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Cdt. Hannibal
Respect diplomatique : 17 03/03/308 ETU 22:32 |
Score : 6
Détails
http://youtube.com/watch?v=sQS6XQOhNh0 _________________________________________________________________ Le vent balayait la colline, prince silencieux, soupirant à travers la prairie de la nouvelle Ibérie. Glorieux pays des chevaux, au milieu duquel s'élevait la Colline Pourpre, la nouvelle Ibérie se trouvait quelque part sur Carthage. Ce lieu saint que chérissait tant les trois frêres Barca, chaque année s'y déroulait le rite religieux du Molk, en l'honneur du sombre mais puissant Baal Hammon. Il s'agissait surtout de grosses festivités allongées sur plusieurs jours, mais le traditionnel religieux restait respecté et les frêres Barca, en tant que dirigeants de l'Empire Carthaginois, commencaient le rite eux-mêmes, seuls, sur la Colline Pourpre. Le vent souffla un peu plus fort. Un étalon noir hennit, à quelques pas de là. Hasdrubal s'approcha de la stelle et y déposa le nouveau-né qui dormait paisiblement. Magon souriait en jouant avec le Couteau de Sacrifice. Hannibal, légèrement a l'écart, bras croisés sur sa poitrine, admirait l'horizon. Hannibal se retourna et hêla Hasdrubal. "Qui est-il? -Le premier né de Lia. -Lia? Magon cessa de jouer avec le couteau. -Ma favorite. -Elle a pleuré? -Un peu. Je lui ai bien rappelé l'honneur que cela représentait néammoins. Je suis sur que cela l'a aidé à a supporter le chagrin." Hannibal, Magon et Hasdrubal se tenaient en cet instant alignés devant l'autel, les yeux posés sur l'enfant. Hannibal murmura des psaumes durant de longues minutes puis baisa le front du nouveau-né. Magon fit un pas en avant, passa une main au dessus du corps du bébé, emmenant son âme en sécurité, puis tendit le Couteau de Sacrifice à Hasdrubal. Le beau-frêre d'Hannibal, à son tour, fit un pas en avant, saisit la tête de l'enfant délicatement et, sans perdre de temps, lui sectionna la gorge avec souplesse. L'index ensanglanté, il marqua le front de ses deux frêres d'une trace de sang puis enfin se marqua soi-même. Les trois hommes se tinrent là, immobiles, muets. Magon, souriant à nouveau, brisa le silence. "Le vent souffle plus fort. C'est un bon présage. -Assurément, Aurore sera notre terrain de jeu. -Ne vous fiez pas aux présages. Fiez vous à moi. Nous ferons ce que nous avons toujours fait. Nous allons vaincre et dominer avec gloire et triomphe. Carthage n'a pas lieu d'être autrement.' Trois frêres venant de sacrifier la vie d'un enfant en l'honneur de leur Dieu descendèrent de la Colline Pourpre, glorieux dirigeants d'un empire florissant, discutant tranquillement de comment allaient-ils s'y prendre pour règner en maîtres sur Aurore... |
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