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De l'Imperium [Rp privé]

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Cdt. Turion
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04/04/308 ETU 22:17
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La salle était éclairée par une ampoule qui diffusait du plafond une lumière blafarde. Le groupe présent dans la pièce était réuni autour d’une table couverte de feuilles décrivant l’administration de l’Imperium et d’ordinateurs miniatures sur lesquels on pouvait voir des vidéos. Ils semblaient tous nerveux et chacun d’eux s’activait à une tâche différente.
Allez les gars on se magne. Il faut envoyer le message au plus vite. Cette foutue Inquisition ne doit pas pouvoir nous localiser. Beaucoup de nos contacts se sont sacrifiés dans cette mission pour la voir réussir, nous n’avons pas le droit à l’échec.
Les personnes présentes s’activèrent encore plus vite dans leur tâche.
Cyril, tu en es où dans l’écriture du message ?
Bientôt fini m’sieur.
Bon dépêche-toi de finir. Eve tu as fini le dossier vidéo ?
Presque monsieur. répondit une femme concentrée sur un ordinateur ou se mêlaient sur l’écran différentes vidéos montrant des actes de violences intenses. J’ai pu introduire les images de la répression de la manifestation d’il y a 2 jours, celle qui demandait un peu plus de libertés. Il y a aussi toutes celles depuis le début de la colonisation de la planète par ces brutes et des informations sur la structure administrative de cet empire.
Bien, ok, très bon travail Eve. Finis au plus vite, on doit avoir fini dans 10 minutes.
Si Jack, créateur de l’ALP, l’Association pour la Libre Pensée, semblait si pressé c’était parce qu’il était sur le point de diffuser un message vital pour la continuité de son mouvement. Mouvement considéré par l’Imperium comme un groupe terroriste s’attaquant aux intérêts de la population impériale.
Dossier vidéo terminé monsieur, il ne reste plus qu’à le joindre au message.
Jack était satisfait, l’opération se déroulait dans les temps :
Très bien, envoie-le à Cyril pour le mettre avec le message et avertissez-moi quand on sera prêt à l’envoyer.
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La première escouade de la 9ème compagnie se trouvait dans le hangar d’embarquement du croiseur « Vox Imperator », vaisseau amiral de la 15ème flotte punitive. Elle préparait son équipement pour le débarquement dans la capitale de Baal6, dernière planète colonisée au nom de l’Empereur. Elle avait reçu l’ordre de se mobiliser 1h auparavant. Militaires de métier, les soldats étaient dévoués au Divin et pouvaient entrer en mission dans les délais les plus brefs pour servir Ses intérêts. L’amiral du croiseur descendit de la passerelle supérieure et s’approcha d’eux pour leur donner leur ordre de mission alors qu’ils se mettaient au garde à vous:
Messieurs, vous allez être débarqués sur cette planète. dit l’amiral en montrant du doigt Baal6 que l’on pouvait voir depuis les portes du hangar grandes ouvertes mais dont le champ de force était toujours actif.
Vous allez vous retrouver en milieu hostile. Votre objectif est simple, capturer le chef de la cellule terroriste ALP qui d’après nos services de renseignements est accompagné d’un groupe important de ses acolytes. Ce personnage ne nous a que trop nargué et il est temps de lui faire comprendre le message de l’Imperium.
Il alluma un hologramme portatif :
Votre cible sera dans ce bâtiment. Vous devrez le ramener vivant si possible, mort s’il oppose trop de résistances. Embarquez et que l’Empereur vous garde.
Loué soit le Divin répondirent les soldats en chœur avant d’embarquer dans le vaisseau de transport de troupes qui allait les mener ce vers quoi leur vie était tendue ; écraser tout discours discordant de celui de l’Imperium…
La traversée de l’atmosphère s’était déroulée sans problème. L’escouade avait reçu des informations plus approfondies sur la topographie du terrain et les précautions à prendre pour protéger la population, à savoir aucune : la réussite de la mission était prioritaire. La moitié de l’effectif était rentrée dans le bâtiment pendant que l’autre gardait la sécurité extérieure de la zone d’action. Ils s’approchaient de l’objectif affiché sur les écrans intégrés à leurs casques.
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Jack ! Viens voir vite, les capteurs ont détecté du mouvement dehors.
Jack se précipita pour regarder les écrans d’ordinateur. Les capteurs de mouvements étaient saturés, il y avait beaucoup plus d’hommes qu’ils ne pouvaient en arrêter.
Fais chier. Vite, bloquez l’entrée avec ce que vous pouvez. Il faut les occuper le temps que l’on finisse le téléchargement de la vidéo. Cyril, Eve, venez !
Ils se mirent tous les 3 à l’écart. Jack prit la parole :
Ils sont trop nombreux pour qu’on puisse les arrêter. Prenez le passage qui conduit aux souterrains sous les égouts, je dois rester pour motiver les gars et finir d’envoyer le message. C’est clairement moi qu’ils veulent, faites-vous discrets pour un temps, solidifiez le mouvement dans l’ombre, la réussite de votre fuite et votre discrétion seront les clés de celle de notre mouvement. Il est temps pour moi de leur montrer ce que je pense de leurs pratiques totalitaires.
Mais… Je suis dans ce groupe le plus apte à m’occuper de l’informatique et de l’envoi de ce foutu message protesta Cyril.
Vous inquiétez pas, je devrais pouvoir me débrouiller. Maintenant dépêchez-vous, partez ! ordonna Jack.
Il leur ouvrit le passage descendant aux souterrains, attendit qu’ils soient passés et referma le passage ensuite et le camoufla. Il était décidé à vendre chèrement sa vie et diffuser le message aussi loin dans toute la galaxie qu’il le pourrait. L’envoi était initialisé.
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Dépêchez-vous on est repéré, il y a des capteurs de mouvements dans tout le bâtiment. Si la mission est un échec nous subirons Son courroux. cria le sergent de l’escouade par radio à toute l’escouade se trouvant dans le bâtiment.
Les soldats avançaient rapidement jusqu’à l’étage où se trouvait la cible. Le combat débuta soudainement, des grenades lancées depuis l’appartement occupé par les membres de l’ALP fauchèrent les premiers soldats de l’Imperium.
Ne restez pas dans les couloirs, défoncez les portes des appartements adjacents et submergez les en détruisant les murs mitoyens ordonna le sergent par radio.
L’ordre fut aussitôt mis à exécution par les impériaux, la victoire serait facile et rapidement acquise…C’était sans compter sur l’ingéniosité des rebelles qui avaient fait renforcer les murs par précaution et y avaient intégré un alliage blindé.
Sergent, impossible de passer à revers, nous n’avons pas d’équipement assez lourd pour passer ce blindage. informèrent les soldats à leur supérieur.
Le sergent savait que le temps allait lui manquer, en bon dirigeant il pris une décision rapide :
Mettez-vous par deux. Pendant que l’un avance, l’autre le couvre. Prenez du matériel des appartements pour vous protéger derrière c’est le seul moyen de réussite. Et ramenez-moi une partie des hommes de dehors.
Le Seigneur Turion était dans ses appartements privés. Il attendait patiemment le rapport d’une opération importante sur une des dernières planètes que l’Empereur avait voulu faire entrer dans Sa Lumière. Soudain un signal du pc l’informa de la réception d’un com-X :
Entrée -CIII-IX-BA6-
Classé confidentiel.
Objet : Rapport de la mission Phénix contre l’Association de Libre Pensée sur Baal6.
De : Amiral Erdrex, commandant de la 15ème flotte punitive.
Commandeur Turion,
Seigneur, la mission est une réussite totale. Nous avons éliminé le chef de l’ALP qui s’est montré peu conciliant. Il faut de plus souligner le zèle de nos soldats à le mettre hors d’Etat de nuire à cause des pertes infligées à l’escouade. Le message destiné aux commandants de la galactique pour les appeler à l’aide a été supprimé avant de son envoi. Il en est de même pour leurs fausses archives sur de prétendues répressions. Un communiqué planétaire a été lancé par les médias pour montrer à la population que nous la défendons contre les rebelles. Celle-ci est d’ailleurs descendue en liesse dans les rues pour nous remercier.
Il est cependant important de noter que deux des membres de cette organisation renégate sont portés disparus, leurs corps ne se trouvant pas parmi ceux trouvés sur place et la découverte d’un passage amenant à un souterrain laissent à penser qu’ils se sont enfuis. Nous les recherchons activement et bien entendu la population n’est pas tenue au courant de cette situation.
Pour finir, je vous informe du décès du sergent de la première escouade, Loren Orkez. Il a été mortellement blessé durant l’assaut nécessaire pour vaincre les rebelles qui se sont battus comme des possédés. Les pertes de l’escouade s’élèvent à 70% de l’effectif total mobilisé pour cette mission, nous sommes déjà en train de renouveler les effectifs.
Loué soit l’Empereur
Turion essayait de rester calme, il pensait aux différentes options que lui offrait cette victoire en demi-teinte. Cette situation n’était pas prévue dans ses plans et cela le contrariait beaucoup. Il y avait forcément un responsable et il serait châtié dès qu’il serait démasqué. N’importe quel officier ferait l’affaire, il fallait juste un exemple pour que les autres exécutent mieux les ordres. Heureusement les autres commandants n’avaient pas reçu le message des rebelles, l’Imperium pouvait encore gérer comme il l’entendait ses planètes…
Cdt. Finubar
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20/04/308 ETU 21:33
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Rapport d’espionnage n°18.231.429, codé XC13-44, niveau de sécurité : pourpre.
Cible : Maccrage.
Sujet : Empereur, Turion, perte de contact avec l’Empereur.
Rapport :
L’Empereur ne sort plus du palais impérial. Nos nanosondes n’ont pas pu y entrer, la vigilance des Custodes étant à son maximum. Ceux-ci semblent toujours loyaux à l’Empereur, mais rien n’en donne la certitude. D’après la population, l’Empereur est reclus depuis près de deux mois. Plus d’apparition journalière aux balcons du palais. Le gouvernement donne l‘Empereur pour légèrement malade, ce qui paraît, toujours aux yeux de la population, hautement improbable.
La répression s’est accentuée. Certains habitants parlent, entre eux, d’un mouvement nommé ALP (nous n’avons pas su ce que cela signifiait) qui semble particulièrement hostile à l’intendance de Turion. Ce mouvement semble cependant sur les rotules, après une opération musclée des forces de l’ordre, opération acclamée par une bonne partie de la population. La propagande semble plutôt bien fonctionner.
Le Seigneur Turion gère désormais toutes les affaires courantes. Il semble plus tendu qu’avant l’éventuelle mise à demeure de l’Empereur. Il ne partage que peu les responsabilités gouvernementales avec ces conseillers, ils n’ont apparemment qu’un rôle consultatif, qu’ils n’utilisent qu’avec parcimonie, de peur d’être exécutés, sans doute. Il n’a eu aucun échange avec ses conseillers ou son entourage concernant l’Empereur récemment. Cette information n’est pas entièrement fiable, étant donné que nous n’avons pas réussi à percer tous les codes de transmission utilisés par l’Imperium.
Les rapports commerciaux entre l’Imperium et l’extérieur sont désormais inexistants. Peut-être ont-ils remarqué l’espionnage que nous exerçons. Cependant, nous sommes sûrs qu’ils ne savent pas qui en est la source, nous pouvons également affirmer avec certitude que nous ne sommes pas soupçonnés.
Fin du Rapport.
Louée soit la Sainte Inquisition.
Fin de transmission. Protocole de clôture XC13-44.
Message diplomatique, codé UC3-27, niveau de sécurité : émeraude.
Cible : Maccrage.
Sujet : à l’intention du Seigneur Turion.
Contenu :
Salutations Seigneur.
Comme vous le savez, j’entretiens de bons liens avec l’Empereur. Malheureusement, je me vois actuellement dans l’impossibilité de communiquer avec lui. J’ai appris qu’il était malade, et que pendant sa convalescence vous aviez reçu la charge du gouvernement de l’Imperium. Je passe donc par vous pour solliciter une audience auprès de l’Empereur. Nous avons à parler d’affaires de la plus haute importance. Vous comprendrez donc que je souhaite lui parler de vive voix.
Merci d’avance.
Finubar, Inquisiteur grammatical.
Fin de transmission. Protocole de clôture UC3-27.
Cdt. Turion
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22/04/308 ETU 11:39
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Le beau temps qui rayonnait sur la capitale de Macragge ne parvenait pas à percer les lourds rideaux tirés en travers des fenêtres de la pièce. Seuls une lampe de bureau et le moniteur de l’unité informatique du Seigneur Turion diffusaient une lumière éclairant une petite partie du bureau. Le Seigneur, la tête entre les mains, était assis derrière son bureau, les traits tirés par un manque certain de sommeil comme l’attestaient les gobelets de café vides qui traînaient dans toute la salle. Turion releva la tête et relu encore une fois le message diplomatique qu’il avait reçu du commandant Finubar.
C’est pas possible, qu’est-ce que j’ai fais pour mériter ça… Alors que le mouvement rebelle est sur le point d’être réduit à néant, que l’expansion de l’Imperium est relancée, que je dirige tant de planètes d’une main de fer, il faut qu’un commandant vienne se mêler de ce qui ne le regarde pas, se dit-il.
Il se leva pour faire les cent pas et en profita pour tirer les rideaux et regarder dehors, pour admirer l’Imperium, SON empire. Inconsciemment son esprit sur focalisa sur l’admiration de la capitale qui s’étendait devant lui. La hauteur de son bureau, dans une des tours du palais impérial, lui permettait d’apprécier la grandeur du centre névralgique de l’Imperium. Avec ses grands bâtiments administratifs de style gothique, ses grandes artères aux décorations du meilleur goût et à la circulation fluide, les parcs préservant un peu de nature dans ce lieu de métal et de pierre et les représentations monumentales de l’Empereur omniprésentes. Ce furent celles-ci qui le ramenèrent à la réalité.
Pourquoi ne puis-je donc pas diriger en paix l’Imperium ? pensa-t-il.
Cela faisait plusieurs heures qu’il cherchait la réponse qui serait la plus adaptée pour ne pas éveiller plus encore les soupçons de ce commandant fouineur. S’il refusait la rencontre, il y aurait beaucoup de complications, l’inquisiteur Finubar deviendrait trop suspicieux et ne cesserait pas de le harceler jusqu’à obtenir satisfaction, ce qui lui permettrait de découvrir la réalité sur la situation de l’Empereur. Cette option n’était pas envisageable et il le savait, l’inopportun commandant n’aurait aucune gêne à utiliser la manière forte pour aider l’Empereur une fois ses doutes dissipés et l’Imperium pour l’heure actuelle ne pouvait se permettre un conflit ouvert contre une civilisation plus puissante.
Mais il ne pouvait pas autoriser cette rencontre pour autant. L’Empereur n’hésiterait pas à faire des sous-entendus pour demander de l’aide.
Le déclic lui vint finalement en avalant un énième verre de caféine. Il allait accepter la rencontre. Mais imposerait sa volonté à l’Empereur. Il avait un instrument de chantage sans pareil, qu’il avait sous les yeux depuis le début sans le remarquer. L’Empereur serait obligé d’obéir.
Ce déclic lui donna une nouvelle vigueur malgré son manque de repos. Il donna des ordres pour qu’on aille chercher l’Empereur de suite et ses serviteurs en profitèrent pour rendre son bureau plus présentable. Quand on frappa à la porte il était prêt à recevoir l’Empereur. La garde personnelle de Turion mêlée avec les Custodes entrèrent dans le bureau.
Vous pouvez disposer, ordonna Turion.
Ses gardes obéirent mais pas la garde prétorienne. Devant le manque de réactivité des Custodes Turion précisa sa pensée :
C’est un ordre ! Vous n’avez pas à craindre pour la sécurité de l’Empereur, si je ne l’ai pas tué dès le début de ma prise de pouvoir je n’ai aucune raison de le tuer maintenant et s’il lui arrive quelque chose, vous savez où je me trouve… si vous passez mes gardes continua t-il dans ses pensées.
Cette précision permis aux Custodes de réagir, il ne restait plus que l’Empereur et le Seigneur dans le bureau.
Je suis très contrarié Empereur, et vous savez que je n’aime pas être contrarié.
Oh oui bien sûr, le poids harassant du pouvoir, vous étiez volontaire à ce poste aux dernières nouvelles, ironisa l’Empereur, un homme d’une grande taille, de forte constitution (ce qui laissait bien penser qu’il était difficile qu’il soit malade), et les cheveux mi-long qui était impeccablement coiffés. Son visage le faisait paraître jeune, et pourtant il émanait de lui une impression d’aisance et de sûreté que seule permettait l’expérience d’une longue vie. Il s’assit au bureau en face du Seigneur.
Taisez-vous ! Je ne vous ai pas appelé pour être ridiculisé par un homme incapable de garder son trône.
Il appuya sur une touche de son clavier ce qui lança une projection holographique.
Comme vous pouvez le voir une de vos « connaissances » souhaite régler quelques pseudo-affaires importantes avec vous. Comme c’est étrange. Vous auriez trouvé un moyen de demander de l’aide de l’extérieur que ça ne m’étonnerait qu’à moitié.
Oh et bien je vois que vous avez réfléchi ces derniers temps. Ça ne vous a pas trop fatigué j’espère, continua l’Empereur.
Turion se retint de laisser éclater sa colère, il se déplaça de l’autre coté du bureau et posa les mains sur les épaules de son interlocuteur, manque total de respect envers la personne divine de l’Empereur. Il lui dit avec le plus de calme possible :
Riez tant que vous le pouvez Empereur. Si je ne vous ai pas écarté définitivement c’est parce que la population est encore attachée à son dieu. Mais viendra un jour où j’arriverai à vous faire oublier de la population, et ce jour, croyez-moi, ça sera vous qui aurez besoin d’un dieu pour vos supplications.
Sans ciller l’Empereur retira les mains de ses épaules et répondit :
Vos projets sont très intéressants mais cela ne me dit pas pourquoi vous m’avez dérangé dans les rares activités que dans votre folie vous me permettez de pratiquer.
Le Seigneur se déplaça vers les fenêtres :
Je compte vous autoriser à voir ce Finubar. Je resterai avec vous pendant toute la discussion. Si vous faîtes un seul pas de travers, si vous faîtes ne serait-ce qu’un seul sous-entendu lui exprimant de manière claire votre situation, alors sachez que je n’aurait pas la patience d’attendre votre oubli par la population pour mettre fin à vos jours. Pour m’assurer que vous comprenez bien, au moindre écart c’est la population qui sera punie, à défaut de vous attrister cela vous énervera.
Il souffre déjà. Depuis que vous vous êtes proclamé dirigeant de l’Imperium vous l’avez emprisonnée dans une dictature où la moindre des libertés est bafouée en permanence.
Turion se retourna pour faire face à l’Empereur, il avait un sourire sadique sur les lèvres :
Croyez-moi, si vous ne m’obéissez pas, ce que vous avez vu jusqu’à maintenant n’aura été que l’entrée en la matière, le plat de résistance sera beaucoup plus lourd à digérer. Maintenant je vais vous faire raccompagner dans vos appartements.
Message diplomatique. Niveau de sécurité 5.
Destinataire : Inquisiteur Grammatical Finubar
Objet : Rencontre avec l’Empereur
Commandant Finubar,
L’Imperium est heureux de voir que les amis de l’Empereur se soucient de sa santé. Nous vous autorisons bien évidemment à rentrer dans notre espace et à rencontrer l’Empereur. Vous n’êtes pas sans savoir que cela fait deux mois que l’Empereur est malade et ne guérit que lentement. Il est actuellement dans une période de mieux, mais pour éviter toute rechute, et pour l’aider je vais devoir rester auprès de lui durant votre entrevue.
Salutations impériales.
Seigneur Turion.
Loué soit l’Empereur
Cdt. Finubar
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31/05/308 ETU 17:44
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Le Blood Phenix, cuirassé amiral de la flotte inquisitoriale, gravite au dessus de Maccrage, à la verticale du palais impérial. La mégalopole est protégée par un bouclier, luisant d’un léger éclat bleuté. Les batteries anti-aériennes verrouillent l’espace, interdisant à quiconque le survol de la cité. Le tapis rouge a été déroulé…
A dix-huit kilomètres au dessus de la cité, un Thunderhawk quitte l’un des ponts d’envol du Blood Phenix. Il passe dans l’ombre du cuirassé, qui crée une zone nocturne d’une dizaine de kilomètres de long en contrebas. Alors qu’il se rapproche du bouclier, une fenêtre s’ouvre pour permettre son passage. Le vaisseau de débarquement blindé, recouvert d’une fine couche d’or et portant les armes de l’Inquisition, entame la phase d’approche terminale. Les rétrofusées s’enclenchent, les volets stabilisateurs s’ouvrent tandis que les pieds d’atterrissage du vaisseau sortent de sa carcasse. Le millier de tonnes se pose en douceur, le bruit auparavant assourdissant des réacteurs commence à baisser.
Dans un bruit de vérins, la rampe de débarquement s’abaisse, dévoilant les occupants du vaisseau. Dix Chasseurs de Démons, en armure tactique Dreadnought, hallebarde de force Nemesis à la main, fulgurant au gantelet, forment une haie d’honneur à un homme portant la même armure. C’est le même homme, la même armure qui apparaît parfois à l’assemblée galactique : le Seigneur Inquisiteur Finubar, dans son armure de cérémonie, épée au fourreau, pose le pied au sol, suivit de sa garde d’honneur et de quelques serviteurs. Alors qu’ils passent devant les techniciens s’affairant sur le Thunderhawk, on peut se rendre compte du détail qui gênait : ils dépassent de loin la taille du commun des mortels, mesurant au bas mot deux mètres vingt pour le plus petit des membres de l’escorte. C’est à se demander si ces hommes sont encore humains. L’impression est encore amplifiée par la silhouette imposante de leur amure, qui leur donne une forme se rapprochant de celle des ogres des contes pour enfants.
Le cortège s’ébranle. Les lourdes armures terminator laissent l’empreinte de leurs pas sur le tapis rouge. La progression est lente et majestueuse. L’ascension des marches menant au palais commence. Alors qu’ils prennent pied sur le parvis, Finubar aperçoit les chars qui le gardent. Une position de tir idéale pour repousser d’éventuels assaillants… Ou verrouiller la sortie du palais impérial. Les hommes continuent d’avancer, et ne semblent pas être impressionnés par cette débauche de blindés et autres défenses. Certains des avant-postes de l’Inquisition sont bien mieux défendus que ça…
Alors qu’ils arrivent devant les portes, celles-ci s’ouvrent. Un homme les accueille, puis les dirige vers la suite impériale, où les attendent Turion et l’Empereur. Le chemin n’est pas très long ; suffisamment cependant pour avoir le temps de remarquer qu’il n’y a que très peu d’œuvres d’art à la gloire de l’Empereur, alors qu’elles sont omniprésentes, sous forme de statues, en ville… A l’arrivée devant le bureau où aura lieu la discussion, les gardes demandent à Finubar de déposer ses armes avant de rentrer. Celui-ci préfère confier son épée au Frère-capitaine de sa garde d’honneur, qui attendra dans une pièce non loin.
La porte du bureau s’ouvre, alors que les Chasseurs de Démons attendent déjà dans la pièce qui leur est assignée. L’Empereur est assis sur une chaise à haut dossier, sans ornement ni dorure. Derrière, légèrement sur la droite, attend Turion, debout. Celui-ci semble être crispé, énervé même, tandis que l’Empereur est d’un calme olympien. Finubar marque un temps d’arrêt, balaie rapidement la pièce du regard. Pas de gardes à l’intérieur, à première vu pas de caméra ou autre système d’observation… Ni Turion ni l’Empereur ne portent d’arme. L’Inquisiteur s’avance de quelques pas, puis prend la parole :
Cdt. Turion
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31/05/308 ETU 19:01
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-Salutations conseiller Turion, puis en s’adressant à l’Empereur, bonjour mon vieil ami, je suis heureux de te revoir sur pied.
Avant que l’Empereur n’ait pu répondre, Turion engageait la discussion :
-Vous êtes en retard. Il est étonnant qu’une personne de votre qualité ne sache pas arriver à l’heure à un rendez-vous important.
-Faux. Si ça avait été le cas vous auriez eu le temps de venir m’accueillir convenablement à l’arrivée de ma navette, ce qui n’est vraisemblablement pas le cas, répliqua l’Inquisiteur. Il n’est pas étonnant qu’une personne de votre qualité ne connaisse pas les bonnes manières.
Les deux hommes restèrent à s’observer. Les deux dirigeants ne s’aimaient pas et chacun le faisait comprendre à l’autre. Puis se tournant vers l’Empereur :
-Permet-moi de te donner cette bague, en souvenir de notre enfance.
Turion voulu prendre la bague mais Finubar ne lui en laissa pas le temps. Déjà l’Empereur l’enfilait à un de ses doigts après l’avoir observé :
-Seigneur Turion, votre présence me semble plus être prétexte à me critiquer et surveiller ce que je pourrais faire et dire plutôt que prendre soin de l’Empereur. Ce ne sont que des bagues que nous avions fait forger durant notre enfance, en signe d’amitié.
Ces bagues, en or massif, portaient le signe impérial par excellence, l’aigle à deux têtes, ailes déployées. Chacune des têtes représentait une des caractéristiques du pouvoir de l’Empereur. Il était à la fois temporel et spirituel. Les ailes montraient quant à elle la tendance à l’expansion et la volonté de faire de l’Imperium un empire universel. Rien ne laissait penser qu’elles puissent avoir une fonction spéciale. En vérité, fonctionnant par paires, ces bagues permettaient de lier mentalement les deux personnes qui les portaient, les scientifiques de la FCU avaient bien travaillé. [hrp: je vous invite à aller voir le Rp mis en place par Finubar pour l'achat de ces bagues au marché galactique de Songe, dans la salle réservée à la FCU]
Dès lors le destin du Seigneur Turion était scellé. L’Inquisiteur pouvait obtenir de manière parfaitement insoupçonnée des informations qui lui permettrait de libérer son ami.
Je te salue mon ami, puisque on me laisse enfin le faire, dit l’Empereur en jetant un bref regard lourd de sens à son conseiller. Mais assieds-toi donc, il serait impoli de te faire rester debout plus longtemps. Ne t’inquiète pas, le mobilier résistera au poids de ton armure, il est prévu pour. Conseiller Turion, veuillez nous servir quelque chose à boire, ordonna l’Empereur en lançant un bref sourire à son invité.
Turion fulminait, il se faisait ridiculiser. Une fois que la fouine serait partie il se ferait un véritable plaisir d’expliquer à l’Empereur que son comportement lui avait déplu. En attendant il ne pouvait qu’obéir pour ne pas éveiller trop de soupçons sur son rôle réel au pouvoir.
Pendant que le conseiller préparait les boissons que demandaient l’Empereur et l’Inquisiteur à l’autre bout de la pièce, les deux amis se parlaient de manière mentale grâce aux bagues.
Quelle la situation réelle ici ?
Le conseiller Turion a pris le pouvoir depuis trois mois et demi. La totalité des gardes du palais lui est fidèle. Il a fait transférer ceux qui ne partageaient pas son avis dans des zones à risques de l’Imperium pour les remplacer par ses hommes et obligé ceux qu’il ne pouvait faire partir à lui obéir. Tu en connais au moins un, le diplomate Macharius, que mon absence prolongée fait douter de la sincérité du conseiller. Turion tient sa famille en otage pour être sûr qu’il ne demandera pas d’aide à l’Assemblée Galactique. Il n’y a encore ici que mes gardes custodes qui me sont acquis. Sinon tout le reste de l’Imperium me soutient mais comme ils ne sont pas au courant de la traitrise à cause des spécialistes en transmission du conseiller qui ont empêché toute transmission, tout le monde croit réellement que je suis malade.
D’accord. Je suis venu avec le cuirassé Blood Phénix, la flotte est restée à l’entrée du système, à cette distance vos radars ne peuvent la distinguer de celles des autres civilisations. Sont descendus avec moi quelques serviteurs et une partie de mes terminators.
Tu as emmené les terminators ? Tu n’y vas pas avec le dos de la cuillère toi. Mais ne fais rien pour l’instant. Si tu ne réussissais pas il se vengerait sur la population. C’est comme ça qu’il m’empêche d’agir. Si je ne fais qu’une seule chose qui ne lui plaît pas il se venge de manière incontrôlable sur la population.
-…sera tout ?
Le conseiller Turion revenait avec les boissons demandées, et les tirait de leur discussion privée.
-Pardon ? demanda l’Empereur.
-Je vous ai demandé si ce sera tout, répéta le Seigneur d’un ton qui ne cachait pas son énervement.
-Oui ça ira conseiller, puis il continua dans ses pensées : si tu pouvais aller te pendre ça serait parfait. Ceci eu pour effet de faire rire Finubar, ce qui déplut au Seigneur.
-Il y a quelque chose de drôle ?
-Non, pas du tout.
-Si nous pouvions en venir aux affaires si importantes pour lesquelles vous demandiez une entrevue avec l’Empereur…
-Oui vous avez raison, pour une fois… conseiller. Puis se tournant vers l’Empereur :
-Notre galaxie est en danger. Il semble que l’univers soit beaucoup plus grand que ce que nous imaginions. Le problème est que les autres galaxies semblent avoir eu un développement plus rapide que le nôtre, et nous nous retrouvons donc en nette infériorité technologique. Pour remédier à cela, je viens te proposer de mettre en commun nos ressources, pour que nous avancions plus rapidement dans nos recherches militaires notamment. Il faut que l’on puisse se défendre et protéger nos peuples de l’extinction.
-Foutaises. Ces pseudos attaques sur certains commandants ne sont que des mises en scènes pour mettre au pas les commandants de la galaxie et en faire un gigantesque empire sécuritaire.
-Conseiller Turion, jusqu’à preuve du contraire je suis le dirigeant de l’Imperium. Aussi, à l’avenir, vous garderez vos conseils pour nos réunions privées, et quand un de mes amis s’adressera à moi vous ne lui couperez pas la parole et n’interviendrez pas.
Turion enrageait en lui-même. Il se sentait fort l’Empereur quand il était avec son ami, il ferait moins le malin quand il serait parti. Cet Empereur comprendrait que ses menaces sur la population n’étaient pas des paroles en l’air.
Malgré ceci la discussion mentale continuait. L’Empereur donnait à son ami toutes les informations nécessaires pour qu’il puisse récupérer le pouvoir. D’ici la fin de la journée le Seigneur Turion ne dirigerait plus l’Imperium.
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La discussion continua pendant quelques heures. Traitant de sujets aussi importants que des moyens de protection pouvant être mis en place pour contrer les envahisseurs de la galaxie (ce qui exaspérait Turion), que d’énergie civile (ce qui ennuyait Turion) ou de stratégie politique, que de sujets moins intéressants comme les récits d’aventures s’étant déroulées dans leur enfance.
Si cet idiot savait que c’est moi qui dirige l’Empire, se dit Turion en regardant le Seigneur Inquisiteur.
Si cet idiot savait que dans quelques minutes il ne sera plus rien, dit mentalement Finubar à l’Empereur. Ce qui eut pour effet de les faire sourire une nouvelle fois sans qu’il y ait une raison apparente du point de vue du Seigneur. Ce dernier trouvait bizarre le fait que plusieurs fois les deux s’étaient mis à sourire alors que rien ne le jusifiait. Il sentait que quelque chose se tramait mais il ne savait pas quoi. Il s’était tenu informé par com-X durant toute la durée de l’entrevue, il n’y avait rien d’anormal dans tout l’Imperium.
L’invité avait informé mentalement l’Empereur qu’il avait fait infiltrer des assassins Callidus plusieurs semaines auparavant. Ils se tenaient maintenant sans nul doute à des positions stratégiques et cueilleraient le dictateur à sa sortie du palais si le besoin se faisait sentir. Encore fallait-il réussir à le faire sortir du palais.
Je vois qu’il se fait tard mon ami. Je vais te laisser pour ne pas que tu sois fatigué, dit Finubar en jetant un regard à Turion qui paraissait satisfait que le supplice auquel il était soumis arrive enfin à son terme.
-Permet moi de te raccompagner je te prie. Je ne suis pas fatigué au point de ne pas pouvoir te dire au revoir convenablement, à défaut d’avoir pu t’accueillir convenablement.
-Mais Empereur, vous recouvrez à peine votre santé, il serait plus sage de laisser nos gardes le ramener à sa navette, dit Turion sur un ton qui n’avait rien d’un conseil comme on aurait pu s’y attendre venant du poste qu’il occupait en temps normal.
-Assez ! coupa l’Empereur. Vous m’indisposez avec vos conseils. J’ai décidé de raccompagner mon ami et ce n’est pas vous qui allez m’en empêcher.
Turion serra ses poings très forts pour ne pas laisser sa colère éclater, ce qui aurait gâché tous ses efforts depuis le début de la rencontre pour cacher à l’inquisiteur son véritable poste.
-Pardonnez-moi Empereur, je ne voulais pas vous offenser. Je ne peux cependant vous permettre d’y aller seul, si vous ne vous sentiez pas bien sur le chemin et que je n’aie rien pu faire je m’en voudrai toute ma vie. Je vais vous accompagner avec quelques uns des gardes du palais.
Gagné ! dit l’Empereur mentalement à Finubar. Maintenant la phase la plus délicate.
Les trois personnes sortirent de la pièce. De suite, le conseiller fit un geste aux gardes qui se mirent en formation pour encadrer le petit groupe. Ils seraient là autant pour le protéger que pour éviter toute action de l’Empereur et de son ami. Turion, marchant devant ses deux « homologues » était plus nerveux que jamais. Il se passait quelque chose et il ne savait pas ce que c’était, il n’aimait pas ça. Il se savait intouchable ici, les problèmes ne pouvaient venir que d’un autre point de l’Imperium, mais d’où ? Quelques pièces plus loin, le Seigneur Inquisiteur retrouva son escouade de terminator, il s’avança près du Frère-Capitaine pour récupérer ses effets personnels, cela lui laissa amplement le temps de lui donner les instruction nécessaires. L’Empereur était lui aussi informé puisqu’il portait toujours la bague de communion de la FCU. Tout était fait pour éviter un cafouillage.
Le chemin jusqu’à la sortie du palais était long de quelques centaines de mètres. Personne ne parlait, seuls les bruits de pas brisaient le silence, même l’Empereur et Finubar ne se parlait plus mentalement, preuve de la tension qui régnait sur le groupe. D’abord de chaque coté du groupe, l’escouade de combat se mit lentement en formation pour couper les trois dirigeants des gardes qui ne semblaient pas avoir vu le danger qui venait d’apparaître ; Turion était maintenant coupé de ses protecteurs par un mur composé d’armures aussi résistantes qu’une coque de croiseur impérial, ne craignant rien des armes des gardes, dont la puissance était trop faible pour essayer même de les érafler. Il était seul mais, trop occupé à regarder les rapports venant de tout l’Imperium pour y déceler le moindre fait anormal, il ne l’avait pas remarqué.
Ce n’est qu’arrivé devant les portes qu’il se rendit compte de sa situation. Se retournant pour souhaiter un bon retour à l’inquisiteur avec le ton le plus faux qu’il pouvait fournir, rien ne sorti de sa bouche. Il se retrouvait face à un mur dont les intentions ne laissaient aucun doute. Il n’eu pas le temps d’appeler de l’aide des gardes extérieurs. Le Seigneur Inquisiteur Finubar s’était jeté sur lui, avec toute sa carrure et le poids de son armure. Turion ne pouvait plus bouger. Les terminators réglèrent silencieusement leur compte aux gardes.
Avant que l’Empereur puisse reprendre le pouvoir il allait falloir nettoyer le palais de la vermine qui y résidait. Finubar demanda par radio au Blood Phénix l’envoi de Thunderhawk supplémentaires avec pour prétexte à donner au poste de contrôle impérial le fait d’être ses hommes de mains, l’Empereur avait décidé d’inviter son ami à un séjour plus long que prévu. N’ayant pas reçu d’ordre interdisant ceci et ne voulant pas joindre Turion pour ne pas le déranger dans son entretien, le poste de contrôle décida de laisser passer les vaisseaux.
Les appareils d’assauts passèrent le bouclier, puis amorcèrent la descente vers le palais. Arrivés au-dessus des dispositifs de défense du palais, ils lâchèrent une centaine de torpilles à plasma, engins de destruction d’un mètre de long, qui allèrent trouver leurs cibles avec une vitesse ahurissante. Les batteries anti-aériennes du palais furent toutes détruites ou rendu inopérantes en quelques instants. Puis ils se posèrent, et alors commença la véritable bataille. Les chasseurs de démons descendirent des Thunderhawk, puis commencèrent à semer la mort parmi la garde. Les douilles des bolts cliquetaient au sol, tandis que les munitions explosaient contre les ennemis.
Des comètes traversèrent le ciel. Les modules de largage s’écrasèrent sur le parvis du palais, puis s’ouvrirent sur les renforts chevaliers gris. Leurs camarades étaient tenus en échec par un des tanks gardant l’entrée, au blindage trop résistant. Celui-ci s’était retrouvé dans la zone d’atterrissage de l’un des drop pods. De la carcasse pliée du char sortit un Dreadnought, robot de combat dans lequel était enfermé le corps mutilé d’un chevalier gris désirant encore servir sous la bannière de l’Inquisition. Le bras armé d’une pince énergétique déchira la tôle qui lui faisait encore obstacle, puis alla rejoindre son unité.
Le jour se levait. Il avait fallu un peu plus de 12 heures à l’Inquisiteur et ses troupes pour reprendre le contrôle du palais. L’Empereur se tenait sur le balcon de son bureau, il pouvait de nouveau prendre l’air et apprécier la beauté de sa capitale, après trois mois et demi de cloisonnement il allait enfin revivre. Sa contemplation de la ville fut interrompue par l’arrivée de Turion, enchainé, suivi de Finubar:
-Assieds-toi donc, dit l’Empereur.
-Je n'ai pas envie de m'asseoir, répondit Turion.
-Cela tombe bien, ce n’était pas à vous que je parlais, prisonnier.
-Que vas-tu faire de lui ? demanda l’Inquisiteur, dont la fatigue, pourtant présente, ne se lisait que peu sur son visage.
-Le tuer serait trop doux pour lui, il n’attend que ça. L’envoyer au bagne n’est pas non plus une bonne solution.
-Ne pourrais-tu pas l’envoyer en tant que porte parole de l’Imperium à l’Assemblée Galactique ? Sous bonne escorte bien entendu pour qu’il ne puisse fomenter un nouveau complot contre toi. Ça aurait le mérite de l'éloigner de toi et cependant de le garder sous surveillance.
-Ce pourrait être une bonne solution. Être obligé de me servir et proclamer mes idées, diamétralement opposées aux siennes, serait un calvaire pour lui.
-Je ne le ferai jamais, cria Turion.
-Vous n’aurez pas le choix, rectifia l’Empereur. Il appela ses gardes custodes qui se trouvait à l’extérieur de son bureau :
-Emmenez-le dans une geôle en attendant que j’aie suffisamment de temps pour l’envoyer à l’Assemblée Galactique.
Les gardes s’exécutèrent et quelques instants après l’Empereur et l’Inquisiteur se trouvaient seuls dans le bureau.
-Je te remercie une nouvelle fois d’être venu m’aider.
-C’est parfaitement normal, entre amis. Il faut avouer que le prétexte de la maladie aurait été intelligent pour tout autre commandant, mais sachant que tu n’as jamais été malade au point de devoir céder le pouvoir, je me suis douté que quelque chose n’allait pas. Tu sembles fatigué et je le suis aussi, je vais aller me reposer, nous nous retrouvons plus tard.
-Oui tu as raison, repose-toi bien.
L’Empereur se retrouvait seul, il retourna de nouveau sur le balcon et se remit à contempler la capitale. Le pouvoir était à lui et il savait qu’il allait devoir travailler dur pour rattraper les bêtises de son ancien conseiller.

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