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Cdte. Jane Drake
Respect diplomatique : 478 02/08/1012 ETU 09:40 |
Score : 8
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- RP privé, ne pas poster ici, merci - Jane Drake flottait en apesanteur, le regard perdu dans l’immensité étoilée de la galaxie, immergée dans le... vide ! La sensation était extraordinaire, mais rares étaient ceux qui la supportaient. La première fois, souvent, une panique viscérale vous envahissait. Une peur du « vide », totale, mais pas celle de tomber bien sûr, non, une peur plus indescriptible, celle de l’infini... Doute de l’égo, démesure de l’échelle, humilité soudaine devant la puissance cosmologique, effarement face au vide, absence de repères « normaux », et, peut-être, un sentiment d’illusion... Mais Jane s’y était habituée, dès son enfance, appréciant, une fois la peur domptée, l’état d’esprit particulier que cette expérience procurait. Elle méditait ainsi depuis une heure, laissant son esprit se calmer, parcourir différemment les flots d’informations qu’elle avait ingurgités trop vite, elle pensait sans volonté, faisant place à son intuition. Elle commençait à voir certaines lignes de force, encore imprécises, se dessiner dans la politique galactique. Ses contacts avaient été nombreux, elle avait reçu des aides très importantes et très utiles, cependant elle n’avait guère eu le temps d’approfondir ses relations, tout occupée qu’elle avait été par la gestion de son domaine et par son développement. Peut-être s’était-elle montrée maladroite d’ailleurs par moments, elle prit note mentalement de passer plus de temps, personnellement, à connaître les Commandants de Devenir ; et un peu moins à planifier les conquêtes et les échanges technologiques : il lui suffirait de déléguer ces responsabilités à ses conseillers. Elle s’étira, se retourna, et battit des bras et des jambes (« nager » dans l’air en apesanteur n’était pas des plus simples) pour rejoindre la porte. La « terrasse », comme elle aimait l’appeler, était faite de parois transparentes donnant sur l’extérieur, et il suffisait d’y couper la gravitation artificielle pour y être en apesanteur. Tout comme dans certaines pièces, dont sa chambre bien sûr, pour d’autres expériences... La station spatiale comportait de nombreuses salles, de commandes, de réunions, et des appartements privés : chambres avec salles de bains, salons, salles de gymnastique, de massage, une bibliothèque, un restaurant, des piscines... Jane aimait mêler l’action, à la détente, au confort, au plaisir... Elle se dirigea vers l’espace « nature » : une piscine naturelle avec du sable, de petites cascades, entourée d’arbustes et de plantes, et quelques petits animaux inoffensifs, plus ou moins xénotiques, qui y avaient leurs domiciles. Jane, nue comme elle aimait parfois à l’être en privé, se glissa doucement dans l’eau, rejointe aussitôt par un couple de loutres. Caressant leurs fourrures soyeuses et écoutant leurs conversations anodines, elle s’immergea, après l’exposition précédente au vide infini, dans ce cocon protecteur et douillet.
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Cdte. Jane Drake
Respect diplomatique : 478 04/08/1012 ETU 19:56 |
Score : 7
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Trop Heureux Quelque part en orbite d’une planète bleue... Himbert-Humbert essayait, le plus discrètement possible, de s’enfoncer dans le fauteuil, d’y disparaitre, tout en gardant un visage impassible, comme il sied à un chef de mission diplomatique. Jane Drake, qui était restée silencieuse un moment en le fixant, reprit : - Et donc vous me dites qu’ils ont refusé, parce qu’ils ne voyaient pas en quoi leur bonheur pourrait être plus grand, c’est bien cela ? Son ton était devenu menaçant. - Heu... Oui Commandante... Mais je suis sûr qu’en insistant un peu, on devrait... pouvoir... Sa voix s’éteignit dans un murmure devant le froncement de sourcils de Jane. Un silence pesant s’ensuivit encore, seulement marqué par les tapotements d’ongles de Jane sur son bureau, langage universel d’impatience peu satisfaite. - Pourtant votre peuple vous adooore, tenta-t-il désespérément. - Et il me craint ! répliqua-t-elle sèchement. Bien, nous allons employer des moyens, des arguments plus... convaincants, continua-t-elle. Vous pouvez disposer, et rangez vos vaisseaux à distance respectable, je vous prie. Sans prêter plus d’attention au malheureux Himbert-Humbert, elle se tourna vers deux officiers qui étaient assis, et écoutaient jusque-là avec un léger air de mépris pour le civil. Elle s’adressa d’abord à son Lieutenant d’artillerie locale : - C’est prêt ? Demanda-t-elle simplement. - Heu... Nous procédons à la mise à niveau ionique du réseau, Commandante, et il serait préfér... Il croisa son regard, et ajouta promptement : Oui Commandante ! - Bien... Synchronisez-vous et faites feu le moment venu. Se tournant vers l’autre officier : - Vous pensez pouvoir les accrocher, cette fois, ces lâches de Brigands ? - Oui, Commandante ! S’ils ne disparaissent pas comme par enchantement encore... - Bien, tenez-vous prêt aussi, il faudra agir très exactement après les tirs atmosphériques. - Ce sera fait, Commandante. Elle congédia les deux hommes. Une très belle femme se trouvait encore dans le bureau, dans une tenue de combat semblable à celle que portait Jane Drake en opérations, sans les équipements et les armes portables qui allaient avec. Cette femme avait un regard aussi dur que son corps était attirant et svelte, aux charmes visibles en plusieurs endroits, contraste auquel peu d’hommes restaient insensibles, mais toujours prudemment respectueux. Car son attitude, ses mouvements, plus encore que les tonalités de sa voix ou l’intensité de son regard, dénotaient l’habitude du combat, et du commandement. Les deux femmes se connaissaient bien. Un air de ressemblance, d’ailleurs, accentué par leurs tenues similaires les aurait presque fait passer pour jumelles. Jane Drake, d’un ton assez familier, lui fit : - Tu t’en occupes, Hecta ? - Bien sûr. Ils vont en pleurer de joie...
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Cdte. Jane Drake
Respect diplomatique : 478 19/08/1012 ETU 11:17 |
Score : 6
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Quelque part dans sa station spatiale de Commandement... Jane Drake sortit de son bain, enfila un peignoir en soie de Pollux, et alla sur la terrasse pour se laisser absorber par la vision du Vide. Elle n’avait pas chômé ces derniers temps, et les résultats étaient satisfaisants. Son domaine produisait bien, ses peuples étaient satisfaits, ses technologies commençaient à être au point, ses contacts nombreux, et variés, comme la galaxie consciente. Et, plus important que tout, ses amitiés étaient durables. Localement, le Secteur VI commençait à atteindre une certaine maturité, et des évolutions étaient à venir, même si, sur certains points, les négociations paraissaient assez compliquées, du fait d’un point de vue stratégique externe... qui ne semblait peut-être pas tenir compte de l’intérêt des natifs. Mais Jane avait bon espoir, ces discussions devaient aboutir. À force de patience sans doute, et d’une meilleure connaissance de certaines forces et de leurs interactions. Plus loin, les explorations allaient bon train, entre les ionisations fréquentes et la programmation pénible des déplacements. Elle comprenait parfaitement la nécessité tactique des bombardements, surtout en temps de guerre. Mais son peuple était libre, personne ne l’empêcherait d’envoyer des vaisseaux aux quatre coins de la galaxie. Jane flottait en apesanteur, regardant les étoiles au loin, si loin, comme isolées dans l’immensité du Vide, comme des métaconsciences qui projetaient leurs rayons vers les autres...
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Cdte. Jane Drake
Respect diplomatique : 478 19/10/1012 ETU 13:25 |
Score : 4
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- Quelques jours plus tôt, quelque part dans l’espace - - Vous êtes sûr ?... - Oui... Jane Drake congédia son Conseiller scientifique, et se plongea dans une longue réflexion. Elle avait déjà lancé le rappel d’une majorité des vaisseaux de combat spatial de son Organisation, devant l’évidence : les équipages désertaient en masse, n’ayant aucune vocation à simplement servir de cible face aux tirs ioniques, dévastateurs, imparables, à quelques survivants éventuels près. Les seuls vaisseaux utiles étaient les croiseurs bombardiers. Aussi des dizaines voire centaines de milliers de corvettes étaient destinées, à priori, à être recyclées. Mais là c’était plus préoccupant... Son conseiller lui avait expliqué que, d’après leurs propres avancées scientifico-militaires, et des informations de l’extérieur, jugées très fiables, le combat spatial allait bientôt rentrer dans une phase « Hyper Atomique ». Le principe était simple, et mortel : possibilité de tirer sur toutes les flottes d’un système extérieur... Les conséquences allaient être importantes. D’une part il serait possible à un Commandant possédant cette arme d’envahir un système, car il pourrait détruire les croiseurs bombardiers ioniques à distance. D’autre part et surtout, on pouvait raisonnablement s’attendre à un déluge d’ogives atomiques ici et là en cas de conflit, voire en cas de simple tension, celui prenant l’initiative ayant un net avantage. Cela se résumerait surtout à la puissance de frappe. Enfin dans cette course aux armements, la galaxie Éveil était très probablement en avance... Et déjà implantée dans la galaxie Devenir. Avec l’absence effarante de gouvernement ou de coordination militaire... Cela ne sentait pas bon. L’Organisation était relativement bien avancée à tous les niveaux stratégiques : technologique, militaire, productif, financier. Et rompue à tous les types de tactiques. Mais là... Il allait s’agir de forces massives, d’alliances, pour ceux qui auront l’hyper atomique, encore peu nombreux. Et d’une possible invasion extra galactique. Elle prit donc plusieurs décisions : - Accélérer le développement technologique des hyper atomiques, repenser la stratégie spatiale et de défense planétaire, mais sans se faire trop d’illusions. - Faire circuler l’information dans toute l’Organisation, chacun devait être prêt à revenir au mode de vie Renégat : secret, mobile, initié. Et la dispersion devait s’accélérer. - L’immense trésor de l’Organisation allait en partie être utilisé pour développer des équipements Ultra-High-Tech portables, de survie en milieu hostile, de combat individuel, et surtout de téléportation. Ces équipements existaient déjà, mais réservés à quelques-uns car extrêmement couteux, il s’agissait dès lors d’en produire en masse et à moindre coût. Chaque membre de l’Organisation devait être prêt à tout, autonome, et libre !
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Cdte. Jane Drake
Respect diplomatique : 478 11/01/1013 ETU 13:57 |
Score : 6
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Jane se prélassait dans un bain, bien à l’abri dans sa station spatiale, quelque part dans la Galaxie, au sein d’un champ d’astéroïdes ou mieux, au plus proche possible d’un trou noir, quasi indétectable. Les évènements s’accéléraient, et l’avenir ne s’annonçait pas plus brillant que le passé récent. Une bande d’inconscients, menée par un cyber-chien, avait réussi à ouvrir la boite de Pandṓra, et les maux s’étaient répandus sur Devenir : la Vieillesse, la Maladie, la Guerre, la Famine, la Misère, la Folie, le Vice, la Tromperie, la Passion ; ainsi que l’Espérance, qui seule restait. Des bruits commençaient à courir sur des mutations atomiques (la Maladie), et la Folie des robots ne faisait guère plus de doutes pour Jane. Mais tout cela avait été prévu de longue date. La dispersion de l’ORganisation par portails individuels avait abouti à une infinité de colonies ou de présences encore plus discrètes, un peu partout dans l’univers, sur des planètes sans intérêt productif ou stratégique, et donc non répertoriées. Les conditions y étaient parfois rudes, la survie dépendant uniquement de l’équipement portable et de la maîtrise des Renégats dans ce domaine, les deux étant très développés dans toute l’ORganisation. Le peuple et la culture Renégate survivraient à tout, peut-être même à l’Apocalypse. Les robots, « eux », n’avaient jamais eu de développement autonome ou d’individualité, ni aucun droit que celui de servir, à la maison, aux combats - de type carnage -, aux poubelles... bref pour toutes les tâches ingrates. Simple principe de précaution, simple bon sens... Cependant, Jane s’était attachée à Devenir, même si de nombreux Commandants avaient disparu. Elle voulait encore croire que les envahisseurs et les collabos reviendraient à la raison, ne resteraient pas aveuglés par la haine, le besoin de violence guerrière, allant jusqu’à l’horreur atomique, tout cela pour... rien ! Sous prétexte d’une lutte idéologique, sans programme, sans dessein... La guerre n’avait jamais, jamais, été ni soeur ni même parente éloignée de la Liberté, cette liberté que tout un chacun galvaudait. Seules la souffrance, la peur, la domination, et la rancune accompagnaient la guerre, souvent pour très longtemps. Jane sortit de son bain, et s’observa dans une immense glace. Se massant les deux seins à pleine main, elle restait pensive...
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