Il est possible que je l'ai déjà dit et dans ce cas je me répèterai, c'est moi qui ai organisé les négociations et choisi les commandants présents. Vous pouvez accuser le gouverneur de n'avoir pas protesté contre mes choix mais il avait aussi assez peu de détails jusqu'à ce qu'il soit invité, c'est donc moi qui vous ai "tenu à l'écart" et je vais vous donner quelques informations de plus, je l'espère.

Comme Alexandre Pavlovitch l'a dit, nous n'avons pas invité toutes les victimes de cette guerre mais je tiens à vous répondre lorsque vous dîtes que vous avez été actif en fournissant l'empire d'Ithylium. Plusieurs commandants ont participé en nous envoyant des ressources, la plupart ont préféré "rester dans l'ombre" en fournissant des milliards de ressources sans jamais l'annoncer ou même s'opposer à l'Ordre Humain. Ces commandants ont le mérite d'avoir réagi et je leur ai toujours dit qu'ils avaient le choix de rester dans l'ombre ou de combattre au grand jour, ils ont choisi et pour cette raison je ne les ai pas invité à négocier : ils nous soutenaient, ils ne se battaient pas et ne semblaient pas vouloir participer aux discussions ou aux stratégies de notre groupe.

J'en viens maintenant à votre cas : vous avez fait parti de ces commandants peut être par erreur, peut être auriez vous préféré fournir des ressources tout en utilisant votre langue comme une arme à l'assemblée et en participant à nos discussions internes. Si c'est le cas alors vous avez simplement été mal renseigné ou vous n'avez pas eu de chance car vous auriez du vous adresser à moi : Ithylia a reçu des com-X de commandants souhaitant nous aider et les a rediriger vers moi pour que je m'en occupe. Je n'ai JAMAIS eu d'informations sur un soutien économique de votre part ou une volonté de nous rejoindre, encore une fois peut être que j'ai loupé quelque chose et si ça s'était passé différemment vous auriez été invité à négocier et je suis désolé que cela provoque des tensions à présent.

Comme je vous l'ai expliqué j'ai organisé ces négociations et je ne suis pas Pavlovitch, je ne suis pas un fonctionnaire et je ne reconnais pas le Droit dont vous parlez, je ne reconnais pas la légitimité d'un gouverneur qui n'est plus et je n'avais aucune raison valable d'exiger sa libération avant les négociations. Des négociations qui ont été menées dans l'ombre car nous n'avions à l'époque de comptes à rendre à personne et que la paix Ordre Humain-Opposition ne regardait que nous. Vous ne faisiez pas parti de notre groupe et vous n'avez donc pas été invité ça s'arrête là. Encore une fois, peut être que c'est une erreur ou un manque d'informations d'un côté qui a fait que vous n'étiez pas dans ce groupe.

Vous remarquerez que je n'ai "humilié" ni vous ni Alexandre VI dans cette intervention et je vous annonce que je ne répondrais à vos questions que si vous faîtes de même. Je suis prêt à justifier tous mes choix et à donner mon avis sur ce que vous voulez si vous arrêtez de relever le moindre détail pour me l'agiter sous le nez. Pavlovitch et vous êtes sans doute très doués en discours pour faire perdre pied à vos adversaires mais ce n'est pas mon cas et ça ne m'amuse pas. J'ai pu discuter avec l'impérator romain réputé pour être un des pires racistes de cette galaxie, j'ai eu la chance d'être aux côtés d'Ithylia qui est une cyborg les plus têtues que j'ai connu, mais jamais je n'ai jamais eu autant de difficultés à garder mon calme lors d'une discussion.

Se retirant, il glissa au passage au représentant de l'Administration :

Je vous remercie, commandant Eicho, pour votre explication et votre franchise. Je vous crois sincère et vos explications sont en effet plausibles, étant donné que je dois admettre que l'administration galactique, durant la guerre, était elle-même divisée et que les communications étaient difficiles.

Partons dès lors du principe qu'en ce qui concerne notre absence des négociations de paix, il s'agisse effectivement d'un malentendu. Vous n'étiez il est vrai pas membre du gouvernement, et vous avez ici le mérite de la franchise. J'accepte donc vos excuses.

Cela n'enlève rien au fait que notre administration gérait la capitale avant le conflit, et que le commandant Pavlovitch, en tant que ministre du gouvernement, pouvait restituer la capitale à l'administration sans pour autant imposer sa gouvernance personnelle. Je répète qu'il avait accès à tous les outils administratifs de la capitale comme tout membre du gouvernement. Même en l'absence d'Alexandre VI, il aurait pu assurer une transition sans pour autant prendre possession de la capitale " à titre personnel ". Il lui était donc loisible de maintenir la stabilité du gouvernement en attendant la libération du révérend Alexandre VI.

Et puis, en admettant que la gouvernance de ce dernier soit remise en question (je considère comme légitime que cela puisse être le cas) : il eut été correct et loyal de la part du commandant Pavlovitch de ne pas se substituer à celui qui dirigeait le gouvernement sans que ce dernier ne puisse s'exprimer sur ses intentions. Car voilà bien le coeur du problème. Alexandre Pavlovitch a délibérément écarté l'administration, le révérend et le gouvernement duquel il était membre pour imposer sa gouvernance personnelle.

Pour la suite de vos propos je ne peux que vous expliquer les faits vus et vécus par l'opposition qui vous permettront peut être d'être plus compréhensif avec Alexandre Pavlovitch.

Lorsque Anna Federowsky a réussi à prendre le contrôle de la capitale elle a demandé à l'opposition de choisir un de nos membres pour en assurer la régence , nous parlons donc ici de "la transition". Nous avons choisi Pavlovitch mais il n'était pas seul à donner son avis et la plupart des commandants qui s'étaient réunis n'avaient pas plus confiance en l'administration qu'en n'importe quel commandant neutre. La capitale devait être gérée par un commandant de Devenir de notre groupe : Pavlovitch fut choisi par notre groupe.

Pour la suite ou vous auriez préféré attendre que le révérend revienne avant l'organisation d'un nouveau gouvernement, ce sont surtout des pressions politiques qui nous ont fait accélérer les choses. Certains disaient que nous ne faisions rien, que nous n'avions pas de projet alors que d'autres parlaient déjà de nous forcer à rendre la capitale en nous traitant de dictateurs. Alors nous avons agi, peut être pas d'une façon que vous jugez bonne mais nous l'avons fait et nous avons essayé d'établir des bases laissant la parole aux commandant qui le désirent afin d'évoluer ensemble.

Retenez simplement ceci : Pavlovitch n'a pas forcément "choisi" le pouvoir et si de votre côté vous lui demandiez de ne pas s'imposer comme gouverneur, je lui ai demandé du mien de ne rien abandonner et de permettre aux commandants de proposer et non d'obliger.

Une fois de plus, vos explications nous permettent de contextualiser les évènements et donc d'y voir un peu plus clair. Je vous en remercie. Je regrette de n'avoir pas su trouver les mots pour obtenir ceci plus tôt, nous aurions évité bien des écueils. Cela ne signifie pas que je sois d'accord avec votre attitude et les décisions que vous avez prises, mais la transparence et la franchise ont le mérite d'écarter le doute.

Je peux comprendre que l'administration fut jugée douteuse lors de vos négociations internes à votre mouvement de résistance. J'assume, en tant que représentant de cette institution, le poids de la collaboration menée par le grand chambellan aux côtés de l'Ordre Humain. Nous avons néanmoins lavé notre honneur, car nous étions nous aussi, fonctionnaires fidèles à l'entité Mireille, en résistance face aux agresseurs.

J'en viens donc à admettre que le commandant Pavlovitch, pour ménager les diverses sensibilités présentes au sein de votre mouvement de résistance, a accepté de prendre le contrôle de la capitale afin d'assurer une transition le temps que le conflit cesse.

Il n'en reste pas moins que le commandant Pavlovitch pouvait rétrocéder la capitale à l'administration en tant que membre du gouvernement, et assurer la transition en attendant de clarifier les intentions et la position du révérend Alexandre VI. Qu'on le veuille ou non, c'était lui, le dirigeant légitime aux yeux de Pavlovitch. C'était lui, le chef du gouvernement auquel Pavlovitch avait adhéré volontairement.

Or, le révérend a été d'emblée écarté de toute possibilité de reprendre ses fonctions. Vous avez le droit de considérer que Pavlovitch doit le remplacer, mais Pavlovitch, lui, n'a pas été loyal. Je maintiens qu'il impose depuis un certain nombre de cycles une gouvernance très marquée par son autoritarisme et sa conception très personnelle du pouvoir. Vous confirmez mon analyse en affirmant que vous l'encouragez à ne rien abandonner, et à limiter le reste des commandants de cette galaxie à proposer sans avoir le moindre droit de regard sur la gouvernance galactique. C'est ni plus ni moins une dictature, peut-être éclairée, mais une dictature de fait.

Quand je dis que les commandants peuvent proposer et non obliger je parle de chaque commandant individuellement. Denior ne devait pas pouvoir imposer sa constitution, vous ne deviez pas pouvoir imposer l'attente d'Alexandre VI, Sixtine ne pourra pas nous obliger à rendre la capitale uniquement avec de beaux discours.

Sur ce point vous avez de la chance, Pavlovitch est plus ouvert que moi à la démocratie et je pense que si suffisamment de commandants participent au conseil qu'il propose, et par participer je ne parle pas d'un simple vote, alors ces commandants pourront faire changer les choses dans le sens qu'ils désirent.Ceci n'est pas une annonce gouvernementale, c'est mon ressenti et je vous encourage à la même chose que d'habitude si vous souhaitez quelque chose : participez au gouvernement et faîtes le changer dans la bonne direction. Nous n'imposons qu'une seule chose : c'est de participer et pas seulement en votant. Vous me direz que c'est ce que vous faîtes et je vous répondrai que si vous accordez au gouvernement un tant soit peu de crédit et que vous continuez comme çà vous obtiendrez sans doute quelque chose, c'est la voie que nous avons choisi d'emprunter.

Monsieur Gaillard,

Ce n'est pas moi qui ait décidé de mettre l'Administration en grève au moment où on en avait le plus besoin. Je me permettrai même de dire que c'est votre comportement instable qui m'a décidé à finalement mettre de côté mes espoirs en votre institution.

Je vais vous demander une seule chose. Arrêtez tout ceci, c'est épuisant comme jamais. Imaginez que je vienne dire que vous êtes un ancien sbire du Temple et que vous tenter de réstaurer l'empire déchu de Sarasvati. Vous allez vous sentir outré par de telles calomnies et démentir mes propos comme jamais. Mais moi, je vais continuer à vous marteler avec cette fausse vérité en me basant sur toute une série de détails douteux. Vous allez finir par être épuiser. Et voilà où moi j'en suis.

Je ne pensais pas que les calomnies pouvaient m'atteindre à ce point. Mais ce qui me dérange le plus, ce ne sont pas les propos tenus. C'est le constat que certains en arrive à adhérer à vos accusations, à adhérer à vos suppositions à adhérer à votre vérité satisfaisante du complot.

Je vous demande 30 cycles. Rien que cela. Laissez moi gérer pendant trente cycles. Et si au bout de cette période, ma politique ne convient pas à Devenir. Je me retirerai de moi-même.

Vous prenez les choses trop à coeur. Je ne vous ai pas calomnié. Prenons un peu de recul, voulez-vous ? Peut-être ne remarquez-vous pas mes efforts, mais je tente d'apaiser les tensions pour enfin aborder ce qui constitue un problème de fond quant à votre gouvernance. Vous avez écarté le révérend Alexandre VI du pouvoir : c'est un fait simple à vérifier, n'est-ce-pas ?

Vous n'auriez pas été membre de son gouvernement, la donne aurait été différente, mais force est de constater que vous n'avez pas été loyal envers celui qui dirigeait un gouvernement auquel vous avez adhéré. En quoi est-ce si difficile à reconnaître ?

Et de grâce, ne venez pas balayer ceci en prétextant que c'est du passé. Ce n'est pas du passé. Cela vient de se produire. Et c'est l'Histoire qui s'écrit. L'administration est en grève car lors de nos premiers échanges, vous avez notamment menacé de vous passer de notre institution. Comment devions-nous réagir, d'après vous ? Nous écraser ? Avouez que sur le coup, vous vous êtes montré très autoritaire.

J'ai déclaré, lors de l'annonce de la grève générale, que nous accepterions de reprendre le dialogue à deux conditions :

1) Que le révérend Alexandre VI puisse s'exprimer librement sur ses intentions ;

2) Que la calomnie sur son bilan (qui est aussi le vôtre, ne l'oubliez pas !) cesse.

L'administration galactique ne vous laissera pas 30 cycles comme vous le demandez. Cette décision ne regarde que vous. C'est hors contexte. Ce que notre institution désire, c'est de la clarté, de la transparence, de l'écoute et de la franchise. Le projet que vous proposez n'est pas foncièrement mauvais sur le plan des idées: et pour cause, il reprend l'essentiel de ce que le gouvernement du révérend Alexandre VI a mis en place.

1) Nous voulons savoir si vous considérez votre rôle comme étant un rôle de transition, comme vous l'avez déclaré à de multiples reprises, ou si, finalement, vous vous imposez comme gouverneur de Devenir sans échéance de mandat particulière ;

2.1) Dans le cas d'une transition, pourriez-vous nous préciser vers quoi/où nous mène cette transition ?

2.2) Dans le cas où vous vous imposez comme gouverneur, reconnaissez-vous avoir manqué de loyauté envers le révérend et son gouvernement ?

3) Comptez-vous concentrer tous les outils administratifs de la capitale entre vos seules mains ?

Par soucis d'efficacité et afin de ne pas laisser Devenir dans une attente dont l'échéance aurait été encore aujourd'hui inconnue, je reconnais avoir écarté le Révérend Alexandre VI de la scène politique. Comme je l'ai déjà dis, je devais effectuer un choix et j'ai opté pour celui qui serait le plus bénéfique pour tous.

Étant ministre bénévole au gouvernement d'Alexandre VI dans l'intérêt du Plus Grand Nombre et ainsi n'ayant jamais juré quelconque fidélité au Révérend, je ne peux pas reconnaître avoir été déloyal envers lui. De même, j'affirmerai que jamais je ne jurerai fidélité à un quelconque Commandant. En effet, cela m'obligerait, par honneur, à tenir ma parole. Or, si ce commandant venait à aller à l'encontre du bien du Plus Grand Nombre, je ne pourrait lui rester fidèle par risque de mettre en péril les valeurs que je défends et par conséquent mon honneur. Je répète donc n'avoir jamais juré fidélité à Alexandre VI et que par conséquent, je ne lui ai jamais été déloyal.

Ensuite, avant même que je ne prête attention à vos conditions, je vous signalerai que la seule que j'ai émise à cessé d'être appliquée deux ou trois cycles à peine après que je l'ai émise. Cette conditions était, je cite :"que ce soit une simple remarque, une question, une revendication ou un reproche, je ne demande qu'une chose : c'est que vos propos soient argumentés et justifiés." Et j'estime que lorsqu'on m'accuse de tyrannie, alors que je l'ai toujours combattu - personne ici ne peut dire le contraire sauf les menteurs -, c'est déjà outrepasser ma seule condition. Dès lors, ne vous étonnez pas que je me bouche les oreilles.

Enfin, je vais répondre à vos questions.

1) Je ne me souviens pas quand j'ai dis que j'étais un gouverneur de transition. Pourriez-vous me donner le passage, vous qui devez bien mieux connaître mes discours que moi, puisque pour pouvoir argumenter contre une personne il est au préalable nécessaire de correctement analyser ses propos. Sinon, je n'envisage pas rester ici jusqu'à l'apocalypse. Donc vous pouvez me considéré comme un gouverneur de transition. Mais entre-temps, je reconnais être le gouverneur de Devenir. Et sachez que je ne m'impose pas étant donné que je me suis proposé.

2) Comme expliqué plus haut, je n'ai pas manqué de loyauté envers Alexandre VI. De plus dans l'état actuelle de la situation, une transition est peu envisageable en raison d'un risque très important de tomber dans une VRAIE dictature. Et si cela venait à arriver, je vous affirme que je demanderai l'asile en Éveil parce que je ne veux pas reprendre les armes parce que quelques [...] auront trop parlé et pas assez anticipé.

3) Jugeant l'Administration trop "engagée" - par là j'entends qu'elle est trop attachée à un individu en particulier plutôt qu'au Plus Grand Nombre -, je reconnais concentrer les outils gouvernementaux entre mes mains. D'où l'intérêt de la constitution qui sera établie pour m'interdire, via un texte de loi, d'agir comme bon me semblerait.

Commandantes, Commandants,

Je viens vous présenter la constitution du Conseil. Je vous rappelle que chacun peut toujours y postuler.