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Cdte. Morganne
Respect diplomatique : 1179 21/01/311 ETU 18:45 |
Score : 4
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Je ne suis pas d'accord ! Morganne s'avança vers Orishas, se frayant un passage entre les marins qui murmuraient entre eux. On aurait dit le vrombissement d'un lourd bourdon... Rappelle-toi les paroles de la Reine Boudicca... Nous ne sommes pas ensemble par hasard. Nous devons accepter notre destin et aller chercher le secret qui se cache dans la ville des ancêtres, Bibracte. C'est en avançant pas à pas que nous découvrirons le Code des Renégats, pas en nous entourant de commandants qui n'en ont qu'une vague inspiration. Je comprends que la perte de la Grande Cornélia Wang te fragilise et fasse naître des doutes en toi. Mais elle n'allait pas bien du tout et nous aurions dû le prévoir. Nous devons faire ce deuil chacun à notre manière. Pour moi, ce sera l'action ! Laissant Orishas à ses réflexions, elle se tourna vers l'équipage. Demain à la première heure, je mènerai l'expédition vers la ville ancestrale, Bibracte. J'ai besoin d'une dizaine d'hommes... des costauds... des sans-peur... des curieux... des meilleurs d'entre vous ! Pas seulement une escorte, mais des hommes ayant la volonté d'amener la première pierre de notre mission... Car nous trouverons... ou nous ne reviendrons pas ! Elle laissa le silence planer quelques instants, regardant chaque pirate dans les yeux... et attendit que l'un d'eux ose faire un pas en avant.
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Cdte. Morganne
Respect diplomatique : 1179 23/01/311 ETU 20:01 |
Score : 4
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Le lendemain, elle était prête avant les premières lueurs de l’aube. Elle avait enfilé une tenue de combat propre aux expéditions dans une nature qui était rarement foulée par les humains, combinaison thermique et étanche, bottes renforcées, gants. Elle avait préparé des filins, des grappins, des torches, le tout tenant dans une sacoche pas plus grande qu’une trousse de maquillage. Enfin, elle s’était armée d’un poignard à la cheville, de son sabre dans le dos et d’une arme laser tactile à la ceinture. C’est dans cet accoutrement qu’elle descendit vers les cuisines de la Danae. Elle avait demandé des rations pour trois cycles pour elle et les hommes qui l’accompagnaient. De retour sur le pont, après un petit déjeuner solide, elle passa ses hommes en revue. Tous conscients de leur mission, les visages étaient graves et les yeux brillaient… Prêts ? On va regarder la carte ensemble pour être sûrs d’avoir tous compris la même chose… La Danaé est ici… Bibracte est là à quelques heures de marche, tout au plus… Entre les deux, la forêt aussi épaisse que la jungle, et un truc indéterminé, peut-être un désert caillouteux, peut-être autre chose… qui fait le tour de la ville… Sans savoir ce que c’est, il faut y aller à pied. On ne devrait trouver que des ruines, des puits, des décombres, rien qui ne tienne vraiment debout… Notre objectif est un Temple, ou un bâtiment administratif… je ne sais pas… Et je ne sais pas ce que nous cherchons… Nous serons toujours en relation avec la Danaé. Suivant ce que l’on trouvera, ils viendront le chercher. On y va ! Ils se chargèrent tous de leur paquetage sans un mot et s’engagèrent vers la sortie du vaisseau en file indienne.
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Cdte. Morganne
Respect diplomatique : 1179 25/02/311 ETU 13:02 |
Score : 3
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Morganne et les six volontaires se mirent en marche vers la forêt, elle en tête du groupe, carte et instrument laser en main. La direction était donnée par un faisceau bleu, ils ne pouvaient pas se perdre. La marche dans la forêt fut ralentie. Des lianes zébraient leur horizon raccourci à un mètre à peine. La végétation luxuriante masquait les imperfections du sol et les insectes, attirés par leur transpiration fondirent sur eux. Obligés de mettre leurs casques, ils étaient encore plus gênés pour avancer. Morganne, le sabre à la main, traçait le chemin à grands coups de lame obliques. Au bout d’une heure, ils n’avaient progressé que de quelques centaines de mètres. Elle laissa sa place à un homme de la troupe pour se reposer et prit la dernière place de la file indienne. Ainsi, à tour de rôle, les six hommes se coltinèrent le passage à ouvrir. Il ne fallait pas perdre de temps. Quelques chutes, quelques égratignures, une grande fatigue, mais ils sortirent de la forêt. Ils établirent leur campement à la limite de la végétation et du désert pierreux. La ville semblait danser dans l’air chaud, comme un mirage. Tous éreintés par la marche forcée dans la jungle, ils se restaurèrent de quelques rations d’eau et de nourriture et Morganne fit le point. Je ne sais pas ce qui nous attend dans ce terrain à découvert. Il y a peut-être des pièges, peut-être était-ce seulement un espace découvert en cas d’attaque ou d’invasion. S’il n’y a plus personne dans cette ville fantôme, nous traverserons sans encombre. Sinon… Qu’en pensez-vous ? Ils mastiquaient lentement, le regard tourné vers les ruines de la ville à quelques centaines de mètres de leur position. Tout était calme et curieusement aucun bruit ne se faisait entendre. Après la cacophonie de la jungle, le silence avait quelque chose de sinistre. La chaleur qui montait des pierres et rendait l’air ondulant les hypnotisait. J’y vais seul. Ces paroles jetèrent comme une chape de plomb sur le moral des autres. L’homme qui avait parlé était le plus âgé du groupe, le plus expérimenté aussi. Morganne eut une moue contrariée. Non, nous y allons tous et moi la première. S’il m’arrive quelque chose, vous saurez quoi faire. En premier lieu, avertir la Danae. Ensuite, continuer en connaissance de cause. Vous avez tous les instructions bien en tête. Une vie ne vaut qu’une vie. Votre expérience est plus grande que la mienne, je n’ai jamais été pirate. Le repas terminé, ils prirent une heure de repos et nettoyèrent le camp en vue de partir vers la ville. Morganne marchait précautionneusement une dizaine de mètres devant eux. Elle évitait de déplacer les cailloux, elle évitait de soulever la poussière, elle se taisait, tendue et prête à sauter, à se jeter à terre, à faire machine arrière au moindre incident. Rien ne se passa les premiers instants. Ils avançaient. Tout à coup, un grondement se fit entendre, les figeant tous dans l’incompréhension.
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Cdte. Morganne
Respect diplomatique : 1179 27/02/311 ETU 12:43 |
Score : 5
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La terre sembla trembler et un gouffre s’ouvrit devant eux. Morganne sentit le sol se dérober sous ses pieds et, prenant appui sur la terre friable, elle sauta en arrière. Juste à temps ! Du fond du gouffre, de la poussière montait en volutes épaisses, masquant la vue. Ils s’étaient tous jetés à terre, mais le grondement mourut à leurs oreilles. Il se passa plusieurs minutes où ils restèrent tous immobiles et silencieux. Puis l’un des hommes lança un grappin sur l’autre bord… Rien ne se passa. Un deuxième grappin et ils traversèrent un à un, à la force des bras. Le balancier des corps permettait à chaque main de se déplacer de quelques centimètres… Ce fut long et laborieux, mais tous y arrivèrent. Allons-y ! et prudence… La ville de Bibracte se rapprochait. La muraille éventrée, écroulée par endroits attestait de l’abandon des lieux. Rares étaient encore les monuments debouts. Ils entrèrent par une brèche, et se regroupèrent dans un étonnement collectif. Ça devait être beau… oui, très beau ! La rue principale ou ce qu’il en restait était encombrée de pierres écroulées et ils durent progresser précautionneusement. Il y a quelqu’un ! J’ai vu bouger une ombre à droite. Je ne sais pas ce que c’est, j’ai eu cette impression du coin de l’œil mais en tournant la tête, je n’ai rien vu. Remettez vos casques malgré la chaleur et restez vigilants. Ils avançaient toujours. Au bout de la rue, un carrefour. Ils se séparèrent, après avoir fait des essais de communication. L’air était saturé de poussière, de chaleur et il devenait difficile de respirer sous les casques. Morganne avait choisi de continuer tout droit, la rue montait… En haut de la côte, une silhouette sombre… Elle dégaina son sabre, et le tint à deux mains devant elle, avançant de biais. Qui êtes-vous ? Nous cherchons le Code ! Nous ne sommes ni des brigands ni des voleurs, il faut que nous parlions ! Nous cherchons le code. La silhouette encapuchonnée leva une main… armée d’une pierre. Je vous attendais mais il faut partir très vite. Faites demi-tour. Cette pierre est tout ce que je peux vous donner. Laissez-nous en paix, maintenant. La pierre fut lancée aux pieds de Morganne qui la ramassa sans quitter la silhouette des yeux. L’homme disparut avec une rapidité incroyable les laissant haletant au milieu de la rue. Quand elle regarda ce qu’elle avait ramassé, elle s’aperçut que la pierre, ou plutôt le pavé, portait des inscriptions. Une énigme ? Un message ? une clé ? un sceau ??? Elle rappela les autres et fit demi-tour. Puis en chemin, elle envoya un message vers la Danaé… J’ai une pierre gravée et je crois que nous ne trouverons rien d’autre. Nous rentrons.
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Cdte. Morganne
Respect diplomatique : 1179 06/03/311 ETU 11:15 |
Score : 4
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De retour de mission à Bibracte, Morganne se sentit tout à coup très mal. A peine montée à bord de la Danaé, elle sentit fléchir ses jambes et suffoqua comme si elle manquait d’oxygène. Elle se serait écroulée si un homme d’équipage ne l’avait rattrapée de justesse. Inconsciente, elle fut portée dans l’antenne médicale du vaisseau où un médecin l’enferma dans un caisson de décontamination. Se pouvait-il qu’elle ait contracté un virus mortel à Bibracte ? A son réveil, elle était dans un lit, vêtue d’une simple chemise et le médecin la regardait l’air anxieux, une seringue à la main. Que s’est-il passé ? Pourquoi suis-dans ce lit ? Vous avez eu un malaise, Commandante. Nous avons cru à une maladie virale et nous vous avons mise en quarantaine. Je vous rassure, il n’en est rien et vous vous portez comme un charme ! Vous portez un enfant. Morganne se redressa prête à bondir sur ce charlatan. Impossible ! Recommencez vos examens ou appelez un confrère plus compétent ! JE NE PEUX PAS ETRE ENCEINTE !!! Les ionisations et les atomisations des champs de bataille m’ont rendue stérile… RECOMMENCEZ ! Le médecin paraissait embêté. Apparemment, elle n’était pas au courant… ça allait être difficile avec son tempérament de lui avouer les choses… Non, vous n’êtes pas enceinte comme cela se passerait chez une femme nor… enfin, je veux dire qui aurait ses organes de reproduction intacts. Vous… portez un enfant. Vous êtes en quelque sorte une mère porteuse. Vous plaisantez ? On m’aurait foutu un chiard dans le ventre sans que je m’en aperçoive ? Mais vous délirez ? Non, par contre, vous n’avez pas d’ovulation, cet enfant n’est pas de votre chair ni de votre sang. Vous êtes seulement le réceptacle d’une jeune vie. Et l’opération a été excessivement minutieuse, je n’ai vu aucune trace de chirurgie ou d’intervention quelconque sur vos tissus internes. Je ne peux rien vous dire d’autre. C’est comme si vous étiez enceinte d’un esprit ! Ouais, je suis la Vierge Marie ! Je veux voir les scanners ! Effectivement, Morganne put regarder sur un écran un visage aux yeux clos, relativement bien formé déjà, un fœtus avec deux mains, deux pieds, enfin tout ce qu’il faut à un futur enfant. Mais qui m’a fait ça ??? Les analyses génétiques sont en cours, Commandante. Enlevez-le-moi tout de suite ! Sortez ce machin de mon corps ! Je suis désolée, Commandante, à ce stade, vous n’y survivriez pas. Effondrée, Morganne quitta l’antenne médicale pour s’enfermer dans ses quartiers. Allongée sur sa couche étroite, elle se torturait l’esprit pour essayer de se souvenir de quelque chose, un autre malaise ? Elle pensa tout à coup à Deimos et à ses suggestions si prégnantes, mais non… elle n’avait plus été en contact avec lui depuis longtemps. Alors qui ? Quand ? Comment ?
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