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Cdt. Giuseppe della Mano
Respect diplomatique : 190 17/02/308 ETU 10:57 |
Score : 17
Détails
Quand on a vécu comme un gangster, on meurt comme tel, trahi par ceux en qui l'on se fiait. C'était un beau jour de juillet sur la Poca Venezia et la journée avait bien commencé : les affaires tournaient, les chiffres étaient bons et, vraiment, le vieux Giuseppe n'aurait pu rêver mieux. Le midi, il avait mangé avec Tonio et sa belle jeune femme de vingt-et-un ans qui lui apportait tout ce qu'il avait toujours voulu. Oh ! Il y avait bien quelques fois, entre eux, de ces regards qui faisaient lever les sourcils du vieux della Mano mais le vieillard se savait jaloux et s'efforçait de se maîtriser. Cinq femmes tuées en un an, c'est déjà beaucoup... Mais peut-être aurait-il dû s'en méfier davantage. Le soir venu, le bonhomme dînait avec la famille. Non, pas la petite, la grande, celle qu'il avait rejoint à ses vingt printemps. Tous les chefs étaient là, tous ceux qu'il avait mis à sa botte, tous ceux qui auraient aimé le détrôner mais qui jamais n'avaient pu réussir : le vieux était trop méfiant, trop soupçonneux. En tout cas, il l'avait été mais peut-être les années l'avaient-il émoussé. Il aurait vu venir une de ces crapules si elle avait voulu le détrôner. Il aurait vu venir un porte-flingues avec le meurtre dans le regard. Il aurait vu venir la vengeance d'un ce petits députés qui ne savent pas rester à leur place. Mais un bête empoisonnement, ça... Sacré Tonio, il n'avait pas voulu devenir calife à la place du calif. Non, il avait assez d'argent, il en était content. Il avait juste envie d'une belle petite femme, gentille, attentionée, comme l'était l'épouse du vieux Giuseppe. Ils auraient une petite maison, au soleil, sur les côtes de la Poca Venezia, pas une grande, mais une grande famille, ça oui. Ils auraient les moyens : la gamine hériterait de la fortune della Mano et, après un an de veuvage, se remarierait. Un empoisonnement, dans le verre, de la part de ce cher Tonio, qui l'eût cru ? Le nez de della Mano tomba dans la soupe pour ne jamais s'en relever, devant les caïds ébahis. Il n'avait rien vu venir, qui l'eût cru ? HRP : Merci à vous tous pour les moments passés dans cette galaxie mais voici l'heure venue de tirer ma révérence pour me tourner vers d'autres horizons. Chantez avec moi : j'aurais voulu être... un fédéééééééé... Pour pouvoir ioniseeer tout le mooonde... ;-)
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