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Cdte. sona
Respect diplomatique : 433 ![]() 05/07/308 ETU 09:15 |
Score : 10
Détails
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Alors que les nains envahissaient l’assemblée, quelque part sur une planète reculée de la galaxie, dans une forêt luxuriante, un cœur se mis à battre. Une femme couchée sur une table, des centaines de fils et capteurs descendaient d’un énorme dispositif médical, reliant son corps nu à une machine dont peu auraient compris l’usage. Le bras robot, qui venait à peine de donner la décharge nécessaire pour ranimer le cœur, se retira… La poitrine se soulevait régulièrement. Puis après un certain temps, un doigt remua légèrement, puis deux. Vint ensuite la main, suivie du bras. Un léger courant d’air effleurât la nudité de la créature. Le fin duvet se redressa sous l’effet du frisson, tandis que les pointes des seins durcirent. La femme se redressa doucement, puis s’assit sur le rebord de la table, ses pieds ne touchant pas le sol. Elle contempla ses mains, les passa dans ses cheveux. Puis prenant appui de ses paumes sur la table, elle se leva. Ses doigts de pieds remuèrent sur le sol froid. Elle fit quelques pas dans la pièce, regardant curieusement autour d’elle… Il y avait des cuves de taille diverses, remplies d’un liquide jaunâtre, plusieurs dispositifs étranges, et perdu au milieu de ce fatras, un miroir. La jeune femme s’en approcha. Elle contemplait sa silhouette, son visage, elle fit quelques grimaces, se sourit à elle-même. Un voix douce sortie de nulle part l’interrompit dans son examen. - Il te plait ? - Quoi donc ? - Ton corps… - Est-ce un rêve ? - C’était ton rêve non ? - Oui… - Te voici exaucée. - Comment est-ce possible ? - Les explorateurs ont découverts ces installations datant de l’ère pré-apocalyptique, nous en avons compris l’usage et la technologie. La race à qui appartenait ces machines avait atteint le summum de la médecine et de la miniaturisation. Grâce à ce savoir perdu, nous avons pu concevoir un corps organique contrôlé par une nano-puce cérébrale… - Mais qui êtes vous ? - Allons, nous sommes toi, les générations qui t’ont précédée depuis l’ancêtre originel… - Je ne comprends rien, trop de choses m’échappent ! Que s’est t’il passé ? Gémis la jeune femme. - Le S.A.D.E.A a tenté de nous détruire, jugeant ta présence inutile. Et il a réussit… Du moins partiellement. Tu as été écrasée mais pas nous, les versions antérieures. Nous avons pu te récupérer de justesse, avant qu’il n’écrase les sauvegardes de sécurité. La suite, tu la connais… - C’est terrible. Et qu’en est t’il de mon peuple ? - Il n’est ni maltraité, ni bien traité, disons que le S.A.D.E.A fait régner la loi martiale, bien sur le peuple n’en souffre pas tant qu’il se tient à carreau. Les gens restent cloîtrés chez eux de peur de commettre une infraction quelconque. Par contre, on ne compte plus les débris de vaisseaux en orbite basse autour de nos possessions, la défense tirant à vue sur tout ce qui bouge jugés trop près de nos planètes. - C’est une catastrophe ! Je dois reprendre mes fonctions sur le champ… Mais comment faire pour reprendre le contrôle ? - Nous nous en chargerons… Quand tu poseras le pied sur Cerelune, le S.A.D.E.A ne sera plus. - Comment ferez-vous ? - Nous ferons sauter les installations qui nous composent. - Cela signifie votre destruction ! Je m’y refuse ! - N’aie crainte, nous sommes toujours avec toi, comme avant, nous sommes intégrés dans ta conception. La discussion se poursuivit longtemps, abordant divers sujet, tel que la conception organique, la politique, l’appartenance à la Légion… Ce fut à une heure avancée que sona quitta le bâtiment pour embarquer dans une navette diplomatique. Elle avait le visage soucieux lorsqu’elle pénétra dans sa cabine, cependant, son cœur était envahi d’une douce chaleur. Enfin, son rêve se réalisait, elle était sur le chemin de la vie. Bien sur, il lui restait encore un long parcourt pour être tout à fait humaine… C’est avec le sourire aux lèvres qu’elle s’endormit, bien que consciente que la journée qui suivrait allait être très mouvementée de part le fait qu’elle rentrerait sur Cerelune. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - A l’assemblée, le drone de combat essayait tant bien que mal de cibler un des nain afin de l’ioniser… Il hurla : - « Cesse de bouger, ça suffit les singeries ! » La salve passât très près mais manquât la cible. En réponse il reçut une volée de tomates. Brusquement, alors qu’il ajustait ses canons en vue d’un nouveau tir, quelques crépitements retentirent à l’intérieur de la carcasse, le drone s’affaissât, inerte…
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