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Cdte. Katara
Respect diplomatique : 344 04/02/308 ETU 18:27 |
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La nuit semblait déjà bien avancée et la pleine lune baignait la clairière de ses rayons opalins. Une légère brise nocturne venant du littoral tout proche caressait l'herbe et lui insufflait le rythme des vagues, esprit de l'océan influençant la terre. Les branches des arbres de la forêt entourant la clairière bruissaient avec entrain, se contant des histoires. Une sérénité planait en ces lieux qui paraissaient presque magiques, tel un paradis berçant les esprits. Un être, debout, contemplait la lune, l'on aurait cru à un fantôme errant dans la brume nocturne. Une goutte coula le long de son visage incliné pour venir s'éclater contre une tige verte ballotée par la brise salée. Une deuxième vint accompagnée sa congénère humidifiant ainsi les quelques brins d'herbes telle une souillure profanant un lieu sacré. Loin d'être seules, leur consoeurs venaient peu à peu dans une fougue répurgatrice, se joignant à cette profanation divine. Et cette lueur d'un froid écarlate se répercuta au loin sur l'un des grands arbres, spectateurs de la scène se déroulant non loin de leur feuillage. Les « plic » incessants et périodiques troublaient ce silence plus ou moins atténué par la brise, tel un marteau frappant une enclume dans une forge bruyante. Ces gouttes d'une transparence troublante reflétaient les rayons de la lune avant de sombrer au sol, dans un éclat éphémère, hurlement silencieux hélant les cieux dans une complainte agonisante. L'être se tenant debout laissait ce liquide brillant, encore chaud, descende tout le long de sa joue. Impassible, ne prêtant plus la moindre attention à tout les sons environnants, tout autour d'elle. Leur froideur, ceux qui l'avaient si mal jugés, s'était alors retournée contre eux, les laissant seul à leur sort pitoyable. Triste souvenirs des bons temps passés, mais dont aucun n'étaient sincère... Ses larmes n'en finissaient pas de couler le long de son corps, jusqu'à heurter le sol avec toujours le même tintement. Mais que pouvait elle faire d'autre que de laisser sortir sa tristesse, émanant de son corps et se perdant dans l'infinité du ciel... Katara ne disait mot, restant silencieuse, à attendre et contempler la lune lui portant un regard emplit de tristesse et de désolation. Implorait-elle leur amour ? Celle des êtres qui se voyaient avec une jubilation peu commune et se délectant de sa bonté et lui crachant dans le dos ? Ou alors celle des être disparus ?... Cette nuit là, quelque chose venait de changer à tout jamais. Et jamais plus cette clairière ne serait pareille. La magie de ce lieu s'était envolée au moment où la première larme était tombée tel un éclat de sanglots rompant cette amour et cette sérénité qui pourtant se voulait forte...mais désespérément fragile. Ce silence enlassait déjà l'endroit d'un froid étouffant. Sans doute ne la lâcherait-elle pas avant plusieurs décennies. C'est bien-là l'une des conséquences de telles attitudes entre ces êtres. Ce monde impitoyable, de violence et de sang venait triompher sur l'innocence naturel des gens au coeur pur... Une fois de plus... Et cette guerre éternelle, perpétuelle, marque son passage de ce masque lourd et impitoyable qu'est la mort... rôdant chaque recoins de cette galaxie, Espoir. L'amazone s'en alla, d'un pas léger mais qui pourtant se voulait lourd et désolé, le mal était fait, elle ne pouvait plus rien contre cela. Maudissait-elle son existence d'avoir existé ?... Elle laissa donc derrière elle une clairière déchirée et tachetée par la tristesse qu'elle venait d'emporter. La légère brise nocturne venant du littoral tout proche caressait l'herbe. Le rythme des vagues se voyait changé, perturbé à jamais. Rien ne serait plus comme avant. Les branches des arbres forestiers entourant la clairière bruissaient, se contant cette histoire, un de ces contes qui se termine mal. La sérénité qui planait en ces lieux disparaissait, drainée par la force du mal, laissant place à une brume opaque... Ainsi, leva un voile de mystère, annonçant de l'inconnu et le méconnu, ainsi naquit un autre berceau de peur, de superstitions et de légendes...Une malédiction humaine qui jamais ne s'effacera totalement. Triste sort pour cet havre de paix, emporté par la folie des hommes. Car le sang appelait le sang, plus tard, retomberait certainement, l'essence d'êtres malchanceux ou malheureux. Sur les ailes du Temps, la tristesse s'envole...
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