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Mémoires d'Alastor

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Cdt. Jago
Respect diplomatique : 7

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31/03/1017 ETU 13:05
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Là où tout commença
"Bon bah, nous y voilà, c'est donc ça l'assemblée galactique.
Au début je croyais que j'étais tout seul dans mon secteur 2 sur l'amas d'Alastor. On venait de finir la construction d'un complexe d'extraction de métaux sur l'une de ces colonies foireuses. Le genre de monde où se risquer à respirer l'air ambiant équivaut à jouer à la roulette russe. Où les températures te font bouillir le sang, et le vent atmosphérique te décorne un bœuf. Une planète pas vraiment accueillante si tu vois ce que je veux dire. Mais bon, c'est pas comme si on n'était pas habitués. C'est un peu notre quotidien de prendre des risques pour deux bouts de tôles rouillées. Ça a toujours été ainsi, on est des gagnes petit, des chineurs, le système D, la récup, ça nous connait, et ça endurci foutrement. Cette fois ci, ça s'était relativement bien passé, j'avais perdu qu'une dizaine de gars, et l'usine allait nous fournir par mal de ferraille. Assez pour rafistoler nos vieux tacots.
Récemment on avait perdu quelques navettes qui s'étaient désintégrées en descente d'orbite à cause d'alliages pourris. Ça devenait un problème récurent, une technologie stagnante, des matériaux bas de gamme, et des têtes brûlées en pilotes. Un cocktail explosif, le genre qui te bourre pas la gueule, mais qui te tue directement. Ça te mine le morale d'un peuple. L'impression de pas avancer, de reculer même. Envolés nos espoirs naïfs de liberté et de voyage. Notre curiosité et notre soif de découverte, on avait fait le tour je crois. Alors quand un mission se passait bien, on fêtait ça dignement. A base de boom boom et d'alcool frelaté, ça pouvait durer longtemps.
Quand je suis rentré aux Tréfonds Obscures une fois le boulot accompli, y'avait une sacrée nouvelle qui m'attendait. Malgré un mal de crâne du tonnerre, je compris tout de suite que notre vie allait radicalement changer. Ce foutu brouillard électromagnétique avait disparu. Le machin qui brouillait les radars et empêchait mes Voleurs d'Etoile de s'éloigner de trop. Et on commençait à capter des ondes sur des fréquences invraisemblables. Bordel, y'avait de la vie autour de nous. D'autres peuples "intelligents", de vraies nations avec leurs propres codes et cultures. Ce fut un choc. Nous qui étions habitués à traîner nos grolles dans ce point de coordonnée depuis des lustres, on avait jamais rencontré personne. Alors appréhender la présence d'inconnus, c'était un mélange d'excitation et de peur. Le petit frisson qui vous parcours l'échine mais qui vous pousse à aller voir quand même. Merde, on attendait ça depuis combien de temps. On se serait crû à nos débuts, à l'époque des premières expés de nos darons.
La nouveauté, la découverte, le voyage, ce pourquoi on était fait, et ce pourquoi on vivait. La profession de foi de tout Voleur d'Etoile. Bordel oui, notre existence allait radicalement changer, et il appartenait qu'à nous d'aller croquer la vie à pleines dents...
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