les photos, toutefois avec le temps les gens change, il avait quelques traits communs à la jeune brune. Malgré ses rides, il portait des traits assez féminin et bien taillés, ses yeux à moitié recouvert par des paupières usée de vieillesse laissait apparaître de magnifiques pupilles brunes. Mais qui pourrait-il bien être ? Sa fille aurait parlé de Thieng… De moi ? Je ne connaissais personne d’autre que Thanhye. Serait-ce elle, qui aurait parlé à une vieille loque ? « Vous ressemblez énormément à la description reçue à votre sujet, c’est étonnant. » Il enfonça avec cette phrase mon esprit dans un état totalement perdu. « Monsieur, vous devez faire erreur. » disais-je pour tenter de me rassurer… « Ahahah, nan je ne me trompe jamais… Ah, nous sommes bientôt arrivé.» Il saisit la cigarette de sa bouche, sortit la main par la fenêtre en la pointant vers un vieux bâtiment recouverts par du lierre. A l’occasion, il jeta le mégot. La voiture s’engagea peu à peu dans une sorte de parking souterrain illuminé par de longs luminaires assimilés à des néons. Rapidement, le véhicule s’arrêta dans une sorte de dépôt, qui avait été transformé en un hôpital de fortune. Partout, des infirmières courraient accompagnant un médecin en tenue couverte de tâches de sang. Réalisant des va et vient entre des rangers de lits spartiates installé pour l’occasion. Selon la gravité des soins, certains lits étaient entourait par un viole de tissu l’entourant, le protégeant… Protéger de quoi ? Des microbes, du bruit ? Non juste des regards un peu trop curieux de ceux qui pourraient être choqués… « Qu’est-ce qui se passe ici monsieur ? » lui demandais-je en lissant ma veste et mon pantalon, récupérant petit à petit ma dignité que je pensais, ne jamais récupérer. « Je vous présente les restes de la flotte, parmi laquelle vous auriez dût participer… On les a acheminés ici pendant la nuit dernière. » L’homme était d’un calme olympien, comme si ce spectacle lui était familier. « Mais les informations nous ont indiqués qu’il ne devait arriver qu’aujourd’hui ! » retorquai-je « Ahah, les infos… Douce propagande gouvernementale. Non, la flotte qui va arriver est une flotte factice refaite pour l’occasion. Il n’y a eu que 9 capitaines de survivants. Et sur les 500 membres d’équipages, le décompte n’est que plus macabre. Une centaine seulement… Ils n’ont même pas pu réaliser leur approvisionnement. » Il soupirait doucement, comme épuisé… « Qu’est-ce que vous racontez ? » je ne pouvais m’empêcher de rester perdu. « … Jeune homme, je vais vous apprendre la vérité… La flotte venait à peine de débarquer et de commencer à décharger les vivres qu’ils ont été surpris par une flotte non identifiée dans l’atmosphère de la planète P’tytamye. Nos rapports nous ont signalé que leur contact radio avaient déjà été coupé 3 jours avants. Nous ne nous étions pas inquiétez au départ… Et, lorsque c’est la nuit dernière que, l’on a vu apparaître en vitesse subspatial un vaisseau cargo de classe Speedye, sur nos radars. Nous n’avions pas de suite saisi qu’il s’agissait du seul vaisseau ayant survécu à l’attaque. C’est une fois arrivé à son bord, que l’on trouva les survivants de la base, et les jeunes militaires… » Je ne comprenais rien à ces élucubrations... Qui croire entre la chaîne d’information officielle, et un vieux débris. C’est à ce moment qu’un brancard passa juste à côté de nous. Couché par la douleur un jeune Domis. Je le reconnut immédiatement, il s’agissait du jeune qui avait donné la clé et le dossier à Thanhye. En piteux état, un bandage avait été enroulé autour de son visage et de ses yeux. Les bandages étaient humides, non pas par de l’eau mais probablement par du sang… « Monsieur, qu’est-il arrivé à la capitaine Thanhye ? » Demandai-je en retournant ma tête vers l’ancêtre. « Ashiteruze junior… » Répondit le vieil homme. Mes yeux s’écarquillèrent, encore une personne qui l’a prénomme par son nom de famille. Pour user d’autant de familiarité, il devait bien s’agir de son père… « Comment ça ? Junior ? Ashiteruze… On m’en a déjà parlé quelques jours auparavant. » « Ashiteruze junior… C’est ma petite fille. »Sa réponse était agressive. Il n’avait pas dut apprécier que j’use du mot « ashiteruze ». Il tourna légèrement les épaules semblant déprimer, comme mélancolique, son corps quand à lui était relâché, tiré vers le sol. « Excusez-moi monsieur. » Je voulais me faire pardonner de ma maladresse. Le vieil homme se brossa le pantalon, j’eu un flash comme l’impression de revoir la petite Thanhye brosser sa jupe. C’est certain, ce crouton fait partit de sa famille. Il serait donc son grand père ? « Monsieur, pourriez-vous m’expliquez de nouveau les liens qui vous unissent avec la capitaine ? Je crains ne pas avoir compris. » Je lui demandais de m’expliquer une nouvelle fois, espérant de ne pas le froisser. L’homme se retourna comme fatigué, « Ma fille, Myllhye, est sa mère. » J’exécuta alors un salut militaire, comme pour montrer mon respect. Le vieux esquissa légèrement un sourire avant de retomber dans son ton morne. « Ahahah… Ma Ashiteruze Junior, je ne l’ai pas vu depuis que son père l’a fait rentrer dans l’académie… Soit 11 ans maintenant. Je ne pense pas qu’elle me reconnaisse… » Il semblait sombrer, comme si l’homme qui m’avait ouvert la porte à la prison s’était évaporé en chemin. « Monsieur, pourrais-je la voir ? » Je savais qu’en posant la question, il devait se douter de la personne que je désirer quérir. L’ancêtre commença à marcher, je compris son geste le suiva. Après quelques pas, nous arrivâmes à un lit caché par des rideaux de draps. Le bras du grand père décala légèrement un rideau, qui laissa apparaître le visage de Thanhye, enrubanné d’une toile tachée de sang. La vague rouge se propageant à vue d’œil sur les surfaces blanches qui devenaient difficile à trouver… Tout comme l’autre jeune, elle semblait avoir pris des dommages aux visages. « Son cargo s’est pris un rayon proton. La chaleur générée s’est reflétée sur l’acier qui leur a agressé, pour ne pas dire brulé le visage. Les yeux, c’est si fragile… Ma petite Ashiteruze ne verra plus jamais de sa vie…» Le vieil homme laissait glisser ses larmes qui chevauchaient agressivement ses rides. Il redressa légèrement la tête, et repris d’une voix plus propre. « Jeune homme, lorsque j’étais au chevet de ma petite fille, je l’ai entendu marmonner des prénoms… Parmi ceux de sa mère, son père et ses frères, elle a cité le vôtre. De nombreuses fois… » Alors qu’il semblait déçu qu’elle n’ait parlé de lui, je tentais de m’approcher du lit mais fut empêché par le grand père. « Jeune homme, j’ai appris à ma petite fille de ne jamais juger quelqu’un pour ce qu’il est, ou ce qu’il a été. Mais pour ce qu’il veut devenir. Ton père aimé vraiment ta mère, pour devenir un paria. Jeune homme. Je te donne la chance… Non, je vous donne la chance, de faire vos preuves… Dans quelques instants vous comprendrez que chaque vie à droit à un nouveau départ. » Le grand père retira son transpad qu’il plaça dans mes mains nues. Je voulus le retenir, pour parler de mes parents mais ne put l’empêcher. Le vieux passa derrière les draps suivit peu de temps après par un grand homme encapuchonnée. A l’extérieur, j’enfilai le transpad qui s’alluma à l’instant que la dernière sangle fut fixée. --- Nouveau Propriétaire --- BIP Grade second officier. -- Thieng, Thieng -- Accréditation, par -- Chef d’état-major Ashite. -- ------------------------------------- Bienvenu sur votre panneau personnel – Thieng - BIP Loading… ------------------------------------- A cet instant, mes yeux pleurèrent quelque larme, de joie. Je n’étais plus un paria… Après quelques secondes, je repris mes esprits, et décida de rejoindre les deux hommes dans la « tente ». Cette tente qui servait de chambre d’hôpital à mon amie Thanhye. Je lança mon bras en avant, le passa entre deux morceaux de tissu et commença à tirer. Quand un flash lumineux m’éblouie soudainement, m’aveuglant et me faisant reculer de quelques pas. Cet état de cécité, aussitôt me fit me frotter les yeux, récupérant ainsi peu à peu la vue. Alors que tout semblait être revenu à la normal je vis sortir, l’homme à capuche. De ses vêtements pourtant amples dépassait l’extrémité d’un fourreau pouvant transporter une arme blanche. Vu la forme probablement un Katana… L’encapuchonné était discret et s’éloigna sans que personne ne s’en rende compte… Tout le personnel était bien trop occupé aux soins médicaux pour faire attention à l’individu. Pour confirmer cette impression de solitude la lumière semblait n’avoir été perçue que par moi... *Thanhye !?* Pensai-je tout d’un coup en m’infiltrant dans sa tente. Les bandages avaient été retirés et pliés à côtés du visage de la jeune fille. Ils étaient blancs, propre, et ne portait plus de tâche rouge. Le grand père, avait disparu. Qui pouvait bien être l’étrange homme encapuchonné ? Et cette lumière ? En tant que second officier –OFFICIELLEMENT– je pars à la recherche d’un tabouret à proximité pour m’assoir à côté de mon amie. Je lui prends la main gauche. Elle est froide. Je la frotte doucement, pour la réchauffer. « Thanhye, je suis là pour Toi. Jamais je ne t’abandonnerai. Ashiteruze, Thanhye. Ah, tu as un beau nom tu sais… » J’espérais qu’elle puisse m’entendre dans ses rêves, maintenant que je venais de connaître son nom de famille… Je regardais la jeune fille couchée comme une déesse endormie. Quelques heures plus tard… Sa main se serra subitement, autour de la mienne. Ses paupières se resserrent, avant de commencer à s’écarter. Comme un réveil difficile, elle libéra ses yeux timidement. Elle tourna le visage en ma direction, et me souria. Mon cœur, fit un bon si fort qu’il aurait pu me tuer sur le coup. Alors que j’allais lui parler, elle m’informa à ma grande stupeur de sa petite voix… « J’ai vu deux anges… Parmi eux, il y en avait un qui ressemblait à mon grand-père sur les photos avec ma mère quand elle était enfant… Il était jeune et beau, il m’a dit « Le Don de la vie, c’est d’abord le Don de soi. ». L’autre ange posa sa main sur mon visage et… Je crois que je me suis endormie… » Elle souria, comme si elle était gênée de s’être endormie à un tel moment. Je lui répondis par un sourire… Peut-être que j’attendrais un autre moment pour lui avouer mes sentiments. Alors que je la pensais rendormi, elle rouvrit ses yeux : "Au fait, pourquoi tu n'es pas monté dans le cargo ?" Je fis un sourire maladroit... De cette histoire, aucun Domini ne fut au courant de la grande débâcle militaire, mais l’ennemi du Dominion ne semblait pas avoir choisi sa cible par hasard. Pour la suite, vous devrez attendre un autre « EPISODE – THIENG »… FIN DE L’EPISODE SPECIAL THIENG. MERCI A TOUS LES LECTEURS. Il a beau être un personnage secondaire, j’y tiens tout autant qu’à Thanhye. °(n_n)°. -- Nomination en tant que Second : Selon les lois militaires, un capitaine a le droit de nommer la personne de son choix en tant que Second. Une fois, déterminé il doit formuler un dossier qui doit être accepté par un commandant le jour de sa première mission. Le second, a pour rôle de suppléer le capitaine. Et de remplacer ce dernier s’il est incompétent. Il se voit attribuer, un Transpad personnel et une plaque à son nom. Transpad : Petit ordinateur personnel, programmé exclusivement pour chaque officier. Les nombreuses mises à jours de cet ordinateur, lui permet une utilisation pratique infinie. Cet appareil fait foie sur le grade de son propriétaire.
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