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Cdt. Conglomérat Aïpinen
Respect diplomatique : 164 27/11/307 ETU 23:44 |
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Score : 11
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Oublié de le préciser dans le titre du sujet : RP réservé aux personnes ayant demander à y participer. Depuis plusieurs cycles, Gordon Flint a du mal à dormir. Il faut dire qu'il n'a jamais été un très gros dormeur. En général il passe ses nuits à faire la fête en clubs privés, entouré de dizaines de ces jeunes éphèbes et ces jeunes garçons prépubères dont il rafole tant, bien souvent vendus par leurs parents vivant dans la basse-ville où sont entassés les pauvres, les criminels et les mutants, tous parias d'une société élitiste où l'argent est roi. Gordon Flint rentre toujours très tard, ivre dans le meilleur des cas, et bien souvent en plein delirium. Sa vie n'a toujours été que débauche et fête et son arrivée au pouvoir du Conglomérat Aïpinen n'a rien arrangé. Le pouvoir va bien souvent de paire avec la corruption et la luxure. Et Gordon Flint dispose, au sein du Conglomérat, d'un pouvoir gigantesque, presque à la hauteur de ses idées lubriques. Il faut dire que depuis qu'il a été nommé président du conseil décisionnel, il est la pierre angulaire de cette institution, aussi corrompue qu'illusoire. Une couverture dorée pour cacher tout ce que l'humanité a fait de pire en matière de corruption. Oui, sous ses airs de petite communauté libre, le Conglomérat Aïpinen n'est rien de plus qu'une dictature presque mafieuse et Gordon Flint n'est rien d'autre qu'un ces politiciens verreux, bouffé par le pouvoir, l'argent et le sexe. Mais ce qui empèche ce singulier personnage, aussi gras que laid, de dormir n'a rien à voir avec tout ça. Enfin, pas au premier abord. Non, ce qui gache ses journées en ce moment, c'est l'agitation inhabituelle qui règne dans la basse-ville de la planète mère du Conglomérat Aïpinen. Depuis quelques jours, des véhicules brûlent à la frontière de la Ville-Haute, des mutants commettent des attentats suicide dans les transports en commun, déclenchent des révoltes un peu partout et font de la propagande. Tout cela au nom d'une certaine Impératrice des bas-fonds. Une mutante que personne n'est capable de décrire exactement, ou tout du moins dont il est impossible d'avoir ne serait-ce que deux descriptions qui concordent. Existe-t-elle vraiment ? Tout ce qu'on sait et qui revient souvent dans les descriptions, c'est qu'elle aurait des cheveux blancs argentés. Certains disent l'avoir vue à différents endroits, simultanément. Elle a cependant atteint en quelques semaines le stade de légende, et Gordon Flint passe ses nuits à boire de la vodka pour oublier que s'il la fait tuer, elle atteindra celui de martyr. Et ça, ce n'est pas vraiment très stratégique... Il a peur, à la fois pour son pouvoir et pour sa vie. Si le conseil touve qu'il est trop long à réagir face à cette situation de crise, il le jugera incompétent, la majorita votera alors une motion de censure et il sera limogé de son poste, perdant tous ses privilèges, et alors adieu les nuits passées à faire la fête, adieu les jeunes adolescents à qui il aime tant faire découvrir les horizons de sa perversion. Et si cette soi-disant impératrice décide de s'attaquer à lui, elle a à sa disposition une armée de fanatiques désespérés ne demandant qu'une cause à servir plutôt que de moisir dans les tréfonds de la basse-ville. A sa fenètre, il regarde la rue en contrebas. L'horizon est trouble, les émanations des raffineries de souffre et la pollution font danser les lumières de la ville comme un balet lancinant de feux-follet appeurés, perdus au dessus d'un monde plein de débauche et de vice. Au fond du précipice vertigineux formé par des gratte-ciels toujours plus hauts dansent quelques lueurs différentes. Sans doutes des feux et des explosions dus aux révoltes. Dans ce cas là, la meilleure solution pour Gordon Flint, personnage aussi peureux que vicieux, est d'appeller son esclave sexuel favoris et de commander une bouteille de vodka supplémentaire au service d'étage. A défaut de le sauver, peut-être passerait-il enfin une bonne nuit ?
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Cdt. Conglomérat Aïpinen
Respect diplomatique : 164 11/12/307 ETU 22:00 |
Score : 8
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Les médias martellent à longueur de journée des slogans sur l'insécurité et la menace des mutants des bas-fonds, tous hideux, sales, méchants, violents et dangereux. Il est amusant de voir que la propagande est toujours la même, quelle que soit la civilisation où on la pratique. Il faut avouer que la peur a toujours tenu les sociétés en laisse, comme ces chiens qu'on frappe pour leur apprendre à obéir. Et ça, depuis toujours, Gordon Flint l'avait compris. Il a SA milice personnelle qui se charge de "faire respecter l'ordre". SON ordre, évidemment. Son petit ordre, son petit plaisir, ses petites envies et sa grosse libido perverse et salace. Non, sincèrement, Gordon Flint est le type même de ce qu'on appelle une raclure. Il aime quand le sang coule, mais pas sur ses mains. La sale besogne est reservée aux êtres infects et répugnants que sont les hommes de main et les miliciens. Il faut dire que depuis qu'il est tout petit, il souffre d'une profonde haine de ses semblables, un misanthrope tout ce qu'il y a de plus classique, mais à la cruauté doublée d'une perversité digne des plus grands tueurs en série. En fait, on peut résumer tout ceci en disant que Gordon Flint est fou. Et le pire dans tout ça est qu'il en est conscient, et qu'il est fier de l'être. Tout est réglé au siège social sur ses envies. Tout se fait selon ses petits caprices. Il a apris grand soin de dresser tout le monde à lui obéir, et petit à petit, plus personne ne se doute qu'il est devenu le centre de tout. D'ici une semaine, les émeutes de la basse-ville auront pris une telle ampleur que soit le conseil d'administration lui donnera les pleins pouvoirs soit le renverra, auquel cas il a déja pris ses précautions pour faire executer tous les membres du conseil de manière discrète mais néanmoins violente et douloureuse. Non, il ne perdra pas sa place, que ce soit à cause de cette petite salope de mutante ou de ces sales chiens de politiciens, tous aussi verreux aue lui. Non rien ne pourra s'opposer à son pouvoir.
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Cdt. Conglomérat Aïpinen
Respect diplomatique : 164 19/12/307 ETU 18:47 |
Score : 7
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Gordon Flint, sous ses cheveux roux clairs, a deux grands yeux noirs. Noirs de colère, noirs de haine. Mais en cet instant plus qu'à aucun autre, noirs de douleur et de souffrance. Noirs d'affliction. Voilà trois heures qu'il agonise, exposé au milieu de son palais, empalé de part en part par une pique lui passant entre les homoplates et venant finalement ressortir de l'autre côté, transperçant sa poitrine au niveau du foie comme quelque symbole phallique obsène, tâché d'une semence écarlate. Il faut croire que cela exite cette mutante, sublime, mais mortelle, de voir cette pauvre loque en train d'expirer, expiant à chaque souffle chacun des péchés d'une commis dans sa vie de débauche et de luxure. Salope ! Sadique ! Pourquoi prend-elle autant de plaisir à le regarder mourir lentement alors qu'il lui suffirait d'un geste pour l'achever et en finir avec ce qu'elle est venue faire ici ? Elle a les yex fermés. On dirait qu'elle prie. Hé salope ! Je te cause ! Aucune réaction de la part de la jeune femme aux cheveux argentés. Elle est toujours à genoux, presque nue, à l'exception d'un simple pagne cachant tant bien que mal ce qui doit l'être. Sa poitrine ferme et blanche laisse apparaitre quelques arabesques bleutées dessinées par les veines à la base de ses seins nus. Elle est aussi belle qu'une statue de glace. Comment tu t'appelles ? Que je puisse au moins t'insulter, pouffiasse ! Toujours aucune réaction. C'est ça ! Garde ton nom pour toi et etouffes toi avec ! Moi, je créverai en fanfare ! Et il se met à hurler toutes les obscénités qu'il peut, des insultes, des grognements, des cris de douleurs et de désespoir, et finalement des sanglots. C'est alors que la jeune femme se relève et le regarde droit dans les yeux. Tais toi, insecte insignifiant ! Tu L'as offensé alors que je défendais ta cause auprès de Lui. Il était presque prêt à épargner ta vie, mais désormais Il n'aura plus aucune pitié. Mais qui ça ? Ton patron ? Celui pour qui tu travailles ? T'es une tueuse à gages, c'est ça ? Je suis l'envoyée du Façonneur de mondes, l'Evolutionniste. Hein ? C'est qui ça ? Un chef de la pègre ? Il ne sait pas ce qu'il fait en s'attaquant à moi ! J'ai un pouvoir bien plus grand que le sien ! Le Faiseur, Celui dont le royaume arrive. Bordel, mais qui c'est ce type ? Celui que les mots de ton peuple nomment Dieu. Mais crève salope ! Tu dis n'importe quoi ! T'es seulement une tarée de plus ! Je vais me faire planter par une tarée ! Elle lui brise la machoire d'un revers de la main. Celle-ci est dure et froide, presque metallique. De toute façons, vu les souffrances qu'il a déja enduré et qu'il va connaitre dans les minutes qui le séparent de la mort, il n'est plus à quelque os brisés près... Avant d'abbréger tes souffrances, je vais t'accorder deux privilèges. Le premier sera de connaitre mon nom, le second sera de savoir qui Il est et ce qu'Il veut. On peut difficilement dire si les couinements qui servent de réponse sont dus aux spasmes de douleur ou à un rire nerveux. Sans machoire pour parler, on a beaucoup de mal à comprendre ce qui sort de la bouche de Gordon Flint. La seule chose de sûre est que sa vessie est moins résistante que lui...
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Cdte. Anne Bonny
Respect diplomatique : 1099 19/12/307 ETU 21:30 |
Score : 4
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En orbite, des frégates corsaires dérivaient paisiblement. A bord de ses vaisseaux, des centaines de membres de Singapour ajustaient leurs équipements avant que le signal d'embarquement ne soit donné. Sur le navire amiral, Anne attendait le signal pour lancer ses hordes à l'assaut des restes de l'empire de Gordon Flint. Les Escadres Corsaires s'étaient rassemblées à l'appel de leur chef. La mission était importante si l'on en juge par l'attente patiente de ses derniers jours : les vaisseaux avaient coupé leurs moteurs pour éviter les repérages par les radars de défense. Le silence était de mise depuis le début des émeutes au sol et les ordinateurs de contre-mesure ne cessaient de déjouer les systèmes de repérage qui étaient, il faut bien le dire assez vieillots ... Voire dépassés. Il fallait maintenant un signal, un simple signal pour lancer l'Ost Corsaire sur cette planète secouée par les émeutes. Anne regardait par le hublot : la planète semblait si calme depuis cette hauteur. Elle prit l'équipement que lui assignait l'étiquette : une épée, une dague et un pistolet énergétique. Elle avait déjà revêtu la tenue du Tigre de Singapour. Sa Bande attaquait le centre de commandant des forces au sol. Il ne revenait qu'à elle de mener cet assaut frontal. Il fallait maintenant un simple signal de ses amis en bas ... Elle adressa une prière aux Dieux de Kobol en pensant à sa mission. Et en pensant aux populations qui luttaient pour leur libération. L'Organisme de Tourisme Planétaire s'occupe aussi de vos révolutions ! Appelez-nous !
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Cdt. Conglomérat Aïpinen
Respect diplomatique : 164 22/12/307 ETU 20:25 |
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Score : 8
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Dans le ciel, on peut voir des traines de fusion longues de plusieurs kilomètres embraser le ciel de couleurs variant cycliquement du violet au bleu clair, polarisant l'air de l'atmosphère comme une aurore boréale. Des vaisseaux sont en train d'amorcer un, descente, sans doutes pour venir donner des renforts à la mutante. Gordon Flint est appeuré, même s'il n'en a un peu rien à faire. Il sait pertinnement que ces vaisseaux ne sont pas là pour lui venir en aide. Et il sait tout aussi bien qu'il sera mort avant que les troupes qui arrivent puissent s'approcher de lui... Il espère juste qu'il ne subira pas les horreurs que la population avait infligées à Mussolini lors de la libération de l'Italie à la période pré-Historique. Mais il a surtout peur de cette fille devant lui, avec ses yeux bleus et ses cheveux argentés ressemblant à une cascade de mercure figée dans le temps. Elle regarde Gordon depuis quelques secondes sans la moindre expression. Elle est impassible, mais son regard, braqué sur lui, lui donne la chair de poule. Gordon Flint, mon nom a changé au cours des ages, suivant l'endroit où je suis apparue pour annoncer Sa venue. Mon corps aussi a changé ainsi que le sexe de celui-ci. Mais ma nature n'a jamais été affectée. J'ai porté les noms d'Euménide, Clotho, Lachésis, Atropos, Persephone, puis plus tard de Jesus Christ. D'autres noms ont suivi, mais désormais, je suis connue sous le nom de Meina, l'Imperatrice des Bas Fonds, celle qui montre le chemin de Dieu. Il se dit pour lui, vu qu'il a la machoire en bouillie Elle est tarée... Elle est tarée ! Cette fille est tarée ! Maintenant, qui est celui que je nomme Dieu ? La question semble te poser quelques soucis... Tu ne crois pas en Dieu ? Tu as bien tort. Même si, je te l'accorde, insecte, il ne s'agit pas du Dieu tels que le conçoivent les mortels. Dieu n'est pas le Deux Ex Machina auquel les humains s'attendent et qui réalise les prières et qui accorde les miracles. Non, Dieu est une structure beaucoup plus complexe. Un des rares à avoir perçu ce qu'était Dieu se nommait Pierre Teilhard de Chardin. C'était un jésuite qui a vécu à l'époque de l'ancienne Terre et dont les travaux furent mis à l'index à cause d'un certain nombre "d'hérésies". Mais Dieu est bien plus que ça. Pour simplifier les choses, imagine un algorithme concevant d'autres algorithmes complexes gérant le fonctionnement de l'univers et de ce qui s'y trouve. Dieu est un meta-algorithme, incomplet mais auto-adaptatif, capable de se modifier lui-même pour évoluer en même temps que sa création. Mais n'ayons pas là une vision trop restreinte par la notion d'algorithme, tellement peu évoluée dans ce monde physique. Dieu n'est pas seulement une succession d'instructions qu'il se donne à lui même. Non, dieu est celui qui crée les instructions, les interprète, les exécute, il EST chacune de ces instructions et chacun des résultats de celles-ci. Et selon Teilhard, l'Homme pouvait atteindre le stade de dieu en transcendant sa propre nature, à l'arrivée du "Point Omega" où il rejoindrait Dieu, à la fin des Temps. Nous quittons donc le simple Deus Ex Machine pour nous rendre compte que Deux Machina Est, "Dieu est une machine", coupée de toute notion de bien ou de mal, il "est" et il "fait". Nous sommes bien loin de la vision chrétienne, restreinte, manichéenne, selon laquelle Dieu était bon. Non, Dieu fait seulement en sorte que tout fonctionne sans accroc. Il est, comme aurait dit Nitzsche, Jenseits von Gut und Böse, "par delà bien et mal" et ne se soucie absolument pas de savoir. Bordel... il a fallu que je tombe sur un cureton avec les seins à l'air... J'y crois pas... Désormais, le peuple que tu as opprimé a rejoint les fidèles de Dieu. Malheureusement pour toi et ton Hybris, tu périras avant de voir l'accomplissement de l'OEuvre dont il m'a chargé, mais sache juste que ta planète n'est que la première à accepter la réalité de la nature de Dieu. Dieu a fait de moi un élément de guidage et d'enseignement, je suis celle qui mène les hommes depuis le début des temps vers la Vérité et la grandeur. Vers le "Point Omega". Bien souvent, mes paroles ont été déformées par des esprits simples, et je dois revenir continuellement pour corriger les erreurs d'interprétation. Maintenant, tu vas connaitre les lentes douleurs de la mort, celle que j'ai endurées lorsque j'étais sur la Croix du temps de l'Ancienne Terre. Lorsque ces mots finissent de résonner dans les tympans de Gordon Flint, il est prit de violents spasmes. La douleur revient, implacable, lente, sournoise et terrifiante. Le sang, qui s'était curieusement arrêté de couler pendant que Meina parlait, recommence à se déverser comme une fontaine obsène au jus écarlate. Il se tord dans tous les sens, essaye d'aggriper la pique avec ses mains mais celle-ci glisse et il arrive juste à s'entailler les paumes. Chaque mouvement fait couler le sang encore plus vite. Quelques instants plus tard, il git, empalé au milieu de son palais présidentiel comme un pantin désarticulé, les bras pendants et les pupilles cachées sous les paupières, laissant juste apparaitre le blanc de l'oeil. Il faudra encore quelques heures pour que sa milice apprenne sa mort et stoppe les combats contre les révoltés. La Nemesis de Gordon Flint aura été à la hauteur de son Hybris... A partir de maintenant, le personnage principal du Conglomerat Aïpinen sera Meina, Impératrice des bas fonds, Celle qui Montre le Chemin.
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