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Cdte. Eliad
Respect diplomatique : 1217 ![]() 11/06/308 ETU 11:03 ![]() ![]() |
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Détails
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Cette nuit avait vu de grands changements de décoration au sein de l’Assemblée…Knox était passé par là. Les murs avaient été repeints en noir, des candélabres en os flamboyaient un peu partout, de vastes tentures rouges se drapaient en tous sens. Quelques chaînes, de ci, de là, agrémentaient la salle. Les fauteuils avaient été changés, représentant des styles divers, du baroque au moderne, dans une anarchie soignée. La tribune contenait maintenant un pentacle inversé, et, quelques inscriptions étranges étaient gravées dans le marbre. Au milieu se tenait un trône massif, d’un bois sombre, recouvert d’un tissu flamboyant. La stupeur des diplomates devant cette…évolution…était courue d’avance. Ils hésitèrent, prirent place comme à leur habitude, néanmoins. Se jaugeant entre eux aussi souvent qu’ils regardaient autour d’eux. Enfin, un rideau s’ouvrit, silencieusement, et deux personnes arrivèrent. Le grand chauve, au sourire inamovible, portait une tenue de cuir noir moulante d’un mauvais goût rare, pantalon serré et perfecto délavé. A ses côtés, Eliad Donati fit sensation. Sa large cape bordeaux ne dissimulait qu’à peine la guêpière sombre qui dévoilait sa peau laiteuse. Ses bas, retenus par de fines jarretelles, disparaissait dès les genoux dans ses hautes bottes à talons. Enfin, sa poitrine opulente semblait prête à exploser devant tant de compression. Son regard d’azur était rehaussé de khôl, sa chevelure épaisse tombait en cascade frivole sur ses épaules. La Donati puait littéralement le sexe, le vice, la luxure. Ses yeux dévisagèrent quelques commandants avec mépris, et curieusement, certains sentirent monter une excitation inattendue. Elle marqua une légère pause tandis qu’elle parcourait les visages, puis s’installa sur le trône au milieu de la tribune, croisant et décroisant ses jambes lentement tandis qu’elle s’installait. Seul devant l’assistance, Knox souriait. « GOOOOOODDDD MORNNNNNNIIIIIIIINNNNNGGGG SOOONNNNGGGGGGGGEEEEEEEEEEEE !!!!! Salut les poteaux ! Bienvenue parmi nous, dans les premiers temps du règne de la Légion ! Aujourd’hui, une session spéciale, oyez, oyez ! J’espère que la déco vous plaît, parc’ qu’elle va rester un moment, c’est joli, non ? Bref, on va tous se tenir à notre place, et enregistrer un chti discours pour nos visiteurs Sans-Visages, alors tenez la pose, ça ira vite ! And now, Ladies and Gentlemen, celle que vous attendez tous, Eliad Donati, as known as…LUCIFERRRRRRRRRRRR !!!! » Mickey se tourne théâtralement vers Eliad, un large moulinet du bras pointant l’Ange Déchu, au moment précis où des flammes jaillissent autour du trône, éclairant savamment le visage de la jeune femme d’ombres et de lumières. Elle sourit quelque peu, et sa voix grave emplit l’air, murmurant dans chaque oreille au point que les Commandants pourraient sentir le souffle de la Donati sur leurs nuques. « Songeurs, Songeuses, je vous salue. C’est pour accueillir nos visiteurs non souhaités que je viens vers vous. Hier soir, un dénommé Bryce s’est manifesté, clamant des mises en garde. D’autres vont aussi en faire de même. Nous écoutons, vous écoutez, mais rien ne change. Songe ne sera pas la porte ouverte de l’Univers. Légion défend la porte, et ne laissera pas entrer n’importe qui. C’est la responsabilité que nous avons par rapport à vous : vous protéger. Et nous le ferons. Il est idiot de prendre pour…paroles d’Evangile…tout ce que nos hôtes forcés vont nous dire. Alors oui, nous allons les écouter. Pendant le laps de temps où ils seront là…mais non, nous ne serons pas crédules. Leurs problèmes ne sont pas les nôtres, à ce jour. Nous nous méfierons du Maestro, du GAG, comme de tous. Ils ne sont pas les bienvenus. Et avant d’obtenir notre confiance, il leur faudra montrer leur dignité…je vous rappelle donc que communiquer avec un extra-galactique, sans autorisation, est un crime puni de mort. Nous ne pouvons croire en personne, nous ne pouvons laisser l’envahisseur potentiel parmi nous. Je pense donc que ceux–ci doivent savoir à quoi s’en tenir…voici donc le message holographique que nous allons enregistrer pour eux. » Les traits d’Eliad se modifient, ses pupilles se ferment, s’affinent, devenant des yeux félins. Ses pommettes remontent, ses joues se creusent, et son menton s’allonge. Enfin, deux petites cornes apparaissent aux sommets de son front, repoussant sa crinière en arrière de son crâne. Et un timbre d’outre-tombe, malsain, chasse la sensualité qui émanait de sa voix jusque là… « Vous qui venez d’ailleurs, qui pénétrez chez nous, Sachez que notre Songe est à vos pas fermée. Nous n’avons d’autre choix que vous laissez entrer, Mais nos règles sont fermes et s’appliquent partout. Vous n’avez nul droit à posséder nos sols. Il vous est interdit de nouer…amitiés Autre que la Légion, ou un de ses alliés. Nous n’accepterons pas qu’un seul batifole. Pour gagner la confiance et vous faire bien voir, Respectez nos deux lois, et prenez donc contact. Nous vous étudierons, mêlant plaisir…et tact, Car choisir les élus, tel est notre pouvoir. Nous sommes la Légion, assurons la grandeur De ceux qui nous soutiennent et nous confient leur sort. Nous sommes Chaotiques, répandant sang et mort, Sur ceux qui nous trahissent, opprobre et déshonneur ! Cette galaxie est notre, nous ne partageons pas. Ses habitants sont nôtres, et nous les défendons. Vous n’êtes tolérés que pour une raison, Acceptez cette idée, et surtout, ancrez-la. Il va bien sur de soi que de petits présents Pourraient nous disposer bien mieux à votre égard, Partager vos technos, gracieusement, au hasard, Serait gage de paix, reçu bienveillamment. A vous de décider comment nous contenter, A moins de préférer semer la zizanie ? Si nous sommes moins forts, avec foi et envie, Nous lutterons ensemble, pour enfin vous chasser. Voilà cher visiteur, la procédure de Songe, Il vous est conseillé de vous y conformer. Accueillant ou fermés, nous vous jugerons sur faits, Vous avez donc le choix, vérité, ou mensonge. » Les traits d’Eliad se reforment à l’identique, alors que différentes expressions passent sur les visages des commandants…derrière elle, les autres Démons majeurs sont entrés, certains souriants, d’autres colériques…Et lorsqu’Andréalphus s’approche d’elle, se baisse, lui saisit le visage entre ses mains fermes et l’embrasse goulument devant l’assistance, le regard noir de Léviathan s’assombrit d’autant…attendant avec impatience le prochain visiteur pour donner libre cours à ses pulsions morbides.
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