Pages : 1
Cdte. Angelyne
Respect diplomatique : 3 09/03/309 ETU 22:10 |
Message édité -
Score : 3
Détails
Angelyne était dans sa base en secteur 9, elle n'avait pas bougé depuis un bout de temps à par pour faire du commerce avec deux trois commandants. Elle alla dans sa salle de contrôle en chemise de nuit juste avant d'aller dormir. Elle vit alors tout de suite le commandant de garde qui était au commande. - Rien n'a signaler sur nos radars? - Non madame rien n'est arrivé sur nos écrans et les croiseurs bombardier ionique vont arrivés, dois je lance la procédure habituel? - Oui comme d'habitude. - Bien madame. Elle sortit ensuite de la salle, convaincu que tout allait bien se passer et qu'elle allait pouvoir se coucher. Elle descendit au premier étage dans les grandes cuisines. Quelques personnes étaient derrière les fourneaux pour le repas de demain midi. Elle prit machinalement un verre et alla le remplir. Après avoir bu elle remonta au quatrième étage en prenant l'ascenseur, remonta les longs couloirs et entra dans sa chambre. Elle se coucha et commença à s'endormir quand elle entendit une alarme retentir. Celle-ci ne présageait rien de bon. C'était signe d'une attaque de kamikaze... Elle bondit aussitôt de son lit, partit de sa chambre pour aller dans la salle de contrôle. Deux où trois personnes étaient en train de farfouiller parmi d'innombrable bouton. - Que se passe t'il commandant? - Nous sommes attaqués, nos flottes en orbite se sont fait ioniser et les kamikazes arrivent sur notre planète. Beaucoup sont déjà tombé. - Et les planètes de corbeau noir? - Idem madame... - Lancer la procédure d'urgence et ionisé les autres systèmes.. - Il est déjà sur place.. - De qui parlez vous? - Anekhorg.. - Ce n'est pas possible.... La jeune femme tomba des nus... Elle n'avait jamais pensé qu'il pourrait un jour le trahir.. Elle l'avait tant aidé... Son allié de toujours... - Les bunkers tiennent le coup? Beaucoup sont détruit mais je pense que les derniers vont pouvoir repousser l'attaque mais je crains que la prochaine soit la bonne... J'ai une autre mauvaise nouvelle.. Nos planètes du secteur 5 et 7 ont aussi été attaqués, heureusement celle-ci étaient bien bunkées et elles ont toute résistées mais malheureusement pas nos flottes... - Faite ce qu'il est en votre pouvoir... Angelyne alla s'assoir trop perturbé pour réfléchir..
|
||
Cdt. Corbeau noir.
Respect diplomatique : 549 09/03/309 ETU 23:49 |
Score : 4
Détails
« Et alors, dans un silence et une immobilité soudaine, le miroir se fracturera et explosera pour ne plus laisser la place qu'à un vent immense dans un vide minuscule. Car toi qui lit ces lignes, tu sais désormais que rien n'existe si ce n'est le Néant. » Dernière ligne du Kalhgor Jun, journal de Corbeau Noir Bien sûr qu'il entendait les alarmes, les cris d'alerte des hommes qui se réveillaient en sursaut et qui s'enfonçaient toujours plus profondément dans un folie de sang. Lui, il n'était plus rien. Déchu par un coup d'état. Hadji l'avait fait enfermer sur le prétexte que les problèmes se multipliaient et que le manque de volonté du seigneur Corbeau pour la suppression de sa petite-fille Rose pouvait causer des dommages irréparables à l'Empire. Et tous, sans aucunes réflexions, sans aucunes protestations ils avaient obtempéré. Même ceux en qui il avait confiance. Même ceux qu'il avait vus grandir et qu'il avait formé durant de longs mois d'entraînement. Tous. Désormais, depuis plusieurs longs mois, il vivait reclus dans une chambre très simplement meublée plongée dans une obscurité lourde du fait que cette chambre se trouvait à environ deux kilomètres sous terre. Aucuns sons, ni aucunes lumières ne parvenaient à transpercer cette cage qui commençait à lui faire prendre conscience de ce qui était une vérité absolue mais douloureuse. On ne peut être trahis que par des alliés. Et tout les alliés qui existent trahiront un jour. Tous, sans exception. Ils lui avaient retiré on X-com, fait enlever Fleur de Lune et l'avait coupé de tout contacts avec l'extérieur en l'enfermant dans ce cloitre souterrain. Pas de visites, seuls quelques geôliers qui se relayaient pour lui apporter sa nourriture et les livres et stylos qu'il réclamait pour pouvoir écrire. Il avait rempli six énormes livres antiques. Ces bouquins fait de papier et qui pouvaient être si aisément brûlés. Corbeau ne se faisait pas d'illusion, il savait que ce serait là leur destin car ses paroles étaient les paroles d'un traître suprême à l'Empire. Son souvenir même était condamné à disparaître. Il n'était plus rien. Il était un Néant. Le bruit des bottes des soldats qui couraient se rapprochaient de sa cellule. Il avait bien sûr pensé que ces derniers viendraient le chercher. Le laisser en vie pouvait être bien plus utile à ceux ou celui qui dirigeait aujourd'hui. Il ne savait pas qui avait pris sa suite. Si un Conseil avait été formé ou si Hadji s'était risqué à prendre le pouvoir pour lui seul. Désormais, cet homme ne l'étonnait plus, il avait eut le temps de réfléchir et de l'étudier à partir de ce qu'ils avaient vécu ensembles. Ce serviteur n'était rien de plus qu'un ambitieux doublé d'un très bon acteur. Corbeau était naïf et il avait laissé sa confiance en pâture à ce chien qui s'était empressé de l'utiliser pour lui-même. Et son plan avait réussi. Son maître désormais en prison, il avait tout les pouvoirs, il pouvait même décider de recréer l'Histoire pour combler les espaces vides laissés par la trahison du seigneur héréditaire. Il pouvait même devenir le seigneur héréditaire. Le pouvoir attire bien trop souvent les plus médiocres. Un jour, Corbeau avait lu cela dans un ouvrage ancien de philosophie. Il avait également lu que l'origine de toutes agitations sociales était l'inégalité des Hommes face à la vie. Surement une vérité supplémentaires. La jalousie crée l'envie et l'envie crée l'ambition démesurée. Mais celui qui n'est pas médiocre a compris que le pouvoir n'était qu'un tombeau luxueux. Rien de plus. On gouverne pour soi-même si l'on cherche à recréer les égalités que l'on a vécu et par là même risquer de créer un double de soi qui viendra vous détrôner. Non, pour gouverner sereinement, il faut d'abord penser à ce qui n'existe pas et à ce qui sera. Abandonner le présent pour se pencher vers un futur incertain, c'est s'assurer l'angoisse, la crainte de tout perdre, la recherche frénétique de choses qui rassure, les nuits d'insomnies et les décisions plus qu'inhumaines à prendre. Corbeau ne se plaignait pas de sa détention. De toute manière, que pouvait-il y faire? Il était prisonnier, coupé de tout moyens de communications, l'Empire avait surement du en informer les autres forces politiques et de ce fait, la situation nouvelle avait été digérée et assimilée. Rien ne changerait par l'extérieur, seul l'intérieur pourrait peut-être remettre les choses à leurs places. Corbeau ne cherchait pas à modifier le cours du présent. Il ne savait pas comment faire de toute façon, il ne s'était penché que vers le futur durant toute sa vie... Soudain, une lumière vive, très vive, des hommes qui grognent en soulevant Corbeau par les épaules et d'autres qui les encouragent à se dépêcher. L'urgence et la peur se lit sur leurs visages. Ils sentent que la mort est dans l'air et qu'elle peut venir visiter chacun d'entre eux. Corbeau se demande d'où provienne ces explosions. Surement un voisin trop... Chaleureux ou encore Rose qui tente une attaque suicide afin d'avoir le privilège de mettre son grand-père à mort avant elle même de disparaître. Un acte symbolique. Les symboles ont toujours revêtu trop d'importance. Leur en accorder en trop grande quantité, c'est offrir la possibilité à ceux qui les contrôlent de gagner en influence et en pouvoir sans que cela puisse être contrer. Les symboles sont bien trop dangereux et le sacrifice d'un résistant était un symbole assez puissant pour faire chuter des empires soit disant très stables en à peine quelques jours. On remontait peu à peu à la lumière. Les pensées s'accéléraient. Peut-être un effet dus à l'approche de la surface. Pour autant, rien ne sembler devenir plus clair ou plus compréhensible. Corbeau absorbait tout avec un détachement qui aurait pu sembler suicidaire. Sa propre mort aurait été une expérience intéressante quoique non dramatique. Il avait compris cela depuis qu'il avait compris sa théorie du Néant. Désormais, sa compréhension et son approche s'abordait suivant un spectre plus large et plus... Ouvert. Rien ne semblait inabordable, rien ne semblait non plus aisé à comprendre. Tout était ainsi que cela était suivant la multitudes de points de vue existants. Se focaliser sur l'un d'entre eux revenait à ne s'intéresser qu'à un détail du tableau, qu'à un reflet du miroir. Et ce qui en découlait alors n'était que subtilités propre à une vision et donc énormément faux et tronqué. Rien ne comptait. Tout était rien. Et le rien devenait universel. Corbeau arriva devant un homme qu'il ne connaissait pas. Ce dernier le jugea rapidement de haut en bas et tira apparemment une conclusion plutôt mauvaise sur Corbeau. Surement parce qu'il ne s'habillait plus avec les habits qu'ils avaient l'habitude de porter et qui donnaient l'impression que ces derniers ne pouvaient être porter que par lui. Les paroles que les officiers et cet homme échangeaient l'intéressait à peine. Il n'était plus intéressé par rien car il n'était plus rien. Il ne voulait plus rien. Cet espace avait trop souvent subi de vents contraires à son évolution que cette dernière semblait morte. C'était en tout cas une des impressions qu'il avait eut auparavant. Et malgré sa nouvelle philosophie, même incomplète, il n'arrivait pas à trouver une autre expression de ce sentiment. Pour autant, il n'était pas désespéré. Il ne pouvait juste plus faire changer le courant d'un fleuve qui ne se souciait plus de lui. Il était un Néant. Il repensa rapidement à cette colline où il adorait se rendre sur Ombrea. Là-bas, il se savait éloigné de tout et proche de ses souvenirs et donc de sa famille, ses amis. Il aurait pu vivre simplement là-bas, sans se soucier de politique, de guerre et d'instabilités. La vie aurait été partagée entre la cueillette, la méditation, l'entraînement et l'écoute du chant des oiseaux. Il aurait peut-être appris à jouer d'un instrument et il se serait surement occupé d'enfants abandonnés. Étrange comme le... « Destin » réservait des choses pour des personnes et pas pour d'autres. Il avait tenté de dialoguer avec sa déesse mais même elle semblait avoir abandonné la partie. Dès lors, pourquoi ou pour qui devrait-il continuer? Les idéaux étaient morts avec le temps et les gens savaient très bien se défendre eux-mêmes. Il ne s'agissait pas d'un comportement égoïste mais juste d'une évolution. Les gens changeaient et c'était tout. Il n'était surement plus conforme à cette époque, peut-être que les priorités avaient changées. Peut-être était-il simplement sur une voie que personne ne souhaitait emprunter? Ou peut-être s'était-il complètement trompé et que désormais, les différences étaient tellement flagrantes qu'elles se distinguaient comme deux couleurs opposées... Corbeau releva la tête et écouta l'homme donner ses ordres aux officiers. Il se demanda pourquoi il se trouvait dans ce qui semblait être le centre de commandement de l'Empire. Il avait été déchu, surement pour lui montrer que sa présence n'avait jamais été nécessaire et ne le serait plus jamais. Il eut un léger sourire en pensant à cela. Apparemment, un commandant du nom d'Anekhorg venait de trahir les accords signés avec l'Empire en attaquant de très nombreuses positions dans des secteurs pourtant totalement sous contrôle de l'Empire. Trahison... Encore... Les gens semblaient ne pas s'inquiéter de lui et Corbeau alla s'asseoir dans une chaise, non loin des écrans de contrôle. Une légère mélodie semblait provenir de son esprit. Comme une vieille chanson d'enfance que l'on se remémore sans jamais pouvoir clairement l'identifier. Deux voix chantaient tristement la fin d'un monde d'harmonie qui éclatait comme la glace pure et translucide d'un lac, libérant ainsi les fluctuations, les vagues et le chaos. La chanson se terminait en se demandant s'il s'agissait d'une bonne ou d'une mauvaise chose. Était-ce qui se passait en ce moment? Un monde explosait libérant les vagues et les fluctuations d'un chaos incertain? Corbeau s'en moquait, la mort semblait vraiment vouloir venir visiter cette planète, l'air était saturé des pulsions de morts des potentiels assaillants. Peut-être mourrait-il ce soir? Peut-être pas? Pour l'instant, il se contenterait de regarder en silence et d'observer les étoiles tomber petit à petit en un rideau de poussière étincelant... Le Néant apparaitra alors. Et Corbeau sera là, sereinement assis sur ce siège pour disparaître avec le reste sans que cela n'affecte plus le cours d'une Histoire qui depuis bien trop longtemps cherchait à élargir son fleuve. Corbeau eut un sourire en s'imaginant comme une digue empêchant les épanchements d'une Histoire agitée. Oui, peut-être était-ce là ce qu'il avait fait durant tout ce temps? Désormais, il pouvait dormir un peu au milieu de cette agitation. Car il était le Néant.
|
Pages : 1