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Cdt. Of Gob Zumh
Respect diplomatique : 610 18/10/1012 ETU 11:06 |
Score : 15
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Les modules de survie individules bioblastes avaient atteint la porte des appartements du régent. Il leur avait fallu beaucoup de chance pour y parvenir sans être détectés. La tâche aurait été impossible si une partie du personnel de sécurité n'avait été réquisitionné par la fête de l'Ordre Humain. Ar Ehs Sehn était déjà prêt à s'attaquer à la serrure électronique quand le panneau se mit à coulisser: la pièce n'était même pas fermée. Les deux bioblastes pénétrèrent rapidement dans les appartements du régent, et verrouillèrent l'accès derrière eux. Of Gob Zumh, par radio: les caméras sont neutralisées ? Ar Ehs Sehn: Bloquées sur une image statique. Of Gob Zumh: Bien, allumons, je veux voir ça dans toutes les nuances du spectre La petite antichambre menait directement au bureau du régent, une vaste pièce meublée d'un bureau sobre, métallique. Une longue table de réunion avait été installée par le Dr Machiavel. Une baie vitrée donnait sur la forêt qui s'étendait à proximité. Of Gob Zumh lévita vers le fauteuil du régent, suivi par son acolyte. OGZ: Le voilà. Le trône maudit de Devenir. AES: Pourquoi tenais-tu tant à le voir ? OGZ: Je veux comprendre... AES: Comprendre quoi ? Sois plus clair ? OGZ: C'est simple: ce fauteuil est l'objet de toutes les convoitises. Des commandants ont accepté de subir les épreuves les plus bizarres pour le conquérir. Mais une fois assis dessus, ils sont tous tombés dans le coma quelques cycles plus tard... AES: Et ? OGZ: Je crois que ce fauteuil est maudit AES ne put s'empêcher de rire AES: tu es sérieux ? OGZ: Je veux comprendre. C'est peut être une farce divine. AES: Je dois te dire que tu deviens de plus en plus bizarre toi-même Of Gob Zumh. Et je dois ajouter, en toute franchise, que je ne suis pas le seul à le penser. OGZ: Tu as raison mon ami, tu as raison... J'ai changé. Les peuples de la Galaxie m'ont donné des exemples d'arrogance, d'âpreté au gain, d'individualisme et de cruauté qui ont ébranlé ma foi en l'avenir... OGZ se mit à scanner le fauteuil, allant même jusqu'à prélever quelques échantillons. AES: Nous devons garder foi en l'avenir. Nos valeurs sont la seule chose qui nous définissent. Ne pas agir pour les défendre, c'est nier leur existence. OGZ: Je ne sais pas. Je ne sais plus. J'ai toujours pensé comme toi, mais peut être que nos modes de vie ne conviennent pas à tous les êtres conscients. Peut être qu'il y a vraiment des différences. Peut être que la haine est inscrite dans leurs gènes. AES: Of Gob Zumh, arrête, je t'en supplie. Ce sont des propos racistes. Tu me fais peur. OGZ: A l'heure où nous parlons, ils sont en train de fêter les génocides. AES: tu devrais te reposer. Tu vis des moments difficile. OGZ: Devenir est morte. Le Temple, Krystia, Gba Majay Ma se sont alliés à l'OH pour détruire les derniers résistants. Les brutes agissent sans entraves. Le gouverneur Machiavel a succombé à la torpeur induite par ce fauteuil maudit. Si la tyrannie est vraiment ce que les peuples de Devenir désirent, notre seule voie de salut est dans la sublimation. AES: Ne perd pas espoir, mon ami. Qui sait ce que Dieu nous nous réserve pour ces 230 derniers cycles ? OGZ: Rien de bon, mon frère, rien de bon...
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Cdt. Alexandre VI
Respect diplomatique : 883 19/10/1012 ETU 22:53 |
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Score : 9
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עֲשֶׂרֶת הַדִּבְּרוֹת ʿAsereth had-Diberoth Je suis l'Éternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du néant, de la maison de servitude. Le révérend Alexandre VI a les oreilles qui bourdonnent. Une odeur de jasmin lui flatte les narines. C'est étrange, se dit-il. Après tout, ça fait trois jours qu'il est coincé dans ces toilettes vastes et luxueuses spécialement aménagées par l'Ordre Humain. Derrière le marbre des cloisons, la fête bat son plein. Mais personne ne s'inquiète plus de son absence. Et en vérité, personne ne l'a reconnu. Le costume et le masque ont remplacé les célèbres sourires et cols roulés roses. Trois jours à boire l'eau de la cuvette à travers les fentes de ce putain de masque. Impossible de le retirer. Sur le visage du révérend, il forme un derme invincible. Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. Alexandre VI se savait fini. Sa carrière de journaliste touchait à sa fin. Tout le monde avait oublié le sens de son message : un compte-à-rebours inexorable acheminait lentement la galaxie vers une fin cathartique. Au travers de la satire, c'était un humble rappel qu'il entendait répandre parmi les commandants. Personne ne l'avait entendu. Il n'était qu'un bouffon. Oublié de tous, comme Dieu. Tiens. Dieu. Le Grand Architecte. Ce salaud de démiurge. Où était-il en cet instant ? Tu n'invoqueras point le nom de l'Éternel, ton Dieu, en vain ; car l'Éternel ne laissera point impuni celui qui invoque son nom en vain. Qui s'intéressait encore à Lui ? Le Créateur devait être vexé. Une simple mortelle avait prétendu être d'essence divine, alors qu'elle n'avait gagné que le gros lot d'un jeu télévisé. Ironiquement, Dieu avait lâché en représailles une caisse du tonnerre qui avait pulvérisé plusieurs milliards d'êtres vivants en une seconde. Vous êtes bien peu de choses, mortels. Vous luttez pour le sceptre et le trône, mais nul ne s'est encore montré digne de ma création. Alexandre VI ! C'est qu'il devait être furibard, Dieu. ALEXANDRE VI !! Putain de masque. ALEXANDRE VI ! Tu vas m'écouter, nom de moi !?! Et c'est ainsi, dans un lieu proche des vanités du monde, que le révérend prit connaissance de la mission que le Créateur de l'univers désirait lui confier. Une aube dorée allait se lever sur Devenir... à la condition que, par hasard, quelqu'un ait l'idée d'aller aux toilettes du carré VIP de la fête de l'Ordre Humain pour libérer le révérend. |
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Cdt. Telo Martius
Respect diplomatique : 637 25/10/1012 ETU 22:42 |
Score : 5
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Il est des orgies dont on ne se remet pas, des orgies qui vous laissent le gout acre de ce qui a été rejeté avec force quelques heures auparavant. C’est la tête farcie de billes de métal que Piedro de Rosette sortait de la salle qui lui avait servi de dortoir après la cérémonie de l’Ordre. Il avait encore en tête les mots de Telo Martius "Ce que tu es casse-cul ! Quand on ne sait pas vomir, on ne boit pas." (Il le lui avait alors dit en latin NDLR). Mais il avait aussi en tête la première partie de sa soirée celle ou il avait succombé à la tentation irréelle de ces danseuses romaines à moitié nues qui gesticulaient devant lui. Et alors que l’une d’elle était passée par la cuisine lui lançant un sourire coquin et un roulement de cul aguicheur il se sentit soudain poussé par une pulsion divine… Cette voix lui disait de prendre une poignée de saindoux, et c’est donc muni de ce lubrifiant (qu’il avait récupéré de ses cuves de graisse de porcs NDLR) qu’il s’approcha de la pauvre fille qui n’allait jamais s’en remettre. Aussi devait-il se laver en ce matin, car ce saindoux commençait à sentir et il était temps pour lui de regagner les cuisines de l’Imperator. De plus le père la croute commençait à se faire de vieux os, il le voyait moins et cela le rendait nostalgique. Alors qu’il évita soigneusement les toilettes ou raleigh et son compère étaient restés enfermés un long moment a cause du chat extra galactique, Piedro alla au fin fond de l’assemblée, la ou personne n’avait l’habitude d’aller. En effet se laver dans un lavabo était compliqué et se couvrir de ridicule, il n’en avait pas réellement envie ! C’est ainsi qu’il s’échina à ouvrir cette foutu porte qui semblait bloquée par une chose de l’intérieur. De sous le bâtant dépassait une sorte de tissus, un bout de cape selon toute vraisemblance. Aussi se dit-il qu’au moins il aurait une serviette pour s’essuyer après avoir fait son affaire. C’est lors de la énième tentative qu’il mit toute la force du désespoir, celle qui lui intimait au plus profond de lui d’en finir car ce mal de crane abominable le rendrait fou. Ainsi donc il se rua sur la porte qui céda dans un VRRRAACC assourdissant, et emporté dans son élan, il fit un vol plané apres avoir tapé sur une chose a moitié inerte en plein milieu des toilettes. C'est ainsi qu'il arriva la tête la première dans l’eau froide de la cuvette, celle là même qui était rayée pas les frottements du casque du révérend, mais de tout cela il n’en savait rien. Il y resta quelques secondes la tête au frais, il se sentait mieux. C’est de loin donc et la tête sous l’eau qu’il entendit un gémissement qu’il ne sut apparenter ni à du désespoir ni a un cri de victoire, car dans sa chute il avait semble t’il emporté une partie du casque de l’être a terre.
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