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Pendant que les courtisans papotent

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Cdt. Aliocha
Respect diplomatique : 487

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22/10/307 ETU 16:00
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« puisse ce sang être le seul qui coulera entre nos peuples »
Une perle de sang se formait sur l’avant-bras du Commandant Argent. Aliocha tenait une épine entre ses longs doigts et se perçait lui aussi la peau avec son instrument.
La vue du sang avait toujours effrayé Argent, mais voir sa propre hémoglobine s’échapper de la peau fine&pâle le fit presque défaillir.
Aliocha fit un pas boiteux en direction de Yérog qui le considérait avec un mélange de mépris&incompréhension. Le premier ministre de Lilith releva la manche de l’élégant&mystérieux commandant et lui enfonça son épine de Fétusier.
« Puisse ce sang être le seul qui coulera …»
« gardes, arrêtez ce minable! » hurla-t-on dans l’assemblée.
Sans remarquer l’agitation ambiante, Aliocha se dirigeait, épine au clair, vers Marc Lefevre qui eu un mouvement de recul.
Un chevalier en armure s’interposa vaillamment. L’idée de repousser un infirme armé d’une épine lui donnait l’impression grisante de sauver une noble princesse des griffes d’un vilain dragon. Mais tout de même, la princesse c’était Marc Lefevre... Prendre un moulin pour un géant passe encore mais Marc Lefevre ; une princesse ! Restons sérieux.
« Halte-là manant ou je t’occis. » déclara ………. D’une voix forte. Un bon paladin cherchant le graal, ne pouvait se permettre de tuer sans une remarque de ce genre. Il ne faudrait pas passer pour un sans-cœur tout de même.
A l’autre bout du fil de la lame, Aliocha tremblait de tout son être.
« Mais … pourquoi ? vous trouvez que mon costume est trop laid ? » bredouilla-t-il. Le malheureux ne voyait aucun lien de causalité entre le piquage intempestif et la lame brandie contre lui.
…….. ne sut pas répondre ; un paladin n’a pas beaucoup d’imagination.
Aliocha lui jetait des regards éperdus et tentait de combler la-gêne&la-menace par des flots de paroles :
« comprenez monsieur tout brillant –vous devez avoir terriblement chaud la dedans- que cette tenue est la seule que je puisse porter lors des rencontres diplomatiques… C’est la loi … la tradition … depuis des siècles. Je suis de votre avis, ce vert est d’un goût douteux et puis il est tellement cintré … Figurez-vous que j’en étouffe presque … J’en deviens écarlate et cela jure encore plus avec le sinople de mon costume. J’ai signalé ce problème au conseil des Vices&Vertus mais . »
Aliocha s’affala de tout son long et son crâne percuta violement le marbre du noble hémicycle. …….. avait mal interprété un geste d’Aliocha ; il avait imaginé que la cane qui soutenait le malheureux dissimulait une arme et de peur d’en être frappé, il avait envoyé un violent coup de pied dans cette innocente béquille. Pour sa décharge, …… avait vu dans un film une cane dissimulant une arme. Un paladin n’a pas d’imagination.
Voici donc notre chevalier embarrassé par cette scène. Un infirme inoffensif gisant aux pied de l’homme fort, juste&bon qu’il aurait voulu paraître. Tout cela n’avait rien de chevaleresque convenons-en.
« Il a bafoué mon honneur » déclara t-il pensant se raccrocher aux vieux codes ; les seuls qu’il avaient pu apprendre. Un paladin étant parfaitement dénué d’imagination.
La plupart des commandants assis près de la pitoyable scène avait reculé d’une bonne dizaine de mètre. Le commandant Zétron s’approcha néanmoins d’Aliocha et passa un mouchoir sur son visage ensanglanté.
« Aliocha ; vous savez, ce n’est pas une manière de faire que de piquer autrui avec des ustensiles pareils, vous vous êtes une fois de plus attiré des ennuis »
Malgré la douleur qui le serrait, le visage d’Aliocha s’éclaira en entendant, ses mots. La colère du jeune chevalier s’expliquait enfin.
« merci, aimable Zétron, pouvez-vous me chercher ma cane ? »
Zétron s’executa et voulu aider Aliocha mais Aliocha mettait un point d’honneur à se relever seul et fit semblant de ne pas remarquer le bras que lui tendait son jeune ami.
« Commandant Argent, Commandant Yérog, monsieur Lefevre, noble sire, je suis si confus, j’ignorais vos coutumes, comme je suis sot. Ohhh ….c’est la première fois que j’entre dans ce lieu vénérable et je me donne en spectacle … Seigneur, quel sot je suis !
Je … j’avais un texte à prononcer, un texte important, j-j’y avait travaillé toute la nuit … mais je me sens si ridicule, quel crédit pourrais-je encore avoir auprès de vous ?
Vous êtes tous beaux, puissants, énigmatiques ou intelligents, vous savez construire une carrière, établir votre image et préserver votre réputation, moi, je suis un minable provincial et je n’ai aucune de vos qualités . Je vous apparaît dans ce costume ridicule et je meurtri vos avant-bras ... En outre, vous écrivez avec tout plein de couleur et de forme, mon écriture est blanche/transparente&linéaire …
Je suis indigne de ce lieu ! »
Aliocha, tira de sa poche une feuille soigneusement pliée.
« Zétron, pouvez-vous lire ce texte pour moi je m’en sens bien incapable . »
Cdt. Aliocha
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22/10/307 ETU 16:02
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Commandantes, Commandants, enfants du Seigneur.
Mon esprit aujourd’hui est en proie au pires tourments. Le secteur 4 dont je suis natif résonne encore des cris de douleurs des enfants, des combattants du secteur voisin. Tombés sous les coups de quelques tyrans d’envergure ridicule. Déjà le fracas des combats s’estompe, Quelques sursauts. Les dernières convulsions d’un être qui se meurt.
Le secteur entier croule, gémit saigne. Je lis, j’écoute, je vois de molles et vaines protestations. Toujours le même ton, faussement indigné, vaguement révolté.
Je vous observe. Je suis un être inculte et grossier, Premier-ministre d’une république de seconde zone. Mais J’ai pour l’Homme un amour infini.
De L’ultrémisme je ne sais rien, ou presque. Cela ne me concerne pas. Aucune Idéologie ne tient encore devant un homme qui se meurt. Et aucun homme n’a le droit de rester indifférent.
Commandants, enfants de Dieu. Je vous respecte et je vous aime mais je vois que chacun ici mise sur sa tête et celle –éventuellement – de quelques proches. Chacun d’entre vous est arrivé ici avec des projets, des idéaux contradictoires. Tous parlent, personne n’écoute.
Je vous demande, devant d’indicible menace qui nous guette, de mettre de coté vos projets solitaires, de vous unir, de tenir ensemble. Solidaire. Ce qui c’est passé ne devra jamais se renouveler. Nous devrions tous être rouge de honte et empressés de sauver ce qui peut l’être. Au lieu de cela, vous continuez à jouer vos égo, à faire monter votre respect diplomatique.
Vous n’aviez pas le droit de salir vos mandats, d’éclabousser de sang des milliards d’âmes. Vous êtes des responsables. Vous agissez comme des enfants !
Devant cela. Nous ; commandants du secteur 4 avons décidé de nous organiser. Nous sommes sur le point d’aboutir à une républiques sectorielle, Forte et démocratique.
Je me tiens prêt a parrainer les commandants vaincus ou en exil. Ils trouverons auprès de nous un refuge et un appui. Ceux qui souhaitent être parrainé envoyé moi un message.
Enfin, j’annonce la création d’un journal « L’Univers » qui a vocation à faire le tri entre l’information et l’annonce « people « . je contacterai certains commandants pour la rédaction d’articles.
Le prochain magazine sera publié mardi prochain.
Je remercie chacun pour votre écoute, et je vous implore d’agir enfin, de parler moins.
Bien Fraternellement,
Aliocha

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