Deux gosses se trimballaient dans les couloirs de l’AG, ils furetaient, ouvraient une porte ici ou là, faisaient des acrobaties pour ébaudir les badauds, bref ils n’avaient rien d’autre à foutre…..Un jour à force de déambuler dans ces couloirs sans fin ils remarquèrent une petite porte. Elle n’avait rien d’exceptionnelle, on aurait dit une porte de placards à balais.

Tiens se dit l’un de deux compères je ne l’avais jamais remarqué celle-là…Le deuxième gaillard n’attendit pas la suite et ouvrit cette porte inconnue. Ils entrèrent donc dans cette endroit…..il faisait noir et par moment des éclats de voix se faisaient entendre. N’écoutant que leur courage ils continuèrent leur progression et arrivèrent dans une grande salle aux murs tapissés de petites alvéoles, le plafond n’était pas visible, des lumières tamisées éclairaient la pièce.

Et là ils eurent un moment d‘hésitation……deux adultes étaient debout et se regardaient en chien de faïence. Pas un bruit hormis quelques murmures de l’auditoire. Les deux personnes se fixaient, des tics nerveux faisaient tressautaient qui un sourcil, qui une babine……Perplexes les deux garçons se regardèrent sans comprendre.

Petit à petit leur yeux s’étaient accoutumés à la lumière ambiante et ils purent distinguer des affiches publicitaires pour des marques de dentifrices, de baskets ou encore de……….

« Mesdames et messieurs merci d’être ici ce soir pour cette nouvelle joute oratoire. A ma gauche le challenger Heliobacter Tantrinis qui vient de…..là-bas très loin. A ma droite la tenante du titre en personne, elle n’as encore jamais perdue, elle n’a que faire des roquets et des roquettes j’ai nommé ,la destructrice d’égo, l’incomparable et imprescriptible commandante ANNNNNNNEEEEEEEEE BOOOOOOOONNNNNYYYYYYYYYYYYY!!!!!!!!!!!! »

Et c'est parti, round 1....

Les deux gosses stupéfait avaient contempler la scène sans vraiment comprendre ce qui s’était passé.

Des voix s’élevèrent pour contester le résultat, que c’était de la triche, qu’on devait leur rembourser leur billet….cela tourna vite au pugilat tandis qu’Anne Bonny brandissait avec un sourire carnassier sa ceinture de championne toute catégorie en faisant le tour de la salle.

Les gamins se sauvèrent vite fait par le même chemin qu’à l ‘aller. Une fois dehors ils éclatèrent de rire……t’as vu la meuf, trop forte, comment elle l’a séché le zgègue…trop de la balle. Tien file moi ton poska. Le gosse sortit un gros marqueur noir de sa poche et le tendit à son pote qui se mit à écrire au dessus de la porte : Ane Boni Battle Field

Rivain qui passait par là surpris les gosses.

Les gosses pris en flag décampèrent en quatrième vitesse.

Rivain se dirigea vers la porte, regarda le message, sourit, récupéra le poska et graffita une légère correction :