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Cdt. Jim West
Respect diplomatique : 534 31/05/308 ETU 11:39 |
Score : 7
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"C'est dans la difficulté qu'on juge la motivation d'un agent" ... J'avais inculqué cette loi fondamentale dans les plus hautes écoles de l'Union des Planètes Fédérées. C'était facile : je siégeais sur un fauteuil moelleux, je regardais des rapports statistiques à longueur de journée, je cliquais sur des boutons pour nommer des administrateurs, des responsables de développement, des Commandants de vaisseaux. Aujourd'hui, je comprenais le sens véritable de cette phrase : cinq jours passés dans une cabine étroite à bouffer des rations séchées et des sandwichs tout plats, à regarder le vide interstellaire par le hublot minuscule du vaisseau. Yo ! Je m'emmerdais comme un rat crevé dans ce vaisseau filant dans l'obscurité. Le Commandant du vaisseau m'avait annoncé que nous arrivions dans quelques minutes. Pas trop tôt, j'aurais dû rester dans la Maison Blanche. Je venais de rater trois épisodes des "Moutons dans la Prairie". C'était le moment où l'on apprenait qui était le père de l'enfant de Bethany puisqu'on venait de découvrir son mari n'était pas le père du rejeton ... Suspens intolérable s'il en est. En rentrant, je vais revoir le programme de l'Ecole des Scénaristes. Les programmes pour les ménagères de plus de 80 ans manquaient vraiment de sel et de piquant ! Dans le hublot, une planète tempérée venait d'apparaître. Ma destination, semble-t-il. Deux vaisseaux militaires venaient de se ranger sur les côtés de mon moyen de transport. Ils arboraient des écussons ne trompant guère sur l'identité de leur maîtresse. Les Commandants devaient maintenant accorder leurs protocoles de communication. Cette visite s'inscrivait dans une longue relation d'entente. Tout avait commencé par la réception d'un message si faible qu'il semblait venir de nulle part. Depuis, les relations étaient devenues franches et cordiales. Même rentables, d'ailleurs, à la grande surprise du Gouvernement Fédéral qui avait d'abord voulu détruire cette communication et empêcher la presse de parler de cette aventure ! "Arrivée dans 15 minutes, Président." cracha le haut-parleur. C'était l'heure ! Je me mets devant la glace pour vérifier ma tenue. Putain ! Je suis quand même un sacré beau gosse ! La veste est impeccable, le Stetson est propre, les santiags luisaient même dans le noir le plus complet. Botte gauche, lame cachée. Botte droite, flingue minuscule en forme de tube de colle forte. Incroyable ! J'ai gardé les réflexes de l'Académie des Renseignements Militaires ! Ceux qui sauvent une vie ... Sourire ravageur, comme toujours ... Bon, je me rappelais les dossiers principaux. Cette visite, même chiante, était nécessaire : il convenait de rester cool avec les Dames et surtout, respectueux ! Un dernier coup d'oeil dans le miroir pour être sûr. Ouais, bonhomme, t'es pas en train de lever une pétasse en boîte de nuit ! Tu vas voir ta gentille copine alors t'assure : tu gardes tes blagues de play-boy à deux leems dans ta bouche et tu réfléchis avant de l'ouvrir. La vie, c'est pas compliqué : "reste beau, garde ta poudre au sec et ton cul suivra" ... Je prends la coursive pour me rendre au sas principal. Là, je tombe nez à nez avec une bande de zygotos ! Les fringues flashy, le rire gras, des épées antiques au côté, des fleurs sur leurs uniformes ... C'est qui, ces clowns ? Ils doivent sortir d'une réunion d'hyppies sans lit ... C'est sûr qu'ils passaient pour des crétins auprès de moi, au moins je ne regrettais plus d'avoir bon goût pour les fringues. L'un d'eux prend la parole : "Mister West, nous sommes votre escorte pendant votre séjour. Elle vous attend depuis près d'une heure maintenant. Faut dire qu'elle a pas de montre ... Si c'est pas malheureux d'ailleurs, une personne de sa qualité qu'a même pas une montre ..." "OK boys, je vous suis." C'est dans ces moments que j'aimerais pouvoir démissionner de ce poste de président. La série "Moutons dans la Prairie" est plus reposante que ces démarches diplomatiques ! Bon Dieu ! Où qu'il est ce porte-bonheur ? Ah ! Voilà ce bon vieux dollar antique ! Bon, c'est simple : pile, je me casse en courant et Face je reste. Hop ! Elle s'envole, retombe dans ma main : Face ! Saloperie de destinée ...
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Cdte. Drusilla
Respect diplomatique : 855 31/05/308 ETU 12:12 |
Score : 5
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Le vaisseau était suivi par les radars depuis plusieurs jours. J'étais excitée : une rencontre en chair et en os avec un gentil garçon aimable et poli ! Le Gardien du Spatioport suivait l'approche de ce visiteur sur son écran. Encore quelques secondes. Encore quelques secondes. Encore quelques secondes. La porte de la salle de réception s'ouvrit enfin. Il entre ! Bel homme ! Son dossier indiquait qu'il était encore célibataire. Mmmmmmmmmmmm. Mes gardes le scrutent de façon très très très très appuyée. Il a une gentille bouille, un visage inspiré, pas de bide gras et tombant, démarche féline. Pas d'armes. Pas d'armes ? Et si je l'enlevais ? Juste pour quelques heures torrides ? Non, Drusi, reste calme. C'est une entrevue diplomatique pas une partie de drague. Il vient vers moi ! Maman ! J'ai les mains moites ! Je sens un noeud à l'estomac. Le trac ? Que les Démons d'Hellmouth soient remerciés, j'ai bien fait de rester assise ... J'aurais pu tomber rien qu'en le regardant. J'aime bien sa barbichette ... Il me regarde droit dans les yeux. Il a le regard perçant, je le sens me déshabiller des yeux. Moi, je le dévore des yeux. "1 partout, balle au centre" ... Mes Seigneurs de la Vague s'écartent : il est maintenant seul au milieu de la salle de réception. Il fait plus grand que sur les hologrammes. Ces quelques secondes de silence nous laissent le temps de nous jauger du regard. Bel homme ... Le Seigneur Chambellan me rappelle à mes devoirs d'un regard noir. J'ai oublié quelque chose ? Mais quoi ? "Crétine ! Tu dois le saluer maintenant !" pensé-je ! Je suis obligée de parler ? Raaaaaah ... Allez, Drusi, courage ! "Soyez le bienvenu au sein des Seigneurs de la Vague, Président West ! Je suis heureuse de vous accueillir à bord de cette station spatiale. Les Démons d'Hellmouth ont accepté d'étendre leurs bienfaits à votre personne pendant votre séjour parmi les miens. Vous êtes le premier hors-monde a bénéficié de cette amitié et à fouler notre terre bénie, saviez-vous ? Il me tardait de mettre un visage sur votre nom. Cette journée sera une date à retenir pour nos Civilisations et je suis heureuse de vous recevoir en personne. L'utilisation des hologrammes me met mal à l'aise et, je dois avouer, que vous voir est une bénédiction pour les sens et une opportunité pour l'avenir de nos nations. Approchez, Président West. Venez plus près de moi. Il me tarde de vous accueillir à bras ouverts."
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Cdt. Jim West
Respect diplomatique : 534 06/06/308 ETU 11:01 |
Score : 10
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La bougresse était en forme ... Elle avait un regard de biche et un corps tout entier fait pour l'Amour. En prime, c'était mon premier déplacement diplomatique et la première fois que je rencontrais un Commandant hors de ma belle capitale fédérale. Le Secrétaire d'Etat de la Politique Fédérale Extérieure m'avait filé un dossier complet sur l'étiquette des Seigneurs de la Vague. Pfff ... Y en a qui se compliquent la vie pour rien mais bon, pour ce regard, je ferais n'importe quoi ! Sauf peut-être vendre mon beau Stetson ... Y a des limites, je pense ... Bref, je suis pas là pour me plaindre alors j'y vais gaiement ! Genuflexion ... On baisse la tête, on écarte les bars ... Allez Jim, c'est pour ton bien ... Voilà, je suis bloqué en position de révérence princière ... Aie ! C'est bobo aux genoux ce truc ! "Divine Reine Drusilla, je vous apporte mes salutations les plus plates. L'Union des Planètes Fédérées a profité de vos largesses et de vos dons et je suis heureux de vous remercier de vive voix ! Un message n'eut pas rendu, avec exactitude et chaleur, tous les bénéfices de vos dons que nous avons pu remarquer. Je suis venu vous montrer que vous n'avez pas eu tort de nous aider et de vous penchcre sur le berceau de notre Civilisation comme une blanche fée de l'imaginaire et du rêve. D'autres n'ont guère eu la gentillesse que vous nous avez montré en toutes circonstances. Ils ne se gênent pourtant pas, aujourd'hui, pour donner des leçons à la Galaxie, se posant en maîtres à penser quand il est l'heure de serrer les rangs pour construire un avenir. J'ai même lu que certains vous avaient accusé de maux terribles ! La Sagesse ne découle pas toujours du Savoir. J'espère que ce séjour saura rapprocher nos deux ... civilisations encore plus qu'avant. Est-ce seulement possible ? Et surtout, appelez-moi Jim ... Divine Reine ..."
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Cdte. Drusilla
Respect diplomatique : 855 12/06/308 ETU 18:52 |
Score : 9
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"Jim" ... Ce prénom me cause des fourmillements dans les gambettes ... Faut-il donc que le Président de cette Union soit aussi beau gosse, bien de sa personne, poli, respectueux, propre, aimable, drôle et fin ? "Cher ami, vous appelez "Jim" serait certainement un manque de respect envers vos électeurs et vos administrés. Je m'en voudrais de provoquer chez les vôtres des réactions passionnées sans aucune commune mesure avec des sentiments aussi profonds que les miens ! Dans l'intimité de nos dialogues, je le ferai donc avec plaisir. Officiellement, il me semble pourtant que je continuerai à vous appeler "Président". Imaginons que nos traités d'échanges scientifiques et culturels soient signés "Jim" et "Drusi" ! Ne serions-nous pas loin des étiquettes régissant nos vies et nos Etats réciproques ?" "C'est le moment de placer quelques papillotes, quelques oeillades langoureuses" ... Non ! Drusi ! Argh ... Trop tard ! L'oeillade de la biche enamourée est partie ! Il l'a vu d'ailleurs ! "Par les Démons d'Hellmouth ! QUe vais-je devenir ?" "Nous devons maintenant participer à quelques cérémonies locales et pittoresques, l'un à côté de l'autre. Les Seigneurs de la Vague aiment l'apparat, le charisme. J'espère que votre garde-robe est à la hauteur car nos journaux sont sans pitié avec les mal habillés, les paysans et les ploucs. Et ces trois qualificatifs concernent déjà une grande partie des Chefs d'Etat de cette Galaxie. Comme vous l'avez déjà constaté !" Son regard plonge droit ... dans le mien. Est-il réceptif ? A-til compris quelque chose ? "Mais appelez-moi Drusi ...
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Cdt. Jim West
Respect diplomatique : 534 13/06/308 ETU 12:49 |
Score : 6
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La biche était donc déjà conquise ! Ma mouise de jeune premier faisait encore de l'effet. Autant pour mon vice-président qui ne cesse de déclarer que "ma jeunesse est un frein aux ambitions de l'Union". J'avais été obligé de le prendre lors de ma campagne électorale afin de récupérer les votes des planteurs de choux ... Fallait vraiment que je sois motivé pour prendre l'un de ses maudits planteurs de choux comme vice-président ! D'un autre côté, lui et son lobby d'ahuris m'avaient permis d'être là, aujourd'hui, avec elle ... "Drusi, chère et adorable Divine Reine ... Vous me faites chavirer quand vous me regardez ainsi. Je comprends que les Seigneurs de la Vague vous ont choisi comme Reine. Oserais-je dire 'Reine du Bal' ? J'ai gardé cet esprit jeune et estudiantin, suffisamment pour savoir oser les comparaisons les plus surprenantes et les plus dignes de souligner l'effet que vous produisez sur mon coeur de célibataire endurci." Tiens ! Voilà que je lui fais mon numéro de petit minet en goguette ! Jim, mon vieux Jim ... Tu frises l'incident diplomatique ! "Je vois, dans le programme, que nous commencerons notre séjour par un spectacle de danse. Heu ... C'est un truc folklorique ? Je lis que cela s'appelle la Danse de la Paix : je suis surpris ! Je pensais vos Seigneurs de la Vague plus "remuant" si j'ose dire ! Je ne les voyais pas fêter une période de calme, en tout cas pas par une Danse Folklorique ! Mais j'apprécie grandement cette volonté de festoyer gaiement pour louer les bienfaits de ces périodes où chacun peut penser à l'avenir ! Par contre, c'est 'folklorique' qui m'embête un peu, chère Drusi. J'imagine à chaque fois des gars et des filles déguisés en péquenots dansant sur des airs sortis d'instruments pré-historiques avec des airs lancinants et pénibles. Un truc à s'endormir devant toutes les caméras d'Hellmouth et à passer au bêtisier, non ? Et surtout, ça dure longtemps ? On va pas y passer la journée ? Et la soirée ?" J'ai pas osé dire "la nuit aussi", c'est bon signe : je parviens à passer outre mes hormones mâles ...
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Cdte. Drusilla
Respect diplomatique : 855 13/06/308 ETU 15:07 |
Score : 6
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"La Danse de la Paix est une cérémonie mise en place quand notre Civilisation a découvert une nouvelle frontière : la Galaxie ! Nous vivons depuis cette époque bénie une longue période de paix prospère et nous tenons à en remercier les Démons d'Hellmouth pour chaque nouvelle seconde de paix et de calme. Cette Paix est le résultat d'un respect profond pour nos interlocuteurs et du respect de quelques règles simples de civilités comme répondre aux messages, argumenter, écouter les avis présentés. C'est tellement simple et, pourtant, vous avez pu découvrir que le nombre de Commandants les respectant est assez réduit, au grand malheur de cette Galaxie ! Quand vous dites 'folklorique', j'y sens une pointe de cynisme voire d'amertume. Ne craignez rien : les accoustiques sont travaillés par les plus grands spécialistes, les rythmes sont endiablés, au delà du supportable pour l'une de vos ménagères de 120 ans et les danseurs ne s'arrêtent de danser qu'épuisés. Accesoirement, il était prévu d'immoler un Teckel nain mais j'ai interdit ces actes sauvages voilà très longtemps. J'ai remplacé cela par une beuverie gigantesque et sauvage pour les équipages de nos vaisseaux ... Beuverie légale et autorisée ... Et la bibine est gratuitement fournie par notre Amirauté. J'ai d'ailleurs prévu, pour vous, des bouchons d'oreilles afin de vous permettre de ne pas trop subir les décibels des musiciens. Mon Peuple, pour turbulent qu'il est, aime la Paix et n'a pas jusque maintenant trouvé de raisons valables de partir en guerre. Avec la Paix, mes équipages pratiquent de longues courses et découvrent de nouveaux horizons. Nous la dansons donc cette magnifique Paix : la danse nous permet de communier sans langage, sans arrières pensées et sans mensonges. Les familles des Seigneurs de la Vague croissent, travaillent, vivent et prospèrent : c'est l'objectif de mon règne. Ce n'est pas parce que la Divine Reine est choisie par la Tradition qu'Elle ne doit pas s'atteler à assurer la prospérité des siens. Beaucoup l'oublient et ne voient de réalité que dans le cri des escadres kamikazes s'abattant sur leurs cibles, par la fureur des chasseurs ou frégates bombardant une position ennemie depuis l'espace, par les gains d'un Vaisseau Marchand d'Elite quand il revient au port ... D'autres placent leur réalité dans la création de systèmes politiques complexes, dans le maniement d'idéologies, dans la manipulation politique, au sens positif du terme j'entends. Depuis de nombreux cycles, je distribue les connaissances technologiques des Seigneurs de la Vague. Vous fûtes le seul à me rendre la pareille et à me remercier. Vous m'expliquiez, voilà une bonne vingtaine de cycles, que ceux qui se voulaient 'avancés' pratiquaient une auto-censure vis à vis des Commandants du Secteur VIII en ne proposant que ce qu'ils voulaient bien que vous ayez. N'est-ce pas paradoxal ? Se réclamer d'une Coalition souhaitant veiller sur cette Galaxie et refuser de partager complètement leurs connaissances malgré l'avance technologique, militaire qu'ils possédaient déjà ? A l'époque, Jim, vous me disiez que ces individus vous avaient ravalé au rang de citoyen de seconde zone en vous traitant comme un gentil arriéré à moitié barbare. Rien n'est plus vrai. Vous avez maintenant des amis politiques. Vous font-ils confiance ? Totalement ? Ils profitent de vos rapports d'espionnage si complets, non ? J'ai reçu un message, aujourd'hui, insinuant que notre amitié pouvait mettre en doute votre loyauté dans les causes que vous avez choisies. Pour certains, le manichéisme est un art et un choix de vie. Je n'ai pourtant nui à qui que se soit. J'ai juste eu le malheur de ne pas clamer haut et fort mes actions. Voyez-vous, ce qui compte n'est pas ce que vous faites mais bien ce que les autres croient que vous faites. Vous savoir assis près de moi à discuter suffit largement pour quelques esprits limités à vous considérer avec méfiance. Mais, je disserte, je disserte ... J'aimerais tant vivre cette Danse de la Paix avec vous ce soir."
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Cdt. Jim West
Respect diplomatique : 534 16/06/308 ETU 13:56 |
Score : 4
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La Danse de la Paix avait été une épreuve délicate ... J'avais sous-estimé l'esprit des Seigneurs de la Vague et pas qu'un peu ! Ce fut un peu comme un match de Football Unioniste : la balle sert peu, le spectacle est dans les bagarres entre joueurs. Ben là, la musique entraîne et ça gigotait dur sur la piste. Les Seigneurs de la Vague se jetaient les uns sur les autres aux rythmes de la musique tout en gigotant et en se contorsionnant. Ils étaient grimés : maquillage couleur sombre, gel dans les cheveux réunis en pointes ... Ils poussaient des cris quand ils reconnaissaient certains morceaux ... Régulièrement, des ambulanciers venaient évacuer les blessés. Il y eut d'ailleurs un embouteillage à l'infirmerie quand un Capitaine de VME Wookie se mit à pogoter aussi au milieu de la foule. Des corps commençaient à voler dans les sens, rythmant les déplacements du Marchand. En fin de soirée, les arbitres de la Danse de la Paix lui reconnurent de grandes qualités et lui offrirent le Prix du Meilleur Danseur : les statistiques étaient sans appels ! A son actif, les caméras de surveillance avaient comptabilisé 10 jambes cassées, 49 côtes bousillées, 67 yeux au beurre noir, 19 bras fracassés ... A la fin de la Danse de la Paix, l'énergumène s'était taillé une surface vitale impressionnantes : peu de Seigneurs de la Vague souhaitaient se mesurer à cette force de la nature. Je les comprends d'ailleurs. Le score de cette Danse de la Paix fut honorable d'après mes hôtes : 123 blessés admis et traités à l'infirmerie. Vers la fin de la nuit, je raccompagne Drusi vers ces appartements. Elle était épuisée mais rayonnait de bonheur. Son maquillage avait quelque peu coulé, renforçant le charme de sa peau laiteuse. Nous nous tenions par le bras, devisant gaiement des charmes d'une Danse de la Paix. Quand enfin, nous fûmes devant sa porte, je décidais de tenter ma chance crânement. "Qui ne risque rien n'a rien" disait ma vieille mère. Je lui fis part de mes remerciements pour cette belle soirée et soulignais les tendres sentiments qu'elle m'inspirait désormais. Bien entendu, je restais gentleman ! Je ne fis aucun sous-entendu, je me contentais de parler de son visage et de ses déhanchements lors de la Danse de la Paix. Je sentais d'ailleurs toujours une petite douleur aux côtes, impact prodigieux entre mon corps d'Apollon et son corps de déesse magnifique ... La jeune femme s'abandonnait au fur et à mesure que je récitais mon stock de compliments ... Ses lèvres s'entrouvraient et je sentais bien que l'heure du baiser arrivait ! Jim, Jim, Jim, Jim, quel tombeur tu es ! Je me penche au-dessus d'elle, lentement, tranquillement, sûr de mon coup et très impatient de goûter ces lèvres ... C'est alors que mon micro, caché dans la montre que je porte en permanence, émit un petit son strident suivi d'une voix frêle : "Président West, Président West, ici Houston, on a un problème, je répète, on a un problème ..."
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Cdte. Drusilla
Respect diplomatique : 855 28/06/308 ETU 09:55 |
Score : 4
Détails
Une petite voix nasillarde me sortait de mes rêves tendres ... Je me voyais déjà soulevée par de puissants muscles, mes vêtements volaient déjà à travers la pièce tandis que des lèvres brûlantes déposaient des baisers brûlants sur mon front, mes joues, ma propre bouche ! L'Ivresse de la Nuit devait être un Ouragan m'emportant comme un brin de paille ... Cette voix ! Par tous les Démons d'Hellmouth ! Qu'on supprime cette pétasse qui appelait mon cher Jim vers d'autres horizons que celui de cet amour ! Je sais pas moi : un bon coup derrière le crâne, l'arrachage des ongles, un coup de gégène méga-super-électrique dans le gros popotin de cette greluche ! Allez Jim ! Dis-lui "non" à cette grosse truie ! Je parie qu'elle est même pas aussi belle que moi ! Jim ... Allez Jim ... Ben non, tiens ! Voilà qu'il lui répond ... Pfff ... 10 minutes plus tard, mon Jim adoré lisait les rapports de pertes de ses mécanoïdes adorés ... Ben je comprends : 50 000 unités au tapis, c'est toujours important et grave ... Plus que moi ? Je me permets d'en douter. Je lui fais les gros yeux ... Va-t-il comprendre ? Voit-il que je m'impatiente ? "Bon, OK, je vais voir cela demain dans la journée, il n'y a plus d'urgence maintenant ! Je dois maintenant gérer un dossier encore plus "brûlant" que ces mécanoïdes carbonisés : vous transférez l'information au Haut Commandement Central des Forces Fédérales. Je les contacte demain." "Dossier encore plus brûlant" ? C'est pas faux ... Je suis chaude comme la braise des barbecues. Allez Jim ... Voilà, il me regarde à nouveau et son regard de velours ne cesse de se poser sur moi : j'en ai des frissons dans tout le corps ! "Où en étions-nous ?" demande-t-il avec l'effronterie qui le distingue. "Au moment de couper tous vos gadgets électroniques de communication ..." Là, je m'en veux. J'ai été un peu froide et distante ... "Certes, Drusi chérie, certes" Stupeur ! Il avait encore 4 émetteurs-récepteurs cachés sur lui, ce bougre ! Mais c'est pas possible ! Je parie que l'un d'eux est relié directement à sa môman adorée ! C'est alors que sa main se pose sur mon épaule. Je sens, à nouveau, les ondes du plaisir m'envahir ... Jim ... Ô Jim ... Oui ! Voilà, ma vieille, c'est parti ! This night belongs to us !
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Cdt. Jim West
Respect diplomatique : 534 03/07/308 ETU 16:26 |
Score : 7
Détails
Un grand Croiseur filait doucement dans l'espace ... Gigantesque cachalot de métal, l'animal traçait sa route avec le calme qui sied aux vaisseaux de guerre. Sur la passerelle de commandant, je mettais en place les boutons de ma petite veste d'été en coton finement cousu par quelques ouvriers dans une obscure manufacture d'Etat. Le bel uniforme noir m'allait parfaitement, je venais d'être nommé Amiral en Chef des Ronds de Jambes Galactiques et j'avais parcouru un long chemin depuis que l'Union des Planètes Fédérées m'avait nommé à sa tête. Depuis ce jour béni, je suis parvenu à devenir le Maître de la Galaxie ! Je décidais de tout et tout le temps : personne ne respirait sans mon autorisation, personne ne riait sans mon autorisation, personne ne l'ouvrait sans mon autorisation ou alors pas longtemps ... L'Armée Fédérale distribuait des croissants tout chauds aux ouvriers qui arrivaient au travail le matin. Les Services Secrets ne cessaient de publier des rapports bidons sur l'amour que me portait les chefs des Civilisations de la Galaxie. Drusilla était enceinte de notre 8ème enfant mais gardait cette taille de guêpe qui me faisait vibrer. Rikor'f me cédait gratuitement toute la production quotidienne de ses usines. Une centaine d'anciens commandants vivaient heureux dans des camps de rééducation par le travail et s'adonnaient aux joies du point de croix. Une autre centaine de commandants étaient gardés congelés dans le Musée des Horreurs Passées. Le billet de la visite se payait 2 leems et plusieurs millions de citoyens venaient, chaque jour, s'assurer que leurs anciens chefs ne quittaient pas leurs chambres cryogéniques. J'avais signé des partenariats économiques avec plein d'états croupions : "Tout pour moi et rien pour vous" avait été le thème de cette campagne diplomatique rentable. Partout où se posait mon super regard, je voyais des gens heureux qui hurlaient mon nom comme si je pouvais faire de leur vie un doux rêve de Liberté. Les Vaisseaux de la Fédération ne cessaient de patrouiller chaque système solaire, distribuant les contraventions au hasard et à la tête du "client". La vie, la mienne surtout, était belle. Chaque jour, je rendais la Justice assis sous un arbre. Je prenais aux pauvres pour redonner aux pauvres. Les femmes de la Galaxie avaient mon portrait dans leurs chambres, elles le collaient au plafond pour le regarder tandis qu'elles faisaient l'amour avec leurs maris, pâles copies de ma Splendeur personnelle. D'un autre côté, je comprenais qu'elles se soulagent avec d'autres hommes : je ne peux pas être partout à chaque instant ! Bref, je dominais tout ! La Vie comme la Mort, la Mode, la Musique, les Couleurs, la Joie, les Peines ... Aujourd'hui, j'avais décidé de détruire la Capitale Galactique. Comme ça, pour m'amuser ... Bon, j'avais tout prévu : des preuves attesteraient qu'Agrippa était le commanditaire. Je m'amusais vraiment comme un fou dans ma Galaxie personnelle, totalement à ma botte. Je montais ou descendais les budgets de l'Holo-Télé officielle, je virais DDPA, le présentateur vedette trois fois par jour et Drusi était devenue la chanteuse officielle de tous les crétins d'Ados fumeurs de Hakick de la Mort qui tue la Mort. Une Galaxie sans vagues avec des tas de portrait de moi tout partout. C'était cool ! Trop top cool ! J'étais Master of The Stars ! Bon, c'est pas tout, je dirigeais le tir des Croiseurs sur cette saloperie de Capitale Galactique ! "Messieurs, préparez le Super Canon à Ions pour un tir par rafales" "Oui, Seigneur Dark Jim West" "Prêts ?" "Oui, Seigneur Dark Jim West" "Attention ! A la une, à la deux, à la tr..." "Jim chéri ?" Quoi ? Drusi ? Elle veut quoi ? "Jim chéri ?" "Quoi chérie ?" "Je voulais juste que tu te réveilles et que tu profites de ce petit café que je t'ai préparé avec amour ... Tu parlais dans ton sommeil ? Tu as mal dormi ?" "Hein ? Heu ... Houlalalalalalalalala ! Ma tête !" Dire un truc intelligent et vite ... "Il est quelle heure ?" Ben raté ... Y a pas plus con que ce genre de question ...
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