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Cdt. AngelofHell
Respect diplomatique : 1423 07/01/309 ETU 16:48 |
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->> *Quelques cycles avant aujourd'hui* Dans les confins étoilés d'une galaxie éloignée, un sombre vaisseau filait dans l'hyperespace, en direction d'une destination palpitante et inconnue. Encore un peu Ange. D'après les scientis, c'est une planète qu'on verrait beige à l'origine. C'est bon, je la vois. Approche entamée. Le temps de faire le tour pour pas me faire chopper par son champ magnétique et me pose. Ok. Tiens-nous au courant. Le Commandant, partit sur un coup de tête pour satisfaire une curiosité grandissante, s'apaisa un peu à l'entente de la voie de Raven dans ses oreilles. Il posa le Darkness sur une contrée voisine de l'objet qui l'amenait ici. On lui avait dit qu'il n'aurait aucun mal à retrouver l'endroit que les scientifiques avaient trouvé. Et pour cause... A l'aide du Dossier Xénus, les scientifiques connaissaient les armoiries de cette planète: une tête d'aigle émergeant un sceptre aux allures très guerrières, lequel semblait être au centre d'une balance. On remarquait sur ces divers objets des inscriptions étranges, illisibles de tous, sauf d'un. Or, sur l'objet repéré, les mêmes armoiries étaient représentées. Ainsi, un vaisseau à l'exacte similitude du Darkness frappé de ces armoiries sur le devant de la carlingue trônait sur de gigantesques piliers de marbre, faisant d'un vaisseau peu effrayant un véritable géant de l'espace. Sortit de son vaisseau, le Commandant fut aussitôt entouré d'une bande d'autochtones, lesquels étaient visiblement très curieux et... croyants. Chacun se lançait dans une suite de cris qui devaient former le dialecte local et montrant les mêmes armoiries sur le Darkness. Visiblement, le Commandant venait d'être accueilli comme un Dieu. Toute une foule rassemblée par curiosité se mettait maintenant à genoux sur le sol aride de la planète, pour la plupart de ses espaces occupée de sable. Dans la foule, au fond, à peine distinguable dans le léger halo sablonneux, une personne restait debout. Malgré un style vestimentaire très accaparé aux autochtones, le reste de la prestance physique de cette personne détonait avec la civilisation inconnue. Après cet accueil et les coutumes de bienvenues, Angel ne pensait plus qu'à pouvoir parler avec cette personne, cette femme qui le suivait, un peu à l'écart. Il savait que ce n'était que d'elle qu'il pourrait en apprendre plus. Mais comment parvenir à discuter avec une simple villageoise ? (et encore, s'il ne se trompait pas... sinon il aurait affaire à des cris incompréhensibles). Puis vint le dernier protocole. Une fois accueillis par la tribu, les étrangers étaient visiblement accueillis par le Chef de la tribu, à en juger par la façon que les villageois avait de se mettre en retrait. C'est alors qu'à la grande surprise de l'étranger, ce fut la femme détonante qui s'avança, pourvue des atours qui la faisait Chef. Elle demanda à ce qu'on la laisse seule en compagnie de l'étranger (c'est ce qu'en déduisit Angel en voyant que la Dame fit à la foule un mouvement de bras croisé avec l'autre, la paume de l'un en position horizontale sur le coude de l'autre vertical). Si vous n'aviez pas un regard si différent de lui, je vous aurait pris pour lui. Gagné. Non seulement elle ne parlait pas le "cri", mais elle s'exprimait avec cette légère touche râlante commune aux ex-habitants de Xénus; une Xénavienne, enfin. Pour qui ? Un homme, connu de tous. De tous ici ? Non. De tous ailleurs. Vous ne venez pas d'ici alors ? Non, en effet. Mais j'ignore pour quelles raisons, la planète d'où je viens a été détruite, entièrement. Et pourquoi m'avez-vous confondu avec cet homme ? Parce que vos vêtements sont similaires à ceux qu'ils portaient. La matière est la même. C'est un vêtement unique. C'est pourquoi j'aimerais savoir pourquoi c'est vous qui le portez et non pas lui. Peut-être que je suis lui. Impossible. Vous êtes trop différent. En quoi suis-je différent ? Votre regard. Le sien était doux, affectueux malgré la détermination et la rage qu'on pouvait y lire parfois. Le votre est haineux, triste, nostalgique. Il n'a rien à voir. Angel écoutait ceci. Avec ces deux phrases, il venait de retraverser les deux périodes de sa jeune vie. Il porta les mains à son visage, et ôta le foulard supérieur, révélant une chevelure longue, fine, soyeuse et argentée, ainsi qu'une marque indélébile: la Faucheuse, marque appliqué aux traîtres du temps de Xénus... C'est parce que les temps ont changés. Mais je suis bien lui, je puis vous le certifier. Les yeux de la femme se faisaient grands, ronds. Elle était partagée entre la volonté d'y croire et l'impossibilité d'y croire. Et pourtant... Sous ses airs béats, il lui fallait une preuve, une autre. Si je vous retrouve ici, avec votre vaisseau, car je suppose que c'est le votre, cela signifie que vous faisiez parti d'un convoi. C'était fini. La Chef accepta l'idée toute faite fausse qu'elle devait être une unique survivante de Xénus. Au cours de la guerre civile sur Xénus, le gérant des forces rebelles, connu sous le nom de Commodor, avait obtenu des marchands que les navettes commerciales soient utilisées pour rapatrier les familles les plus sensibles au conflit, et si possible un peu des autres. Ces navettes avaient pour point d'arriver des planètes habitables non loin du système de Xénus, et comportait quelques vaisseaux tels que le Dakness, des vaisseaux de sauvetages. Si c'était le petit vaisseau et non la grosse navette qui était là sur les piliers de marbre, c'est qu'un accident avait du se produire. Alors c'est bien vous Commodor. Mais, où étiez-vous tout ce temps ? Pourquoi là, pourquoi maintenant ? J'étais dans l'espace. On m'a recueilli. Là d'où je viens, je suis à la tête d'une nation. Grâce au travail émérite des scientifiques, ils ont pu trouver le vaisseau disposé sur le piédestal. Les armoiries ne trompaient pas. J'ai pris mon vaisseau, entièrement bâti selon mes envies, c'est-à-dire selon mes souvenirs de Xénus, et je suis parti me rendre compte de ce qu'il se passait ici. Mais je ne comprend pas pourquoi je ne trouve ici qu'un vaisseau. Si vous faisiez partit d'un convoi, c'est une navette commerciale que j'aurais du trouver. En effet, mais des flottes corsaires ont attaqué la navette, pensant qu'elle devait regorger de richesses. Ils furent très déçus de ne voir que de pauvres gens et partirent simplement. Mais les réacteurs ont été touchés et certaines navettes ont explosé, d'autres se sont percutées terminant dans la même boule de feu. Seuls une minorité du convoi ont pu prendre les vaisseaux de sauvetages. J'en fais partit. Quelques autres aussi, mais je ne sais pas ce qu'ils sont devenus. Alors, il ne les avait même pas sauvé eux... De pire en pire. Angel s'en voulait déjà de n'avoir pas été assez méfiant. Par sa faute, une planète entière avait été détruite, entrainant dans sa destruction la perte des civils et des militaires, des rebelles et des corrompus. Il espérait en son fort intérieur que les convois commerciaux avait eux, subsisté. Mais non. L'image d'une jeune femme laissant dans ses mains une pièce dorée vint à son esprit. De quel convoi faisiez-vous partit ? Le troisième. Il y en avait eu 5. La pièce de monnaie n'avait pas rejoins le second convoi. Il restait une chance, infime. D'une voie pleine d'émotion, la Chef posa la question qui lui tenait le plus à cœur. Commodor ? Qu'est-il arrivé à Xénus ? Après le départ des convois, des cinq convois, c'était le maximum que je puisse faire, la guerre de position s'est finie. Il n'y avait plus lieux de tenir les fronts à tous prix alors que derrière il n'y avait plus rien à protéger. Alors nous nous sommes rapatriés, tous les rebelles, dans le bunker central. De là s'est opéré la dernière manœuvre de chaque camp. Finalement, les rebelles avaient gagné, nous avions gagné. Et alors que les festivités commençaient d'ores et déjà à apparaître ne serait-ce que sur les sourires, une ogive nucléaire a eu raison de tous. Tout ce dont je me souviens est d'avoir ordonné de rejoindre les blindés du Cercle. J'en ai rejoins un, et l'on m'a retrouvé au milieu de ses débris encore fumants dans l'espace. Si j'ai pu survivre alors j'ai l'espoir que d'autres aussi. Concernant Xénus, je ne sais pas pourquoi elle a été entièrement détruite. L'hypothèse des scientifiques est que le tir aurait percé la croûte de la planète et aurait frappé le centre énergétique de la planète, ce qui aurait conduit à une seconde explosion, bien plus massive, désagrégeant totalement la planète et expliquant la projection du char dans l'espace, une ogive nucléaire n'en ayant a priori pas la puissance. C'est tout ce que je puis vous dire. Le regard de la dame se transformait en fines larmes. L'émotion du passé remontait. Et maintenant ? Maintenant ? Et bien j'étais venu pour en savoir plus. Je sais à présent qu'il y a des survivants et qu'il va falloir les trouver. Alors maintenant, vous avez le choix: me rejoindre ou bien rester. Moi je m'en vais. Je n'ai plus rien à découvrir ici. Je reste. J'ai été adoptée par ces gens, et je ne voudrais pas devoir subir une réinsertion dans un monde nouveau. Et puis votre présence à mes côtés sera pour moi le souvenir de Xénus que j'ai longtemps voulu oublié. Adieu Commodor. La Chef sortit de la hutte qui leur avait tenu lieu de point de rencontre. Angel regagna son vaisseau en passant au travers de la foule encore festive. Retour à la maison <<-
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