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Et pendant ce temps, dans un système paumé

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Coa. L'administration
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10/01/1013 ETU 01:07
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Hey mon ami ! T'aimes ça les intrigues ? Hein ?
Alors, ne manque surtout pas ce qui va suivre. Car pendant que les grands se poutrent la gueule dans le ciel de notre capitale bien aimée, de sombres complots n'ayant aucune espèce d'importance se trament dans l'ombre d'une station orbitale laissée à l'abandon. Imagine un peu : un décors de science-fiction bidon, genre parois blanches avec des lumières qui clignotent, et puis, des méchants scientifiques, genre vilains et travaillant pour une organisation raciste, et puis, le chef d'une administration corrompue qui n'osera certainement pas remettre un pied sur la capitale de sitôt. Tu suis toujours ? Alors, en avant la musique !
MUSIQUE INCONTOURNABLE : http://grooveshark.com/s/Ave+Maria/1Ta2Vt?src=5
Voilà, comme tu es intrigué par ce synopsis haletant, tu écoutes aussi la musique d'ambiance qu'on te propose, car c'est réellement celle qui flotte dans l'air vicié de la station, retransmise par de vieux hauts-parleurs crachotant. Tu vois ça d'ici ? Une scène de laboratoire, avec des savants, le grand chambellan, et deux étranges personnages qui se ressemblent comme deux jumeaux couchés (à poil) sur deux banquettes.
Station orbitale du système 13
Le grand chambellan suivait l'actualité galactique avec angoisse. La capitale était tombée. L'administration lui échappait. Coincé dans ce tas de boulons perdu dans un secteur en pleine bagarre, il voyait mal comment récupérer la sauce. Il avait mal au crâne. Cette foutue musique d'ambiance était insupportable.
Cette salope de Mireille a programmé ce truc. Qu'on en finisse.
Le brigadier-général Sean Pean avait quitté les lieux précipitamment. Un peu trop, peut-être, car il s'était jeté dans les bras d'une dingue extra-galactique qui venait d'atomiser la capitale. Le grand chambellan se retrouvait seul avec ces généticiens Ordos. Il décida de les motiver pour accélérer le processus...
Bon, alors, ces clones ? On va pas y passer l'apocalypse, quand même !
Sur deux banquettes, les deux jumeaux dormaient. Ils étaient identiques. Le grand chambellan eut un frisson désagréable dans le dos.
Misère... déjà que c'était pénible avec un, mais alors là, en voir deux, ça craint !
Un généticien Ordos ricana. Un autre admit apprécier la musique diffusée dans la station. Le troisième réveilla les clones en leur administrant une baffe.
... à suivre !
Hey mon ami ! Ne néglige pas les petites aventures ! Ce sont elles qui font la grande, la belle aventure galactique comme les ruisseaux font les fleuves ! Loin des combats du système Zéro, la geste galactique continue !
Cdt. Pericles
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10/01/1013 ETU 14:48
Ce(tte) commandant(e) soutient Apocalypsis.
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Le docteur Griffin Weir avait incrémenté la mémoire du clone. Tout c'était bien passé, pas d'anomalie.
"Voila, voila grand Chambellan! Il est à votre disposition! Totalement à votre service! Vous pouvez comptez sur lui maintenant. Il est temps pour vous de faire votre retour je pense...hihihi!"
Vêtu d'une blouse blanche, la soixantaine passée, avec des cheveux blancs dégarnis, le docteur Griffin Weir est le directeur technique de la Clone Corp. Maitre incontesté dans le domaine génétique, c'est lui qui élabore toutes les études génétiques Ordos. Travaillant en étroite collaboration avec la direction de celle-ci, il est un pillier de la firme de clonage avec Michael Drucker, qui est porté disparu.
Saluant le Grand Chambellan, Périclès et Griffin quittèrent le laboratoire de la sation orbital. Prenant la direction du hangar de la station, là ou le vaisseau mère militaire de clonage Ordos les attendait.
Sur le chemin, les deux hommes discutent discrètement...
"Vous avez récupérer toute la mémoire du clone?"
"Oui, Guide-Libérator!"
"Alors?! Vous avez jeter un coup d’œil?! Ne me dites pas le contraire, vous avez mi du temps à faire ce simple clonage!
"Oui, oui, oui! Restez calme! J'ai visionné sa mémoire. Nous n'avons plus de doute à avoir, Michael Drucker a bien organisé toute cette mascarade! De plus, j'ai regardé sous la paupière du répliquant. Il y a le "point" de clonage de la Clone Corp... . Ce clone a bien été élaboré dans nos laboratoires."
"Fumier de Drucker! Bon, on se dépêche, il est temps de lui mettre le grappin dessus à celui-la. Je vais en profiter, le temps que je dispose encore des pleins pouvoirs. Je vais faire un discours au parlement Ordos, et avertir le peuple de la situation. Drucker doit être arrêté à n'importe quel prix... ."
Coa. L'administration
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10/01/1013 ETU 22:41
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Message à caractère informatif
Hey mon ami ! T'as rien suivi rien pigé ? La guerre, la galaxie, les racistes, l'opposition, les bonasses extra-galactiques atomiques, les machines en folie, tout ça, tout ça, tout ça ?
T'inquiète Brigitte, c'est N-O-R-M-A-L !
Car la clé du merdier actuel est à bord d'une vilaine station orbitale abandonnée dans le trou du cul du vide cosmique. Alors, d'abord, on se détend, et on écoute ce que le système central de la station passe en boucle dans les couloirs :
AMBIANCE MUSICALE OBLIGATOIRE : http://grooveshark.com/s/Mama+Soul/4ZPjNj?src=5
Maintenant que tu sens le groove monter en toi, et que tes chacras s'ouvrent comme une psychovulve lubrique se pâme devant une jupette de légionnaire, et que le sens de l'univers, de Dieu, et de toute chose te semble à portée de main, reprenons le cours de notre petite séquence. Car tu verras que les protagonistes de ce scénario indigne d'un film à petit budget risquent bien un jour de revenir sur le devant de la scène, la vraie, la grande, celle que se disputent tous les autres nazes à coups de BHA !
Station orbitale du secteur 13
Une nouvelle journée merdique pour le grand chambellan. Cette saloperie de musique continuait de beugler ses scories sonores dans cette saloperie de station, et ce n'était pas le moindre de ses problèmes. Abandonné par Sean Pean puis par Pericles, il se retrouvait seul en compagnie des deux affreux, des deux copies, des deux dégénérés les plus détestables de toute la galaxie.
Mais... qu'est-ce que je fous ici, moi, en fait ?
Il est des moments, comme ça, dans la vie, qui bousculent votre conscience des choses. Le fonctionnaire prit donc brutalement conscience de la vacuité de son existence. Il ne dirigeait plus grand chose, coupé de l'administration galactique, et ses maîtres semblaient en bien mauvaise posture. Sa carrière était brisée. Il considéra un instant la tentation de fuir, de se terrer, de rejoindre les quelques bandes de brigands qui survivaient dans la bordure extérieure, puis il considéra son arme de service, réglementaire pour sauver la face et repeindre les murs, mais enfin, il considéra les deux êtres encore endormis sur les banquettes.
Je vous hais, révérend. Je vous hais à un point que j'en troue mes fonds de culotte par la seule force de la pensée.
Les deux clones se réveillent. Ils ouvrent les yeux, se massent le crâne, s'étirent, baillent et rotent simultanément. Il se regardent alors, effarés. Et ils éclatent d'un immense fou-rire. Le grand chambellan n'en croit pas ses oreilles.
Mais... mais... qu'est-ce...qu'est-ce qui vous fait marrer ? Putain mais vous êtes vraiment des dingues, des putains de barges !
Les deux clones continuent à se marrer. Ils se font des grimaces, se lancent des vannes.
- Hé, t'as vu ta gueule ?
- Héhéhé, t'as vu la tienne ?
- Oh, je t'aime, toi !
- Héhéhé, moi aussi je m'aime !
Le fonctionnaire sortit son arme. Il avait atteint son point de rupture. Il allait se débarrasser une fois pour toute de ces saloperies de guignol-éprouvette. Après avoir eu la peau de Mireille, il aurait la peau d'Alexandre VI, VII ou peu importe son numéro. Pendant que les deux jumeaux sympathisaient, il s'approcha lentement, pointant le canon de son arme sur la tempe du révérend de gauche. Et puis, un évènement stupide eut lieu. Le fonctionnaire glissa sur un sol trop lisse rendu casse-gueule par la condensation émanant des incubateurs de clonage. Le coup partit tout seul, sous le menton. Les deux clones avaient arrêté de rire. Ils observèrent le petit trou fumant qui était apparu sous la mâchoire du grand chambellan, puis, ils virent la boîte crânienne du fonctionnaire éparpillée sur les parois. Silence. Et puis, ils hurlèrent de rire.
... à suivre ?
Hey mon ami ! C'est pas beau la vie ?
Cdt. Alexandre VI
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11/01/1013 ETU 23:47
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[][][] Ne quittez pas vos écrans [][][]
Hey mon ami ! Le grand chambellan est mort, Mireille est sauvée, l'Ordre Humain a des remords, mais... hush-hush ! Ton commandant ne le sait pas encore !
Nous arrivons enfin à l'épilogue de cette médiocre aventure, durant laquelle rien ne nous aura été épargné ! Dans la station orbitale ainsi abandonnée, nous retrouvons nos deux zéros, copies conformes à l'idée que l'on se fait de deux clones partageant la même gêne quant à leur nudité. Et alors qu'ils cherchent de quoi se vêtir, ils errent dans la place en valsant comme deux enfants ivres. Une douce musique se répand partout, écoute !
AMBIANCE MUSICALE OBLIGATOIRE : http://grooveshark.com/s/Grande+Polonaise+For+Piano+And+Orchestra+Preceded+By+An+Andante+Spianato+Op+22+B/2ghVuJ?src=5
Leurs éclats de rire se mêlent à la beauté du son qui les enivre. Là, regarde-les, et profite. Durant un cours instant dans l'Histoire violente de cette galaxie, deux êtres retrouvent leur insouciance, et semblent heureux...
Station orbitale du système 13
Alexandre VI et Alexandre VII, épuisés par leur course folle dans les couloirs déserts de la station, finissent par aboutir dans un ancien vestiaire. Ils y trouvent deux vieux uniformes de mécaniciens, et décident de trouver de quoi grailler. C'est que leurs estomacs crient famine. Et alors qu'ils partagent une vieille boîte de conserve dans le réfectoire dont la baie vitrée rend grâce à l'immensité du cosmos, ils observent les derniers vaisseaux Ordos opérer leurs manoeuvres de départ. L'espace d'un flash lumineux, et les voilà définitivement seuls.
- Bon, explique-moi encore un coup, que je comprenne. Nous sommes des clones, je veux dire, de vrais clones ?
- Ben, ça me semble évident !
- Mais... pourquoi ?
- En ce qui te concerne, j'ai ma petite idée. C'est que tu vois, j'ai l'honneur de t'annoncer que tu es la copie parfaite de l'ancien gouverneur de la galaxie Devenir !
- Comment tu te la pètes, enfoiré !
- Hé ! C'est pas ma faute, fieu. J'étais plutôt pas mal, tu sais, comme dirigeant !
- Et donc... j'étais sensé... te remplacer?
- J'imagine que oui. Je devenais encombrant pour tes créateurs. Ils ont certainement modifié ta mémoire ou lavé le cerveau. Si je te dis "tentacules", ça te fait quel effet ?
- Ah putain mais m'en parle pas ! Je hais les tentacules !
- Mouais, c'est bien ce que je pensais. Ils ont fait de toi un raciste, fieu.
- Merde... et... c'est grave ? J'vais m'en sortir ?
- Héhéhé ! Ce que tu peux être con, toi. Mais bon, c'est pas ta faute, t'es encore un nouveau né, hein !
- Oh, ça va ! Ta gueule !
Rires.
- Tu sais, Alex, je crois que tu es mon seul ami, en ce moment.
- Arrête, tu vas me faire chialer !
- Allez, viens dans mes bras, frangin !
Un moment de tendresse. Le révérend s'effondra en sanglots. Son enlèvement l'avait profondément bouleversé. Il n'était plus le même, il y avait comme quelque chose de cassé en lui. Perdu dans les bras de son double, il laissa un torrent de chagrin se répandre comme un fleuve en crue. Il avait tant voulu bien faire, il avait tant donné de sa petite personne pour la galaxie. Il était inconsolable.
- Putain ! Frangin ! Tu fous de la morve sur mon col !
ALERTE
- Putain sgnirfl c'est quoi ça ?
Réserve d'oxygène de la station faible - évacuation recommandée
- Et merde.
... à suivre ?
Cdt. Pericles
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17/01/1013 ETU 12:30
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A bord du vaisseau militaire de clonage, Périclès prends place au poste de commandement. Un soldat fit éruption dans la salle et interpelle le Guide.
"Guide-Libérator! Nous avons un problème. Nous avons perdu tout contact avec le Grand Chambellan. Son vaisseau n'a pas décollé de la station. De plus, d’après nos indicateurs, il semblerait que les réserves en oxygène de la station sont au niveau le plus bas."
"Étrange.... . Activé les caméras de vidéo surveillance de la station, et les détecteurs de présence. On va voir ce qu'il se passe."
Exécutant les Ordres du Guide, les soldats activent les écrans de contrôle. Les images de la station apparaissent, et laisse entrevoir les différentes pièces et les couloir de celle-ci. Dans la salle du laboratoire, on aperçoit le cadavre du grand Chambellan, gisant dans une marre de sang noirâtre, un revolver à la main... .
"Mais que c'est-il passé?! Il a voulu se suicider? Ou sont les deux clones?"
"Ici Guide! Ils sont dans un vestiaire, ils ont enfilé des combinaison de mécaniciens."
"Ils sont vivants, tant mieux! Envoyer une navette de secours immédiatement, aller les récupérer, et surtout il nous les faut vivants. Dépêchez vous!"
"A vos ordres!"
Sur la station orbital, l'oxygène commence à manquer, la situation n'est pas encore catastrophique mais les effets commencent à se faire sentir sur les organismes. Sur le hangar de la station, une petite navette Ordos se pose rapidement. Un petit groupe de soldats accompagnés de personnels soignants, se précipitent dans le sas d'entrée. Prenant la direction des vestiaire ils retrouvèrent très vite Alexandre VI et VII, leur fournissant des masques à oxygène miniature très moderne... .
Cdt. Alexandre VI
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20/01/1013 ETU 09:26
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Hey mon ami ! Voici la fin des interminables aventures sans intérêt du révérend Alexandre VI !
Cela mérite une petite gâterie musicale. Car, alors qu'ils s'enfuient de la station et font route vers l'Impérium romain, une dernière chanson crépite dans les hauts parleurs :
AMBIANCE MUSICALE DE CIRCONSTANCE : http://grooveshark.com/s/Tonight+You+Belong+To+Me/3w11fO?src=5
C'est de circonstance, car la dernière fois que le révérend s'est appartenu à lui-même, il venait naïvement négocier avec son vieux pote Sean Pean sur une planète désertique. Depuis, on le transbahutait de droite à gauche, sans trop se demander si l'accumulation des décalages horaires n'allait pas finir par le détraquer plus qu'il ne l'était déjà naturellement.
De toute façon, ami lecteur, l'épilogue de cette farce se nouera à l'abri des regards. Et nul ne sait, pas même moi, si le révérend reviendra un jour devant cette assemblée.
... à suivre ?

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