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Cdte. Anna Federowsky
Respect diplomatique : 652 16/11/1012 ETU 20:34 |
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Dans la pénombre d'un laboratoire, sur une planète quelconque... « Tu es absolument sure de tes résultats ? » ... deux individus en blouse blanche... « J'ai refait les calculs, encore et encore. J'ai revérifié les modèles et comparés les résultats aux données renvoyées par les instruments. J'ai même demandé à l'Oracle de se pencher sur la question. Et la déviation reste toujours inférieure au bruit de fond. » ... seul un rayon de soleil crépusculaire passant à travers des stores vénitiens vient éclairer un affichage holographique sur lequel défile des chiffres et symboles à la signification ésotérique... « Par le Créateur... Qui sait ? » « A part toi et l'Oracle ? Personne. » ... un silence pesant ... « On ne peux pas garder ça pour nous. C'est trop... c'est trop gros. » la personne s’assoit. « Nous sommes d'accords. » ********** [il y a un quart de cycle] Le Majestic. Ancien hôtel de luxe, puis ancien QG de la Talon Mercenary Company. Désormais propriété privée d'Anna Federowsky. Au sommet de la grande tour de verre et d'acier, dans la Grande Suite, Anna est à son bureau. Sur un coin de celui-ci, son holo-com est ouvert sur la fréquence de l'Assemblée. Silence... Alors qu'elle se lève pour aller au bar se servir un verre, l'holo-com vibre. Anna laisse échapper un soupir, puis retourne vers son bureau pour répondre. « Anna Federowsky. J'écoute. » Une voix étrange, aux accents à la fois synthétiques et chantant. « Oracle, entité Federowsky. Nous sommes porteurs de sombre augures. » Les yeux d'Anna roulent dans leurs orbites. « Qu'y a-t-il, Oracle ? Une pénurie prochaine de petits fours pour l'Assemblée ? » « Au moins aussi grave, j'en ai peur. Nous parlons d'un événement aux conséquences d'ampleur Apocalyptique. » Soupir. « De quoi parlons-nous ? » « D'une Apocalypse. » « Plaît-il ? » « Votre Science nous a ouverte les yeux sur un certains nombre de signes. Et les levant au firmament, nous avons pu voir la réponse tracée dans les cieux. Les Cavaliers approchent. » Silence. « … Une Apocalypse ? » « Nous en avons bien peur, entité Federowsky. Les signes ne sauraient mentir. Pas à Nous. » Silence de nouveau. « … Combien de temps ? » « Un peu plus de deux Saisons. » Anna, silencieuse, semble prise dans une douloureuse réflexion. « Nous transmettons nos augures à votre Frère-sans-âme. Vous serez ainsi libre de contempler l'approche du Jugement à votre guise. » « … Merci Oracle. » « Au revoir, entité Federowsky. » La transmission holo-com se ferme, et Anna reste silencieuse pendant de longue secondes. Puis elle semble reprendre conscience, et ouvre une nouvelle communication holographique. Le symbole de l'Ordre apparaît. « Arya... » ********** [RP publique. Me contacter si participer vous intéresse.]
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Cdte. Anna Federowsky
Respect diplomatique : 652 21/11/1012 ETU 21:16 |
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« Mais viens m'aider à déplacer cette merde, bordel ! » Les docks d'un astroport. « J'arrive, connard, j'arrive ! » Les dockers s’attellent à décharger un cargo portant l'emblème de la Fédération. « Et fait gaffe, espèce de bon à rien ! Ces containers ont plus de valeur que t'en aura jamais ! » « Je t'emmerde, Fred ! » « Moi aussi chéri ! » ///// « Rappelez-moi encore pourquoi vous faites transiter dans mon astroport suffisamment d'armes pour faire sauter la moitié d'un Secteur ? » Surplombant la scène depuis la terrasse de la tour de contrôle, un humanoïde en costume et un officier des forces armées de la Fédération. « Je crains que cette information soit classifiée. » L'humanoïde ne sourit pas. « Classifié ? Sans compter les armes nucléaires et ioniques, avec la quantité d'Apotium que vous avez là, le moindre accident et cet endroit risque de partir en fumée, ainsi que la moitié de la planète. Ma planète ! Et je n'aurais même pas le droit de savoir -pourquoi- ? » L'officier ne se retourne pas et continue de contempler la scène en contrebas ; l'immense vaisseau spatial offrant le spectacle d'un cétacé échoué voyant le contenu de ses entrailles vidé par une nuée de fourmis – certaines littérales alors que des Sœurs de Kyu participent aux opérations. « Je ne suis pas libre de divulguer ces informations. » « 'Pas libre' ? Pas libre ?! Vous vous foutez de moi ? Je suis le Gouverneur de cette foutue planète, l'une des personnes les plus puissantes de la Fédération, et vous, un putain de troufion, vous avez le culot de me dire que je n'ai pas le droit de savoir pourquoi vous préparez ce qui ressemble à des opérations de -guerre- sur MA PLANETE ?! Je n'y crois pas. 'Fédération des Mondes Unis' mon cul. Finalement c'est encore les Mercenaires qui tiennent les rênes de cette putain de baraque. Et dire que j'accordais ma confiance à cette pu- » L'humanoïde est interrompu dans sa diatribe alors que l'officier, le tenant par le col, le soulève et le plaque contre le mur. Regardant l'humanoïde dans les yeux, l'officier parle d'une voix glaciale. « En tant que Gouverneur de cette planète vous bénéficiez d'un certain degré d'immunité, et en tant que civile les Forces Armées de la Fédération ont fait le serment de vous protéger. Cependant, finissez cette phrase et insultez la patronne, et j'en fais le Serment devant Dieu et mon Contrat on pourra lire dans les journaux demain que vous avez subi un regrettable accident en inspectant les broyeurs du système de recyclage de l'astroport. Ai-je été clair ? » Le gouverneur, terrorisé, hoche la tête. « Bien. Ceci étant dit... » l'officier repose l'humanoïde et met son uniforme en ordre « Je ne suis pas libre de dévoiler les détails ou même le but exact de nos opérations sur votre planète à cette heure, mais je peux vous garantir qu'il ne s'agit pas d'opérations de nature à mettre celle-ci en danger. Si vous avez d'autres questions, adressez-vous à mes supérieurs. » ********** « … t'es-tu déjà demandée à quoi ressemblai le Purgatoire, Arya ? Je peux te le dire, car j'y ai grandie. Imagine Arya, cent million de colons débarquant dans une galaxie qui leur est étrangère. Imagine que la moitié d'entre-eux meurent au seuil de celle-ci à cause d'un de ces bombardement ioniques de routine que nous ne connaissons que trop bien. Imagine maintenant que ces colons, loin de chez eux et ayant subis des pertes difficilement concevables, perdent tout contact avec la Mère-Patrie. Imagine que ces colons, seuls et isolés, n'aient pour survivre d'autre choix que de conquérir dans le sang une planète – une planète habitée. Imagine encore que ces Colons, seuls, apeurés et meurtris, apprennent que la Mère-Patrie pour qui ils avaient déjà tant donnés, tant sacrifiés; en sachant pertinemment quelle serait l'issue probable de leur voyage les avait sciemment et en pleine conscience envoyé vers une mort certaine dans ce qui constituait une mission suicide. Et finalement, alors que cette communauté meurtrie au plus profond de ses convictions et de sa Foi commence à peine à se relever, imagine qu'une Apocalypse survienne, balayant et pour longtemps tout espoir de reconstruction. Je pourrais te conter les histoires d'une bande de survivants dépareillés, tous issus d'une force armée d'élite, condamnée à jouer un demi-millénaire durant les mercenaires et à se vendre au plus offrant pour survivre au jour le jour. Cette histoire, c'est celle de mon Peuple, Arya. Nous avons pendant si longtemps erré dans les limbes, à la recherche de la lumière... Quand finalement j'ai offert à mon Peuple l'opportunité de trouver le repos, quand j'ai posé ce que je pensait être le sanglant point final de notre errance en prenant HQ ; en prenant cette Terre Promise je pensait que nous pourrions enfin mettre notre passé derrière nous. Que les mercenaires et meurtriers que nous étions devenus pourraient enfin trouver la Rédemption dont nous avions tant rêvés. Oh, bien sûr, il aurait fallu plusieurs générations pour que l'ancienne culture s'efface, pour qu'enfin nous puissions redevenir respectables. Mais que sont trois générations face à une trentaine de douleur et de grief ? J'ai tant accompli en si peu de cycles, Arya. Les Mondes Unis. La Fédération. Mon peuple, pour la première fois depuis qu'il quitta le Songe il y a si longtemps, a enfin un horizon autre que la simple survie, et l'espoir que demain sera meilleur qu'aujourd'hui. Après avoir survécus pendant si longtemps, pour la première fois nous vivons, Arya ! Mais cette prédiction... Si effectivement une Apocalypse devait se produire de nouveau, alors que nous venons à peine de nous relever de la dernière ?... Je ne peux pas envisager ça, Arya. Je ne peux pas. Je n'ai peut-être plus de pouvoir politique dans cette Fédération à laquelle j'ai donné vie, mais j'ai encore un certain pouvoir de persuasion, et crois-moi, être considéré par son peuple comme une figure messianique a des avantages certains. J'ai lancé un certain nombre d'ordres à nos scientifiques. Je ne sais pas encore comment. Je ne sait pas le temps, les efforts ou les sacrifices que cela nous prendra, Mais nous survivrons, Arya. Nous survivrons, encore, et nous reviendrons. Car c'est dans notre nature. »
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