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Cdte. Alyse Niflheim II
Respect diplomatique : 645 02/05/1017 ETU 16:20 |
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Les feux de la bataille finissaient de s'éteindre alors que les dernières poche de résistance explosaient sous la pression impériale. Le siège avait été court : Les forces de Verre agissent rapidement. Dans les rues, des colonnes de prisonnier défilaient, mains attachées dans le dos, entre les ensembles de préfabriqués glauques installés par la compagnie Jouvence. Ils étaient encadrées par des contingents de fusiliers d'assaut reconnaissables à leur armure Caméléon et à la couleur noir qu'empruntaient ces dernières au repos. Les prisonniers se dirigeaient vers de grands transports blindés qui les amènerait bientôt dans des prisons provisoires où ils resteraient jusqu'à ce qu'on juge possible de les réintégrer à la vie civile. Dans le ciel, quelques chasseurs atmosphériques finissaient de scanner le quadrillage régulier de la ville à la recherche d'éventuels commando ennemis ou charges explosives laissées à l'intention des vainqueur. Pour Scylla, cette scène caractéristique des fins de sièges planétaire était le symbole strict et satisfaisant de la victoire de l'Empire. De sa victoire. Le Maréchal était confortablement installé dans sa navette personnelle, une esquif blanche et rouge au design triangulaire et épuré. L'engin combinait le luxe serein de l'Empire à l'efficacité brutale que les Kaiserdiens de la Galaxie 8 avaient légués à leurs descendants Verres. Ainsi, les vibrations du moteur de la nef, particulièrement puissant pour sa taille, n'atteignaient pas l'habitacle passager ou pilote. Le vaisseau pouvait aussi essuyer quelques tirs de canon électrique et une bonne volée de plasma : Son bouclier était un modèle hors de prix uniquement utilisé sur les navettes de V.I.P et les croiseurs de bataille. Un sifflement aigu attira l'attention de l'officière. Dehors, à plusieurs kilomètres de là, les chasseurs atmosphériques avaient entamés le bombardement acharné d'un astroport où s'étaient regroupés des unités ennemies. Une rapide vérification des rapports sur le réseau matriciel exploité par ses hommes apprit à la militaire qu'il s'agissait en fait d'un officiel ennemi qui tentait de prendre la fuite. Quel crétin. Une explosion plus puissante que les autres retentis et d'énormes portions de béton furent arrachées au bâtiment. De là où elle était, Scylla aperçu distinctement les vaisseaux posés sur le tarmac se froisser comme du papier aluminium que l'on écrase. Sur la périphérie de la zone soufflée, une toute petite torche humaine courrait. Si elle ne les entendait évidemment pas, le Maréchal imaginait aisément les hurlements que devait pousser le malheureux. Les chasseurs passèrent encore une fois au dessus de la structure embrasée et finirent pas s'en éloigner. Scylla détourna le regard. Cette guerre avait été la première menée par la formation politique que composait l'Empire de Verre moderne, ainsi qu'une victoire éclatante… Du point de vue de ses participants. Après une brève concertation avec l'Impératrice, l'état-major avait décidé de ne pas communiquer publiquement sur l'avancé des opérations militaire menée par l'Empire, et la diplomatie impériale faisait ainsi fi des opérations que menaient les flottes Verres depuis déjà plusieurs cycles. Seul le début des hostilités avait vaguement été évoqué. Autour d'elle, tout n'était que musique. Comme le voyage avait été long et que toutes les opérations qu'elle dirigeait théoriquement se passait bien, elle n'avait pour ainsi dire rien à faire et avait décidée de s'intéresser à la musique. Pas n'importe quelle musique. Scylla était, c'est un fait bien connu, la Favorite de l'Impératrice. Alyse trouvait en effet son caractère froid et ses airs guindés « délicieux ». De plus, le Maréchal était dotée d'une immense intelligence et d'une culture encyclopédique qui faisaient écho à celles de l'Impératrice. Pour la dirigeante impériale, discuter avec la militaire revenait à discuter avec son égal. Peu de personnes jouissaient d'une telle considération de sa part. La majorité de ses exarques avaient ainsi droit à une amitié sincère mais parfois un peu condescendante. Bref. Scylla était la favorite de l'Impératrice, et il lui était ainsi déjà arrivé de la rencontrer personnellement à son bureau. Si toutes les personnalités politique un peu importante pouvaient avoir accès à la salle du trône impérial, peu de personnes avaient le droit d'entrer dans cette pièce gigantesque donc chaque meuble était couvert de vieilleries. Pour une femme qui prônait l'évolution et l'avenir, Alice aimait beaucoup les objets du passé. Ce qui nous amène à la musique. Lorsque les Kaiserdiens avaient quittés leurs mondes et leur Galaxie dans cette énorme sphère surnommée l'Arche, ils laissèrent derrière eux tout ce qui leur appartenait. Parfois par choix, parfois par nécessité. Arkhangel Hismer, fondateur du Parti qui avait dirigé le Dominium de Kaiserde et politicien suffisamment compétent pour étendre son empire militariste sans jamais utiliser la force, avait préféré rester sur Kaiserde. Kaiserde est et demeure. C'était sa phrase favorite. Cependant tout avait une fin, et il en avait conscience. Convaincu qu'il ne pourrait guider son peuple efficacement à travers de nouvelles étoiles, il était trop vieux, le dictateur prit la décision de couler avec le navire. Ce fut une jeune femme nommée Alice qui reçu la charge complexe de diriger le peuple de réfugier fuyant sur l'Arche. Alice qui arriva en Clairvoyance il y a de ça plusieurs siècles et Alice qui fondit ce qui deviendrait plus tard l'Empire de Verre. Passer du totalitarisme vieux jeu, casquette et long manteau, au gotique high-tech d'un Empire avait été un travail de longue haleine. Fort heureusement elle eut une vie longue. Quoi qu'il en soit, lorsqu'Alice dû quitter le Dominium, elle amena avec elle tout ce qu'elle pouvait amener, créant une véritable fondation culturelle ayant pour seul et unique but de récupérer autant d'objets culturels et d'antiquité Kaiserdienne ou étrangère que possible. Pour la postérité. Ainsi, et de manière assez surprenante, une grande partie de l'héritage dynastique de verre est composé de vieux lecteurs appartenant à des époques révolues depuis l'existence du réseau galactique, et des piles de CD en tout genre allant du funk au rock progressif en passant par la musique baroque, impressionniste ou encore punk. Ce qui nous ramène à Scylla et à ce qu'elle écoutait. La dernière fois qu'elle avait rencontrée l'Impératrice, une courte entrevue avant son départ pour le secteur 0, le bureau de la monarque était emplit d'une mélodie d'opéra baroque à priori vieille d'une belle poignée de siècle. Interrogeant discrètement l'Impératrice à ce sujet, le maréchal apprit le nom du compositeur, et avait passée une grande partie de son trajet vers le secteur 0 à écouter l’œuvre du monsieur. Ainsi-donc, autour d'elle, tout n'était que musique. Des chœurs, chantant dans une vieille langue Kaiserdienne quelque-chose d'un peu moins vieux mais datant bien d'une bonne poignée de siècle. Les chœurs venaient, partaient, profitaient pleinement d'une polyphonie nouvelle pour l'époque où ils furent composés. Les envolées et les cris de joies se joignaient et se délaçaient dans une mélopée délicieuse qui semblait à priori laisser la militaire indifférente et ce même s'il n'en était en fait rien. "Maréchal, nous sommes arrivés. -Bien." Elle se leva et quitta le compartiment où elle se trouvait pour rejoindre la passerelle de sortie de véhicule. Une escorte composée de quatre gardes l'avaient rejoint. La lourde porte donnant sur l'extérieur de la navette s'ébranla et s'ouvrit, laissant s'échapper d'épaisse fumeroles lorsque la chaleur suffocante de l'extérieur rencontré l'air climatisé et filtré du vaisseau. Celui-là s'était posé au centre d'un rond-point donnant sur quatre avenues à six voies. La première réflexion que Scylla eut lorsqu'elle posa le pied sur les premières marches de la passerelle fut que l'architecture corporatiste des anciens maître des lieux était d'une laideur affolante : Les façades étaient lisses, grises, dotées de petites fenêtres espacées de façon parfaitement régulière et de quelques trente étages. Les trottoirs étaient larges et vides, pas de bancs, d'arbre ou de pelouse. Tout était strictement fonctionnel : Quelques bornes dont l'utilité lui échappait, des panneaux et feu de signalisation, des pancartes publicitaires... La seule trace de couleur égayant le paysage urbain s'incarnait en la forme d'affiche de propagande collée aux murs, dénonçant l'ennemi Verre et vantant les mérites du capitalisme débridé et de la société Jouvence. La dernière fois que Scyllait avait put observer une ville aussi triste, c'était dans un documentaire sur les dictatures socialistes. Elle descendit de la passerelle. En bas, des soldats attendaient autour de deux transports blindés. L'officier qui semblait faire figure de chef approche, mains dans le dos. Il faisait une chaleur étouffante. Ce monde était soumit à un climat aride particulièrement prononcé. L'air était sec, lourd, le ciel d'un bleu pale infini et morne. Rapidement, un voile de sueur s’abattit sur le front du maréchal, plus habituée aux climats tempérés. Comme le soleil était à son zénith, les seuls ombres sous lesquelles il était envisageable de se cacher étaient celles des ruines laissées par les bombes. Certains civiles s'y étaient retranchés, patientant sans doute que la situation évolue. Scylla, pour sa part, avait une ombrelle. Elle flottait tranquillement derrière son épaule gauche, diffusant son ombre ainsi qu'un léger vent frais sur le maréchal. Une fois arrivée au sol, Scylla salua brièvement l'officier venu à sa rencontre, félicita les quelques soldats qui l'accompagnaient et entra rapidement dans le véhicule blindé qui devait l'amener jusqu'au QG provisoire des forces d'occupation. Elle détestait déjà ce endroit. |
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Cdte. Alyse Niflheim II
Respect diplomatique : 645 06/05/1017 ETU 02:56 |
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Planté au milieu de l'esplanade poussiéreuse faisant office de cours à la structure servant de quartier général aux forces d'occupation impériale, le général en charge de la prise de la planète, un certain Shelfir Ixtclan, patientait tranquillement, insensible à la chaleur étouffant et au climat électrique. Homme insecte de son état, Shelfir n'en portait pas moins un long manteau sombre au col haut et des bottes adaptée à sa morphologies. Ses quatre bras dans le dos, il avait fixé de ses yeux globuleux l'atterrissage lointain de la navette du Maréchal, à plusieurs kilomètres de sa position. Celle-là ne s'était pas directement posée dans la cour du quartier général pour des questions de sécurité, essentiellement. Et puis il y avait le fait que le général ne tenait pas particulièrement à rencontrer le Maréchal. La nouvelle qu'il avait à lui annoncer ne lui ferait pas plaisir, et même s'il n'était pas lâche, Shelfir n'appréciait pas foncièrement les accès de colère froide qui prenaient parfois Scylla. Pensant à ce qui allait suivre et à la manière dont la situation risquait fort d'évoluer, le général fit claquer ses mandibules. Sous celles-là se trouvaient deux petites pattes segmentées, appelées maxillipède, dont l'une passait fréquemment sur son œil droit. Ce geste semblait composer chez l'homme insecte une espèce de tic nerveux associé à la réflexion. Dans les faits, le geste était aussi enduit par la forte quantité de sable soulevée par chaque bourrasque et s'accrochant inexorablement à ses énormes yeux verdâtres. Il n'était pas seul sur l'esplanade. Des soldats finissaient de transporter des caisse de paperasse hors de transports blindés, et quelques unités rentraient ou partaient en patrouille. Il y avait aussi un champ de tir où s’entraînaient des fusiliers de l'infanterie mobile. En outre, le général était accompagné d'une petite escorte de six soldats de sa garde personnelle, et un drôle de spectacle incluant des fées et des prisonniers se déroulait à quelques pas de l'entrée principale de la cour. Les dites fées étaient des fières représentantes de l'Ordre des Sœurs de Reah. L'un de très nombreux ordre de chevalerie impérial. La voie de l'armée était un choix assez privilégié au sein de l'Empire, et ceux qui en avaient le désire et la capacité pouvaient prêter serment à l'un de ses ordres militaire. Le plus réputé était bien évidemment celui guidé par l'Exarque Lautrec, mais de nombreux corps plus mineurs et généralement plus extrêmes existaient. Comme celui des Sœurs de Reah. Celui-là provenait d'un monde aride et presque sauvage, Reah. Les Sœurs étaient simplement les descendantes spirituelles d'un groupe de chasseuse et de traqueuse hors-pair qui avaient, fut un temps, proposées leurs services à l'Empire. Leur efficacité redoutable en avait rapidement fait un corps militaire reconnu, et ce malgré le côté proprement exceptionnel de ses déploiements. C'était précisément pour ça que le général Shelfir Ixtclan avait fait appels à elles. Depuis le début de la campagne en secteur 0, l'armée impériale cherchait sans succès à mettre la main sur une certaine personne. Miranda. La directrice de Jouvence. La nouvelle que Shelfir devait annoncer au Maréchal avait aussi trait à Miranda. Quoi qu'il en soit, comme ses hommes ne réussissaient pas à retrouver celle que l'Empire considérait comme étant à l'origine de cette guerre, Shelfir avait prit la décision de demander de l'aide aux Sœurs de Reah. Dans l'heure qui avait suivit, un vaisseau unique avait quitté le Secteur 1 et rejoint sa position, avec à son bord une dizaines de fées. Cela remontait à plusieurs cycles déjà. Aux débuts de la campagne, en fait. Désormais elles étaient toutes là, dans la cours de son QG, de lourds fusils anti-matériel en main. Le recul de ces armes était tel qu'un soldat sans armure ne pouvait espérer tirer avec sous peine de se faire déboîter les deux bras. Les sœurs, qui portaient des armures plutôt légère, étaient si augmentées qu'elles ne connaissaient pas ce problème. Dans l'état, elle étaient rangée en ligne, comme un peloton d’exécution, face à un groupe de prisonnier en costume trois pièce. Le chef du petit groupe de chasseuse les invectivait Du point de vue du général, ces fées étaient en fait plus machines qu'humaines, tant physiquement que psychologiquement. Cela se voyait jusque dans leurs yeux : Vides comme ceux des morts. C'était comme regarder une maison inoccupée : Les fenêtre sont visibles, mais aucune lumière ne s'en échappe. C'était presque dommage, en fait. Passé ce détail et leur caractère sociopathes, les sœurs jouissaient de tout les attraits propres aux races les plus sveltes de Seelies : Grandes, fines, plutôt belles. Leurs longues ailes étaient couvertes d'une légère gelée protectrice et repliées sous des capes ocre. Leurs capuches, posées sur leurs épaules d'apparence frêles, laissaient voir des crânes rasés et des visages aux expressions fermées. La chef du groupe était un peu différente en ça qu'elle avait des cheveux, noirs et coupés au carré, ainsi qu'un visage particulièrement expressif. Celui-là oscillait entre une irritation meurtrière et un mépris terrible. Ses yeux, légèrement exorbités, fixaient sans cligner les cadres Jouvence auxquels elle s'adressait. « Selon moi, vous êtes des chiens ! Des animaux malades et fous, agressifs. Votre vision m’emplis de pitié et c'est en ça que je vous tends la main ! » Elle pointa l'un des cadre du doigt et eut un rictus particulièrement mauvais. Sa voix était étrangement enfantine, tout comme ses traits. C'était lié à son espèce. « Cependant ma pitié a pour condition la capacité qu'ont ceux qu'elle concerne à la prendre en compte, et comme un chien fou, vous avez mordu la main que je vous tendais. » Le général ne s'était pas intéressé à la scène depuis le début. Il avait vaguement cru comprendre qu'un des prisonniers avait eut la brillante idée de cracher sur la commandante chasseresse, et que celle-là l'avait pour ainsi dire assez mal vécu. Quant à savoir ce que la commandante chasseresse leur voulait à l'origine, il n'en savait rien. En général, Shelfir laissait les Sœurs régler leurs petites affaires de leur côté, tant qu'il avait droit à un rapport journalier. Comme le discours de la fée semblait s'éterniser -certaines fées adoraient ça, parler. Les hommes insectes étaient beaucoup plus taciturne- le militaire réorienta son attention vers la grande avenue depuis laquelle devait arriver le Maréchal Scylla. Justement, un véhicule blindé approchait à bonne vitesse du quartier général, remontant la route à quatre voie, slalomant entre les décombres et les cratères pour s'approcher des remparts métaliques et du portail central par lequel passaient habituellement les transports de troupe. « Puisque vous vous comportez comme des chiens enragés, vous mourrez comme tels. » Il se retourna juste à temps pour voir la commandante chasseresse s'écarter et les neuf seelis mettre les hommes en joue. Il y eut quelques cris effrayés, il cru entendre un « Pitié ! », puis les tirs fusèrent. Trois par fée. Les coups étaient si puissant que chaque balle fit s'envoler un membre, arrachant au passage une paire de côte, une longueur de tripe ou une bonne quantité de matière grise. Les cadavres s'écroulèrent comme des baudruches dégonflée, leurs organes liquéfiés vinrent former une tâche épaisse sur le sol. Les fées s'écartèrent et la commandante chasseresse s'approcha du général. En parallèle, le véhicule blindé pénétra sur l'esplanade et se stoppa. Scylla en sortit, accompagnée de deux gardes et d'une ombrelle autoportée. « Général, vous avez retrouvés votre cible. Notre tâche est terminée. Adieu. -Adieu. Je vous remercie encore pour votre aide. Elle fut précieuse. -La traque est notre talent. Chacun doit servir l'Empire selon ses capacités. » La fée s’inclina et s'en-fut. Pour un peu, le général aurait juré qu'elle lui avait sourit. Dans l'instant d'après, Scylla était juste devant lui. Elle affichait un air vaguement irrité. L'homme insecte devina aisément que celui-là était lié à la chaleur, mais pas uniquement. Elle avait évidemment devinée qu'il avait volontairement écarté son point d’atterrissage de la base pour gagner un peu de temps. Évidemment. « Général. -Maréchal. -Nous avons à parler, je crois. -En effet. Suivez-moi je vous prie. » Elle ne se fit pas prier, mais Shelfir remarqua bien le regard en coin qu'elle jeta au petit charnier laissé par les fées. Au moins n'exprima-elle pas les questionnements que cette vision souleva chez elle. Sans doute savait-elle aussi bien que lui qu'il ne fallait pas questionner les agissements de certains ordres. Les auxiliaires de l'armée impériale étaient bien souvent très étranges, et ce sur à peu près tout les points.
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Et ils marchèrent silencieusement. Shelfir ne trouvait rien à dire, il n'était pas naturel chez lui de parler et il savait pertinemment que le Maréchal avait déjà connaissance de toutes les informations qu'il pouvait lui apporter quant à l'installation des forces d'occupation, la traque des derniers fugitifs ennemis ou le déroulé du siège. Non, vraiment, il n'avait rien à lui dire, dans l'état. Scylla, de son côté, était silencieuse. Stratège mais pas tacticienne, elle ne fréquentait plus les théâtre d’opération qu'après les batailles. A chaque fois, ces petites visites de courtoisie l'emplissaient d'un profond sentiment de fierté qu'elle cachait par le silence. Pourtant, cette-fois, il y avait quelque-chose d'autre. Ce n'était pas de la fierté qu'elle cachait pas son mutisme, mais une certaine forme d'irritation. On lui cachait quelque-chose, et elle haïssait ça. « Ces fées, étaient-ce des Sœurs de Reah ? » Enfin elle parlait. Le général tiqua, ses maxillipèdes s'activèrent, frottant mécaniquement ses yeux. « J'ai fais appel à l'Ordre pour nous aider à retrouver Miranda, oui. -Dix sœurs... Était-ce vraiment suffisant pour traquer une personne à travers tout un secteur ? -Pour éviter les incidents diplomatiques nous nous contentions de fouiller les mondes ennemis, qui était par ailleurs sous blocus. La fugitive ne pouvais pas s'échapper, en admettant qu'elle n'ait pas fuit dans les premiers jours de la guerre. Quant aux sœurs... » Il fit claquer ses mandibules l'une contre l'autre, ce qui s’apparentait chez-lui à un rire sinistre. « Dix était un nombre plus que raisonnable. -Donc vous avez retrouvés Miranda. -C'est exact, madame. » Une pointe d'irritation commençait à se faire sentir dans la voix du Maréchal. Le général, pour sa part, préférait rester silencieux. Les deux individus étaient désormais arrivés au cœur du quartier général, un préfabriqué militaire aux murs de titane et aux meubles d’aluminium. Partout, des ingénieurs s'activaient pour installer les dernières lampes et brancher les ordinateurs et relais matriciels. En l'absence desquels toute la logistique se faisait par le papier. Les deux officiers et leur garde durent ainsi slalomer entre un vas-et-vient constant d'ingénieur, de militaires et de secrétaires. Après un temps, Scylla et Shelfir émergèrent de l'autre côté du bâtiment. Désormais, il faisait face à une vaste place où se trouvaient encore plusieurs carcasse de blindés et quelques retranchements de fortune. Au bout de la place, un bâtiment qui naguère avait dû être un superbe palais gouvernemental mais qui, pour l'heure, ne ressemblait plus qu'à un squelette de bâtiment où s'accrochaient encore d'ultimes morceau de chair pourrie. Scylla haussa un sourcil. « Où m'amenez-vous, général. -Ce bâtiment était le centre névralgique de l'appareil politique et militaire ennemi. Je vous amène dans ses jardins. -Qu'est-ce que je dois m'attendre à y trouver ? -Ce pourquoi vous êtes venus, je le crains. » Elle fit claquer sa langue contre son palais et ne dit plus rien du trajet. Lorsqu’enfin les deux militaires et leur escorte arrivèrent de l'autre côté du palais, ils arrivèrent dans ce qui semblait être la seule zone de la ville épargnée par la guerre : Un jardin de toute beauté, parfaitement entretenue. Seule témoins des assauts extérieurs, une petite fontaine centrale où l'eau ne coulait plus, et la vision lointaines de tours chancelantes, derrière les haies. Comme il faisait frai, ici, Scylla fit se refermer son ombrelle. Au bout d'un temps, le général s'arrêta et pointa d'un de ses doigts segmenté une masse informe, derrière la fontaine. Deux militaire la gardaient. « Qu'est-ce ? » Il ne répondit pas. Elle approcha un peu et comprit. C'était une bâche. L’identité du corps quelle couvrait ne faisait aucun doute. Scylla réprima un soupir. Au moins, la guerre était gagnée. Jouvence : Fin.
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