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Cdt. Idorion Corp's
Respect diplomatique : 165 ![]() 01/06/308 ETU 16:30 |
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J'ai oublié de signaler : Ceci est un RP privé Pour un titre toujours plus long : Tribulations et autres aventures méconnues d’un fonctionnaire en vacance La liberté avait du bon. M.Karl commençait à s'en rendre compte. Au début il avait été dubitatif bien sûr. "Fais ce que tu veux" lui avait invectivé le Boss, de sa voix sonore et craquante. Alors M.Karl avait essayé. Vraiment ! Il avait d'abord pensé conquérir de nouvelles terres pour libérer les peuples de l'esclavage étatif. Mais cela allait demander beaucoup trop de moyens et surtout de temps. Et comme le disait encore hier si bien le Grand Patron : le temps c'est mon argent ! Vint ensuite une idée juteuse : demander au Boss ce qu'il pouvait faire pour lui rendre service. La réponse ne tarda pas à venir et M.Karl fut violemment insulté par son Propriétaire. M.Karl resta un long moment face à la baie vitrée du pont principal de son Vaisseau marchand d'Elite, le regard perdu dans l'immensité de l'univers. Le modèle KArl avait été mis en service à une époque lointaine et M.Karl se savait parmi les derniers représentants de sa classe. Encore aujourd'hui, rares étaient les anciens modèles, précurseurs de la BioTech, encore en service. A vrai dire, M.Karl était le dernier Réplicant modèle V1.01 à assurer un poste important. Et quel poste ! Grand Administrateur. Cela n'était pas rien et personne au Grand Conseil Kapitaliste n'avait jamais su pourquoi le Boss admirait tant ce vieux modèle rétrograde. En fin de compte M.Karl était comme un vieux meuble que l'on ne savait pas où mettre. Et maintenant on demandait à ce vieux meuble de prendre des vacances. Etrange. M.Karl n'avait souvenance d'avoir jamais vu un meuble siroter un cocktail au bord d'une mer bleu-azure. Mais qu'est-ce qu'un souvenir pour un Réplicant après tout ? Une illusion nanoïde et spontanée, générée par un algorithme binomique. Pourtant M.Karl avait l'impression d'avoir un passé. Sa fille était morte en traversant une spatio-chaussée aux heures de points du dimanche matin. Sa femme l'avait quitté pour un jeune cadre prometteur, lui aussi Réplicant mais d'une toute autre génération. M.Karl revoyait encore son premier chien : "Loki". A cet instant M.Karl sentit une vive douleur au niveau de sa poitrine. De petites gouttes fluides s'écoulèrent le long de sa joue brunie par les années de service militaire et de coups de canon. M.Karl se frotta les yeux. Ses doigts boudinés mais pourtant habiles, récoltèrent une grosse partie du liquide mystérieux. D'abord dubitatif, M.Karl finit par y goûter. "Salé" M.Karl regarda un bref instant son index - une larme y trônait avec bienveillance -, son reflet bleuté et simple semblait avoir plongé le Réplicant dans une profonde réflexion. Quelques minutes s'écoulèrent. Et puis M.Karl écrasa son cigare. Alpha ? Oui Chef'? Direction l'Administration s'il vous plaît.
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Cdt. Idorion Corp's
Respect diplomatique : 165 ![]() 01/06/308 ETU 20:12 |
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Bob un café corsé steuplait ! Le bar ambulant s'était arrêté pour la soirée dans une des innombrables rues miteuses du quartier des Pauvres. L'Administration avait cela d'original que les différentes classes sociales admettaient leur sort avec joie voir pour certains cas avec fanatisme, et que par conséquent les pauvres n'aspiraient qu'à une seule chose : être encore plus pauvre ou tout du moins le montrer avec une fierté propre à leur rang. Il en allait de même pour les riches mais nous y reviendrons une autre fois si vous permettez, ma rolex indique qu'il est temps de continuer. Ainsi M.Karl avait passé la journée à déambuler gauchement dans les rues bondées de l'Administration. Il avait finalement atteint la place de la Liberté, nouvellement érigée en l'honneur de l'Ordre Nouveau, et avait finis par s'enfoncer dans le premier boyau infâme qui s'offrait à lui. Vous désirez ? La question l'agressa, lui faisant perdre le fil de ses pensées. Heu... Le vendeur le regarda avec dédain. "Encore une saloperie de nouveaux riches qui s'est aventuré trop loin. On peut vraiment pas être tranquille. Obligé de supporter ces parasites..." Heu je prendrais une...une.... une Bhiéèreux s'il vous plait Le vendeur saisit une chopine noire de poussières (à compter que se soit de la poussière se permit de penser M.Karl) et la rempli docilement d'un liquide jaune épais qui tenait plus de la visqueuse soupe primitive que du breuvage divin. Tenez'. Ca f'ra trois coupons ( les pauvres avaient leur monnaie propre : à savoir de vieux bouts de carton et de journaux usagés. Les pauvres en étaient très fier et on pouvait d'ailleurs constater que différentes maffiats et groupements politiques oeuvraient activement pour la promotion de cette nouvelle monnaie, facile d'accès, écologique et facilement déchiquetable.) Une fois le charlatan tavernier payé, M.Karl s'empressa d'ingurgiter cette étonnante boisson mi-solide, mi-poisseuse. Au contact du breuvage acidulé, son oeil gauche se ferma brusquement et ses petites pommettes cramoisies se serrèrent violemment. Pouah ! C'est bon ! Mes souvenirs m'auraient-ils menti ? Moi qui pensais avoir toujours détesté cet immondice gustatif. C'était la révélation. Ses souvenirs n'étaient qu'illusion destinés à stabiliser son psyché lors de sa conception. Pourquoi encore s'encombrer de pareils subterfuges désormais ? M.Karl allait enfin prendre en main sa vie. Oui il allait décider quoi faire, quand, où, de quelle façon et avec qui ! C'est décidé... Demain je retourne voir le Patron pour lui demander quoi faire.
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Cdt. Idorion Corp's
Respect diplomatique : 165 ![]() 05/06/308 ETU 21:22 |
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Comment ça pas de ticket ? M.Karl semblait abasourdi par la nouvelle. Jamais encore on ne lui avait refusé quelque chose. Un Grand Administrateur, sommome du règne Kapitaliste, ne s'encombrait plus depuis sa naissance des soucis de disponibilité du petit personnel. Certains chercheurs pensaient même avoir découvert le gêne responsable - on l'avait baptisé : "le gêne obtus"- et dès lors espéraient pouvoir le modifier. A près tout, les chercheurs aussi étaient sous les ordres de ces mêmes puissants. Et après tout, ils avaient bien droit à quelques considérations quant à leur travail. Enfin bref, revenons en à la triste situation du Sir Karl. Vous z'avez pas d'argent....Vous z'avez pas de ticket...c'est comme ça mon gros. De l'argent M.Karl en avait bien sûr. Mais loin, très loin de cette aréo-gare insalubre. Ecoutez mon brave...Si vous me laissez embarquer dans la prochaine navette, je vous jure de revenir vous payer dans quelques mois. Le temps de rejoindre Aldébarant... Le jeune guichetier boutonneux le regarda un bref instant, avant d'éclater d'un rire gras et sonore. Deux gardes de sécurité intrigués s'approchèrent de notre homme et du poltron tickettier. Un problème mon Grand ? Il a pas d'argent... Les deux policiers inspectèrent M.Karl. Pas d'argent hein ?! Fallait le dire... La gare des pauvres c'est par là ! ... M.Karl ne pu s'empêcher de renifler le morceau de carton mouillé que le policier Bob, matricule 345, avait inséré dans le creux de sa main. Avec ça vous devriez facilement rejoindre le secteur inférieur. Allez filez ! M.Karl resta un moment perdu dans ses pensées. La gare désaffectée était emplie par contradiction narrative d'une foule hétéroclyte et selon un terme quasi approprié : "graveleuse". Un vieux traficant de Khym le bouscula. Hé l'Vioc ! Reviens ici que j'te refasse le portrait !
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Cdt. Idorion Corp's
Respect diplomatique : 165 ![]() 07/06/308 ETU 21:36 |
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Plic faisaient les grosses gouttes de pluie. Ploc... Plus un bruit... M.Karl est seul. Son regard se focalise sur les moindres recoins ténébreux du boyaux de rocailles. Autrement dit : M.Karl regarde partout. The Red power : votez Rokha, pouvait-on lire sur le semblant de graffiti à la gauche de M.Karl. Rokha ? The Red power ? Sûrement politique.... Ploc... Un bruit... M.Karl se retourne... Vide... Son métabolisme se réveille. Sueurs froides et angoisse, perlent sur sa joue, sur ses muscles tendus. Il n'y a pourtant plus que quelques pas à faire. Il voit de la lumière, là-bas. Au bout du tunnel. Plic... Depuis quand n'est-on plus descendu ici ? N'y a-t"il jamais eu un service d'entretiens assez courageux pour braver cette infamie ordurière ? Quoi qu'il en soit, les rats s'amusaient à mordiller de vieux emballages plastiques, à la recherche d'une pourriture égarée. Leurs chointements aigu rajoutaient son lot d'horreur. L'ambiance était pesante. Hahah... Tiens ! Qui a rit ? M.Karl se retourne une nouvelle fois. Personne. Etais-ce moi ? Ploc... M.Karl avance. La lumière n'est plus très loin. Quelques pas... Shhrrrr... La lumière vascille. Shrrr....bhrssh M.Karl est dans le noir. HAha' Les sens aux aguets. Cette fois ce n'est pas moi. Bonjour à toi mon gars ! Qui êtes vous ? Et bon sang où êtes vous ? Je m'appelle Kassandra... Et toi mon brave ? Une lueur jaillit de l'obscurité. Une jeune femme, rousse, à première vue. Ses cheveux forment une boucle charmante au niveau de son nez. Son regard profond et émeraude, semble inviter son interlocuteur. Mais inviter à quoi ? Je...Je me nomme M.Karl, Grand Admini...., M.Karl. Je vois... La jeune femme n'en finit pas d'observer le vaillant Réplicant sous toutes les coutures. Pour toi ça sera 10 coupons... Viens aux Quartiers Rougeâtres. On sera plus à l'aise. M.Karl encore hébété, suit la jeune femme avec docilité. Quelque chose semble lui couper tout moyen de réflexion.
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