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Foyer Impérial: "Croiser le fer"

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Cdt. John Mac Wotek
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15/04/1017 ETU 22:54
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Mac Wotek sifflota, un air innocent sur le visage, lorsque la question d'accord de pardon aux personnages douteux avait été soulevée... la contrebande l'avait amené, tout au long de sa carrière, à faire bien pire en matière de crime. Homicides, vols, recours à la prostitution, pilotage sans licence, excès de vitesses et deux ou trois cas de démolition non autorisés... sans oublier le pillage de tombe (la grande époque où il se prétendait archéologue), ses multiples évasions (carcérales et fiscales) et les nombreux cas d'ivresse sur la voie publique...
Il arqua un sourcil en entendant le nom de Lautrec, placé dans une discussion sur les hypothétiques trahison.
-Meh... Lautrec serait foutu de continuer à servir Alyse, pendant qu'elle le poignarderait de face.
En d'autre terme, ça risquait pas d'arriver.
Cdte. Alyse Niflheim II
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16/04/1017 ETU 01:31
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Scylla réorienta son sabre, dirigeant la pointe de la lame vers le sol, un peu en biais, direction est. Comme pour répondre à ce mouvement, elle pencha un peu la tête vers la même direction et cligna des yeux.
"Oui. Absolument."
Le ton avec lequel avait été prononcée la réponse était absolument apathique, ce qui lui donnait un caractère un peu inquiétant. Pire que tout, il était impossible de deviner si le maréchal impérial répondait à la première où à la seconde question.
Sans attendre, elle redressa sa garde et, une fois encore, attaqua.
Du côté de Mac Wotek, le nombre de pari était resté assez... Bas. Difficile de dire si les nobles étaient trop concentrés sur le duel où si les verres n'étaient tout simplement pas des grands parieurs.
...
La vérité était qu'en fait, tout en restant foncièrement concentré sur le duel, chacun des nobles ou des officier présent avait demandé à son assistant personnel ou à sa cohorte de secrétaire de parier via le réseau numérique, et qu'à l'heure même où se battaient l'exarque en devenir et le maréchal, des chiffres de plus en plus inconcevables volaient sur la toile... Esquivant ainsi le petit pourcentage demandé par le contrebandier.
Eh ouais.
Malins, les nobles.
Mais revenons-en plutôt à nos duellistes. Échanges de coup, vous commencez à être habitués. Ceux-là avaient cependant été d'une violence assez rare. Le sang avait coulé, et plutôt que de gentiment revenir à leurs positions pour un nouvel assaut, les deux femmes avaient continuées s'arrêtant avant le point de rupture. Leurs habits respectifs étaient ainsi troués de part en par, et leurs membres constellés de plaies de profondeur variable d'où coulait abondamment du sang tant clair que sombre, veineux et artériel.
Ce n'était pas foncièrement grave, les technologies médicales avaient évoluées à un point tel que ces blessures, bien que pouvant correspondre à quelque-chose d’extrêmement grave du temps où avaient été combattus les premiers duels de cour, étaient désormais comparable à des saignement de nez, ni plus ni moins. D'ailleurs, du sang constellait le visage de Scylla. Cette dernière avait en effet eut le réflexe de se passer le poignet sur le visage en fin d'assaut pour essuyer la sueur qui commençait à y perler, et y avait laissée une épaisse trace de sang. On aurait dit une peinture de guerre tribale.
La militaire soupira bruyamment. Paradoxalement, un large sourire ornait son visage. Ses yeux étaient vaguement plissés, seul témoin de la douleur engendré par ses blessures.
"Je ne comprend pas. Pourquoi Lautrec vous accorde-il sa confiance ?"
Cdt. Lautrec
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16/04/1017 ETU 12:11
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Le nouveau mouvement de répit fit du bien à Emilia, qui commençait à fatiguer, épuiser par l'intensité des enchainements et ses tentatives de percer plusieurs fois la défenses de Scylla. Elle ne cachait pas d'ailleurs son essoufflement. Elle recula un instant, prenant appui sur la barrière de la terrasse.
Nous avons fait la même école militaire... Lautrec est sortit major de sa promotion tandis que j'ai été recalé.
Lorsque Lautrec m'a retrouvé quelques années plus tard, j'allais ma préparer pour faire face à la peine de mort. Mais il en a jugé autrement.
Elle marqua une pause, prenant le temps de respirer convenablement pour continuer ses explications.
Selon le protocole de l'Ordre, il faut une main au Haut chevalier pour réguler une partie de ses pouvoirs. La place était encore vacante à l'époque. De plus, Lautrec voyait en moi un atout majeur dans la lutte contre les pirates Galactique organisé en groupe.
C'était soit ça, soit l'échafaud.
Cdte. Alyse Niflheim II
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16/04/1017 ETU 20:33
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Les mains de Scylla tremblaient. Ses bras tremblaient. Même ses jambes tremblaient. Elle semblait exténuée, comme après une lutte à mort. Ses cheveux blancs étaient constellés de sang et de sueur, l'élastique avait sauté et les touffe de cheveux ne formaient plus qu'un ensemble chaotique. La respiration régulière du Maréchal s'était fait rauque, profonde, et sa pose droite avait laissée place à quelque-chose de vouté. Ses yeux fixaient le sol.
"Un choix logique... Il vous offrait l'occasion de devenir ce que vous vouliez être en entrant dans cette école."
Elle inspira et se redressa.
"Ne dit-on pas connait ton ennemi ? Et qui connait mieux les pirates qu'une brigande. Mais j'y pense, vous arrive-il de repenser à vos camarade de cellule ? Ceux qui n'ont pas eut la chance de fréquenter un Exarque du temps de sa jeunesse ? Ceux qui à l'heure même où je vous parle finissent de pourrir dans un cercueil anonyme, chaire putréfiée perdue quelque-part sous des tonnes de terre froide, où dans le néant galactique ?"
Court silence. La militaire, prit d'un soudain élan poétique, se rappela d'une chose prononcée par une supérieure, lorsqu'elle n'était qu'officière de terrain. A l'époque, elle était blessée, dans la boue et le sang, allongée entre des morts. L'officière l'avait approchée, n'avait pas put déterminée si elle allait ou non mourir et lui avait dit la chose suivante :
"La beauté unique d'un beau cadavre est comparable à celle d'une œuvre en constante évolution. Le corps inesthétique et magnifié par son état, dégénère progressivement lors d'une déliquescence burlesque lui enlevant peu à peu sa dignité au profit d'une somme d'attributs étranges. La peau se déchire au dessus des plaies d'où s'échappent des fumeroles nauséabondes. Le ventre se gonfle comme celui d'une femme enceinte, il se gonfle de gaz morts, les traient fondent et la chair s'effondre sur elle-même. Au final, la forme humaine laisse place à autre-chose. Une formidable métamorphose prend lieu. D'ancien humain, le corps devient poussière et, entre-temps, témoins de l'adage suivant "La chair est faible"."
L'officière était un peu folle, elle avait survécus à la bataille et était devenue la maître à pensé de Scylla, qu'elle avait d'ailleurs formée aux subtilités du commandement. Le maréchal haussa les épaules.
"Ce sera pour plus tard, ceci dit. Personne ne mourra aujourd'hui. Pas ici, en tout cas."
Scylla jeta un regard aux nobles environnant.
"Puis-je vous faire une confidence ? Du temps où je servais la noblesse, j'ai vu des choses que mêmes les brigands jugeraient condamnables."
Elle eut un petit rire où résonnait un cynisme froid, et attrapa son arme à deux mains.
"A vous l'honneur, finissons-en."
Cdt. Lautrec
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20/04/1017 ETU 23:42
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Elle écouta vainement la tirade de l'Amiral. Sans pour autant comprendre réellement ce qu'elle cherchait à lui dire exactement. Tenant toujours la lame de son épée à l'envers. Elle se prépara pour, espérait-elle, la fente finale. Le dernier coup qui pourrait terrasser Scylla. La renégate repenti amorça son coup. Esquissa un dernier sourire et dans une rapide projection vers l'avant, frappa d'un ultime coup. Passant sur le côté, elle tenta de transpercer la garde de Scylla.
Le geste était rapide, et l'adrénaline lui fit ignorer la douleur de ses blessures actuelle pendant quelques secondes. Elle regarda derrière elle pour voir la veste de Scylla, fendue sur le côté par le coup d'Emilia, mais aucune marque de blessure.
Elle esquissa une grimace lorsqu'une douleur aigüe la ramena à la réalité. Une marque rouge sur son torse taillée en diagonale. Son épée tomba au sol sous sa faiblesse soudain, et tomba à genoux. retenant en vain des gémissements de douleur.
Bien.... Joué....
Cdte. Alyse Niflheim II
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22/04/1017 ETU 03:21
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Scylla ne répondit pas. Elle se tenait un peu tordu vers l'arrière, ses membres tremblaient. Quelques exclamations étouffées fusèrent du petit publique, et deux servant se précipitèrent pour soutenir chacun l'une des duellistes.
Car si Emilia était perdante, Scylla l'était aussi.
A l'inverse, si Scylla avait gagnée, il en allait de même pour Emilia.
Une tâche d'un rouge profond s'étendait sous la tenue blanche de la militaire, se faisant de plus en plus sombre au fur et à mesure que le sang passait de couche de tissu en couche de tissu. Rapidement, tout le textile qui entourait la coupe laissée par le sabre de la chevalière fut souillé, et sans un mot, la favorite de l'Impératrice chuta à son tour.
...
Chacune des deux duelliste eut droit à un rapide séjour en clinique. La technologie était telle que sauf en cas de dégât au cerveau, rien n'était réellement irréparable, alors les blessures d'une lame simple contre un corps, vous imaginez bien... Quant au duel, il fut le sujet principal de nombre de discussions de cour, et ce durant quelques jours au moins. On y fit encore écho à certaines occasions, bien des cycles plus tard. Il s'était ajouté à la foule de petites anecdotes constituant l'histoire palais de l'Impératrice de Verre. Celle-là ne fit d'ailleurs aucun commentaire quant à la rixe, même si certains proches avouèrent bien plus tard qu'elle aurait été "satisfaite du résultat des échanges".

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