Rp tout ce qu'il y a de collectif. S'il vous prend l'envie de flâner, venez découvrir et détailler ce que vous y voyez.

Anubis bailla légèrement. Il fit en sorte de ne pas faire de bruit mais observa tout de même ses voisins afin de voir s’il avait put entendre quelque chose. Il semblait que non. Tant mieux. Cela aurait put paraître très grossier.

La journée avait été longue. Les débats houleux. Les prises de positions ferme mais au final des avancées avaient été effectuées. Des concessions avaient été faites. D’un côté comme de l’autre des divers participants. Des idées de Coalitions avaient été lancées, les grandes lignes définies.

En ces temps troublés, il est vrai que les divers peuples voyaient leur salut dans le regroupement. Ne dit on pas « L’union fait la force ». Certes, c’était une vision juste ou bien juste une vision lui aurait dit son professeur. Il sourit à l’évocation de cette personne qui avait tant compté pour lui ainsi que ses camarades. Des jeunes personnes dissipées, entêtées, il avait su faire de bons Cynos. Disciplinés. Réfléchis. Entrainés… Mais toujours aussi tête de mule.. Il n’avait cessé de leurs répéter. Combien de crises de nerfs avait-il fait ? Kerma avait arrêté de compter après la 100è, et cela sans exagérer.

Il ne put contenir un léger ricanement. Heureusement ses voisins ne s’étaient pas retournés.

Il décida de quitter l’hémicycle. Les discussions étaient terminées depuis quelques temps déjà et bons nombres de commandants avaient déjà commencé à partir. Certains rejoignant leurs quartiers, d’autres devisant entre eux.

Il se leva et contourna son siège. Il prit les escaliers, suivit de ses Cynos qui l’escortait. Il savait pouvoir compter sur la fidélité de chacun d’entre eux. Il avait pu le constater à de nombreuses reprises. Ils étaient près à mourir pour lui et leur peuple. Tout autant qu’il l’était pour son peuple et chacun d’entre eux.

Il arriva en bas de l’hémicycle. Il se retourna afin d’embrasser la salle dans son immensité. Il est vrai que cela était impressionnant. Voir tout ces sièges tournés vers cette estrade. Il y avait un pupitre de placé afin d’accueillir les orateurs qui le souhaitait. La plupart préféraient rester à leurs places afin de déambuler plus facilement. Ce qui était son cas. Il sortit de la salle. Il traversa le hall d’entrée. Il sortit sur la place et prit une grande inspiration. Le soleil se couchait sur la capitale.

Il jeta un coup d’œil autour de lui et vit de grands arbres dépasser de derrière les bâtiments de l’Assemblée. Il décida de s’y diriger. Intrigué.

Il arriva devant une porte discrète qu’il poussa. Il arriva alors dans le jardin de l’Assemblée. Il entra, toujours suivi de ses hommes. Il vit alors une chose qu’il ne s’attendait pas à trouver si proche de la capitale. Un véritable petit écrin de nature et de calme en plein milieu de la cité. Plus il s’enfonçait dans ce jardin plus les bruits s’estompaient, les oiseaux chantaient, les fleurs s’épanouissaient.

Ils marchèrent ainsi pendant 10 bonnes minutes mais ne voyaient pas la fin de ce jardin. Il se souvint d’avoir vu une tâche verte lors de leur atterrissage mais ne pensait pas que cela aurait pu être ici. Ils débouchèrent sur une petite clairière, une cascade alimentait un petit lagon dont les eaux s’écoulaient, paisibles.

Il leva sa main.

Je pense que nous pouvons peut être nous reposer ici. Un temps. Cela nous fera du bien après cette journée politicienne. Cela me rappelle notre planète.

Deux de ses Cynos acquiescèrent. Kerma s’approcha de l’eau et scruta les environs .

Il s’approcha de la cascade. Il quitta sa cape. Il remonta ses manches. Dévoilant ses avant-bras musclés. Il prit son masque et dégrafa l’attache, exposant son visage aux rayons du soleil. Il secoua sa tête afin de rejeter la légère cape en soie qui lui couvrait l’arrière du crâne. Ses oreilles coincées sous la soie se déployèrent. Il put enfin humer l’air frais avec son museau. Il sentait toutes les subtilités des arômes se dégageant des fleurs avoisinantes. Il se sentait bien ainsi, dans la nature. Même partielle, ici dans la capitale.

« Animaux.» C’est ainsi que leurs détracteurs les avaient surnommés. Ils étaient ainsi. Cousins évolués des loups et des chacals.

Ils se regardèrent, s'installèrent, leurs armes à portée. Se mettant à l'aise. Détendu mais toujours vigilant.

Il fouilla dans sa poche et prit son x-com de poche.

"Ricky, Ricky, tu m'entends?

-Ou...i capit..ne..1...nute..............voilà, le transmetteur était brouilllé, où êtes vous, dans une caverne?

-Nan nan (rire), t'en fait pas pour moi, euh dis moi si jamais tu devais me contacter fait le simplement en cas d'extrême urgence, et tu sais ce que j'entends par extrême urgence. Je serai de retour d'ici 1h voire 2

-Bien mon capitaine

-Ah, et avant que j'oublie, envoie moi ZK s'il te plaît, j'aurai surement besoin de lui. Fin de transmission".

"-Monsieur, vous êtes sûr qu'un tel endroit existe encore ? Je veux dire, votre plan date quand même de quelques bonnes centaines d'années, le bâtiments à été détruit et reconstruits plusieurs fois tout de même.

-Fais moi confiance Norbert, il a beau avoir été reconstruit plusieurs fois, les habitants d'ici sont têtus comme des mules, ils l'ont toujours reconstruit à l'identique."

-"Tu peux disposer maintenant Norbert, fait donc ce que tu veux, tu l'as mérité, je sais qu'un vieux croulant comme moi ne doit pas être de tout repos."

Les odeurs qu'il avait senties sur la délégation Cynos était donc réellement celles des roses. Stoma savait que ses sens étaient sur-développer par ses organes bioniques mais, il lui arrivait encore de douter de leurs efficacités. En se concentrant sur cette odeur il avait rejoint le jardin les yeux fermés, quand il les avait rouverts la lumière l'avait légèrement ébloui pondant que ses yeux s'habituaient au flux lumineux.

Les différentes odeurs de fleurs mélangées le ramenaient loin en enfance, sur sa planète natale... Bien avant d'être au service de "C" et bien avant ses "améliorations" bioniques. Son lourd imperméable noir et son chapeau de feutre l'étouffai mais les ordres étaies strictes : "ne jamais trop dévoilé de son identité !"

Son odorat décuplé lui avais permis de distinguer chaque parfum et l'avait guidé jusqu'à un bosquet de roses.

<< C'est quand même sympa de pouvoir respirer le parfum d'une fleur sans risque... >> Sur Cassendréta presque toutes les plantes produisaient des émanations toxiques ou étais porteuses de pathogènes hautement dangereux.

Son oreillette produit un grésillement. << Stoma retournes à l'assemblée, j'ai besoin de toi là-bas. >>... La rêverie avait été de courtes durées mais, les ordres de "C" primais sur tous et encore plus sur une sieste dans un jardin fleuris...

Il se leva et fit promptement le tour de son siège, en faisant claquer sa cape dans l'hémicycle. Il descendit les marches rapidement et se trouva dehors. Il avait besoin de calme. De sérénité. D'honnêteté. Tout ce qui manquait à cette Assemblée. Enfin...cela était les aléas de la politique. Il le savait mais cela le dégoutait quelque peu tout de même.

Il suivit le chemin qu'il connaissait de mieux en mieux au fils des jours. Toujours accompagnés de ses Cynos.

Il poussa la porte. Constata que d'autres commandants y accédaient également. Il haussa les épaules. Après tout, ils en avaient bien le droit.

Il s'enfonça dans les frondaisons, passa plusieurs minutes à déambuler. A renifler le parfum des fleurs, à s'enivrer de leurs senteurs. Il avait un peu la nostalgie de sa planète mais le bien être et la sécurité de son peuple méritaient des sacrifices.

Il atteignit enfin l'endroit qu'il cherchait. Une petite cascade, un léger cour d'eau serpentant entre la roche, les arbres et les fleurs. Au pied de la cascade s'était formé un petit bassin d'eau turquoise avec en son centre un gros rocher.

Il fit un mouvement de bras et ils se dispersèrent. Seul restait avec lui 3 Cynos, dont Kerma.

Il s'étire. Leva les bras et défit son masque et repoussa sa capeline de soie.

En riant Kerma et ses camarades enlevèrent à leur tour leurs masques.

Il reparti d'un éclat de rire que suivi Anubis.

Que de sujets léger. Enfin...Il fallait bien ça après des journées comme ils en vivaient. Beaucoup lui avait reproché la proximité qu'il entretenait avec ses Cynos. Mais qui pouvait-il? La plupart, il les connaissait depuis qu'ils étaient tout mômes, ils avaient joué ensemble durant leur plus jeune âge et avaient grandi ensemble. C'est cette camaraderie qui leur avait permis de supporter les épreuves. Et cela ne changerait pas.

Il se dirigea vers le rocher au milieu du lagon. Débarrassé de sa cape noire, il ne portait qu'une tunique en tissus léger, comme de la soie. Il réussit à l'atteindre, sans se mouiller, ce qui tenait du miracle, ayant failli tomber par deux fois. Il s'y assit en tailleur et ferma les yeux. Tentant de faire le vide dans son esprit, de se concentrer sur le bruit de l'eau. Sur les odeurs environnantes. Sur les gazouillis des oiseaux.

Il entra alors en état de vide de l'esprit, le Telka. Plus rien ne l'atteignait. Plus rien n'existait. Il faisait un avec son environnement.

Bientôt il devrait repartir et il aurait besoin des forces qu'il pourrait récupérer ici.