Yules, suivit d’une suite de ses lieutenants et ses alliés, arrivait aux portes de l’assemblée. Ils avaient l’air de… rien. Une centaine d’individus hétéroclites, de beaucoup de races différentes, habillés de manière différente en vêtements communs de ville. Se retournant, Yules sorti une petite enregistreuse et dit : « mettre la priorité sur la confection d’uniformes ».

Il avait vu des représentations visuelles de ce lieu, mais y arriver maintenant avec le titre de commandant lui faisait un petit picotement dans le dos. Un de ses rêves se réalisait enfin. Bien qu’il ait pu faire comme plein d’autre et envoyer des diplomates, il voulait vraiment voir de ses yeux les lieux, sentir l’ambiance et écouter les murmures et l’écho du son sur les murs.

Il croisa les gardes de l’entrée qui lui firent une parfaite démonstration d’intimidation… du moins une tentative. Ces légionnaires ne pouvaient impressionner un utilisateur et formateur de ces tactiques. Fait étonnant ; ils n’étaient que deux. Il entra et vit dans un coin des tonneaux et l’odeur… on eut dit de la bière ! Non ! C’était bel et bien de la bière. Plus loin dans le couloir il vit une petite forme passer dans la nudité la plus totale.

-QUOI ? Que fait un nain nu ici ? S’exclama Yules, plein d’étonnement.

-Si on regarde les derniers comptes-rendus, on dirait qu’un nain et sa cohorte ont élus domicile à l’Assemblée et tentent d’y mettre le bordel.

-…, la respiration de Yules accéléra un brin.

Plus ils progressaient, plus il voyait que les nains commençaient à réussir leur sinistre et stupide plan. La rage de Yules grandissait encore et encore. Il croisa deux gardes chancelants, marchant dans une toucrochitée* parfaite digne d’une alcoolémie trop élevée. S’en était trop ! Les suivant du commandant, le connaissant, savaient à peu près la réaction qu’il aurait. Très rapidement, trop rapidement, il partit à la course vers les deux gardes qui se firent (presque) littéralement exploser la gueule. Ensanglanté et au sol, Yules regardait les deux gardes gémir et dégaina ses pistolets, les pointant sur les corps : « Vous ne méritez pas la vie et je ne peux vous donner la mort… si vous faites encore un seul son je n’hésiterai pas à m’approprier ce droit ». Pour une mystérieuse raison, à partir de ce moment, les deux soldats blessés gardèrent pour eux la douleur qui les habitaient.

À grands pas il continua vers la grande salle : LA salle où tout se passait. Il y arriva au bout de quelques minutes. La splendeur normale de ce lieu fut gâchée par encore plus de nains débauchés et de tonneaux d’alcool. QUE DIABLE FAISAIENT-ILS LÀ ? Pourquoi la Légion permettait à une telle aberration d’être en ce haut lieu diplomatique ? Il chercha sa place des yeux et il vit que peu de gens y était. Certes quelques diplomates parlaient ci et là, mais les nains prennaient toute la place, les nabots osant même prendre des sièges réservés à certains commandants, osant même prendre SON siège !

Il trouva une place (semi) vacante dans l’assemblée et activa le microphone central (après avoir « doucement » poussé l’occupant ; un homme d’âge mûr endormi sur le pupitre :

« Salutations Songeurs, Songeux et Songeuses.

J’étais venu me présenter à vous, mais ça devra attendre. Malheureusement aujourd’hui le terme Songeur (euse) porte un peu bien trop son nom pour parler de nous. Trop de paroles, de pensées et pas d’action. Je n’en veux pas à ce stupide représentant de la race naine, il a été plus malin que nous. J’en veux à l’administration de cette assemblée, ces dociles démons qui laissent un nain, qui plus est un touriste, s’amuser librement en ce haut lieu et tourner en dérision les efforts de bâtir quelque chose de réellement fort et puissant !

Regardez maintenant ! ILS FONT UNE BAGARRE DE NOURRITURE ! Certains diront « calme-toi! », mais comment se calmer devant ces pitreries de tavernes qui obscurcissent les vrais débats ? D’autres diront « ignore-le! », mais que fait-on avec une épine dans le pied ? On l’endure ou on s’en débarrasse ? J’ignore pour vous, mais je suis un tenant de la seconde option ! Yules fit un petit signe rapide et toute sa suite fut rapidement l’arme au poing. L’heure du nettoyage commence… ».

Les troupes de Yules mirent en joue les nains et il dégaina lui-même ses pistolets…

Yules fixait toujours d'un regard d'acier les nains et sa troupe. Lentement il baissa son arme, sa suite l'immita. Vers les nains s'approchant de lui, avec une voix puissante et à chaque syllabe coupée :

" J'accepte de tempêrer mes actions et de baisser mes armes, MAIS si un nain de ce groupe ôse s'approcher de moi à une distance de 4 mètres ou moins, je peux garantir sa mort immédiate".

L'avertissement donné, il prit sa place sur son siège en prennant soins de déposer ses pistolets sur la table, à portée de main. Se retournant vers son premier lieutenant, les deux engagèrent une discussion au cours de laquelle Yules se mit à rayonner de joie. Deux minutes plus tard, la quasi totalitée des troupes de Yules partaient de la grande salle, laissant le commandant et deux gardes seuls.

Il activa son micro :

"Bien que je sois plus disposé à la discussion, je demande à la Légion qu'elle expulse sur-le-champs ce nain et sa suite ou, si vous soupsconnez son appartenance à une force hostile, son incarcération dans une des belles prisons qui font la fiertée de la légion !"

Yules se retourna vers une autre personne qui semblait frustrée par la présence du nabot.

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