Ce n’est pas en pair que je viens vous parler ce soir. Ce n’est pas non plus en adversaire, ni, n’en déplaise aux pseudo-analystes politico-stratégiques en herbe confits dans la suze-cassis qui hantent cette Assemblée, en tyran génocidaire ou Grand Comploteur contre le petit peuple galactique.

Non. Si je viens vous parler ici et maintenant, alors que beaucoup attendent un peu partout mes réponses aux différents sujets qui parcourent l’Assemblée Galactique, alors que certains me somment de me justifier d’agressions et attaques diverses, alors que d’autres s’étonnent ou s’offusquent de mon silence et se contentent (avec raison) des diatribes géniales et percutantes de Stanislas Kraegor pour toute explication des évènements actuels...

Oui, commandants, oui. Je pars. J’en ai fini de vous. Vous me fatiguez tous. Pas seulement parce que vous êtes pour la plupart de consternants sous-doués indignes de moi, pataugeant misérablement dans une orthographe primitive et une syntaxe médiocre, ne sachant agiter, jusque chez mes chers Apolystes même, d’autre graal minable qu’une pseudo démocratie des faibles dont vous ressortez les oripeaux jusqu’à me coller la gerbe... Pas seulement parce que vous êtes tellement incapables de voir une bonne fois pour toute que les faibles ne seront jamais les forts, et que les esclaves font de très mauvais maîtres, que ça m’en colle la gerbe...

C’est aussi mais surtout parce qu’au contraire de vous, commandants crasseux barbotant dans la veulerie fangeuse de votre inculture aveugle et de votre nullité rédhibitoire, au contraire de vous, donc, j’ai atteint le pinacle de ce que doit être un commandant. Et je le prouve, il y a des signes qui ne trompent pas : je ne peux plus faire un pas dans cette galaxie sans que toutes les grandes coalitions ne prennent peur, ne souillent leurs bas de laine et ne crient au complot apolyste. Avouez qu’il y a de quoi prendre de l’égo.

Je n’ai plus rien à prouver. J’ai bâti la coalition la plus fantastiquement puissante et dynamique de cette galaxie. J’ai accueilli en son sein les commandants les plus talentueux, face auxquels, il faut bien le reconnaître, même la coalition gouvernementale Avalon commence à adopter des accents d’hystérie convulsive, cf le topic « Guerre ouverte »... Franchement, mes bons messieurs... Saviez-vous que la coalition des Apolystes est en pleine décadence ? Que ses commandants se barrent par packs de douze ?

Oui, apparemment, puisque vous l’avez déjà signalé un peu partout. Mais vous rendez-vous compte que vous avez du mal non pas contre une coalition, mais contre ses restes ? N’est-ce pas là un bon indicateur du pouvoir que nous avons eu ? N’est-ce pas là le signe indéniable de ma réussite, à moi, Eruld ?

Je vous quitte donc, commandants, serein et reposé, l’esprit assuré d’avoir accompli de grandes choses, le cœur plein de la certitude d’avoir un temps été l’un des plus grands. Les Apolystes, c’est moi. Ne l’oubliez pas.

Ce n’est pas Stanislas Kraegor, ce guildien écrasé sous le poids de son propre égo, aux chevilles tellement grosses qu’il a en permanence une vingtaine de pirates sur le dos. Ce n’est pas Tiz, cet incapable si peu au courant des subtilités de la politique qu’il a passé sa vie à contracter les mauvaises alliances et à se faire les mauvais ennemis. Ce n’est pas Yersin, cette brute épaisse sans vision ni éthique, ni moralité, ni en fait tout ce qui gène le travail d’un guerrier basique et violent ; ni Siklaris, ce petit moralisateur paradémocrate aux idées et discours tellement consensuels qu’ils en sont transparents. Tout cela pour ne citer que les plus connus... Ce n’est certainement pas toute la petite bande de sous-commandants que nous avons pu, dans certains moments d’égarement, accueillir dans nos rangs.

En vérité je vous le dis, avec ma mort naissent les bases d’un nouveau culte. Avec ma mort vient celle des Apolystes et commence le culte de la mémoire apolyste. Que le pain blanc tombe du ciel, mes amis ! Que le Bourgogne de grand cru coule des rivières, que les frégates soient transformées en chiche-kebab géants, que les femmes montrent leur énorme poitrine à tous les passants ! Ne pleurez pas ma mort, mes frères. Qu’aujourd’hui soit un jour de joie.

En ce qui concerne l’héritage... Ah, on rigole moins, là.

Il sera très facile de discerner qui, dans cette galaxie, a hérité de ma folle richesse et de toutes mes terres. Peu d’entre vous en étaient dignes. Le choix fut facile. Mais il ne s’agit là que de biens matériels, mes enfants. Ma pensée, ma doctrine... vous appartiennent à tous. Chantez avec moi ! AAAAAAAAAAlléluia. AAAAAAAAAAlléluia. Alléluia. Alléluia. AlléluiAAAAAAAAAAHAHAAAAAA !

Commandant Eruld,

que dire de plus??? adieu donc???

Vous méritiez mieux, je pense...

en tout cas, crachez dans la soupe c'est pas bien donc merci pour ce que vous avez fait pour moi et bonne route.

Eruld est mort...

Vive le renouveau....

Les apolypses chuteront d'eux même à présent, il suffit d'attendre...

L'entrée de Suséj fut sobre. Pour une fois il prit sur lui de passer par la porte.

La folie vous a emportée, votre décès doit certainement faire du bien à vos alliés qui mangent les miettes de votre empires et pleurnichent sur un bien pseudo-héréditaire (tels de vulgaire oiseaux pour être polie.)

Vous n'étiez même pas une épine sa serait donc mentir de dire que cela me soulage..