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Cdt. Faiz
Respect diplomatique : 325 28/02/310 ETU 21:06 |
Score : 9
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Il ouvrit les yeux, mais les refermèrent presque aussitôt. Il avait l'impression d'avoir dormi des siècles, et le néon grisonnant au dessus de sa tête n'était certainement pas là pour l'aider. Lentement, il porta sa main gauche à ses paupières. Il les frotta péniblement. Sa main retomba. La douleur et le bruit du choc le convainquirent qu'il n'était pas confortablement allongé dans un lit. Froid, et humide... De la salive ? Non loin de sa bouche, avec de la chance, c'était la sienne. Deuxième tentative : la lumière lui fit moins mal, mais elle restait limite supportable. Il tourna la tête et tenta de soulever son corps. Il put, mal grès les courbatures et ses membres endoloris, se rouler sur le dos. Les yeux plissés, il arriva à discerner, en face de lui, ce qu'il croyait être un mur. C'était un couloir. Un long couloir. Il se releva. Il avait dormi sur un banc. Péniblement, il s'assit. Ou est ce que je suis ? Comment je suis arrivé là ? Bonjour Commandant Faiz ! Comment allez-vous ? Il releva la tête mais l'inconnu s'éloignait, sans attendre de réponse. Il voulut le retenir, mais il n'en avait pas la force. Sa tête retomba lourdement entre ses mains. Qui était ce ? Et puis... Pourquoi m'a-t-il appelé "Commandant Faiz" ? A peine l'avait-il pensé qu'il vit un badge accroché à sa veste. Il articula, pour mieux y croire : Commandant Faiz ; Leader de Démentia.
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Cdt. Faiz
Respect diplomatique : 325 01/03/310 ETU 21:27 |
Score : 6
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Ses yeux s'étaient habitués à la lumière. Il n'avait plus de vertige et pratiquement plus aucun mal. Il se leva, décidé à explorer sa prison. Un dédale de couloirs blancs. Il n'y avait rien, hormis des salles de conférences. Une multitude de pièces, toutes aussi différentes les unes que les autres. Certaines pleines, la plupart vides. Des visages inconnus par dizaine. Mais ou pouvait-il bien être ? Une cohorte armée déboula derrière lui. Faiz se plaqua contre le mur, craintif. Mais les gardes passèrent sans même le regarder. Pourquoi le surveillait-on ? Par des hommes armés ! Etrangement, personne ne semblait faire attention aux gardes. L'un d'eux se fit bousculer par une personne apparemment pressée. Les gardes le saluèrent, s'excusèrent, puis le laissèrent passer. Une prison où les détenus règnent en maître ? Une idée à la fois intéressante et dangereuse. Le Leader de Démentia s'arrêta. Il jeta un œil derrière lui. Il avait pris à gauche ou à droite ? Il sourit. Il venait de se perdre. Ironie, quand tu nous tiens... Et puis, Faiz... Il savait que ce n'était pas son nom. "Il" aurait put en trouver un meilleur. Il y penserait le moment venue, c'était certain. Il n'avait aucun souvenir de son enfance, de ses parents, de son éventuel métier, bref, de sa vie. Il ne connaissait que Faiz, le leader de Démentia. Démentia... L'origine de son nom n'était peut être pas un mystère après tout. Démentia... Faiz prit une grande inspiration. Peut être était-il fou... Ce bâtiment ressemblait plus à un hôpital psychiatrique qu'à une prison. Un frisson glacé parcourut son échine. Son amnésie ne faisait que confirmer ses craintes. Il passa sa main dans ses cheveux. Pas de bosse, pas de sang. Peut être l'avait-on soigné ? Pourquoi alors dormir sur un banc ? N'avait-il pas de chambre ? N'y avait-il d'ailleurs aucune chambre ici ? Les vertiges lui reprirent et l'obligèrent à poser un genou à terre. Il haletait. C'est ça ! Je veux dire, vous n'avez pas vu un démentien ? Pas moi ! Je veux dire, non, pas moi ! Démentien ? Un éclair traversa l'esprit de Faiz. Il tourna plusieurs fois sur lui même, affolé. D'où venait cette voix ? Mal grès les tremblements et les gouttes de sueur qui commençaient à obstruer ses yeux, il se releva. Faiz, ah, oui, c'est ça, il s'appelle Faiz. Je veux dire, Commandant Faiz. Vous l'avez vu ? Il devrait être par là ! Ah, oui, c'est ça ! Faiz trouva l'origine du piaillement incessant. Il poussa la porte et tomba nez à nez avec un vieil homme, d'apparence acceptable. Faiz se figea. L'homme avait changé. Il arborait un large sourire mêlé d'excitation et d'impatience. Je...
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Cdt. Faiz
Respect diplomatique : 325 08/03/310 ETU 21:12 |
Score : 11
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Je... Mais qui êtes-vous ? L'étranger ne bougeait plus un cil, figé comme de la pierre. Un large sourire crispé déchirait son visage. Il dévisageait Faiz comme la 154ème merveille de l'Univers. Vous, Faiz ! Je veux dire, ah, oui, c'est ça, vous êtes Faiz ? Je suis moi, ah ! Je veux dire, je suis Lethos ! Ah, oui, c'est ça, Orson Lethos ! Je vous cherchai ! Vous devez venir, c'est ça, avec moi ! Orson Lethos s'agitait dans tous les sens. Il faisait des bons sur lui-même en examinant régulièrement, de très près, l'uniforme et le visage du jeune leader. Je suis dans un centre pour aliéné, et ce personnage insupportable doit certainement être mon voisin de chambre. Mais... Où sommes-nous ? A l'Assemblée Galactique d'Espoir ! C'est qui Espoir ? Orson fut à nouveau tétanisé, toujours avec ce rictus insolent Vous comprenez pas ! C'est de la folie ! Je veux dire, de la démence ! Ah, oui ! De la Démence ! Ahahahah ! z'Baf ! Le bruit de la claque résonna dans les couloirs. Ah ! Ça fait mal ! Je veux dire, vous m'avez frappé ! Ahah ! C'était pas mal ! Orson se frotta la joue avec sa manche. C'est quoi l'Assemblée Galactique ? Où on est ? C'est qui ces gens ? Comment on se barre d'ici ? Et, merde ! Qu'est ce que je fous là ?? Vous devez venir avec moi ! Je peux vous montrer ! Démentia ! C'est comme ça que ça s'appelle ! C'est génial, vous verrez ! Vous comprendrez tout là bas ! Orson ne laissa pas le choix à Faiz. Il prit son bras, et l'emmena dans les dédales de couloirs. Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent sur ce qu'il semblait être un quai d'embarquement. Un quai, avec des vaisseaux. Faiz n'en croyait pas ses yeux. Il n'avait, pour ainsi dire, vécu que quelques heures, et il devait maintenant affronter toutes les réalités de ce monde. On va dans l'espace ? Non ! On va à Démentia ! C'est ou Démentia !? Ah ! Oui, c'est ça, dans l'espace.
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Cdt. Faiz
Respect diplomatique : 325 12/03/310 ETU 20:40 |
Score : 8
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Ce costume commence à me démanger... Faiz se grattait violemment le torse et les jambes. Orson, dont l'affreux rictus ne l'avait jamais quitté, se tourna vers le leader de Démentia, alors que la planète en question pointait dans l'horizon glacé. Démentia ! Tu répètes ça depuis deux heures... Ah ? Oui, c'est ça ! Elle est là ! Je veux dire, on est arrivé ! La navette entra dans l'atmosphère accompagnée de quelques turbulences. Pour une fois, ce fut Orson qui dut calmer son invité. Faiz découvrait, par la fenêtre, de grandes forêts s'étendant sur plusieurs milliers de kilomètres, quand soudain il aperçut une once de civilisation. La navette se posa sur le quai d'un spatioport. L'édifice comportait un nombre impressionnant, surtout pour Faiz, de vaisseaux en tout genre. Partout, des robots s'attelaient à la rude tâche des convoyeurs, contrairement aux rares démentiens qui s'y trouvaient. Autour, une forêt dense à perte de vue. Orson et Faiz débarquèrent. Bienvenue sur Démentia ! BA-OUM !!! Oh ! La belle rouge ! Qu'est ce que c'était !? Une explosion. Je veux dire, dément ! Ahah ! Ici, c'était certainement un hôpital. Une planète recyclée pour attardés, cachée aux yeux de tous. Et lui, Faiz, était là, perplexe, ne sachant pas s'il fallait en rire ou pleurer. Les robots anti-incendie arrivèrent presque immédiatement. Les deux démentiens traversèrent le spatioport, avant de tomber devant une grotte. L'ouverture pouvait aisément laisser passer une navette cargo. Un gouffre creusé dans une falaise, probablement, avec, pour seule défense, une lourde double porte d'un acier inconnu de plusieurs mètres d'épaisseur. Une grande tape sur l'épaule bouscula Faiz. C'est par là Monsieur Faiz ! Qu'est ce que c'est ? C'est une porte ! Je veux dire, c'est LES portes ! Ah oui, c'est ça, les portes de la folie ! L'entrée de Démentia ! Nous ne sommes pas déjà sur Démentia ? Ah, oui, Démentia sur Démentia ! C'est ça ! Ahah ! Faiz ne voulut pas alimenter la folie passagère d'Orson, et lui laissa quelques minutes de répit pour qu'il puisse se ressaisir. Pourquoi tu t'occupes de moi ? Qui t'a chargé de m'amener ici ? J'ai perdu à la courte paille. Je veux dire, j'aime pas travailler. On aime pas travailler sur Démentia. Ah, oui, c'est ça, on ne travaille pas ! Qui s'occupe de tout ça ? Les robots... Je veux dire, je vois pas qui ça pourrait être d'autre ! Au fur et à mesure qu'ils avançaient, la lumière se faisait de plus en plus pauvre. Jusqu'à... Le noir complet. Tu as pensé à prendre une torche ? Pas besoin de torche sur Démentia ! Je vois rien... Orson s'offusqua. C'est normal ! Il fait noir ! Un trait de lumière perça la rétine de Faiz. Orson venait de pousser quelque chose. C'était énorme, mais le conseiller l'avait poussé sans mal. Orson fit un signe de main et s'engouffra dans la lumière. Faiz retint sa respiration et le suivit.
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Cdt. Faiz
Respect diplomatique : 325 18/03/310 ETU 20:59 |
Score : 3
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Un courant d'air chaud souleva les cheveux de Faiz. Il voyait, au travers de ses paupières, une lumière bleutée aveuglante. D'abord un peu paniqué, il reprit vite son calme. Vos yeux Monsieur Faiz ! Je veux dire, ils vont s'habituer à la lumière ! Pas de peur sur Démentia ! Ah, oui ! Faiz s'exécuta. La lumière provenait d'un grand cristal sortant du sol. Il examina les alentours. L'intérieur était à la fois semblable et très différent de l'extérieur. On retrouvait les plantes diverses par millier, mais ce n'était plus une forêt dense, mais une sorte de jungle colorée. Orson relâcha sa prise. Une feuille de plusieurs mètres reprit sa place initial. La végétation recouvrait de façon totalement hermétique l'accès aux portes de la folie. Un magnifique trompe-l'œil naturel. Faiz était fasciné. La lumière était telle un soleil d'été sans nuage. L'éclat des cristaux se reflétaient sur la flore en donnant des nuances de rouges et de bleus. Orson Lethos reprit la marche, devant Faiz toujours en admiration. Démentia s'étirait sur plusieurs centaines d'hectares. Une jungle à la fois grouillante et amicale, et, au milieu, une citée. Un sentier les guida vers l'enceinte de la ville. Bienvenue à Démentia ! Quoi ? Encore !? Il y a combien de Démentia ? Juste une ! La démence est pure ! Nous ne croyons pas aux pâles copies des utopistes ! Ah, oui, c'est ça ! L'utopie existe ! Elle est là ! Et elle n'est pas là ! Je veux dire, c'est Démentia ! Voilà donc à quoi ressemble Démentia... Et ses Démentiens... Le libre cour philosophique ou religieux, créatif ou passif, naturel ou déphasé... Et puis, il y a les robots. Il y en a partout et ils font tout. D'ailleurs, Faiz ne put s'empêcher d'en faire la remarque. Ah ? Ben, oui ! Quelqu'un doit bien s'occuper de ces machines ! Ahah ! Pas nous en tout cas ! Je veux dire, on travaille pas sur Démentia ! Pourquoi avoir des robots si c'est pour les réparer ? Pas besoin de ça sur Démentia ! Ah, oui, non ! Les robots s'auto-réparent, s'auto-alimentent en énergie, s'auto... Et qui contrôle les robots ? Ah ! Ça, oui ! C'est l'héroïne ! Il y avait donc un chef ici. Une héroïne. Une chef de guerre, sans doute. Faiz devait en toute logique prendre sa place. Cette idée le fit frémir. Ma mission est de vous amener à elle. Orson ! Sale petit niai de pacotille ! Tu viens sûrement de signer mon arrêt de mort ! Pourquoi t'ai-je écouté... Vous verrez Monsieur Faiz, elle s'occupe bien de nous ! Elle manque un peu d'humanité, mais depuis 20ans, nous n'avons jamais eu à nous plaindre ! Tout en marchant, Orson se délectait de faire la visite à son invité. Faut dire qu'il n'avait jamais cessé de regretter sa chère Démentia depuis le jour où il l'avait quitté. Là-bas, c'est l'usine de robots. On y va rarement. Je veux dire, ça pue et il n'y a rien à faire. Ah, oui, c'est ça, on aime bien en dégommer quelques uns à la carabine, mais vite lassant... Par là, c'est les tavernes. Je vous raconte pas les cuites Monsieur Faiz. Ah, oui ! Je vous raconte pas... Ici, c'est l'usine de psychotropes. De ? Vitamines. Pour être en forme ! Ça, c'est le temple de la Démence. Il y a un dieu de la Démence ? Ahah ! Non ! La vérité ! Ah, oui, c'est ça ! La vérité de Démentia ! L'origine de la démence... C'est vrai ? Alors... Vous connaissez l'origine de la Démentia ? Oui ! Je veux dire, non. C'est très dangereux. Beaucoup de gens sont morts en essayant de comprendre. Mort ? Par des pièges ? Par... La folie ? Non, par nous. Ils étaient obsédés ! Et ça nous rendait fous ! Soudain, Orson s'arrêta. Il leva le bras et pointa l'édifice en face de lui. Elle vous attend...
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