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Cdt. Trois-Grammes
Respect diplomatique : 113 06/07/1012 ETU 16:33 |
Score : 12
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Une rafale de vent glacé vint fouetter le visage de Trois-Grammes. Il se tenait au bord d'une falaise rocheuse, dans une région volcanique situées aux limites du pôle sud de la capitale. Perpétuellement balayée par des vents extrêmes, cette terre ingrate étaient victimes des colères célestes depuis plus longtemps que mémoire d'homme ne permettent de se souvenir. Les rayons du soleil ne venaient jamais transpercer les épais nuages noirs. La foudre tombait régulièrement. Trois-Grammes avait fait installer des pointes métalliques sur les plus hautes falaises, les reliant à des centrales. L'activité magnétique était telle que ce stratagème avait permis au génie militaire de construire une base entièrement autonome énergiquement au pied même des falaises. Trois-Grammes, du haut de son perchoir, observait les-dites installations. Des kilomètres carrés de bétons s'étendaient devant lui, prêts à recevoir vaisseaux et cargos, à l'abri des radars et des yeux de ses propres observateurs. Un bâtiment relativement menu, au sommet duquel battait un pavillon holographique noir, était en ce moment même à quai. Du personnel, de la taille de fourmi vu de cette distance, s'affairait à le décharger de sa cargaison. Ayant quitté son fameux costume pour un uniforme sobre, Trois-Gramme se protégeait du vent et de la pluie au biais d'une cape en gore tex, la capuche recouvrant sa tête. Brandon, son fils, observait le ciel à l'aide de jumelle, aux côtés de son père. Il pointa soudain le doigts au dessus de lui. "Voilà le dernier." Un vaisseau identique à celui déjà sur la piste perçait les nuages, amorçant une descente verticale. "Celui ci a pris des coups. L'aile droite a l'air abîmée. -C'est du camouflage holographique. C'est l'Hirondelle, le vaisseau dans lequel je servais à ton âge. Elle se fait passer pour un vaisseau en perdition pour mieux attraper ses proies." Brandon scruta le visage impassible de son père. Ce fin calculateur passait un bon tiers de son temps ivre mort à l'Assemblée ou perdu dans un de ses innombrables bars de la capitale, et pourtant administrait un business prolifique. Un véritable mystère, même pour son propre fils. "Tu sais Papa, hier, au lycée militaire, j'ai mis une branlée à un mec de ma classe. Il avait craché sur ton nom. Des amis nous ont séparés, et ce petit impudent est parti le nez en sang, la queue entre les jambes, en maugréant des insultes. Il a dit que j'étais comme mon père, un sale opportuniste qui n'hésiterait pas à trahir mes amis pour une poignée de Leems." Trois-Grammes esquissa un rictus. "C'était le fils de ton ami d'enfance. Anton. ... Tu parles rarement de tes années à bord de l'Hirondelle. Et tu parles encore plus rarement de tes débuts dans le business. Tu ne parles absolument JAMAIS d'Anton." Trois-Grammes se retourna brusquement quand son fils prononça une deuxième fois le prénom en question. "On était meilleurs amis. De vrais frères. Puis nous sommes devenus partenaires commerciaux. Dans notre branche, tu t'en doutes, il faut être plutôt vicelards pour faire du profit. Il y a néanmoins des principes à respecter, quelques règles minimales à observer. Dans l'illégalité, vois tu, paradoxalement, la seule monnaie ayant la moindre valeur, c'est la confiance. - Et le Leems? On passe nos journées à courir après, et tu me dis que c'est sans valeur?. - Ne m'interromps pas. Et au diable le Leem. La seule monnaie qui tient sa valeur et son importance de sa rareté, c'est la confiance. Des Leems, il y aura toujours quelqu'un qui en aura plus que toi. Tu ne peux pas t'y fier. - Quel rapport avec Anton? - Je te parle, tu m'écoutes. Ou tu ne sauras jamais rien sur ce foutu Anton. Anton, il a voulu être plus malin que tout le monde. Il a voulu tromper tout le monde à la fois. Au nom de notre amitié, j'ai d'abord voulu le remettre sur le droit chemin. Par clairvoyance professionnelle, j'ai été obligé de mettre un terme à ses idioties. Sans moi, il serait en petits morceaux, à la dérive dans un coin putride de la Galaxie. - A la place, il croupit dans une cellule papa... Il purge sa peine, et il apprend de ses erreurs. Il en sortira, crois moi. Et je l'attendrais à la sortie. - Toi, tu avais tout compris, c'est ça?" Trois-Grammes reporta son regard vers la base. Le premier vaisseau, vide, était tracté dans un hangar gigantesque. Le deuxième était désormais accroché raccordé à deux monstrueux tuyaux dont l'autre extrémité allait rejoindre un circuit de tuyaux de la même taille qui faisaient le tour de la base et se répandaient en tentacule à travers la totalité des installations. Le vaisseau ramenait donc des tonnes d'énergies pures. Une dangereuse cargaisons...mais précieuse. Typique de l'Hirondelle. "J'ai vite compris certaines choses, oui. En premier lieu, j'ai compris qu'on avait besoin de personnes spécifiques, autant qu'elles avaient besoin de nous. J'ai compris qu'on ne pouvait réussir en étant hautain, en pensant pouvoir arnaquer tout le monde. Je te l'ai dit, il faut un minimum de confiance, et donc d'humilité. J'ai compris qu'il fallait cela, et un Guildéen. Brandon fit les yeux ronds. - J'ai vu les X-coms d'Aline. Tu en rencontres un paquet, et tu les laisses se barrer. - Je rencontre beaucoup de gens qui me proposent des moyens, en effet." Trois-Grammes tourna finalement les talons et entama la descente de la falaise par la longue pente rocailleuse qui menait à la piste. "Quelqu'un qui me propose un projet, avec cette personne, on s'entendra."
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Cdt. Adja
Respect diplomatique : 59 06/07/1012 ETU 23:56 |
Score : 1
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Bonsoir commandant 3 grammes dit Adja, J'ai entendu votre conversation avec votre fils, et la trouvant intéressant, je me permets de vous en féliciter... Le discours sur la confiance et sur la notion de camouflage pour tromper l'oeil... cela vous résume bien, car vous cachez bien votre jeu à l'assemblée, l'on a l'impression que vous êtes un dormeur professionnel, mais derrière se cache de la réflexion et de l'expérience... Vous pourriez passer à ma taverne, le carpe diem pour que l'on puisse en discuter... Au fait, auriez-vous une petite gorgée d'anathème, nous devons arroser notre changement de management... Adja
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