Cornélia située au premier rang lui fit une signe de tête accompagné d'un sourire. Ce commandant avait l'étoffe d'un rassembleur à n'en pas douter. Il affirmait ses idées avec force et conviction et n'hésitez pas à braver les actions du gouvernement qui lui avait pris des planètes, elle qui en avait tant donné en songe sans la moindre contre-partie..

La veille, alors que le représentant officiel de la fédération de Péanie lui avait fait cette proposition, Cornélia avait hésité. Les conséquences de cet acte pouvaient être prises pour une opposition claire à la volonté de certains de concentrer les extra-galactiques dans un secteur ou de les extraire définitivement de la galaxie de songe.

Alors qu'une mouvance xénophobe n'hésitait plus à se manifester sous la lumière des projecteurs de l'assemblée galactique, des commandants de valeurs se mobilisaient ici et là pour que se répande une idée plus noble de "l'Autre", que celle qui le réduit à "l'étranger qui vient piller nos terres et manger notre pain.."

Des commandants qui étaient là depuis des lustres, qui avaient assisté à des évènements sans âge et qui aujourd'hui montaient sur la scène politique pour combattre des idées trop dangereuses pour l'intégrité éthique de l'univers..

J’étais passée par mon vaisseau pour me rafraîchir un peu. Le temps, qui était d’une grande importance pour nous, semblait figé dans ce monde. Je pouvais donc arrêter de courir partout comme j’en avais l’habitude.

Ici, tout paraissait ralenti.

C’est donc très tranquillement que je pénétrais dans l’Assemblée.

Je n’avais plus grand-chose à faire par ici. Par contre, j’avais trouvé un lieu, presque un Musée, où je pouvais assouvir ma curiosité sur toutes les galaxies. J’avais obtenu également l’autorisation d’y déposer l’histoire de mon peuple.

Je me remis bêtement à courir.

Je commençais à me lasser des apostrophes agressives. Non pas agressive dans leur forme, mais parce que je ne les comprenais pas.

Au risque de paraître une nouvelle fois idiote, mais je commençais là aussi à en avoir la triste habitude, je répondis à la Commandante Cornélia.

Cela ne servait probablement à rien, mais je passais dans le quartier. Autant me décharger de cette nouvelle corvée.

Je quittais l'enceinte d'un pas léger de peur de me faire apostropher sans explication.