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Cdt. Gilgaouette
Respect diplomatique : 53 ![]() 12/09/308 ETU 00:06 |
Score : 8
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(Petit RP privé. Je vous saurais gré de ne pas poster) Quelques jours plus tôt, dans un vaisseau, ..., perdu au milieu de nulle part. Mitia Axionov était désespéré. Piloter un vaisseau n'était vraiment pas chose aisée pour lui, qui s'était toujours contenté de se faire conduire par son chauffeur... Mais évidemment, le dernier survivant d'une planète ne peut guère espérer avoir d'autre chauffeur que lui-même. Il ne pensait cependant plus vraiment à ce qui s'était passé là-bas. Il était trop occupé à se maintenir en vie à l'intérieur de cette vieille carlingue. Il en était persuadé, elle allait bientôt le lâcher. Mais où se poser ? Et où était-il ? La plupart des instruments de navigation étaient HS. La première planète qu'il croiserait, il lui faudrait s'y poser... Et que ferait-il si elle était glaciaire ? Ou pire, une belle planète luxuriante, en plein milieu d'une forêt vierge, regorgeant de vie infâme et bien souvent carnivore ? Bon, n'y pensons plus. Non, en fait, pensons plutôt à cette jauge dont le niveau baisse vertigineusement. Qu'indique-t-elle déjà ? Oh, le carburant bien sûr. Bien sûr. Bien sûr... Catastrophe... Il avait cette faculté étrange de penser à une situation désespérée tout en conservant un visage ainsi qu'une attitude de marbre. La capsule de secours était désormais sa seule amie, et il comptait bien recourir à ses services. C'est dans les situations les plus désespérées qu'il faut y croire. Et il y crût. Et il finit par atterrir quelque part ! Et ce, sans trop de dégâts corporels. La capsule, elle, par contre, n'était plus reconnaissable, mais qu'importe, il était en vie ! La nuit était des plus noires, et il n'y voyait guère. Ce coin était particulièrement sombre. Il lui semblait cependant être épié. Et c'était compréhensible : il l'était. L'espion finit toutefois par se dévoiler, il ne paraissait pas si hostile, juste curieux : "- Savez-vous sur quelle planète vous avez atterri, demanda l'inconnu à Mitia - Non, en fait, je suis arrivé là par accident, vous l'aurez constaté vous-même, mon atterrissage n'était pas des plus conventionnels. - Je l'admet. D'où venez-vous donc, ... - Le nom de ma planète n'a plus d'importance, puisqu'il n'y a plus âme qui vive là bas ! - Vous êtes le seul survivant d'une entière planète ? - Eh bien, ça peut paraître étrange, mais, oui. - Comment pouvez-vous en être sûr ? - Croyez-moi, j'en suis certain. - Bien. Techniquement, vous en êtes donc le dirigeant - Eh bien, techniquement, oui, je l'avoue... - Bienvenue alors sur Necrossius ! J'imagine qu'étant donné les circonstances, je peux vous appeler Commandant... Commandant ? - Appelez-moi... Arsinoe. Arsinoe Gilgaouette est mon nom, mentit Mitia. - Bien, Commandant Gilgaouette, que diriez-vous de passer à l'Assemblée, un de ces jours ? " Pourquoi pas ? Après tout, il ne pouvait pas revenir chez lui, et maintenant qu'il se retrouvait dirigeant de toute une planète, autant s'en servir ! Plus la conversation avançait, plus l'homme lui paraissait sympathique. Il finit d'ailleurs par proposer son aide à l'infortuné Mitia, de nouveaux vêtements, un hébergement, en échange d'un service ou deux, rien de bien compliqué, assura-t-il. Il pensa à son nouveau nom... Gilgaouette ! Quel nom ridicule ! Arsinoe encore, ça passe, mais Gilgaouette ! Son imagination commençait à lui jouer des tours... Prendre de l'âge n'a pas que du bon, à y réfléchir. Et à encore mieux y réfléchir, ça n'a même que du mauvais. Bah, il ne pouvait plus faire machine arrière, alors, autant s'y habituer, maintenant. Arsinoe Gilgaouette. Après tout, d'où il venait, ça pouvait parfaitement être un nom noble, non ? Il n'y aurait pas de témoin pour le contredire sur ce point. Il passa quelques jours encore chez son mystérieux bienfaiteur. Il fallait qu'il peaufine sa nouvelle personnalité, celle d'un véritable commandant. Son hôte s'apercevrait sûrement de ces changements d'humeur, mais il mettrait tout cela sur le compte du choc de l'accident. Mais Mitia n'était pas particulièrement bouleversé. Il savait réagir avec indifférence à la plupart des événements de ce type. Une sorte de parfaite indifférence. Parfaite, oui. Tiens, c'est peut être la perfection qui m'a permi de survivre à ça ! Personne n'y croira jamais... oublions ça. Et le grand jour arriva. Le commandant Arsinoe Gilgaouette entra à l'Assemblée, d'un pas assuré, le visage fier, sérieux. Son regard accipitrin ne manquait aucun détail. Il avisa un agent de maintenance qui s'occupait de lustrer le sol, lui glissa quelques leems dans sa main, et lui demanda : - Cher ami, vous devez en entendre des choses là où vous êtes. Pouvez-vous me renseigner sur un petit détail, de quoi parlent-ils, de l'autre côté de cette porte ? - Eh bien, je ne suis pas dans le secret, mais j'ai entendu quelques grands Commandants parler entre eux de redonner espoir à Espoir, vous savez... Rien que ça ! - Merci, ça devrait m'être utile. Cela restera entre nous, ajouta-t-il, lâchant quelques leems supplémentaires. Et il entra. La conversation était animée, d'éloquentes tirades étaient débités par ces commandants inconnus. Leurs noms étaient inscrits sur leur place attribuée... Il réfléchissait : "Commandant Augure, Commandant Quaideluz, ce noms me disent quelques chose... oh, mais oui, bien sûr. Ils ne s'appréciaient pas apparemment ces deux là... Non, vraiment, je n'ai rien à faire ici... ... vraiment... rien... non. Bon, partons... Tiens, le commandant Quaideluz en a fini de son discours... Bon, intervenons." Et il intervint : "Commandant Quaideluz, j'aurais a priori une question simple à vous poser : . . ." . . .
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Cdt. Gilgaouette
Respect diplomatique : 53 ![]() 15/09/308 ETU 00:29 |
Score : 4
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Quelques semaines plus tôt... Mitia Axionov se réveilla. Mais où était-il donc ? Cela ressemblait plus à une cellule qu'à une chambre. Le fait qu'il soit attaché à son lit semblait le conforter dans cette direction. Au milieu de la pièce, une sorte d'interrupteur. Mais il ne pourrait pas l'atteindre. Et puis, les interrupteurs louches, dans une cellule bizarre, il ne vaut mieux pas y toucher, a priori. Il ne se souvenait pas de son arrivée ici. Il s'agissait en fait d'une amnésie due au choc récent, et favorisée par son âge avancé. Il ne se souvenait en fait pas de grand chose. Quelques détails de son enfance, son nom et son prénom, mais pas plus. Mais ça ne le mettait pas en émoi pour autant, en fait, il y était assez indifférent. Devant la grille de sa cellule se tenait un homme. Depuis quand était-il là ? Mitia ne l'avait pas remarqué jusque là, mais il faut dire qu'il n'était pas encore bien réveillé. A mieux y regarder, l'homme en question était d'une laideur repoussante, et avait l'air assez âgé. Il avait un physique assez stéréotypé, on aurait dit le cliché du savant fou. Il semblait assez excité et impatient de parler, et il ne tarda en effet pas à entamer un monologue pour le moins fébrile : "M. le ministre, ça n'est pas une heure pour se réveiller !" fit-il en riant lui même de son humour pathétique. Son interlocuteur ne réagissant pas, il se décida à continuer. "Vous l'avez remarqué, n'est-ce pas !? Vous êtes attaché à votre lit ! Pitoyable position que la votre ! Ah ! eheh... Vous me reconnaissez n'est-ce pas ? non ? Répondez ! ... Peu importe. Je sais que vous me reconnaissez. Vous méritez ce que vous vivez, alors que moi je n'avais rien fait ! Je n'ai rien mérité de tout cela ! Mais je tiens ma vengeance, oui ! Oga Kalinine tient sa revanche, enfin !! " Mitia ne voyait vraiment pas à quoi ce fou faisait référence. Et puis d'abord, qui était-il ? Oga ? Ce nom ne lui disait rien. Mieux valait continuer à se taire. "Vous serez bientôt libéré de vos attaches, oui ! OUI ! Vous serez libre ! Dans la limite de l'espace disponible dans votre cellule bien sûr, mais ça reste une grande liberté comparé à votre situation actuelle ! Et puis... il y a ... le BOUTON !!!!! Eheh, vous voudriez savoir à quoi il sert, hein ?! Pas de chance ! Appuyez dessus si vous osez ! Oga Kalinine vous met au défi ! Oh ça oui je vous mets au défi. " Mitia soupirait, il pensa à son ventre. Il gargouillait. "Pourquoi gargouiller alors que je n'ai pas faim ?" lui dit-il en pensée. La réponse qu'il attendait de son corps n'arriva cependant pas, contrairement à la suite de la tirade incongrue de cet être mentalement instable : "En fait si, je vais vous le dire, à quoi sert ce bouton, car il sera bien plus délectable à Oga que vous le sachiez ! Oh oui, je m'en délecterai bien plus... Ah ! Une simple pression de ce bouton ouvrira la porte de votre cellule, oui ! OUI ! Et vous pourrez fuir à bord d'une petite navette qui se trouve au bout de ce couloir ! N'est-ce pas fantastique ? FORMIDABLE !! Vous serez sûrement bientôt libre, finalement, M. le Ministre ! Grâce à ce bouton ! CE bouton !" M. le ministre ? Mitia était-il vraiment ministre ? "Ca m'irait bien, songea-t-il, j'en ai la stature, après tout... Mais je me serais mieux vu empereur". Oga ne s'arrêta que quelques instants, comme pour savourer la chute future de son discours, qui devait anéantir moralement son prisonnier : "Oui, libre ! Mais, je vous connait, vous êtes un homme bon, juste, vous aimez votre peuple, et surtout votre famille ! Votre fils ! Votre conjoint bien aimé ! Et vous savez où ils sont, tous ces gens là ? Ils sont sur leur planète, bien sûr, en train de vivre leur vie innocemment ! INNOCEMMENT !!! Quoique votre famille doit être inquiète, j'en suis sûr ! Comment peuvent-ils vous apprécier ?! Tout le monde n'a pas mon discernement !!! !!! Mais, sachez le, le gouvernement n'a pas encore déclaré la disparition du ministre Axionov, ça non ! Ils vous cherchent, mais n'ont aucune chance de vous trouver !" Oh, j'ai une famille ? J'aime mon peuple ? J'aurais un conjoint ? Mitia en apprenait des choses sur son passé oublié... "Mince, songea-t-il, comment pourrais-je avoir un fils dans ce cas ?" Cependant, aucune émotion n'émergea en lui. Rien d'autre qu'une immense indifférence à l'égard de ces gens qu'il était sensé aimer. "Et vous, vous savez où vous êtes, mon cher Ministre ? Oga Kalinine va vous le dire ! Oui oui ! Je vais vous le dire !!! Ah ! Mais vous êtes dans mon vaisseau ! Sur l'orbite de votre petite planète chérie ! Et savez-vous ce que fait ce bouton, à part ouvrir votre cellule ? Hein ? C'est incroyable, voyez-vous, je suis un génie. Un Génie ! Et vous m'avez empêché de le prouver ! Mais j'ai ma revanche, maintenant, oui ! Ce bouton, là, oui, celui là ! Il modifiera la formule chimique des générateurs d'oxygène de votre planète ! Magnifique ! Il sortira simultanément de chaque générateur, un superbe monoxyde de carbone légèrement modifié par mes soins, qui ne manquera pas de tous les asphyxier ! Ils n'auront pas le temps de fuir, ça non ! Quelques secondes suffiront !" C'était donc ça, se dit Mitia... Une sorte d'interrupteur dilemme, choisir entre ma liberté et la survie des gens que je devrais aimer ! Sadique, comme plan. "Je vous connaît, vous les chérissez tellement ! Ils sont tout pour vous ! TOUT ! Bien plus que de l'argent ! Bien plus que votre propre VIE !!! Ou plutôt votre SALE vie !!! AHAH ! eheh... Je suis certain que vous choisirez de mourir, petit à petit, dans votre cellule, noble et fier comme vous l'êtes." Mitia se décida finalement à parler : "Vous me connaissez bien", concéda-t-il. "Bien sûr que je vous connaît ! Ah ! J'ai attendu ce jour ! Je l'ai attendu ! Maintenant, laissez moi vous détacher, M. le ministre !" Il enclencha une commande qui libéra le prisonnier de ses liens. Peut être le connaissait-il bien, après tout, ce savant fou, mais il n'avait pas pris en compte l'amnésie qui accablait désormais Mitia, le rendant par la même occasion particulièrement hermétique aux émotions. Il est aisé d'imaginer la surprise d'Oga lorsque, une fois debout, son "invité" se dirigea calmement vers l'interrupteur, l'actionna, sortit de sa cellule ainsi déverrouillée, et se dirigea d'un pas assuré vers la navette qui l'évacuerait définitivement de cet endroit glauque. En fait, sa surprise fut telle qu'elle déclencha la rupture d'un anévrisme qui le fit s'écrouler à terre sur le champ. En s'embarquant dans l'engin, Mitia ne se doutait cependant pas qu'une précaution supplémentaire avait été prise, au cas où il se déciderait à partir : l'appareil avait été saboté.
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