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Un repos de courte durée

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Cdt. Bartholomew Grace
Respect diplomatique : 16

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28/03/1017 ETU 19:09
Score : 11 Détails Prévenir Dieu
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humour décapant : 0
role play intéressant : 6
Le Commandant Grace regardait les champs de blé onduler sous la faible brise de printemps. Assis dans son jardin, il profitait des moindres bruits, de l'air pur et du soleil qui chauffait sa peau.
Il n'avait pas toujours eu cette chance. Il se remémorait ses derniers moments sur le Galactica alors qu'il sombrait dans le sommeil.
C'était il y a quelques mois, la flotte s'apprêtait à débarquer sur la planète choisie comme nouveau berceau de civilisation.
Avant d'ordonner le débarquement, le commandant Grace s'était adressé à tous.
Aux équipages et populations de la flotte.
La longue odyssée débutée par nos ancêtres s'achève aujourd'hui. Le débarquement commencera d'ici quelques heures et toutes les instructions vous ont déjà été transmises. Je sais que vous serez à la hauteur des tâches qui vous ont été confiées.
Je suis heureux que cette épopée prenne fin sous mon commandement et, alors qu'enfin nous touchons au but, je ne peux m'empêcher de repenser à toutes les épreuves que nous avons surmontées.
N'oubliez jamais que chacun d'entre vous est un survivant. C'était une flotte forte de milliers de vaisseaux qui quitta notre monde quand l'Apocalypse le plongeait vers sa fin. Aujourd'hui, il n'en reste plus que vingt-et-uns et des millions de vies ont été sacrifiées pour que nous puissions un jour arriver à notre destination.
Souvenons nous des héros qui ont défendu la flotte au prix de leur vie et de toutes les morts que les privations ont causées.
Bonne chance sur cette nouvelle terre.
Que les Huit vous protègent.
Puis son esprit continua à dériver. Il se revoyait courir, enfant, dans les interminables couloirs de la frégate Galactica. Il se souvenait de la chaleur moite, de l'odeur acre de l'air tant de fois recyclé. A cette époque, son univers se résumait à la flottille de vaisseaux rescapés, abimés par les épreuves et le temps. Et puis, ce monde s'était élargi à toute une planète. Maintenant, les Huit avaient exigé qu'il se livre à une quête qui l'emmènerait sans doute aux confins de la Galaxie.
Son visage devint plus frais. Il ouvrit les yeux et constata que son second l'avait rejoint, projetant son ombre sur son visage.
Commandant, nous avons réussi à établir la communication avec la planète Capitale, votre première allocution est prévue dans moins d'une heure.
Bartholomew soupira... Il était temps de remplir la mission qu'on lui avait confié.
Cdt. Bartholomew Grace
Respect diplomatique : 16

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30/03/1017 ETU 13:28
Score : 5 Détails Prévenir Dieu
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humour décapant : 0
role play intéressant : 0
Alors que ses hommes le conduisait au centre de commandement, Bartholomew repensait à sa première rencontre avec les Huit Immortels.
Longtemps, il avait cru qu'il s'agissait d'êtres mythologiques, qui, si jamais ils avaient réellement existé, avaient disparu en même temps que leur monde.
Jamais, et même lorsqu’il avait dirigé la flotte à l’aveugle à travers la voie lactée, il n’avait eu quelconques indices pouvant laisser présager de leur existence.
Le culte des Huit avait pourtant perduré au sein de la flotte, mais comme beaucoup, Bartholomew considérait qu’il s’agissait que d’une simple tradition, d’un folklore permettant de rattacher un peuple déraciné à son passé révolu.
D'autant plus grande fut sa surprise lorsqu’une nuit, un jeune homme lui apporta une plaque en ardoise avec un huit sculpté en son centre. Cette tablette, Bartholomew en avait souvent entendu la description et il connaissait sa signification. Parfois, quand ils le jugeaient nécessaire, les Huit convoquaient un mortel par la remise d’un tel objet. Si Bartholomew avait été dans les premiers instants septique devant l'artefact qu'on lui présentait, le porteur avait su rapidement le convaincre de son authenticité.
C’était le soir d’une tempête bien plus violente que celles qui frappent à l’accoutumée Pharos en cette saison. Isolée face aux éléments, la modeste habitation de Bartholomew était battue par une pluie torrentielle. Seuls des éclairs illuminaient une plaine plongée dans un noir absolu. Alors que le vent hurlant arrachait les branches des arbres les plus faibles, des torrents dévalaient vers la mer, charriant tout ce qui avait eu la faiblesse de céder à la force de l’eau. Au loin, la mer se déchainait, frappant inlassablement la roche qui lui faisait obstacle. De ces assauts remontait un lourd grondement qui berçait la côte.
Bartholomew appréciait particulièrement ce temps. Cette nature criante lui donnait le sentiment d'être à sa place, comme une vie entourée d'une multitude d'autres. Cela lui apportait un sentiment de sécurité, en rupture avec le froid silence de l’espace qui avait jusqu’alors fait son quotidien. Il se sentait bien à l’abri derrière ses murs. Il lui arrivait même de sortir et de faire face au vent, comme s’il pouvait se laver des humeurs qui parfois assombrissaient son âme.
Alors qu’il regardait le feu se consumer lentement dans sa cheminée, trois coups résonnèrent à sa porte. Ils surprirent Bartholomew qui s'était déjà habitué au calme et à la solitude.
Une certaine insouciance régnait dans la communauté nouvellement installée. La planète était vaste et les rescapés peu nombreux. C’est naturellement que la faible densité limitait les conflits. D’un commun accord, aucun gouvernement ni aucune autorité d’une quelconque nature n’avait été mis en place. Chacun profitait paisiblement de ce paradis retrouvé et Bartholomew était heureux de constater qu’une nouvelle civilisation pouvait se reconstruire sur des valeurs de respect mutuel et de solidarité. Il n’intervenait donc de très rarement pour résoudre un litige.
Les visites étaient encore plus rares. Après la promiscuité du Galactica, Bartholomew avait choisi de s’isoler. De manière générale, son choix était respecté.
Or, il était bien tard et le temps aurait dû dissuader n’importe quel visiteur.

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