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Cdt. Erasmus
Respect diplomatique : 134 ![]() 26/05/308 ETU 23:27 ![]() ![]() |
Score : 6
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Le commandant Erasmus, qui n'était pas venu en personne depuis bien longtemps à l'assemblée, s'avança vers le pupitre central. Il avait le teint blême, et parraissait visiblement ému. Chère Eliad, C'est une bien triste nouvelle que j'ai apprise de votre voix. Et en me rendant en ces lieux, je n'ai pu constater que ce n'était qu'un très petit aperçu de la situation telle qu'elle est réellement. C'est pourquoi, bien que mon gouvernement émettent des réserves quand à la souveraineté des jumeaux Froward sur la capitale, il a décidé d'apporter son aide à la population civile, en acceptant le paiement de la levée d'impôt exceptionnelle. J'espère que cette aide permettra à la capitale de se remettre de cette tragique situation, et je remercie le cdt Froward pour son aide précieuse à Songe.
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Cdte. Eliad
Respect diplomatique : 1217 ![]() 27/05/308 ETU 13:01 ![]() ![]() |
Score : 7
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Début holotransmission…origine cryptée… « Songeurs, Songeuses, Je vous salue. Je tiens tout d’abord à remercier ceux qui, par voie privée ou dans cette Assemblée, m’ont exprimé leur soutien, leur confiance…leur amitié, qui me soutient dans cette période très difficile pour moi. Sachez tous que ma prise de recul est temporaire, et que j’espère revenir parmi vous au plus vite. Cette…remise en question qui m’habite va de paire avec la protection de ma personne, et ne me permet pas d’assumer l’intégralité de mes fonctions au mieux. A ceux qui doutent, j’aimerai dire que je les comprends. Ils ont des éléments, ceux qu’on peut leur faire parvenir, et doivent accepter les liens qu’on leur fournit. Soyez surs, Commandants de Songe, que j’aimerais avoir des données complètes à vous transmettre, mais je ne les possède pas. Pourquoi la Capitale est-elle tombée en silence ? Comment nos agresseurs sont-ils passés au travers de nos lignes de défense ? je ne sais pas. Je ne sais que ce que j’ai vécu. Cette avalanche de feu qui s’est abattu sur nous, et l’incroyable courage des Snorriques et des forces gouvernementales placées sous le commandement en chef des Frowards. Vous doutez…pourtant des faits existent. Ce n’est pas à moi que Froward a repris la Capitale, comme en témoignent vos rapports, une fois les transmissions rétablies. Ce n’est pas moi qui ai interdit tout accès à l’Assemblée. Ce n’est pas moi qui ait…détruit toutes ces vies. Même si on peut m’accuser de ne pas avoir été à la hauteur. Je porte ces deuils sur ma conscience, bien plus que vous ne pouvez ne le comprendre. Les Snorriques sont à même, à l’heure actuelle, de protéger notre Capitale, et c’est le plus important. Il faut faire bloc avec eux, car c’est dans la crise que nous devons être forts, soudés. Je reste, tant que vous l’acceptez, Gouverneur de Songe. Markvart et Ragnhild ont établi un protectorat de la Capitale, et organisent la défense militaire, comme Stormbringer pour l’entrée galactique. Mais je ne suis pas morte, ma fonction demeure. Quant à ceux qui y voient un complot…et bien soit. Mais quand il sera trop tard pour changer d’avis, c’est que Songe sera tombée. Doutez de nous, oui, mais aussi de vous-même. Merci de votre attention. »
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Cdte. Moïra
Respect diplomatique : 557 ![]() 04/06/308 ETU 12:41 ![]() ![]() |
Score : 6
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Quand Rutt l’empoigna pour sortir sa tête de la l’eau afin qu’elle puisse respirer à nouveau, les yeux de Moïra étaient rouges…… .................... Il y a maintenant 14 cycles… Depuis que Rutt l’avait sauvé de la noyade, Moïra n’avait pas ouvert la bouche. Aucun mot, aucun son ne sortaient de sa gorge, asséchée par le manque d’hydratation et de nourriture. Elle était affaiblie, maigre et n’avait aucune force pour lutter contre la fatalité. Avait-elle voulu se suicider ? Nul ne pouvait répondre de façon claire à cette question. Une chose est certaine, l’absence de Bud était pour elle incompréhensible et insupportable, elle n’était plus elle-même. Elle semblait habitée par une force étrange. Le silence ambiant dans la chambre du Roi Leif n’aidait pas à la sortir de sa torpeur. L’atmosphère y était lourde, pesante comme si un évènement terrible allait se produire. Que pouvait-il arriver de pire que l’annulation de son mariage ? De plus, personne ne s’inquiétait franchement de son absence si ce n’est son fidèle ami Maximus. En effet, alerté par Tata Rutt, Maximus débarqua illico sur Consulat VI. Lui qui portait un Amour dissimulé pour la jeune femme ne pouvait cacher son désarroi face à son état. Il devait provoquer un électrochoc. Aussi, il se félicita de s’être procuré cette petite fiole remplie d’un liquide jaunâtre à qui certains accordait des vertus sombrement miraculeuses. Et, une fois Rutt renvoyée de la pièce, Maximus s’approcha lentement de Moïra et l’attrapant délicatement par la nuque, lui fit boire le breuvage. ……………….. Il y a désormais 12 cycles. ’Comment ça toutes les communications sont interrompues ? Réinitialisez les programmes et recommencez jusqu’à que vous trouviez la raison ! Incapable de scientifiques que vous êtes !’ La jeune femme avait repris du poil de la bête. Elle était toujours accompagnée de Méphistophélès, méconnaissable, hyperactive, pleine de fougue et de colère. Et sa colère perdurerait encore longtemps car, elle obtint la confirmation de ce qui n’était alors qu’une rumeur : la Capitale était tombée. Les Sans-Visages avaient réussi leur infiltration et avaient attaqués sournoisement. Aussitôt, elle sauta dans son vaisseau furtif suivi de près par son ami en direction de Géhenne, lieu de rassemblement en cas de crise majeure. Tous ses acolytes étaient présents. Tous jubilaient car la vengeance était enfin pour aujourd’hui. ‘Tout est prêt Lucifer, d’ici tu pourras t’exprimer comme si tu étais à la capitale. Abigor va veiller à la défense de notre institution et nous savons d’ores et déjà que l’APLF est sur le pied de guerre. Le temps est à l'alliance et leurs éléments se tiennent prêts et défendrons, eux aussi, coûte que coûte Songe contre les sans-visages. Les préparatifs sont achevés en secteur 0 et nos croiseurs de guerre en position de faire feu n’importe où.’ Toi qui entre ici, abandonne tout espoir. Tel était désormais sa destinée. Lilith faisait parti intégrante de Moïra, pour que règne le Chaos.
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Cdt. Démosthène
Respect diplomatique : 655 ![]() 05/06/308 ETU 06:53 |
Score : 5
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Démosthène était en approche de la planète... Il vola dix mille ans. Pendant dix mille années, Tendant son cou farouche et ses mains forcenées, Il vola sans trouver un mont où se poser. L'astre parfois semblait s'éteindre et s'éclipser, Et l'horreur du tombeau faisait frissonner l'ange; Puis une clarté pâle, obscure, vague, étrange, Reparaissait, et l'ange alors disait: Allons. Autour de lui planaient les oiseaux aquilons. Il volait. L'infini sans cesse recommence. Son vol dans cette mer faisait un effet immense. La nuit regardait fuir ses horribles talons. Comme un nuage sent tomber ses tourbillons, Il sentait s'écrouler ses forces dans le gouffre. L'hiver murmurait: tremble! et l'ombre disait: souffre! Enfin il aperçut au loin un noir sommet Que dans l'ombre un reflet formidable enflammait. Satan, comme un nageur fait un effort suprême, Tendit son aile onglée et chauve, et, spectre blême, Haletant, brisé, las, et, de sueur fumant, Il s'abattit au bord de l'âpre escarpement. Le soleil était là qui mourait dans l'abîme. L'astre, au fond du brouillard, sans vent qui le ranime Se refroidissait, morne et lentement détruit. On voyait sa rondeur sinistre dans la nuit; Et l'on voyait décroître, en ce silence sombre, Ses ulcères de feu sous une lèpre d'ombre. Charbon d'un monde éteint! flambeau soufflé par Dieu! Ses crevasses montraient encore un peu de feu Comme si par les trous du crâne on voyait l'âme. Au centre palpitait et rampait une flamme Qui par instants léchait les bords extérieurs, Et de chaque cratère, il sortait des lueurs Qui frissonnaient ainsi que de flamboyants glaives, Et s'évanouissaient sans bruit comme des rêves. L'astre était presque noir. L'archange était si las Qu'il n'avait plus de voix et plus de souffle, hélas! Et l'astre agonisait sous ses regards farouches. Il mourait, il luttait. Avec ses sombres bouches Dans l'obscurité froide il lançait par moments Des flots ardents, des blocs rougis, des monts fumants, Des rocs tout écumants de sa clarté première: Comme si ce volcan de vie et de lumière, Englouti par la brume où tout s'évanouit, N'eût point voulu mourir sans insulter la nuit Et sans cracher sa lave à la face de l'ombre. Autour de lui le temps et l'espace et le nombre Et la forme et le bruit expiraient, en créant L'unité formidable et noire du néant. Le spectre Rien levait sa tête hors du gouffre. Soudain, du coeur de l'astre, un âpre jet de soufre, Pareil à la clameur du mourant éperdu, Sortit, clair, éclatant, splendide, inattendu, Et, découpant au loin mille formes funèbres, Enorme, illumina, jusqu'au fond des ténèbres, Les porches monstrueux de l'infini profond. Les angles que la nuit et l'immensité font Apparurent. Satan, égaré, sans haleine, La prunelle éblouie et de ce rayon pleine, Battit de l'aile, ouvrit les mains, puis tressaillit Et cria: – Désespoir! le voilà qui pâlit! – Et l'archange comprit, pareil au mât qui sombre, Qu'il était le noyé du déluge de l'ombre; Il reploya ses ailes aux ongles de granit, Et se tordit les bras, et l'astre s'éteignit. Or, près des cieux, au bord du gouffre où rien ne change, Une plume échappée à l'aile de l'archange Etait restée, et pure et blanche, frissonnait. L'ange au front de qui l'aube éblouissante naît, La vit, la prit, et dit, l'oeil, sur le ciel sublime: – Seigneur, faut-il qu'elle aille, elle aussi, dans l'abîme? – Il leva la main, Lui par la vie absorbé, Et dit: – Ne jetez pas ce qui n'est pas tombé. Antres noirs du passé, porches de la durée Sans dates, sans rayons, sombre et démesurée, Cycles antérieurs à l'homme, chaos, cieux, Monde terrible et plein d'êtres mystérieux, O brume épouvantable où les préadamites Apparaissent, debout dans l'ombre sans limites, Qui pourrait vous sonder, gouffres, temps inconnus! Le penseur qui, pareil aux pauvres, va pieds nus Par respect pour Celui qu'on ne voit pas, le mage, Fouille la profondeur et l'origine et l'âge, Creuse et cherche au-delà des colosses, plus loin Que les faits dont le ciel d'à présent est témoin, Arrive en pâlissant aux choses soupçonnées, Et trouve, en soulevant des ténèbres d'années, Et des couches de jours, de mondes, de néants, Les siècles monstres morts sous les siècles géants. Et c'est ainsi que songe au fond des nuits le sage Dont un reflet d'abîme éclaire le visage. Atterrir sur cette planète pour Tous les retrouver. Enfin, Tous, ensemble. Ils se connaissent. Ils ont déjà, ensemble combattu, il y a bien des éons et des éons. Ils ont connu la Guerre et l’âpre goût de la défaite, de la décadence. La Chute fût longue, très longue. La vengeance est maintenant proche. Celle ou son règne s’achève pour que le nôtre advienne Déjà, les troupes de la Garde Sombre balisait l’arrivée sur la planète, le chemin, jusqu’à la Grotte. L’on pouvait lire en fronton, comme un rappel à ceux qui oublieraient… "Toi qui entre ici abandonne toute espérance" « Cet état misérable est celui des méchantes âmes des humains qui vécurent sans infamie et sans louange et qui ne furent que pour eux-mêmes...Les cieux les chassent, pour n’être pas moins beaux et le profond enfer ne veut pas d’eux, car les damnés en auraient plus de gloire ». Hellaynnea était là, immobile dans l'ombre de celui qu'elle servait. Succube aux yeux de plaisir et au corps de glace, parfaitement taillée aux yeux des Hommes. Tentation pour eux, mort en tous les cas, jouissance pour Elle… Urmacht était là également. Sous les traits du chef d’Etat Major de Péanie, se cachait l’un des démons majeurs de la Guerre. Mort sur ses ennemis et en aucun cas pas de survivants. Tel était son credo. Ils pénétrèrent en la Grotte sacrée. Inaccessible aux communs comme aux divins Ils étaient Tous là. Ils attendaient.
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