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La gravité des brasiers, la pesanteur du passé.

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Cdte. JinRoh
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01/03/311 ETU 23:33
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Si ce n'étaient des Titans alors quels fous avaient eu assez d'égo pour bâtir de telles fondations? Jin posa sa main sur la pierre de verre puis laissa passer les sapeurs visiblement plus pressés qu'elle d'en finir.
Le mécanisme grippé ne céda pas tout de suite, mais comme toute forme de résistance ce ne fut que le temps d'un bref soupir avant que les deux gigantesques battants du portail ne glissent lentement vers l'intérieur. La dépressurisation du Temple laissa échapper un air vicié qui n'empêcha pas la Kömen de jouir enfin de ce moment, clef de voûte d'un nombre incalculable d'années effroyables qu'aucune mémoire ne saurait à vrai dire fidèlement se rappeler.
Elle fit un geste, presque dédaigneux, à l'attention de ses hommes postés en arrière, pour leur signifier qu'elle irait seule puis entra dans le sanctuaire.
Globaya était tombée et avec les ruines d'un règne sombre que cette événement jetait en pâture aux plus féroces espoirs d'un peuple avide, de nouveau..avide.
Jin retira son équipement jugeant que quelques toxines de plus ne seraient cette fois pas suffisantes pour étouffer ce vent de révolte qui l'avait mené jusqu'ici. Elle traversa la Nef des Septs, ne s'arrêta pas devant les figures hideuses et passées qui ornaient le transept, serra son arme et gagna le coeur de l'édifice. Une lumière froide et malsaine baignait l'endroit au milieu duquel se trouvait le cryophage-dépouille.
Un, deux, trois déflagrations firent voler d'éclats cristallins tout ce qui subsistait de son prédécesseur. En cet instant, et par ce geste, JinRoh venait de changer le cours de "ce-qui-devait-ne-jamais-muer". Le plus grand mensonge que cette planète avait eu à supporter gisait éparse sous ses bottes, rien ni personne ne changerait cela. C'était fini.
Elle resta là encore quelques heures, devinant la frénésie que devaient s'être emparée du peuple resté dehors, les "témoins". Lorsqu'elle se résigna à s'emparer de la matricom, ce qu'elle inscrit et envoya au travers des flux cosmiques tenait en quelques mots : "Globayashyrr n'est plus, Vive Shyrr!".
Plus tard elle devrait prendre contact avec des officiels extérieurs, rencontrer ceux de l'intérieur surtout et rendre la nouvelle audible de tous, mêmes des sourds. Tout était à faire mais ce n'était pas sa priorité ni sa tasse de thé, il fallait éviter le chaos et pour cela cracker les fonds gouvernementaux de la capitale décapitée. Biens plus tard encore il faudrait raser tout ceci et ne plus jamais revenir.
Lorsqu'elle fut de nouveau prête, la Kömen replaça le toximasque sur son visage et sorti du sanctuaire pour rencontrer son destin.
Il parait que la nouvelle fut très vite interceptée. Un indicible gouvernement serait tombé quelque part, un gémissement étouffé par le silence et l'obscure ignorance des autres nations qui jusqu'ici n'en n'avaient eu ni cure ni même connaissance. Une commandante avait menée ses soeurs et ses frères à cette révolte et leur capitale n'était plus qu'un vaste brasier..
Mais un brasier si nourri qu'il en illuminerait désormais tout le système et les cailloux qui y gravitaient.
Cdte. JinRoh
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02/03/311 ETU 11:11
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{ KômenDôme - ancienne capitale de Globaya }
Trente heures venaient de s'écouler mais cette perception du mirage-temps échappait à Jin, encore sous les effets dévastateurs du Nectar de Siliclith.
Elle était assise dans un large fauteuil de cuir blanc, un bras ballant dans le vide, l'autre tenant sa coupe de toxines. Son regard éthéré, jeté par dessus les remparts de la cité en flamme, cherchait en vain quelque chose de réconfortant au-delà de cette maudite planète, peut être même au-delà de cette galaxie mais elle ne trouva rien de beau à contempler et encore moins à espérer.
Ses officiers avaient fêtés la victoire toute la nuit, certain s'étaient empressés de prendre en charges les premières responsabilités mais Jin ne se leurrait pas : ces avides bâtards rescapés pour la plus part du massacre et qui avaient aussitôt retournés leur veste ne laisseraient pas la situation s'éterniser longtemps : ils ne s'activaient pas pour Shyrr mais bien pour eux même.
"Ce ne sont ni les monstres, ni les fous qui gangrènent les mondes, mais leur dociles serviteurs."
Elle jeta négligemment sa coupe encore pleine, ivre de cette si douce brûlure que lui procurait la toxine. Les filles et les fils de Shyrr ont cette étrange prédisposition à la souffrance et font des petites douleurs leur petits plaisirs quotidiens.. Ceux qui ne maitrisent pas suffisamment leur corps sont retrouvés morts au détours d'un de ces lieux de perdition dans lesquels l'on écorche, l'on entaille et l'on perce.. ou bien encore, pour les plus fortunés, oú l'on en meurt après d'atroces sévices.
Ces derniers siècles avaient cependant vu naitre de nouvelles moeurs plus subtiles, moins corrosives, comme le Nectar, ce breuvage réservé jusqu'alors aux aristocraties industrielles de Shyrr. On le produisait sur Siliclith et ce fut d'ailleurs l'une des premières préoccupation de Jin lorsque la révolution put s'emparer des ressources et des sites militaires de Globaya.
- Siliclith...ma mèreterre. Je dois la vie, je dois te rendre la tienne.
La Kömen activa sa matricom - elle détestait devoir s'adresser directement à des cols blancs ou à ses cerveaux de l'intelligencia militaire - et ordonna la libération sans condition et immédiate de la planète désertique. Ce fut une chose aisée. Les quelques pertes humaines furent un sacrifice nécessaire qui procurait aux peuples un plaisir sans commune mesure.
Et quand ceci fut fait, que Siliclith fut la capitale de son propre destin, resta alors plus que la question des nations dont elle avait eu connaissance grâce aux archives du précédent gouvernement: elle ne savait pas comment s'y prendre ni ce qu'elle aurait à prendre.
Il faut bien garder à l'esprit une chose, JinRoh n'avait été conçue, élevée et projetée contre Globaya que dans cet unique dessein: renverser des siècles d'esclavagisme et épurer le secteur. On lui avait appris pour ça à lever des armées, à abattre sans la moindre pitié et même à apprécier pour cela toutes les formes de douleur et de frustrations mais jamais elle ne s'était préparée à mener des affaires derrière des écrans au fond de quelques centres de commandements ou de Kômendômes.
- Par oú commencer..?
...parrain?
Elle afficha de nouveau l'holokom dans lequel ce parfait inconnu s'était autoproclamé, en un bref discours, être "son parrain". Jin savait aussi que cette personne avait eu des liens trop étroits avec le gouvernement précédent pour pouvoir devenir un honnête allié et que pour cette raison lui faire confiance n'était nullement son intention. Elle ne pouvait cependant pas se mentir, la proximité entre les deux systèmes, le fait de partager le même secteur, la même galaxie devrait imposer un peu plus de résignation et de considérations. Inutile d'allumer des feux, ils le seront bien assez tôt à vrai dire, même si elle ne le savait pas encore.
- parrain..de quoi tu es fait parrain?..

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