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Ma mère s'habille en Prada !

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Cdte. Alice
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10/02/308 ETU 12:28
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Astroport de la planète Amour 40. Le Vaisseau de Transport Sectoriel "Big Trouble" était amarré depuis quelques minutes. La passerelle des passages non clandestins
venait de s'installer et les douaniers offraient des fleurs de papaye aux personnes qui posaient le pied sur la station. Dans un coin, Alice, Ministresse de l'Amour et Prophète de Deuxième Classe se mordillait ses beaux ongles avec beaucoup de (charmant) stress. Deux Gros Bras du Ministère de l'Amour surveillaient les personnes errant dans la salle de débarquement avec l'amour 'du gars qu'a peur de rien'. Déjà, quelques minutes auparavant, ils avaient explosé la tronche d'un gars qui voulait que la Ministresse lui achète un bouquet de fleurs presque fânées. Les restes de l'importun
avaient été avalés rapidement par un aspirateur automatique et le sol avait été briqué par une autre machine d'un modèle poussif et cahotant appelé "Edwina 100".
Une petite dame rondelette portant un chapeau passé de mode, un long manteau froissé par le voyage, un sac à main d'aspect anodin présentait son billet aux Douaniers qui lui donnèrent en échange son bouquet de fleur officiel et légal.Faut dire que ne pas porter son bouquet de fleurs légal et obligatoire signifiait, à très court terme, se faire casser la gueule par un des Douaniers de l'astroport ...
La petite dame, assez âgée, se dirigea en suite vers la Ministresse de l'Amour d'un petit pas rapide et assez marqué par les années. La goutte de sueur qui coulait dans le cou d'Alice notait bien son désaroi et ses craintes ...
"Bonjour Môman chérie, tu as fait bon voyage ?"
"Oui, Perverse de fille unique, j'ai fait bon voyage même si j'ai dû faire dérouter le transporteur qui n'offrait aucun petit pois au menu ! Tu te rends compte, pas de petit pois ! Ton Ministère devrait s'occuper de problèmes important au lieu de vilipender les êtres les plus faibles de cette Galaxie !"
"Môman, tu es de joyeuse humeur aujourd'hui ! Viens, mon carrosse est parqué au sous-sol du Parc à Char, nous allons dans le Palais de Toutes les Saisons où une chambre a été préparée à ton intention."
Un des Gros Bras du Ministère prit la valise de la vieille dame, l'autre tendit la main pour la décharger de son sac à main. La vieille dame fit un moulinet et asséna un coup dudit sac à main sur la tête du Gros Bras : la boîte cranienne explosa sous le choc. Dns un dernier râle, l'homme murmura une prière rapide à la beauté d'Alice puis expira. Dans un cliquetis ferrailleux, l'aspirateur "Edwina 100" vint ramasser les restes du Gros Bras dans un bruit de sucion assez déplaisant !
"On ne touche pas mon sac à main blindé ! Espèce de voyou ! Blouson Noir ! Malotru ! Allez, ma fille raconte-moi cette histoire avec cet Aliocha !"
"Môman, tu vas pas l'obliger à m'épouser quand même ?"
"Si cet énergumène a glissé son petit kiki dans ton puit d'amour, il doit t'épouser ! Comment peux-tu laisser faire une telle chose sans défendre ton pauvre honneur ? Tu te donnes souvent à n'importe qui sans veiller à respecter les formes ?"
"Môman ! Nous ne sommes plus à l'Âge de l'Electronique ! Je suis pleinement responsable de ce sue je fais de mon corps !"
"Rien du tout ! Traînée ! Ce n'est pas dans cet état d'esprit que je t'ai éduqué ! Tu vas l'épouser ou je le donne en pâture à cet affreux aspirateurs !"
"Il est pas affreux, il aspire toutes les saletés avec une rapidité hallucinante !"
"Ne change pas de sujet ! Tu te conduis comme une 'Marie Couche-toi là' et je ne laisserai pas faire cette hérésie ! Tu es Ministresse maintenant, il en va de ton honneur ! Je vais préparer ce mariage moi-même et tu vas faire venir cet Aliocha au Palais dans les plus brefs délais, je dois lui parler ou lui filer un coup de sac à main blindé ! Tu as son dossier médico-technique ? Est-il de bonne famille ? Allez, raconte-moi tout que je puisse savoir s'il te vaut ou pas !"
"Môman ... Tu crois que j'ai encore besoin que tu me chaperonnes ?"
"Fille indigne ! Tu te couches sous les mâles passant à ta portée ! Traînée ! Je vais te marier, moi et le plus vite possible ! Non mais ! Tu vas quand même pas te comporter comme une Dégénérée ? Ce n'est pas ainsi que nous t'avons éduqué ! Allez ! Hop ! Il suffit ! File-moi son dessin médico-technique à cet Aliocha !"
Dépitée, Alice tendit un dossier gros comme une cuisse de cheval à sa mère ... La vieille dame chaussa de fines lunettes et commença la lecture du pédigrée de celui qui avait osé prendre sa fille !
Cdte. Alice
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11/02/308 ETU 00:48
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Dans l'auto super blindée, la mère de la Ministresse ne cessait de compulser les états physiques et mentaux d'Aliocha. Elle ne disait rien et parfaois, c'était bon signe. Mais "parfois" était rarement suffisant pour cette charmante mamie ! Elle tournait les pages, les unes après les autres, étudiait les courbes des médecins, des généticiens, des psychologues qui avaient étudié le(s) profil(s) du Prophète ultrème. De temps en temps, un petit "mmmmmm" s'échappait de la vieille dame.
Alice regardait le paysage par les vitres blindées. Les arbres attiraient son regard depuis qu'elle était petite et elle se souvenait de ses promenades d'enfant alors qu'elle étudiait, dès le CP, les stratégies militaires, les tactiques, les façons de combattre à mains nues, les armes à feu, à énergie, les profils des vaisseaux spatiaux, les technologies du futur, l'art de la guerilla et la meilleure façon de faire un bon vieux soufflé !
"Mouais, bon, il a quand même un QI de 557, ton Aliocha. On va pas se plaindre quand même !Tu aurais encore pu choisir un voyou plus idiot que ça et plonger notre famille dans la honte et le malheur ! Ton pauvre père n'aurait pas survécu, s'il était encore en vie !"
"Môman, continue de lire le dossier ... Sans faire de commentaires ! Enfin, si c'est possible ! Tiens, j'ai des messages ..."
"Ton futur mari annonce son arrivée ?"
"Non, c'est Lensa le Pingouin qui croit encore pouvoir passer les rideaux défensifs du Ministère de l'Amour. Brave petit gars, il tente, en vain, depuis si longtemps !"
"Tu vas réagir ?"
"Non, nos systèmes de défense dépassent son entendement : il perd ses ressources pour rien, c'est déjà une grande victoire !"
"Tu as bien raison, ma Fille Indigne ! Faut pas faire mal aux petites bêtes !"
"Môman, les affaires du Ministère de l'Amour me regardent, toi, tu évalues mon futur mari, je te rappelle !"
"Mouais ... Je vais étudier sa masse musculaire et sa dentition, tiens ... C'est important un jouet sexuel en bon état !"
"Pardon ?"
"Je voulais dire un mari, ma chère Fille Indigne, un mari ! Lapsus, lapsus, lapsus !"
Cdt. Aliocha
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11/03/308 ETU 13:30
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Deux heures plus tôt chez la Guidesse de seconde classe :
Aliocha émergeait à grand peine d'une nuit d'amour, ponctuée de rêves et d'hallucinations multicolores.
Le Guide suprême ne dormait pratiquement jamais, passant le plus clair de son temps le nez dans ces études théologiques, dans la rédaction des cours du Séminaire, dans des discussions évangéliques ou dans des rapports d'espionnages. Le reste du temps on le voyait délirer dans les visions prophétiques que lui inspiraient l'absorption de stimuline ou s'encanailler avec des filles (ou des garçons) de petites vertus.
Entre la drogue, la fatigue et les comas divers, il lui était quasiment impossible de séparer la réalité de la fiction, le temps de sommeil du délire général dans lequel il se plongeait avec délice.
Lorsqu'il sortit de son état, la première image qui lui parvint fut Alice en nuisette qui tournait dans la pièce, son téléphone interstellaire à l'oreille.
Aliocha ne prêtait aucune attention à la conversation entre Alice et sa mère tyrannique, trop occupé à contempler le mouvement léger du tissu qu’Alice faisait virevolter à chacun de ses pas.
Lorsque Alice raccrocha, elle interpella son amant :
« t’en penses quoi alors ? »
Aliocha avait mal au crâne, mal partout et ne voulait surtout pas rentrer dans un débat stérile, d’ailleurs quel était le sujet ? Qu’importe :
« oui… oui… » conclu Aliocha qui ne savait toujours pas de quoi il était question.
« Elle sera la dans 1 heure je vais la chercher à l’astroport, habilles-toi, va t’acheter un costume, aère et range cette turne, ca sent le vice ici. »
« hum… ne t’inquiète surtout pas mon grumeau »
« Bon j’y vais Loche, Rendez-vous dans 3 heures au palais de Toutes les Saisons, tu as intérêt à être ponctuel, frais et dispo, ma mère n’est pas commode. Bisous »
Aliocha ne répondit rien, il sombrait à nouveau dans un état semi-léthargique. Ses yeux fixèrent un moment la moulure du plafond qui lui parut s’animer. tout cela l’amusa d’abord, l’effraya ensuite et fini par disparaître derrière un écran de brumes.
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Une heure plus tard, dans l’auto super blindée d’Alice.
« Alors, ce dossier physique ??? »
« tout … tout de suite maman … » Alice tendit la deuxième partie de l’épais document en tremblant.
« Voyons voir … syndrome de la jambe en mousse, Asthmatique, sujet aux migraines, crises d’épilepsie fréquentes, insomniaque, névrosé, Stimulinomane aggravé … Mais qu’est-ce que c’est que cette loque !?!
Alice était désormais complètement recroquevillée sur la blanquette arrière.
« Il a été conçu à l’urine chargée ! et tu comptes sur cet avorton pour me donner des petits enfants ? »
« Je t’assures, c’est pas si terrible que cela, je lui donne ses Dolicrânes tous les jours … j’ai toujours de la Ventostimuline avec moi et … »
« Silence Ingrate ! » hurla la vieille dame. Tellement fort que le chauffeur terrorisé manqua de s’écraser contre une vieille église ultrème bizarrement plantée entre les deux voies de l’hyper autoroute.
« tu vas aller voir immédiatement ce chenapan et tu vas lui dire que jamais, au grand jamais, une mère responsable ne laisserai sa fille à un détritus en lambeau de son espèce !!! Quand je pense au mal que je me suis donné pour t’élever… il est ou ce grand déglingué ? »
« Mamaaaan … arrêtes un peu »
« Ou est-t-il ?!? »
« chez … moi »
« Quoi !?! chauffeur, chez ma fille en vitesse ! »
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La sonnerie du Guide suprême entonna un « Ultrémis revient » tonitruant, arrachant Aliocha à ses rêveries. Un méta-SMS ; C’était Alice.
« changement de plan, j’arrive, prépare-toi viiiiiiiite !!! »
« Quelle coquine, pensa le Guide soudain revigoré, elle ne peut pas se passer de moi … hum je vais l’accueillir, ô oui je vais l’accueillir, je vais la cueillir même. Comme une fleur au petit matin. »
Aliocha se précipita sur sa tenue de Oui-Oui en latex ultra sexy que lui avait offert XIII, (pour obtenir sa place de Guide Spirituel), disposa des bougies, des croissants chauds, des Stimulos sur une table et j’injecta une seringue de Stimuline pure, histoire d’assurer un max.
Alice n’avait qu’à bien se tenir !!!
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La sonnette retentît.
Un Oui-Oui grotesque, obscène et guilleret apparu d’un coté du seuil. Une vieille femme flétrie de l’autre. Et un même cri d’horreur de chaque coté.
Alice s’évanouit, sa mère commença à faire tournoyer son sac à main, Aliocha s’enfuit terrorisé dans la maison, les présentations étaient faites …

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