Pages : 1
Cdte. Impératrice Aldera
Respect diplomatique : 602 06/10/307 ETU 01:08 |
Score : 16
Détails
Ainsi le peuple avait parlé. Jetée comme une vulgaire malpropre par ses propres sujets, spoliés de tout un héritage culturel et artistique, éloigné de son monde natal, la jeune Aldera avait failli à sa mission de souveraine. Elle observait, pensive, le long chapelet d’étoiles qui s’étendait dans l’immense vide spatial. L’évacuation fut périeuse et il en avait fallu de peu pour que l’Impératrice ne soit capturée par les forces ennemies. Comment un si petit groupe de diplomates avait-t-il pu s’emparer d’un monde aussi vaste et aussi peuplé ? Les Maisons de la noblesse Akadienne ne devaient pas être étrangères à cette surprenante victoire. Depuis le couronnement de l’Impératrice, certaines Maisons voyaient d’un mauvais œil le couronnement d’une jeune femme à la tête de l’Empire. Tout le monde voyait dans la mort du Seigneur Valygar, le défunt père d’Aldera, une occasion de monter sur le trône et d’imposer sa dynastie. L’absence d’une quelconque loi salique dans les textes avait malheureusement permis l’accession au trône de la seule fille du roi. Depuis, l’Empire vivait dans un contexte de guerre civile larvée, certains seigneurs complotant quasi-ouvertement contre l’Impératrice. Néanmoins, la nécessité de la réorganisation après l’ouragan magnétique et l’ouverture sur l’espace infini de la galaxie avaient semble-t-il calmé les esprits. La guerre éclaire menée par le commandant Sérégon avait néanmoins permis aux Seigneurs d’Akadia de recouvrer leur souveraineté perdue. Que leur avait promis le commandant Sérégon : une certaine autonomie, de nouveaux pouvoirs ? L’Impératrice ne le saura peut être jamais. Tout ce qui était sûr c’est que l’Impératrice fut embarquée, elle et ses proches, dans un vaisseau orbital apprêté de toute urgence. Certaines familles, fidèles à l’Impératrice, avaient également rejoint le vaisseau qui prit le nom d’Exodus. Cette microsociété, composée de quelques dizaines de milliers d’âmes, provenait en grande partie des élites intellectuelles d’Akadia. Refusant la soumission à un pouvoir étranger, ils avaient préférés rejoindre la souveraine en exil. Ce peuple fut baptisé, peuple du Logos, ou peuple de la Raison. Tous avaient comme point commun de vénérer une puissance supérieure, transcendante, assimilable au principe philosophique de la Raison. Ainsi était né le peuple du Logos, héritier de l’Empire Akadien, en partance pour un long exil …
|
||
Cdte. Impératrice Aldera
Respect diplomatique : 602 08/10/307 ETU 23:08 |
Score : 8
Détails
Le vaisseau Exodus voguait tranquillement dans l'espace infini. Sa longue carlingue projetait de puissants reflets à la lumière d'un soleil tout proche. Silencieuse, la nef avançait sans but précis, sans destination finale. La vie s'était organisée à bord. Les officiers avaient eut du mal à trouver de la place pour tout le monde. Des couchettes avaient été aménagées un peu partout : dans les hangars, les salles de briefing et même dans les appartements royaux. Tous savaient que les vivres ne tiendraient pas bien longtemps mais aucune planète n'était en vu. Un jeune officier au visage émacier s'approcha des quartiers de l'Impératrice. Ils avaient été à l'occasion réduits au strict minimum. Il pris un longue inspiration, frappa à la porte et entra d'un pas hésitant - Votre Altesse, nous avons reçu un message il y a peu sur notre réseau crypté. Un commandant nous offre l'asile politique sur une des ses planètes. Rien n’a été précisé si ce n'est les coordonnées de celle-ci. Nous ne sommes pas sûr de l'origine de ce message et nous penons qu'il vaudrait mieux vérifier ces données avant de ... - Conduisez nous là où nous mènent ces coordonnées. C'est un signe... Nous nous approchons du but. - Bi…Bien ... Votre Altesse Le jeune officier, secoué par la décision lapidaire de l'Impératrice, en informa rapidement ses supérieurs. L'Exodus pris donc le chemin de la colonie qui devait prendre pour nom Ascalone. Dès l'atterrissage de la nef, en plein milieu d'une clairière, on pouvait sentir l'étrangeté qui régnait sur la planète. Le débarquement fut organisé et à la grande surprise des nouveaux arrivants, de nombreuses caisses de rations et autre matériel avaient été déposé à l'endroit même de l'atterrissage. Ils étaient donc attendus. L'Impératrice s'approcha de ces caisses d'un air circonspect. Toutes ces marchandises étaient frappées d'un sceau reconnaissable entre tous. L'Impératrice connaissait désormais le nom de son mystérieux protecteur...
|
||
Cdte. Impératrice Aldera
Respect diplomatique : 602 11/10/307 ETU 19:54 |
Score : 12
Détails
La Colonie s’était installé avec le matériel fournit par le commandant Zux. Un petit campement avait tout d’abord été installé aux environs de l’air d’atterrissage puis il fut convenu de trouver un endroit plus durable pour aménager les prémices de ce qui deviendra la capitale d’Ascalone. Le peuple du Logos, encore fatigué par le voyage, se mettait donc en quête d’un nouvel abri pour la nuit. Le matériel fut chargé dans de petits transporteurs et les nouveaux explorateurs s’enfoncèrent dans la jungle inextricable. Ils durent endurer les affres de la vie sauvage : attaques de moustiques, pièges en tout genre et autre bêtes dangereuses. Ce n’est que tard dans la soirée que le peuple du Logos arriva enfin sur le site de l’antique cité de Karakum. La cité n’était plus que l’ombre de ce qu’elle fut autrefois. Etendue sur de nombreux îlots au climat tropical, la cité était splendide dans sa vertigineuse verticalité. Les flèches des tours en verre à flanc de colline étaient tout bonnement impressionnantes. Néanmoins de nombreux îlots avaient été abandonnés et la cité était aujourd’hui vide de toute âme humaine. Le Logos installa donc ses quartiers dans les structures encore viables. La vie commençait calmement à reprendre son court. Tout était à recommencer, à reconstruire. Les bruits de chantiers retentissaient un peu partout dans la nouvelle capitale. L’Impératrice veillait personnellement au bon avancement des travaux et mettait à l’occasion la main à l’ouvrage. Aux alentours du huitième jour, un jeune émissaire, inconnu du peuple du Logos, réclama audience auprès de l’Impératrice. Son uniforme était frappé du sigle du peuple migrateur. Après une brève génuflexion il s’adressa à la jeune Aldera : - Votre Altesse, le commandant Zux serait très heureux de s’entretenir avec vous lors d’une visite diplomatique. Il vous attend sur une planète du peuple migrateur. Il souhaiterait vous parler de … vous savez quoi. Les conseillers de l’Impératrice étaient interloqués par le caractère étrange du message - Faites savoir au commandant Zux que je serais présente à l’heure et à l’endroit convenu. Après ce bref entretient l’Impératrice donna l’ordre d’apprêter son vaisseau. Pendant ce temps, au loin, circulait déjà la nouvelle de la mort du commandant Sérégon et de la libération d’Acadia...
|
||
Cdte. Impératrice Aldera
Respect diplomatique : 602 12/10/307 ETU 20:37 |
Score : 7
Détails
L’Exodus voguait calmement dans l’espace infini. Autour du vaisseau, un escadron de vaisseaux d’élites assurait la protection du convoi. La tête appuyée contre un hublot, l’Impératrice observait rêveuse, les astéroïdes de la ceinture extérieure de Keldora. Le voyage touchait enfin à sa fin. Dès l’annonce de la libération d’Acadia, l’Exodus avait été affrété afin de rapatrier le peuple du Logos. Certains étaient néanmoins restés sur Ascalone afin de poursuivre la construction de la colonie, remplis d’espoir pour bâtir une nouvelle société tant désirée. Au loin on pouvait déjà percevoir le pâle reflet d’Acadia, le joyau de l’Empire. L’Exodus dépassa rapidement la lune de Berkza et engagea sa décente vers la planète. Le continent de Marmoz où était située la capitale impériale était en vu. Les lumières d’Avalon s’étendaient partout sur le continent tel les nombreux tentacules d’un céphalopode monstrueux. L’Exodus atterrit tout en douceur sur l’Astroport d’Avalon. L’Impératrice se préparait à retoucher le sol de ses ancêtres dont elle avait été privée pendant ce court moment qui avait paru des siècles. En bas de la rampe d’accès une délégation de Vessanes, le Haut Clergé du culte de la Raison, accueillait déjà l’Impératrice. Quelques membres des Maisons de la Noblesse Acadienne avaient osés se présenter devant elle. Aldera leur adressa un regard froid et méprisant qui en disait long sur le divorce entre la royauté et l’aristocratie. L’Impératrice monta dans un speeder qui survola la ville en direction du palais impérial. Pendant son trajet, l’Impératrice observa, toujours aussi émerveillée, la ville d’Avalon. Les strates de l'Histoire faisaient de la ville un gigantesque assemblage de styles et d'époques. En plein centre de la cité, tel un roc, se dressait le Grand Temple de la Raison dont les flèches se noyaient dans les nuages. Les anciens élevèrent si haut ce mastodonte de pierres, que tous pensaient lors de sa construction que son sommet tutoyait le royaume des Cieux. Encore aujourd'hui il reste l'un des sommets les plus hauts de la ville. Tout autour, on pouvait observer l'ancienne cité, animée par les marchés, les badauds et les promeneurs. Au loin, bien au delà des anciens remparts, s'élevait la ville moderne et ses flèches de pierre qui partaient à l’assaut du ciel. On pouvait entendre le bourdonnement incessant des speeders qui parcouraient les rues de la capitale. Les façades de verres et de pierre reflétaient la douce lumière d'Acadia. Le château était déjà en vu. Elevé sur un rocher dominant la ville, cette masse minérale se distinguait de par son architecture singulière. Le palais était ridiculement bas en comparaison des hautes tours qui l’encadraient. L’ensemble était d’une beauté remarquable, la pierre ciselée comme de la dentelle se reflétait dans le fleuve qui s’écoulait en contre bas. Le speeder s’arrêta sur la place d'arme ou déambulaient les gardiens de l'Ordre, dans leur longue toge orange qui témoignait de la richesse et de la puissance du royaume. Les hautes statues des héros Acadiens projetaient leurs ombres jusqu'au centre de la place. La longue voie d'accès au château, bordée de colossales statuts représentant la garde Vessanes, menait à l'immense rotonde, entrée officielle du château d'Avalon. Une foule s’était massée, silencieuse, pour observer le retour de l’Impératrice déchue. Contrairement à ce que certains pensaient, elle ne les avait pas abandonnés. Aldera longea cette foule silencieuse et entra sans mot dire, d’un pas on ne peut plus royal, à l’intérieur de l’immense palais. Elle prit aussitôt la direction du Grand Escalier d’apparat et du balcon sur lequel se faisaient autrefois les déclarations officielles de l’Empire. Elle ouvra d’un geste l’immense baie vitrée, s’avança vers la balustrade, observa longuement la foule amassée en contra bas, avant de s’incliner devant ce peuple éberlué. Le moment était surréaliste. De mémoire d’homme, aucun souverain ne s’était agenouillé devant son peuple. Une immense clameur retentit. Acadia était de nouveau la capitale de l’Empire. - Fin de l’Exode -
|
Pages : 1