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Cdt. Le Temple
Respect diplomatique : 711 20/06/1012 ETU 23:28 |
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Score : 10
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RP privé qui a une conséquence importante sur la suite des évènements concernant le Temple. Couleurs utilisées : Sans couleur (Sanjit), Rose à guillemets (Sherra), Rouge (Doyenne), Orange et Vert (Dirigeants de l'ordre du Temple), Jaune (Sarasvati) -- Sur la Capitale -- - Galera, Sanjit, réunissez-vous de toute urgence dans la même pièce. Vous êtes convoqué à une réunion du Conseil, vous communiquerez avec nous par voie holographique. Votre présence est requise et NON facultative. Vous avez vingt minutes. -- Sur Aura, au même moment -- - Sherra, vous êtes appelé au Conseil du Temple de toute urgence. Vous êtes appelée à exercer votre devoir. Votre présence n'est PAS facultative, vous avez vingt minutes précisément. Aucun retard ne sera toléré représentante. Ce message venait de la doyenne en personne... Le fait qu'elle n'ait pas relégué cette tâche a un subordonné et qu'elle convoque une 'simple' représentante à un Conseil signifiait obligatoirement une situation d'urgence. La jeune femme eut à peine le temps d'enfiler des vêtements décents qu'elle avalait les miles qui la séparait de la Grande Structure. De leur côté, Galera et Sanjit avaient ouvert les communications holographiques avec Le Temple et avaient été placés en attente. Galera paraissait beaucoup trop sereine, ce qui commençait lentement à irriter Sanjit qui prenait la situation à cœur. Avait-elle passé trop de temps loin de sa Terre Natale pour ne plus se souvenir que de tels communiqués de la Doyenne ne présageaient que des évènements sombres? Sherra était habillée d'une robe longue et décolletée, ce qui l'empêchait de se mouvoir correctement, elle s'époumonait à rejoindre le Temple, plus facilement accessible à pied que par taxi ou véhicule autoporté. Raaah! Qu'elle détestait cette foutue étiquette qu'elle devait respecter en public. Elle n'était pas une bourgeoise, elle, et ne ressentait aucun besoin de se vêtir de la sorte! -- - Salut Sanjit! Désolé de t'avoir fait patienter et de ne pas te donner plus d'informations pour le moment, mais chacun de nous attends dans une antichambre différente. Nous n'attendons plus que Sherra pour débuter. Je ne sais pas ce qui se passe. Préviens moi si tu reçois ce message vocal. - Nikhilesh -- Elle regarda sa montre. Merde! Elle n'avait plus que cinq minutes pour rejoindre Le Temple et à cette allure elle n'y arriverait jamais. Elle se souvint des paroles de la doyenne, stipulant qu'aucun retard ne sera toléré. Montée d'angoisse et d'adrénaline... Que faire? Dans un élan de stupidité profonde, elle sortit de ses bas un petit canif qu'elle y cachait dans l'hypothèse d'une agression. Dans un geste désespéré, elle balafra sa tunique et balança ses escarpins. Maintenant qu'elle était libre, elle pouvait enfin courir correctement. -- - Elle est arrivée. Il faut que je te laisse. Nous nous retrouvons tout de suite Sanjit. Si je puis te donner un conseil amical : surveille ta langue, il semblerait que la doyenne ne soit vraiment pas d'humeur. -- C'est en sueur et en haillons que Sherra pénétra dans la Grande Salle Souterraine. D'un simple regard, elle lança des foudres à tous ceux qui se déplaisaient de sa tenue, signifiant qu'elle le savait pertinemment et qu'elle ne tolèrerait aucune remarque à ce sujet, pas maintenant. Une chaise en pierre (qu'elle qualifiait de trône, étant donné sa taille) avait spécialement été amenée pour qu'elle puisse s'asseoir. Timidement elle prit place. Un silence morbide pesait sur l'assemblée de dirigeants et de représentants. Les ongles de la doyenne frappaient la table à intervalle régulière, révélant son agacement. Personne n'osait prendre la parole par crainte des représailles qui pourraient en découler. Les regards interloqués se croisaient et la tension grimpait à chaque seconde qui passait. C'est avec un ton étrangement posé qu'elle prit la parole. -- - Une guerre a débuté en Devenir. Une guerre pour la Contrebande. Long silence durant lequel personne ne prononça mot ni ne détacha son regard de la vieille dirigeante. - Je peux déjà entendre les tambours de la guerre faire écho à travers le secteur. Personne ne sera épargné, pas même les innocents. Pas même nous, prononça-t-elle dans un râle presque inaudible. - Nous devrons ouvrir les yeux, nous ne serons pas épargnés. Nous avons affiché notre soutien à l'Allumé et risquons d'être traqués pour cette fidélité... - Permettez moi cette interruption, mais allons-nous devoir livrer bataille? - Il est fort possible que ce soit le cas... Mais comme nous en avons précédemment discutés, nous n'attaquerons pas les premiers. -- - Et si la Contrebande devait se faire attaquer, que ferons-nous? - C'est l'un des points que je voulais soulever, je vous remercie de m'en avoir donné la possibilité. Nous ne pouvons livrer la bataille qui se profile en système 0, nos ressources sont bien trop limitées pour faire face à ce torrent de commandants qui vont déferler. - Et nous ne pouvons livrer bataille dans les autres systèmes. - Et pourquoi donc? - Parce que nous avons toujours su combattre des guerres civiles mais n'avons jamais eu à affronter des évènements de telle ampleur. - Suggérez-vous que nous devrions nous retirer et accepter une invasion? Et comment combler nos lacunes en stratégie militaire? - Nous avons une solution alternative qui se présente à nous. Au lieu de s'asseoir sur nos faibles connaissances en tactiques nous pourrions faire appel à Sarasvati. -- À cette déclaration, plusieurs dirigeants se levèrent, indignés tandis que d'autres frappèrent du poing sur la table. Galera, sereine jusqu'à présent s'effondra sur le canapé de sa demeure, les yeux écarquillés. Avait-elle vraiment réfléchi aux conséquences que pourraient amener cet acte? Il y a de cela vingt ans, bien qu'un millénaire semblait s'être écoulé depuis, Galera et Sarasvati étaient deux bonnes amies, pour ne pas dire qu'elles étaient meilleures amies. Mais c'était là un temps révolu. La compagnon de Sanjit protesta énergiquement. Il n'était pas question de la réveiller. Sa voix fut appuyée par l'ensemble des dirigeants présents, à l'exception de Sherra qui préférait rester muette. Cette situation la dépassait. - SILENCE! L'un de vous a-t-il une meilleure solution? - Livrer bataille par nos moyens et apprendre sur le tas. - Vous savez très bien que cela ne marchera jamais Sanjit. - Réveiller Sarasvati non plus. - Je pense que nous sommes ici tous d'accord sur un point Doyenne. Sarasvati ne doit pas être réveillée. - Si c'est là votre décision. J'aurai cependant une question à vous poser à tous. Reconnaissez-vous tous que je suis votre Doyenne et de ce fait, le plus haut Membre de l'Ordre du Temple? Tout le monde acquiesça silencieusement. - Je veux vous l'entendre dire. Chacun à son tour, l'ensemble des dirigeants se prononça en faveur de l'affirmation précédente. Aucun d'entre eux ne révoquait la Juste Place de la Doyenne dans la hiérarchie. - Alors, en tant que Chef de cette Nation d'un droit que vous venez tous d'affirmer, je déclare LA LOI MARTIALE. À compter de ce jour, je serai l'unique responsable de notre nation et ma première action en tant que tel est de reformer l'armée et de nommer Sarasvati commandante des Armées
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Cdt. Le Temple
Respect diplomatique : 711 23/06/1012 ETU 14:45 |
Score : 5
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-- Carnet de Bord -- Deux jours s'étaient écoulés depuis l'instauration de la loi martiale. Nous avions beau discuter, la doyenne ne voulait rien entendre. Elle avait choisi de se cloisonner dans l'idée que le salut de notre nation résidait en Sarasvati. Nous lui avions offert des solutions alternatives, moins risquées, mais aucun mot ne pouvait chasser cette idée qui devait déjà avoir germé et depuis longtemps donné naissance à un arbre bien enraciné. Nous étions depuis plus de vingt-quatre heures sans nouvelles de Sanjit, qui était partie à la recherche de Galera; cette dernière ayant brusquement interrompu la connexion et quitté la maison dans la plus grande hâte. Je pouvais la comprendre. Après ce qui s'était passé avec Sarasvati, la simple hypothèse de la sortir de ce coma artificiel devait être une pilule bien dure à avaler. Après tout, c'était à cause d'elle que s'était produit l'Incident, il y a tout juste plus de dix ans. Bien que je ne garde que d'épars récollections de cet évènement, les stigmates qu'il a laissé sont encore palpables aujourd'hui. Nous n'étions plus que quatorze et arpentions les couloirs du Grand Temple. La doyenne nous menait là où peu de dirigeants avaient posé le pied : un dédale de couloirs souterrains qui seraient venus à bout de l'orientation de celui qui ne connaissait pas le chemin. Plus nous nous enfoncions et plus l'ambiance devenait lugubre. Les lumières artificielles laissaient place à de nombreuses plaques de Vermuth, une sorte de lichen qui ne poussait que dans certaines caves profondes et gorgées de dioxyde de carbone. Au fil des couloirs qui ressemblaient de plus en plus à des grottes, mon appréhension s'accroissait. -- Son corps nu inanimé et en position fœtale baignait dans une immense colonne d'eau tiède. Son monde semblait s'être arrêté et sa vie laissée en syncope. Le seul indice qui la laissait présumer encore vivante était sa immense crinière dorée, longue de plus d'un mètre, qui flottait autour d'elle et les quelques soubresauts de ses doigts lorsque ceux-ci se voyaient subir une impulsion électrique pour que ses muscles ne s'atrophient pas. Parfois, un 'bip' sinistre s'échappait des machines et laissait un frisson parcourir l'échine des dirigeants présents. Sherra fit quelques pas en direction de la vitre. Bien qu'effrayée elle était fascinée par cette créature qu'était Sarasvati. Alors que tous les récits qu'elle avait entendue d'elle la contaient comme un véritable monstre, ainsi endormie elle paraissait tellement fragile et inoffensive. « Vous êtes venus me nourrir? » demanda une petite voix cristalline. Une... petite... voix? Ici..? L'ensemble des dirigeants, désemparés et terrorisés dégainèrent blasters, épées, haches, crosses et tout ce qui pouvait leur servir d'arme. D'où venait cette voix? Tandis que les dirigeants se repliaient pour former un cercle, la doyenne avançait d'un pas assuré vers le tableau de contrôle sans crainte. Elle était au courant de certaines choses qu'ignoraient l'ensemble de son Ordre. Pour seule réponse apportée aux interrogations qui fusaient, elle répondit à la voix. - Non, je ne suis pas venu te donner à manger Sarasvati. Il y a-t-il quelque chose que tu désirerais? « Je voudrais être libre, je m'ennuie ici... » - Je suis venu pour cela. Dans quelques instants, ton corps retrouvera la liberté. Cette déclaration s'accompagna d'un silence pesant. Les machines semblaient s'être tues, le temps suspendu. Intriguée, Sherra se retourna vers la capsule de Sarasvati et ce qu'elle y vit la changea en statue. Ses mains s'étaient agrippées à la première chose qu'elles rencontrèrent et ne voulurent pas s'en desserrer. À l'intérieur de la capsule, une paie d'yeux s'étaient ouverts et étaient tournées vers elle. Deux émeraudes, aussi perçants que des milliers de piques, l'observaient. Ce corps inanimé qui paraissait tellement inoffensif il y a quelques instants venait de se changer en une créature terrifiante, rien qu'en ouvrant les yeux. Quelque chose de lugubre et de sombre y était terré. Au même moment, une alarme retentit. La doyenne venait d'enclencher le processus de réveil. -- Une infinité de battements de cœurs terrorisés plus tard -- Haut d'un mètre soixante-cinq, sa silhouette frêle paraissait si fragile auprès de tous ces colosses. Pourtant chacun d'eux s'écartait à l'approche de la femme aux cheveux d'or. La toute première chose qu'elle avait faite, une fois réveillée avait été d'enfiler ce sorte de casque ou de masque, Sherra n'arrivait pas vraiment à faire la différence - peut-être était-ce un peu des deux. Elle tournait désormais en rond autour de la doyenne, pendant que celle-ci lui faisait un rapide résumé des dix dernières années durant lesquelles elle avait été endormie par voie chimique. Sa voix était étrangement fluette bien qu'un tantinet aigüe. « Et si j'ai bien compris, vous venez d'instaurer la Loi Martiale, c'est bien cela? » - Oui, c'est exact. Nous avions besoin de toi. « Et moi, j'ai besoin d'une arme dans l'immédiat » prononça-t-elle en regardant avec insistance l'un des dirigeants qui possédait un blaster à sa ceinture. Celui-ci fut contraint de le lui offrir. « Donc si je comprends bien, Doyenne, tu as choisi de renoncer aux droits de ton peuple, d'ignorer le Conseil de ton Ordre et de toi-même plonger le pays dans une dictature militaire. » - Oui, je l'ai fait pour le plus grand bien de tous. « Alors tu ne mérites pas de vivre. » Son doigt squelettique glissa le long de la gachette et enfonça cette dernière, projetant une décharge d'énergie pure au visage de la Doyenne qui s'effondra immédiatement. De son vieux visage ridé il ne restait plus que lambeaux de chair. Personne n'osa rien dire. Tout le monde s'était simplement tu et avait observé la scène avec un pincement au cœur. Sarasvati fit volte-face, montrant au Conseil ce masque de fer recouvert de sang qu'elle portait. « Ce n'était que la première d'une longue lignée. Nous remontons maintenant à la surface et je ferai ma première allocution publique d'ici quelques heures. Il n'y a plus d'Ordre du Temple. Il n'y a que Le Temple et JE suis Le Temple. Je serai votre divinité, je serai votre conscience, votre voix, vos bras et vos mains à travers la galaxie. Vous m'obéirez et ne me remettrez pas en question. Si nous voulons survivre à cette ère post-apocalyptique, alors nous aurons des choix à faire. Le premier d'entre eux viendra sous peu. »
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