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Cdte. Camélia Poisone
Respect diplomatique : 36 14/07/309 ETU 00:46 |
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Score : 11
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bande son : http://www-v3.deezer.com/listen-560974 Un orage comme on en voit rarement dans les steppes désertiques de l'Arena Grande. Les nuages sont d'un profond noir ébène et menaçants comme un crotal affamé. Autant dire qu'on mettrait même pas un clébard dehors par ce temps. Et pourtant, elle est là, dehors sur le pas de la porte, sous la pluie, à regarder ce ciel couroussé qui n'attend qu'elle. Camélia a 12 ans. Quand elle regarde ce ciel, si violent, si sombre, elle a l'impression de voir dans les éclairs chevaucher les cavaliers de l'Apocalypse dont parle le vieux livre qu'on se transmet dans sa famille. Et elle rêve de partir chevaucher ces nuages avec eux, de quitter ce maudit sol, sa prison. . . . . Le bruit assourdissant des machines déchire les silence des grandes steppes depuis déjà quelques mois. Le chantier avance rapidement, et les étoiles seront bientôt à portée de main. Camélia a désormais 18 ans, et elle a vu son monde découvrir ce qui est pour elle le plus merveilleux des moyens d'échapper à sa Némésis terrestre, le voyage spatial, lorsqu'un étrange homme est arrivé dans un oiseau de fer. Depuis, les scientifiques du monde entier, aidés par cet homme disant vouloir "réparer son vaisseau et repartir" travaillent d'arrache-pied pour percer les secrets d'une méthode de propulsion capable de faire décoller un engin du sol. Enfin, pour le moment, ce n'est pas le moment de penser à ceci, le nuage de poussière qu'elle attends depuis déjà plusieurs heures vient d'apparaitre à l'horizon. Ce contraste l'aura toujours étonné. Un train à vapeur fonçant à pleine vitesse vers un spatioport en construction pour déposer un convois de matières premières. Un tel anachonisme ferait trembler d'effroi les historiens les plus aguerris. Elle saute sur sa moto, enfonce son Stetson sur sa tête pour éviter que le vent ne le fasse s'envoler, et se lance à la rencontre du monstre mécanique arrivant à toute vapeur. A environ un kilomètre devant l'appareil, elle monte sur les rails et éteint son moteur. Et elle attend. Elle attend ce fichu train. Le conducteur la voit au loin, et freine de toutes ses forces pour stopper sa bête infernale en furie. "Oh non mais ça va pas de rester sur les rails comme ça, espèce de débile ! DEGAGE ! J'ai pas de temps à perdre ! - Pas très galant envers une dame... - Non mais j'hallucine, une gonzesse qui va me foutre ma journée en l'air. BOUGE DE LA ! - Et grossier en plus. Pas très bon tout ça. - Oh si tu le prends comme ça, on va s'amuser alors !" La machine redémarre et commence à foncer sur Camélia. Celle ci ne bouge pas d'un centimètre. Si le bruit de la machine ne remplissait pas l'espace sonore, on l'entendrait même chuchoter. 3 2 1 BOOOOOOOOOOOM ! Le train vient de dérailler avec la puissance de l'explosion. La dynamite a beau faire partie de l'histoire ancienne, elle reste toujours diablement efficace quand il s'agit de déplacer des montagnes. Ou des trains... Le conducteur réussit lentement à s'extirper de la cabine de la locomotive. Il a une fracture ouverte à la jambe droite, et des morceaux de féraille plantés dans la main gauche. Il rampe péniblement jusqu'au rocher le plus proche, tout en tentant de prendre son Com-X dans sa poche pour appeller à l'aide. Une botte en cuir blanc écrase alors violemment sa main encore valide, enfonçant un talon en acier à travers sa paume. Le hurlement qu'il pousse pourrait presque couvrir le boucan infernal du train déraillé. "Quand il s'agit de crier comme un goret qu'on égorge, ça va, mais quand il faut être poli, il n'y a plus personne." Elle est là, elle regarde avec mépris cet homme qu'elle vient de mutiler et qu'elle continue à torturer. Lui, tente de lever la tête pour voir cette femme qui vient de lui infliger ceci. Au dessus des bottes qui sont en train de broyer les os de sa main, il voit une paire de bas blancs. Elle porte une jarretière blanche accrochée à un bustier blanc. Contre ces bas se trouve un holster avec un Smith & Wesson .38 Special, le fameux calibre à vous arracher la cervelle en une seule balle. Dans son dos, il peut voir, bien qu'elle soit un peu cachée par l'écharpe en fourrure que la demoiselle porte autours du cou, une carabine Remington Mosin-Nagant flambant neuf, avec la crosse en ivoire ornée d'une rose, et des dorures le long du canon. Sous son Stetson blanc, il voit les cheveux de feu de la demoiselle, d'un roux vif pratiquement rouge. Malheuresement pour lui, il n'en verra pas vraiment plus. Le fameux calibre à vous arracher la cervelle se charge de mettre court à ce long moment d'agonie. Pendant ce temps, la demoiselle monte à bord de la locomotive terrassée. Elle s'empare de tout ce qui peut avoir de la valeur, charge plusieurs sacs de minéraux précieux sur sa moto et s'enfuit dans le soir qui tombe, alors qu'un orage comme elle les aime tant commence à se lever. . . . . Le temps passe décidément bien vite, et ses facéties sont parfois inexplicables. Celle qui attaquait des trains à 18 ans en a désormais 24 et a monté une Fédération d'Eleveurs de Bétail, un puissant lobby faisant pression sur tous les gouvernements de la planète. Ou tout du moins se sert de celle-ci pour couvrir ses activités de voleuse de haut vol. De toute façons, elle dirige tous les gouvernements de toute la planète. Une élection quelques mois plus tôt l'a mené à la tête de son peuple. Elle veut bien admettre que sa popularité en tant que directrice de la Fédération des Eleveurs a eu un rôle important à jouer, mais elle a encore du mal à comprendre pourquoi la population de descendants d'indiens a voté avec tant d'ardeur pour la mener au pouvoir. Peu importe, en tant que dirigeante de la planète Calamity Jane, elle doit désormais se rendre à l'Assemblée Galactique. Et c'est ainsi que la petite fille rêvant de chevaucher dans les nuages s'envole enfin vers des horizons encore plus vastes que tout ce que son imagination peut inventer. L'espace est à elle.
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Cdt. Jim West
Respect diplomatique : 534 15/07/309 ETU 10:26 |
Score : 7
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"Calibre 38 ?" Jim regardait sous la cloche de verre. Oui, c'est là qu'il planque l'héritage familial. Un bon vieux flingue des forces de sécurité de Washington que la famille se passe de génération en génération, preque religieusement, à chaque fois que le premier rejeton entre dans la Police, les Renseignements, les barbouzes, les Services Secrets. Bref tout ce qui donne une plaque, un uniforme et un peu de reconnaissance sociale. "Attaque de trains ?" L'aventure, l'aventure ... Elle avait du cran la nouvelle. Un passé comme on les aime, un présent farfelu, un grand avenir. "Bon, chick, je vais pas par quatre chemins. Moi, c'est Jim West, Président de l'Union, beau gosse, black, riche. Je te salue, t'es nouvelle dans la Galaxie du calme, de la joie et de l'amitié virile. Aurore est une véritable plantation de petits bijoux et de belles femmes. Tant mieux. Tu vas avoir besoin d'amis et de compagnons de fortune ou d'infortune. N'hésite pas à me contacter, je peux plein de choses pour toi. Sauf te servir d'escort boy ou de toy boy. Là désolé, je suis déjà occupé avec une nana tellement pénible quand je louche trop sur les autres que j'préfère maintenant prendre mes distances et prévenir. Je dis ça parce que tu vas tomber amoureuse de mon corps d'Apollon mais parce qu'elle risque de s'énerver et de m'envoyer croupir sur une planète glaciaire avec des pingouins comme potes de cellules. Oui, j'ai connu cette mésaventure voilà 300 cycles. C'est loin d'être fun. Si tu aimes la country, pas moi mais ça va pas empêcher de se vider un godet ? On est civilisé malgré les santiags et le chapeau Stetson. T'as mon numéro dans le calepin virtuel de l'Assemblée Galactique si tu veux me joindre. Moi, c'est Jim West. En toutes lettres. Salut à toi ! Que les tempêtes galactiques t'épargnent."
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