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Cdt. Space Ravioli
Respect diplomatique : 10 03/05/1017 ETU 14:12 |
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Détails
Une des portes de service de l'assemblée s'ouvre avec fracas. Titubant, peinant à reprendre son souffle et déblatérant un flux continu de parole peu intelligibles, certains l'avaient reconnu, c'était le commandant Space Ravioli et il semblait s'adresser à la Déesse des Âmes Ça a l'air sympa ici, toute façon j'ai horreur des bars bondés. Toujours un sauvage pour vous marcher sur le carré de pâte. Ça doit être quelqu'un cette dame au fond qui agite ses formulaires, étonnant que personne ne daigne s'arrêter. Peut être la crainte de passer l'âme à gauche. Prenez la mienne si vous voulez madame, mais autant prévenir elle n'est pas de celles qui s'affichent ou qui se conservent fièrement. (J'ai horreur des conserves) La mienne est noire comme la peau d'un marabouteur de la planète Châtléléal. Trop de temps dans les tavernes comme me le répète souvent le caporal Dante, ça vous ramoli la farce. Mais faut bien oublier ce qu'on fait vous comprenez ? À traîner nuits et jours avec ces foutus contrebandiers, cette race de crapule, megotteurs de pacotille et autres écornifleurs de grande surface. Jsuis un guildéen de devoir moi madame déesse. Je fais mon métier sans émotion, ni heureux ni triste. Cette photo ? C'était avant quand j'étais jeune et ferme sous la dent. Avant les sergents Buitoni et autres salopards cosmiques. À l'époque des grandes tables dans le jardin, à l'époque de la musique et du bruit des enfants qui jouent. Passez moi votre formulaire là que j'essuie mes larmes avec. Heureusement qu'on ne peut pas spéculer sur le prix du houblon, du vermouth ou du malt me direz-vous. Ça fait longtemps que j'aurai fini en linguini, colé cuit dégoulinant aux carreaux d'une cuisine de mauvais goût. Je me console en me disant que le jour où j'aurai besoin de mobiliser une flotte, restera pas beaucoup de place dans le ciel pour les oiseaux. Pourtant la flotte j'aime pas ça, tout juste bon à accueillir à jamais les honnêtes ou les voyous aux pieds bien scéllés dans le béton qui ont déplus aux grands menteurs de cet univers. Ceux la toujours à jacter dans leur assemblée ridicule, échangeant autant de promesses qui se défont comme on défait les lacets d'une chaussure écrasant d'indifférence les faibles, les petits et les raviolis. Dites madame la déesse dans votre collection d'âmes, en avez vous quelques belles ? Je vous l'échange contre trois billes et deux bouts de ficelle. Je garde le reste pour mes coalisés du secteur 2. Des gens biens vous verrez, enfin tant que les sirènes du pouvoir qui résonnent ne feront pas tourner les têtes. Tant que les intentions crades des commandants sans vergogne qui peuplent les deux premiers secteurs ne viennent souiller nos idéaux de prospérité et d'entraide. Ah on est pas dans un bar ? C'est ça l'assemblée ? Mince faudra calmer le jus de raisin mon ravioli. C'est fini les plaines du chianti et l'odeur de la vigne. Remplacé par celle du souffre et de la rouille j'imagine. Et ces élections là, farce ou attrape ? Faut y croire ? Ils vont nous bouffer à quelle sauce ? Lassés par ces élucubrations incohérentes, plusieurs commandants présents font signe au service d'ordre de raccompagner ce curieux personnage vers l'extérieur. Loin de s'émouvoir de la situation, ce dernier poursuivit son discours, mais il était desormais inaudible.
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