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Cdt. A.T.L.A.S
Respect diplomatique : 869 08/05/1017 ETU 04:14 |
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Rp privé de ma civilisation, enfin posté après des mois de retard. Des gens seront invités à poster, et j'utiliserai tout le temps ce topic au lieu d'en créer des milliers. Voila voila. ► MUSIQUE : https://www.youtube.com/watch?v=TjbdXMyyKcg ┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌ Une nouvelle journée qui ne se lève pas au sein de la station TITAN. Soyons clairs sur un point : dans les stations spatiales, le jour ne se lève pas, pour des raisons qui n'ont pas à être stipulées. Néanmoins, par souci de gestion d'horaires de vie, de travail (lorsque des implants de régulation de sommeil ne viennent pas troubler cette histoire), ou de loisirs, il est très souvent nécessaire d'appliquer des horaires standardisés, afin de pouvoir maintenir un semblant de vivre-ensemble. Ainsi, selon la configuration de l'interface matricielle de chacun, un cycle jour/nuit est simulé de manière individuelle au sommet de la biosphère de la station, bien que ce cycle jour/nuit soit perceptible de chacun de différentes manière : crépuscule éternelle, jour éternel, atmosphère extra-terrestre ou aurorale, etc, c'est selon. Andrew était de ceux qui laissait le mode "jour" activé, bloqué à l'horaire de midi, car de son point de vue "le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt." Entre autre. Car l'on sait tous que le monde appartient à ceux qui ont l'argent, comme le montrera la suite de cette malheureuse histoire qui ne fait, malheureusement, que débuter. La station TITAN était l'une des milliers de station gouvernementales et administratives qui lévitaient calmement, dans le silence, autour d'A.T.L.A.S (Titan, Atlas, vous aurez compris le jeu de mot que ce bon Andrew a voulu faire). A.T.L.A.S, en outre d'être le nom de l'hypercorporative Andrew's Technological and Liberal Amenities Systems, est surtout le nom de la sphère de dyson titanesque construite autour d'une naine rouge au nom éponyme. L'origine de la sphère de dyson (l'a-t-on trouvé ? L'a-t-on construite ?) est actuellement un secret d'état, mais tout le monde s'accorde à dire qu'elle est la raison de la fortune d'Andrew : car oui, il s'agit de son principal bien foncier, qui quotidiennement, produit assez d'énergie pour alimenter bien plus que trop l'Empire de Verre tout entier sur plusieurs mois. Mais factuellement parlant, le gros de l'énergie allait dans la maintenance même de la sphère de dyson (sujet fort passionnant s'il en est, mais qui n'est point à l'ordre du jour). Andrew s'agita un peu. "M'sieur Andrew... - Mmmprhpph... - M'sieur l'directeur ! - Mmmmmmh !" Il s'agita un peu dans son énorme lit, toujours en proie au sommeil tandis que l'IA de maintenance et qui lui faisait office de secrétaire baisable bronchait, en croisant les bras comme Andrew lui-même avait pris l'habitude de le faire. Comme il ne se levait pas et que de toute évidence, le temps pressait, l'IA sortit une liasse de billets, et lui jeta non-chalament à la gueule. Là, miracle, ses yeux s'entre-ouvrirent, et il se releva un peu, la main déjà grippée autour de la liasse. L'odeur de l'oseille l'avait immédiatement réveillé. "J'adore l'argent, putaiiiin... - M'sieur l'directeur. - Quoi. - Vous avez huit heures de retard. - Impossible. - Si. - Non. - Si. - Non : car l'heure, c'est moi : j'ordonne le changement de l'horaire de la station toute entière, pour que j'arrive à l'heure au taff. Ouaiiiis..." L'IA tira la gueule. L'ordre avait été instantanément transmis, et sa réponse fut immédiate. "Ce sont les travailleurs qui vont râler. - Pour huit heures de travail quotidien en plus ? Je ne vois VRAI-MENT PAS pourquoi. - Ca ne sera jamais que la troisième fois ce mois-ci. - Meeerrfh. Quel est le planning, déjà, vu que de toute évidence, je suis à présent à l'heure ? - Dix heure : réunion avec votre community manager. Onze heure : entrevue avec votre nouveau conseiller communication. Onze heure trente : pause. Deux heures : reprises, et réunion avec le conseil administratif, ainsi que Core. Quinze heure trente : rendez-vous vidéo-conférencié avec Alyse conformément à la chute de Jouvence. Seize heure, réunion avec le pôle ingé- - Ttt-ttt-tttth. Aujourd'hui est un grand jour ! - Ah ? - OUI ! Celui où je ne vais rien branler. - Comme tous les autres, en f- - IL SUFFIT. Où je ne vais rien branler, donc. Annulez tout ce qu'il y a cet aprèm, et faites moi viendre les deux de ce matin dans mon bureau. NON, MÊME, ICI. MAINTENANT. - Premièrement : on ne dit pas "viendre", mais "venir". Secondement, vous êtes à poil, Andrew. - Tout le monde a le droit de profiter de mon corps de rêve. - Va que la moitié inférieure de votre corps soit en métal. - Mettez ça sur ma liste d'achat : une cyber-bite. - Vous n'en avez pas besoin. - Tout le monde a besoin d'une cyber-bite." Les senseurs du couloir attenant à la suite luxueuse d'Andrew s'activèrent, et mimèrent un doux son de cloche relatif à quelqu'un qui sonnerait à un portail. Le community manager était déjà arrivé, ayant été contacté par l'IA gestionnaire en même temps que celle-ci déblatérait des conneries avec Andrew. Le temps du trajet, il était déjà là. Andrew se fit apporter une robe de chambre laissant paraître ses jambes mécaniques et son torse velu virile, puis alla ouvrir. "Salut ma couille. - Monsieur le directeur. - Vous êtes viré. - Q... Quoi ?! - Non, j'déconne. Bon, ça zouk ? J'imagine qu'aujourd'hui on parle de ma prochaine allocution holographique, pas vrai ?" Le community manager était un de ces gars qui avait fait le choix du chrome : à comprendre que son corps était plus composé de matière plastique et de métal que de chaire humaine. Presque totalement cybernétisé, on le décrivait comme un humain de par son revêtement sur ses cyber-membres, qui lui donnait un tain mat. C'était un type/machine assez baraqué, bien que chauve, dont le crâne était totalement recouvert de circuits électroniques brillants, et où le visage était couronné de trois yeux mécaniques tous similaires et rougeoyants, dont le troisième se trouvait au niveau du front : ces yeux servaient= de projecteurs, mais avaient aussi une interface matricielle visuelle constante, permettant l'affichage des objets en réalité augmentés présents dans la station toute entière, mais octroyant aussi une vision nocturne, thermographie et infrarouge, entre autre. Le système visuel incluait un HUD utilitaire aux fonctions multiples, permettant des fonctions de zoom, de reconnaissance spatiale et incluant des algorithmes de décryptage de langage facial d'individus pour ressentir leur état psychologique. Aussi, les yeux donnaient un calcul des trajectoires parfaits des objets en mouvement, etc, etc, etc. La liste de ce que ce genre de saloperies d'implants pouvaient faire était longue. Et comme dit : là, ce sont juste les yeux, alors que le corps presque entier est chromé. Le community manager se gratta l'arrière de la tête, puis le nez, de manière faussement volontaire, car il n'avait plus réellement besoin de langage corporel, vu son état. Il aborda alors le sujet. "Les transmissions foutent le camp. - Encore ? - Ça s'est aggravé. Bien que nous ayons recours à des images fixes de votre personne en projection holographique, le support vidéo semble être trop lourd pour les interférences spatiales, et la qualité... fout le camp. Sans parler des interférences. Elles sont affreuses. - Bon. Vous avez une prévisualisation de notre prochain discours à Alyse ? - Oui. La voici." L’œil frontal du community manager clignota quelque peu, puis afficha une projection holographique d'une des (trop) nombreuses allocutions d'Andrew. Le PDG observa l'hologramme durant toute la durée de la vidéo : bien que la constatation de l'état de l'objet ne prenait que quelques instants, il avait néanmoins réécouté la vidéo en entier. Le bâtard aimait trop le son de sa propre voix. Ce qui était affiché n'était pas la vidéo d'origine, mais bel et bien une simulation du post-envoi : il s'agissait de ce qui était reçu à l'assemblée une fois que la transmission avait parcouru le vide spatial. Et c'était tout bonnement dégueulasse. "Une idée sur la nature des interférences ? - Toujours pas. Nous attendons le retour d'Harvest, qui pense savoir pourquoi. Il est toujours en itinérance de la galaxie de Révolution avec l'autre Harvest. Il dit que les relevés qu'il a fait des événements qui se sont produits là-bas à la toute fin sont... Essentiels. - Alors planifiez nous une entrevue avec lui. Pour rien au monde je ne manque une discussion avec ce gars. IA, Harvest est de retour dans combien de cycles ? - Cinq. - Je le veux dans mon bureau dès qu'il sera de retour. Et pareil pour la seconde Harvest. - Et pour le support holographique ? On l'envoie, ou pas ? - Ouais. La qualité de merde a toujours été notre marque de fabrique, n'est-ce-pas ? Allez, maintenant, foutez le camp, y'avait pas besoin de faire une heure de réunion juste pour ça." Le concerné hocha la tête, car Andrew avait bien évidemment raison. Et comme prévu, il foutu le camp. Après ça, Andrew se commanda un petit café, enfilé ses sempiternelles pantoufles roses en forme de lapinou trop mignon, puis marcha avec un air débonnaire jusqu'à son bureau en écartant bien les cuisses façon cowboy. Il entra dans son bureau en enfonçant la porte avec un de ses vérin de jambes, et par système de nanoreconstruction, la porte se reconstruisit dès qu'il fut assis sur son siège. Il tourna dessus, et fixa l'intérieur de l'immense biodôme depuis la gigantesque baie vitrée de vingt mètres de long qui faisait office de mur à son bureau. Il y voyait une ville luxuriante de végétation, tant les parcs étaient omniprésents, et les arcologies nombreuses. Le ciel était d'un azur mielleux, et dans l'horizon lointain, l'on voyait des chaînes montagneuses terraformées couvertes de neiges éternelles. Le trafic aérien, infernal, témoignait d'une activité rendue bien plus intense de par les huit heures de travail supplémentaire annoncé par Andrew en se levant. Tout était parfait. Et quelqu'un frappa à la porte. Andrew pensa immédiatement - et à raison - qu'il s'agissait du rendez-vous avec la postulante au poste vaquant de conseiller en communication (l'on voyait bien que ce poste était vaquant), qui était, du coup, arrivée une demi heure en avance. Si c'était bien le cas que c'était elle, alors la situation était... Inacceptable. Néanmoins, Andrew fit signe d'entrer, et là, fatalement, en effet, c'était la postulante qui entra. C'était une Seelie native du cœur même de l'empire de Verre, là où les mondes étaient encore sous la législation d'Alyse. La seelie ressemblait à une femme homo-sapiente d'environ deux mètres de haut, très fine, et avec des oreilles pointues témoignant d'une origine féérique latente. Des cheveux teints en verts jusqu'au cou, un air un peu asiatique, et des tatouages très modernes qui contrastaient avec les origines de la seelie. Celle-ci salua Andrew d'un signe de tête nonchalant, avant de, sans demander la moindre autorisation, cracher dans une poubelle, et puis de s'asseoir devant le PDG avant de lui arracher gentiment sa tasse à café des mains pour boire le contenu entier d'un trait. Puis, elle se releva, sans rien dire, pas un bonjour ni un merci, avant de marcher jusqu'au frigo présent dans le bureau, puis l'ouvrit, s'empara de la première bière, se l'enfila aussi, et retourna s'asseoir devant Andrew avant de croiser les jambes, puis de se curer le nez bien d'un index avant d'étaler la crotte de nez extraite bien en évidence en dessous du bureau de verre d'Andrew. Ce dernier hallucina, tourna un peu sur sa chaise à roulettes, et se gratta le menton. Qu'est-ce-qu'il, putain de bon dieu, venait juste de se passer ? Il hocha la tête, se frotta un sourcil, et renifla bruyamment. "Vous avez une demi heure d'avance. - Ca alors, j'aurais juré que c'était vous qui aviez huit heure trente de retard ! Merde putain, c'est la pire bourde de ma vie, comment ai-je pu me tromper ain- - Stop, stop. Pas de sarcasme, pas dès le matin. - Dans mon référentiel de réalité augmentée, il fait carrément nuit, à cause de VOTRE retard. - Et dans le mien il fait constamment jour, madame..." Il fixa le badge de la seelie qui se trouvait sur sa veste en cuir. "Madame Opale. - Mademoiselle." Il hocha les épaules. De réputation, il savait que la seelie était une des plus grandes économistes de l'empire, et c'était pour ça que, quelques années plus tôt, (la veille dans le référentiel temporelle de la seelie), il avait accepté l'entrevue. Le PDG croisa les mains façon grand-maniaque, puis commença l'entrevue. "Bien. Je n'ai lu ni votre CV, ni votre lettre de motivation. Parlez moi de vos qualités professionnelles. - J'aime l'argent. - Mais encore ? - Je suce. - Vous êtes engagée."
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Cdt. A.T.L.A.S
Respect diplomatique : 869 28/05/1017 ETU 08:41 |
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Second post. Moi-même, je n'y croyais plus. C'est assez court car je suis pas mal crevé, mais hoho, la suite très prochainement. Surement du contenu plus fluff. ► MUSIQUE : https://www.youtube.com/watch?v=riIMVfZR74Q ┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌ Soyons clairs, dans le référentiel de la capitale hypercorporatiste, la prise du système XVII du secteur XXIX a bien été une opération qui, en elle-même, avait duré quelques décennies, le tout seulement pour déplacer les flottes : clairement, en terme de prise de monde, la conquête se fait au premier qui détient l'espace aérien géostationnaire : à partir de là, le gagnant est celui qui bombarde. Il avait fallu conquérir les mondes uns par uns, et nettoyer la surfaces des populations xénos hostiles, et surtout, de la saloperie absolument hétérogène, disparate et chaotique que l'on qualifie, en terme de dialectique impériale et surtout par soucis de vulgarisation, sous le qualificatif de "brigands". Pillards, terroristes et nations-états furieusement indépendantes ou encore regroupement de consulats se voulant totalement exogènes et hostiles à toute forme de gouvernance galactique, les brigands, ci-nommés avec dédain pour les grandes nations stellaires, sont en fait plus de joyeux indépendants qu'autre chose. Mais pas sur le papier. Un jour, face à son agresseur, une femme peu avisée avait dit, dans un de ses rares moments de lucidité, que l'histoire était toujours écrite par les vainqueurs, et que leur légitimité n'irait de paire qu'avec leur force de frappe : chose qui est bien souvent des plus absurdes lorsque l'on sait que seuls les faibles d'esprits ont une certaine tendance à frapper, et ce, lorsque les argumentaires et leur propension à réfléchir leur fait défaut. Sûrement cette femme avait raison pour les cas de violence à petite échelle, mais lorsque l'on parle d'empires, cela aurait été manichéen et partiellement inexact de l'admettre. Sur le papier, l'empire de Verre décrivait les brigands comme une chienlit de terroristes avec des capacités navales plus qu'intimidantes et une propension expansionniste effrayante ; aussi, sur le papier, Verre venait envahir ces mondes afin de... eh bien... apporter la civilisation : la culture, le commerce, l'éducation, la politique, et tant d'autres institutions ou valeurs abstraites. Des choses comme ça. Comme si elles n'existaient pas, à vrai dire. Conneries. Il est question de ressources. Il est question d'exploitation, d'asservissement de populations, et de domination. Il est question, en fait, de faire ce que la fondation A.T.L.A.S sait faire de mieux. Comme partout ailleurs dans le système, les armadas impériales sous juridiction de l'exarque Lautrec avaient investi l'espace spatial : des centaines de milliers de corvettes, destroyers, cuirassiers et autres croiseurs et portenefs avaient investi le système à l'instar d'un essaim de criquets venant ravager des cultures. La mobilisation des forces de frappes impériales avait été commanditée "d'en haut". La direction d'A.T.L.A.S aurait, en soi, montré les crocs et refusé l'aide si cela leur avait empêché de commettre les crimes contre l'humanité qu'ils allaient commettre impunément. Mais qui s'en souciait ? ... "Bon, écoutez-moi bien, bande de tarlouzes. Le haut commandement compte sur vous sur ce coup. Et moi aussi, d'une certaine manière, puisque, hey, vous allez me permettre, aujourd'hui, par le sacrifice de nombre d'entre vous, de me mener à mon investiture à la tête de ce système. Lors de notre opération, la moitié d'entre vous vont mourir, selon nos estimations. Alors, certes, j'en ai fondamentalement rien à foutre car la majeure partie d'entre vous sont déjà morts par le passé et, ayant bénéficié de leur assurance vie, sont, de faits, des putains de clones qui n'ont rien d'humain à mes yeux, mais je tiens à vous rappeler votre directive : étant donné que je participe moi-même à cette opération, votre objectif premier est de me mener en vie jusqu'au consul de Thaumiel, que nous allons prendre aujourd'hui. Est-ce-que c'est clair ? - Chef oui chef ! - Bien. Petit rappel de la procédure : dans environ deux minutes et quinze secondes, nous allons arriver au dessus de la chambre du Consul de Thaumiel : si vous avez déjà eu un briefing, vous savez qu'il s'agit d'une putain de cité-ruche comme on sait plus en faire : des milliers de kilomètres de structure et de cité à ne plus en finir, tandis que le reste de la planète est dépeuplée. On va directement être largué dans l'hyperstructure gouvernementale à même l'antichambre des dirigeants, dont la localisation a été obtenue par les services de renseignements et le calcul de trajectoire fait par le corps du génie. Si tout se passe sans accroc, à partir du point de lancement de l'opération, on devra survivre aux tirs de DCA de la structure gouvernementale lors de la dernière minute de notre chute depuis l'orbite géostationnaire. Au moment de l'impact, on est censé traverser cinq étages à la verticale, puis nos armures de saut en halo devraient nous relâcher. A partir de là, nous allons avoir affaire à toute la résistance d'infanterie présente à l'intérieur du bâtiment, qui risque de rappliquer à notre point d'impact dès qu'ils auront compris qu'on sera directement arrivé dans leur centre névralgique décisionnel. La suite du plan est simple : on va chopper le ou les dirigeants du consul, et les extrader avant que les vaisseaux "diplomatiques" de la fondation A.T.L.A.S déversent sur la cité ruche la kilotonnes de nanites réplicators par bombardement sub-orbital, lesquelles nanites qui vont réécrire la mémoire de toute la population planétaire. Bien évidemment, on devra évacuer avant, sinon, couik. Dans tous les cas, surtout, ne quittez pas vos combinaisons, sauf pour les chromés comme moi qui s'en battent un peu les couilles, il faut le dire. Car nous sommes l'évolution. Est-ce clair ? - Chef oui chef ! - Tss. Quant aux directives qui veulent que vous me protégiez, c'est la merde sur la paperasse officielle. Et vous voulez savoir quoi ? Vous pouvez vous torcher avec la paperasse, déjà car la moitié d'entre vous, je le devine, se sont déjà chiés dessus à la simple énonciation de leur sélection pour cette putain d'opération de merde, mais aussi et surtout car on ne trouve qu'une pile de conneries encore plus absurde que vous sur ces paperasses. Est-ce clair ? - Chef oui chef ! - Car voila ce qui va se passer ! Lorsque nous aurons débarqué dans le consulat, moi, la cible que vous êtes censés protéger et escorter, serais devant vous. Vous m'observerez écraser l'opposition ! Vous me regarderez faire votre travail à VOTRE place, car je suis une machine de guerre ! Vous me regarderez avec envie, car à moi-seule, je ferai et achèverai cette opération, tandis que vous mourrez en vain comme les êtres faibles que vous êtes ! Vous me regarderez d'en bas avec envie, car je suis l'avenir ! EST-CE-QUE C'EST CLAIR, PUTAINS DE CONNARDS ?! - Chef oui chef ! - J'ENTENDS RIEN ! - CHEF OUI CHEF ! - J'ENTENDS RIEN BANDE D’ENCULÉS !" Les hurlements du régiment de centurie aéroporté fut couvert par l'ouverture de la soute de largage. Alors, la commandante se tourna vers le vide, le considéra un très court instant, et se rua vers celui-ci, hurlant comme une démente. "SUIVEZ-MOI ! VERS LA GLOIIIIRE !" ► Musique : https://www.youtube.com/watch?v=sNbTg0Li36k Harvest, dans son exo-armure de largage orbital, fut la première à sauter dans le vide, suivie par ses hommes, qui se lancèrent tous en hurlant, pour le plus grand plaisir de leurs microphones de communication direct, qui saturèrent comme jamais. En effet, elle les mena dans sa chute, et en tombant, tous pointèrent la tête vers le bas, les bras pliés le long du corps, afin d’accroître leur vitesse de chute ; puis, les IA's de gestion de calcul de trajectoire se chargèrent de déployer les volets hypersustentateurs afin de rectifier la trajectoire de chute, ainsi que les micro-réacteurs situés tout du long des armures, dans le même but. Avec les hommes, une cohorte de drones d'interception de missiles et d'objets à haute vélocité avaient été déployés, lesquels drones étaient en fait des missiles à compartiment dirigés à distance, lesquels missiles dépassèrent rapidement la centurie aéroportée afin de se splitter, et d'envoyer des murs intégraux de projectiles à réacteurs plus petits qui, guidés par les IA's de déploiement, se chargèrent d'intercepter la majeure partie de tirs de DCA, qui commencèrent à fuser dans la dernière minute de chute. L'espace aérien, pour la centurie, s'était transformé en un champ de bataille dont les seuls acteurs étaient, de fait, des missiles balistiques qui se chargeaient d'intercepter de la DCA dans des explosions sèches qui ne faisaient que distribuer des éclats de shrapnel aux alentours plutôt qu'autre chose, tandis que la centurie tombait, bien qu'un bon quart de ses deux premières lignes se fit abattre par des tirs de DCA non-arrêtés, ou bien par de la shrapnel bien chanceuse. Alors qu'il restait vingt secondes de chute, quelques tirs de croiseurs orbitaux vinrent mettre à mal la défense terrestre, traversant bien des boucliers de protection, et pulvérisant des structures entières dans le but de seulement éliminer de la DCA, provoquant au passage des milliers de morts : cependant, aucun tir ne fut centré vers le point d'atterrissage, pour des raisons que le bon sens ne jugeait pas utile d'expliciter. Dans les vingt dernières secondes de chute, les exo-armures s'orientèrent de sorte à être parallèle au sol afin de limiter leur vitesse de chute, bien qu'avec leur frottement avec l'air, la majeure partie du blindage externe prévu à l'effet suivant avait déjà fondu. Le choc avec la surface du bâtiment fut d'autant plus brutale que calculée, et la centurie traversa plusieurs niveaux de surfaces successives comme explicité précédemment par la commandante, et comme calculé par le département du génie, tandis que le calcul du plan de chute orienta les armures pour que leurs vérins de bras et de jambes les arrêtent au niveau souhaité sans avoir à le traverser. Sur les cent hommes initialement lancés, seulement soixante-deux avaient atteints le point d'impact, et tout ce peloton y avait atterri les membres les premiers, qui s'étaient enfoncés dans le sol comme des clous chauffés à blanc dans des mottes de beurre, les vérins ayant amorti le plus gros de l'impact avant de violemment céder dans des bruits secs. Puis, à la façon de poupées russes, les armures, toutes aussi colossales les unes que les autres, mais surtout à usage unique, s'ouvrirent par leur dos, et de chacune sortit un homme ou une femme en exosquelette, et munis d'armes plus ou moins lourdes, allant de nouveaux modèles de canons d'assauts à ambidextrie en passant par les armes à pompe à propulsion de lames monomoléculaires, ainsi que des lances-bolas monofilament, ou encore des lances thermiques, des fuseurs, ou toute autre type de saloperie absolument létale que la fondation A.T.L.A.S savait si bien produire à l'échelle industrielle. Dans la catégorie "premier arrivé, premier servi", Harvest avait été la première à s'être déployée de son armure. Avec ses bras cyberimplantés pour seules armes, elle fit un rapide tour d'horizon : ils avaient atterri, comme prévu, dans une antichambre gigantesque et attenante à la salle où présidaient les consuls du système. La salle allait évidemment être gardée, et pour devancer la remarque du "mais pourquoi ne pas avoir déployé la centurie à même la salle où les cibles se trouvent", la réponse la plus évidente serait de stipuler que l'impact au sol aurait risqué de buter les dirigeants adverses qui devaient être extradés, pour rappel, et non pas réduits à l'état de chefs d'oeuvre d'art moderne. L'antichambre dans laquelle le reste de la centurie se trouvait était un corridor titanesque, presque aussi large qu'il était long, et d'une bonne quinzaine de mètres de haut : au fond, côté salle de réunion du gouvernement, se trouvait une porte toute aussi proportionnée que la salle qui devait bien taper dans les sept/huit mètres de haut, laquelle porte était surveillée par une infanterie au rôle habituellement symbolique, mais qui pour une fois, allait servir : cette petite troupe, munie d'armes automatique conventionnelles à composante majoritaire de machines-guns ou de rails-guns, était composée d'une vingtaine de membres, et avait un équipement à peine blindé. De l'autre côté de l'anti-chambre, côté entrée donc, se trouvait six portes moins massives que la précédente à avoir été décrite : elles menaient au reste de la structure, et à en juger par les bruits, une belle troupe d'enculés de leur race de locaux sur-armés allaient arriver par ces entrées-ci, et la majeure partie de la centurie allait devoir se charger de les retenir. Le reste de la salle était totalement fermée, sans aucune ouverture quelle qu'elles furent : les fenêtres étaient absentes au rendez-vous. On ne trouvait, dans la salle, que huit énormes colonnes, qui étaient aussi bien là pour décorer que pour tenir la voûte faisant office de plafond. Jusqu'à l'arrivée de la centurie, le lieu avait été meublé avec des tapisseries de luxes, de grands tableaux et une multitude d'objets d'arts qui avaient fait du lieu un musée dont le contenu avait du avoir une valeur inestimable ; cependant, comme sus-dit, cela avait été le cas jusqu'à l'arrivée de la centurie, qui avec son onde de choc à l'impact, avait totalement pulvérisé le mobilier. Harvest, déjà debout, tendit un de ses bras griffés vers la gigantesque porte servant d'entrée à la salle du conseil, et commença, comme à son habitude, à pousser une gueulante. "HYDRA ! CARTER ! AVEC MOI ! SECONDE PHALANGE, TIRS DE COUVERTURE SUR CES FILS DE PUTES !" Pour ce qui suivit, le tout dégénéra instantanément en une brève fusillade, qui mena à la mort de la majeure partie de l'opposition surveillant la porte, qui éclaboussa les lieux des trois quart de litres de flotte composant leurs corps, tandis que de leur côté, quelques hommes de la centurie furent aussi fauchés par des tirs divers, principalement de fusils à rails. Tandis que le reste de la centurie allait se mettre en formation de combat vers les accès d'entrée et commencèrent à y déployer des fumigènes, Harvest et ses deux suivants, vérins de jambes cyber-implantés à l'appui, se payèrent chacun un saut en longueur avec élan d'une vingtaine de mètres, et arrivèrent immédiatement au contact avec le reste du restant de la ligne de front, à l'exception du dit Carter, qui fut intercepté en plein saut par un tir de fusil à rail. Harvest arriva jambes les premières sur ce qui lui paraissait être un enculé muni d'un lance-grenades, et à l'impact, jambes à vérins les premières, réduisit le torse de son opposant ainsi que son contenu au statut d'histoire ancienne. Continuant sur sa trajectoire de fin de chute, tout en atterrissant sur le cadavre de l'autre et l'écrasant dans le sol, elle termina en roulade, et arriva derrière un garde qui avait échoué à l'intercepter en plein air à coup de gatling. Alors derrière lui, elle lui enfonça un bras griffé dans le dos, traversant son armure en kevlar symbolique, puis s'empara d'une poigne ferme de sa colonne vertébrale, avant de remonter d'un coup sec son bras vers le haut, broyant tout du long l'ossature qui se trouvait sur sa trajectoire, et laissant, de fait, un corps inerte s'effondrer sur le sol. Elle tourna ensuite la tête pour réaliser qu'un autre garde munit d'une gatling venait à l'instant de se tourner vers elle, et alors qu'il allait tirer, un bolas monofilament tiré par un gars de la centurie s'enroula autour de sa tête au niveau de la mâchoire inférieure, et se renfermant, le décapita aussitôt. Alors, elle tourna très rapidement la tête à la recherche d'un autre adversaire, mais force fut de constater que les tirs de couverture et Hydra étaient venu à bout du reste de l'opposition. Tout s'était passé très très vite. Le calme était revenu, tandis que le reste de la centurie, à l'exception de la seconde phalange, s'était mobilisé du côté des autres entrées. Le sourire jusqu'aux lèvres, Harvest monta les quelques marches aussi symboliques que les armures en kevlar des défunts pour se tenir devant la porte massive qui la séparait des dirigeants. Là, elle toqua, très doucement. "Coucou mes loulous ! Maman est arriv-" Sa putain de gueule se ferma dans un cri lorsque pour réponse, une mitrailleuse lourde avait tiré au travers de la porte, et l'avait au passage touché à trois reprises : deux fois dans le bras gauche, et une fois dans le bas du bide. A l'impact, et à cause du calibre, elle avait chuté en arrière, et allongée sur le sol, attendit que la mitrailleuse finisse de vider sa bande au travers de la porte par soucis de précaution. Elle fixait son bas du bide, duquel un liquide noirâtre faisant penser à du fuel commençait à s'écouler. Elle le considéra, et arriva à la conclusion qu'un mécano la retaperait bien, et que de toutes façons, putain, ce n'était pas ça qui allait l'arrêter. Se pinçant les lèvres, elle se releva, et dans une course toute aussi propulsée par ses vérins de jambes, seule, elle traversa ce qui restait du segment de la porte qui avait été mitraillée, et arriva dans la salle où siégeait l'élite planétaire locale. C'était un bureau ovale assez imposant, avec, en son centre, un bureau, qui était, eh bien... ovale. Une vingtaine de sièges autour. Les murs étaient couverts de bibliothèques, et la salle était si haute que ces murs couverts de livres partaient dans la pénombre. Il y avait vingt types, attablés, qui, tous, levèrent un verre vers le ciel. "Prost !" Et ils en burent tous le contenu d'une traite. Mais, surtout, il y avait ce type, dans sa gigantesque exo-armure, qui la séparait du groupement de consuls : l'armure du gars avait le bras droit qui se terminait en une gatling imposante, et le gauche qui était entouré d'un énorme barillet d'un lance-grenades semi-automatique. Le type tendit son bras grenadé vers elle, mais lent comme il était, à peine allait-il tirer que son opposante, dans un saut, venait déjà de lui atterrir dessus, en faisant une clé au casque de son exo-armure avec ses jambes à vérins. Ainsi au contact, elle apposa ses doigts griffés en pointes, et rua de coups consécutifs le casque de son adversaire, jusqu'à ce que la déformation induite sur le métal ne l'enfonce dans le crâne de son adversaire, qui, fatalement, s'effondra à la renverse, spasmant nerveusement. De nouveau au sol, Harvest considéra les consuls : tous étaient morts entre temps, et à la vue de la bile mousseuse qui sortait de leurs gosiers en continu, le poison semblait avoir été leur dernier recours. Dans un bref instant de synesthésie, elle se remémora Katarina. Puis le Sultan Orshen. Et tant d'autres anciens camarades extra-galactiques qui avaient fini leurs vies dans de telles conditions. Elle prit malgré elle un air assez sombre, baissant légèrement la tête, tandis que derrière elle, une nouvelle fusillade commençait, visant à éliminer les forces de sécurité locale. Elle ne donna cependant pas immédiatement l'ordre de repli, préoccupée par la scène de suicide collectif à laquelle elle avait affaire. "Je suis désolée..." Un bref soupire. "Central. Ici la patate chaude : l'opération est un échec. Bombardez, et venez nous évacuer."
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Cdt. A.T.L.A.S
Respect diplomatique : 869 28/05/1017 ETU 11:17 |
Score : 7
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(C'est juste une recommandation, je l'ai découverte à l'instant, à vrai dire ; si vous la mettez, go la lire en boucle.) Le second Harvest : http://orig00.deviantart.net/6db4/f/2013/010/7/a/sketchbot_2_by_fightpunch-d5r13fq.jpg ┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌┘┌ ... "Dernièrement, j'avais rêvé être perdue. Et puis, il s'est avéré que c'était un souvenir ; ou plutôt, un état de fait. Et rien ne m'a jamais retiré cette seule idée de ma mémoire. Cette idée qui est comme... devenue une sensation... physique. - Une thérapie en psychiatrie pourrait peut-être vous permettre de palier à ce ressenti. - Ton humour est toujours aussi catastrophique. - Vous êtes la première personne à lui accorder le statut même d'humour, alors je pense que c'est un grand jour." Harvest croisa des bras dans le dos, et de par la baie vitrée de son nouveau bureau, qui était décidément beaucoup trop spartiate pour le commun des mortels, elle fixa l'horizon désertique qui s'étendait dans le lointain. Bien que la capitale administrative systémique se trouvait au monde continental et tempéré de Thaumiel, la capitale gouvernementale systémique avait été déplacée par la fondation A.T.L.A.S sur Lylat#Alpha. Lylat#Alpha et #Beta (trente-huit milliards d'habitants pour la première, et seulement dix pour la seconde) sont respectivement deux lunes d'une géante gazeuse qui, malgré la distance que cette géante a vis à vis de son étoile sous peine de finir à l'état de planète chtonienne, restent néanmoins habitables. Si le climat est généralement froid sur Lylat#Alpha et Lylat#Beta en raison de l'éloignement susnommé, ces deux mondes jumeaux connaissent un ordre saisonnier totalement chaotique en raison du fait que ces saisons dépendent de la période de révolution ainsi que de l'inclinaison que ces lunes ont vis à vis de leur géante gazeuse, ainsi, qu'en outre, de la période de révolution de ladite géante gazeuse autour de son étoile ; laquelle étoile, nommée Taviaée par les locaux, est une étoile blanche intermédiaire de classe F selon le tableau de classification de Harvard. Aussi, ces deux mondes, vaguement continentaux, sont essentiellement désertiques en raison de l'absence de végétation, ou plus exactement, de vie autochtone en leur sein : bien que tous deux partiellement couverts d'océans, les seules formes de vie locales rencontrées sont des procaryotes siliconés pullulant dans les océans, ainsi qu'une poutre-chiée de bactéries du même type errant à la surface. Au delà du stade microbien monocellulaire, les conditions d'habitabilité de ces deux mondes (superficie, taux de corps métallifères présents dans les sols et surtout les océans, intensité du champ magnétique, activité géologique, atmosphère ultra-riche en hydrogène et température de la surface changeant de manière abrupte selon le rythme saisonnier non-fixé) n'ont pas encore fournit des conditions nécessaires à l'émergence de la vie autre que monocellulaire, bien que celle-ci pourrait avoir lieu d'ici là quelques millions d'années. Cependant, le caractère ultra-métallifères de ces deux mondes a, par le passé, attiré les pires corporations minières, qui ont pu établir des colonies en raison du fait que les températures planétaires restent généralement douces et permettent des conditions nécessaires à des travaux d'aménagement : ainsi, l'on trouve un peu partout et reliés entre eux par de titanesques axes de circulation de gigantesques biodomes dans lesquels se sont érigés de plus ou moins superbes cités-ruches. Au delà des limites des bio-sphères, tout n'est que désert tempéré. De surcroît, l'absence de plaques tectoniques sur ces deux lunes en font des mondes particulièrement plats. Toujours les bras croisés dans le dos, Harvest observa la géante gazeuse, particulièrement blanche en raison de sa composition majoritairement faite d'helium. Mais surtout, elle observait l'anneau de l'objet, qui en envoyait. "Votre dirigeant, Andrew... Il est totalement déconnecté de la réalité. - C'est discutable : c'est le genre d'excentrique qui a les moyens de plier la réalité selon son imagination, et surtout, son bon vouloir. Alors, en est-il déconnecté ? C'est discutable. - Hey. A en juger par le fiasco qu'est votre assemblée galactique, et le fiasco qu'est la com' de votre mégacorpo', je... Non. Juste : non. Sans déconner, il y en a qui font des strip-tease ! Et c'est diffusé ! Tu trouves ça normal ! Y'a même un de vos exarques qui y a fait l’hélico-bite, putain ! Comment t'appelle-ça, toi ? Moi, j'appelle ça de la décadence." L'autre ne répondit pas aussitôt, puis lâcha une remarque bien caustique. "En parlant d'exarque, ça tombe bien, vous en ferez bientôt partie, alors vous pourrez saluer votre comparse hélico-bite d'égale à égal lors de votre cérémonie d'investiture au monde "Foyer" de l'impératrice. - Ok : stop. Tout de suite. Tu... TU... Tout de suite, stop." Harvest baissa la tête, puis se tourna lentement vers l'autre Harvest, au nom éponyme. Celui-ci, de sa combinaison, semblait l'observer au travers de son casque. Difficile à dire, puisqu'elle ne voyait pas sa gueule. "Et... Maintenant ? - Nous attendons. La politique galactique devrait peut-être, je dis bien peut-être aller dans le bon sens. Pour l'heure, mon sujet d'inquiétude politique est l'échec de la mise en discussion d'un débat apotique, et l'absence de programme de candidats visant à efficacement prohiber cette ressource pour le bien de tous. Cela est proprement scandaleux, à plus haute mesure que chaque civilisation étant actuellement en traque de cette ressource dans une course à l'armement, bien évidemment personne n'irait soutenir un candidat proposant la confiscation de la ressource. De ce fait, toute discussion mature et responsable meurt dans l’œuf, et à la vue des précédents conflits qui ont animé la vie politique locale, il m'est avis que tout va dégénérer. - Comme toujours. - Comme toujours. Et si tel est le cas, alors nous mourrons tous avant d'avoir pu résoudre ce problème intrinsèque de matière noire qui dévorent nos galaxies dans des vides - comme la votre, qui n'est que l'ancienne de laquelle Verre, indirectement, est natif. Personne n'arrivera à s'organiser, tout le monde regardera son prochain terrifié que, à l'idée que celui-ci soit un traître, ne frappe le premier, et nous vivrons tous selon l'équilibre de la terreur, ne devenant que l'ombre de nous-même, démunis face à l'inéluctable et inexorable fin des temps. Etant idéaliste, je ne puis me soumettre à une telle évolution des choses." Elle hocha la tête. "J'ai déjà entendu ces mots. Ils étaient de Flavius. - Aaaah... Le bon vieux temps. - S'il n'avait pas sévèrement pété une durite, je suis sûr qu'il aurait pu fonder de grandes choses. Mais généralement, je pense qu'adhérer aux propos d'un homme qui massacre des trilliards d'habitants au nom "du bien" est une assez mauvaise idée. S'il existe encore et s'il revient un jour, je me ferais une joie d'être le dernier visage qu'il lui sera donné de contempler." Ce fut au tour de l'autre Harvest masqué que de soupirer. Ce devait être la première fois qu'il le faisait depuis bien longtemps. "J'ai fait le parie de te placer à la tête de ce système de trois cent quatre-vingt-quatre milliards d'habitants car je te sais toi aussi être une idéaliste pacifiste dans l'âme. Tu connais la guerre et la purge, et comme moi, tu es terrorisée à l'idée de voir l'existence même être happée par le néant. Pour citer ta fameuse expression, tu vois juste : et il n'y a que ça qui compte. Et étant de ceux qui se refusent à être passifs, je sais que, comme Exarque, tu sauras user de ton influence pour faire pencher la balance. Si j'étais toi, je tempérerais ma rage, car la force va de paire avec la force : à nous énerver, nous frappons des objets et nous nous blessons ; à prendre son appui pour sauter, la terre nous ramène à elle ; à trop croître, la plante finit par s'essouffler en raison de son irrépressible vitalité ; et lorsque l'univers naît, il meurt, galaxie après galaxie. - C'est très beau toutes ces conneries, mais pourquoi ce tutoiement soudain ? - ... - Mouais. Bon. J'imagine que les prochaines étapes sont donc la cérémonie d'investiture en tant qu'Exarque, puis un long séjour à Foyer pour me transformer en source de connaissance historique temporaire pour les descendants de Kaiserde, pas vrai ? Et puis, l'investissement à la vie galactique, et rencontre avec d'autres dirigeants, tout ça, tout ça... Non, sérieusement, y'a pas moyen d'envoyer quelqu'un d'autre pour ces conneries ? J'sais pas, moi, genre, le premier connard ivrogne venu ? Hey, je suis sûr qu'il aura même plus d'instinct diplomatique que moi. - Harvest. Tu devrais te sortir le balais barbelé que tu as dans le cul, et prendre sur toi : aucun d'entre nous deux ne se sortira vivant de la vie. Personne ne le pourra, d'ailleurs, même avec l'avènement du transhumanisme. Un jour, notre taré de psychopathe de dirigeant décadent qu'est Andrew mourra. Alyse aussi mourra, sûrement. Et moi aussi, très prochainement, je vais mourir lors de mes études, c'est d'ailleurs une certitude. Ce jour là, il ne sera pas question de fêter ces morts, mais de se poser la question suivante : "que pouvons-nous en apprendre ?", puis, en outre, s'interroger sur les possibilités de remédiation qu'ils nous auront offert en mourant, eux, comme tous les autres." Les deux se regardèrent, puis la conversation se changea en un très long silence qui, pour Harvest, était terriblement gênant. Puis, l'autre, totalement caché derrière sa combinaison, fit finalement un vague signe de la tête avant de se retirer, sans mot dire. Et puis, les journées avaient commencé les unes après les autres : Harvest vit son statut de gouverneure du système XVII du secteur XXIX officialisé via plusieurs semaines d'échanges administratifs vidéo-conférencés en raison de la distance qui ralentissait de manière considérable la durée avec chaque message reçu de la métropole, et puis, une cérémonie d'investiture fêtée en liesse par la population contrôlée par nanites eut lieu, et dura bien trois jours. Et cela cessa comme arrivé, et ce fut tout.
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Cdt. A.T.L.A.S
Respect diplomatique : 869 23/07/1017 ETU 02:45 |
Score : 9
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La vérité sur la fondation A.T.L.A.S, premier fragment. Ambiance initiale, DOIT être écoutée jusqu'à l'arrivée de l'arche : https://www.youtube.com/watch?v=WQQ3JFg7YC4 ~ ~ ~ Les Kubunus-Ochak sont une espèce alien ressemblant en terme de phylogénie à des pan-crustacés dans le sens où, il s'agit d'arthropodes marins et disposant de fait d'un exosquelette en terme génétique du terme, et vivant en eau calcaire de Thaumiel. En effet, les océans du monde "Thaumiel", capitale de la fondation A.T.L.A.S en secteur XXIX, ont la particularité planétaire de ne pas être salés, mais d'être si calcaire qu'il est impératif de la traiter avant consommation. La différence de PH de cette eau, ainsi que de sa densité, font que, comme pour les océans salés, les espèces vivant dedans, ou en dehors (à comprendre, l'eau douce) disposent de canaux calciques et d'aquaporines propres, faisant que ces mêmes dites espèces sont endémiques à leurs eaux d'origines. Les Kubunus-Ochak, en l’occurrence, vivent en eau-calcaire de Thaumiel. N'est-ce pas incroyable ? Mais ça ne cesse pas là. Les mâles, à l'âge adulte, font dans les vingt centimètres de long, là où les femelles en font quinze. Chaque spécimen dispose de huit yeux, de douze pattes relativement courtes, et leur taille plutôt aplatie en font des individus à demi-rampants, et peu discrets lorsqu'il s'agit de se déplacer quotidiennement sur ces plages qu'ils arpentent, à la recherche d'os à ronger ou alors de carcasses à grignoter. A présent, leur système reproducteur : les Kubunus-Ochak, en terme de chromosome, sont plutôt spéciaux, car-... Vous vous en foutez, n'est-ce-pas ? Soit. Nos petits Kubunus-Ochak rampouillaient sur leur plage, comme à l'accoutumée, lorsque des chants célestes annoncèrent l'arrivée d'un corps tout aussi céleste que son chant le laissait présumer. Cet objet, dont il était question, était l'Arche Catharsis, vaisseau de convoyage et de fret militaro-scientifique appartenant à la fondation A.T.L.A.S. Disposant d'un équipage maximal de soixante-cinq mille personnes, on peut le classer dans la catégorie des cuirassiers spatiaux, vaisseaux qui en raison de leur taille, sont rarement déployés lors de combats de flottes car trop aisés à abattre. Vous savez c'que c'est : dans le vide spatial, la moindre avarie sur un vaisseau, et... Pouf. L'Arche Catharsis était le vaisseau amiral d'Harvest. Comme il y a deux Harvest haut placés à A.T.L.A.S, il convient de préciser qu'il ne s'agit pas de la meuf cyber-implantée et totalement chiante, mais "de l'autre gars qui fait des sciences, hein", pour ne citer qu'Andrew. Harvest Primaris, de son pseudonyme concret et complet, est, factuellement parlant, le responsable des pôles de recherche scientifique d'A.T.L.A.S : s'il est un homme de science, son poste de direction et ses responsabilités font que lui-même n'a plus vraiment de temps à y consacrer, même si le temps ne lui manque pas réellement. Tout du moins, nous viendront sur ce point-ci plus tard. Harvest Primaris est, actuellement, en étude. Sa dernière virée avec l'arche remontait en Galaxie de Révolution, lorsqu'il se rendit à Sankt Polten afin d'étudier le développement de la matière noire dans la galaxie, et des effets cataclysmiques en vigueur à cette époque. Parallèlement, les investisseurs et hauts généraux d'A.T.L.A.S avaient aussi été du voyage, et eurent le grand plaisir d'indirectement provoquer la révolution de Sankt Polten, la mort de millions d'individus innocents, et la vie brisée de millions d'autres, ainsi que la création du gouvernement d'Orb, dirigé par la renégate de l'époque, Harvest (l'autre, l'autre). "Course à l'armement - maintien de la paix et de la cohésion diplomatique". Le nom du projet, à cette époque, le faisait bien, sur papier. Tu parles. Cette saloperie - comme tout produit sortant de la fondation A.T.L.A.S, qu'il tue des gens ou non - a été une longue histoire, et a durée sur près de trois siècles. Alors, afin de pouvoir continuer dans notre resplendissante narration, un léger cours d'histoire s'impose. A cette époque, c'est à dire cinq siècles auparavant, le président Nikolaï Kachinsky, père d'Andrew et de deux autres gosses - oui, Andrew enfant, cette vision fait peur - venait de créer la fondation A.T.L.A.S, et de faire cessation de l'empire de Verre. Les conditions de la création de la fondation A.T.L.A.S restent en général assez floues : officiellement, Andrew l'a créé en spéculant sur de la bouffe, et en mangeant du cassoulet de Castelnaudary. La réalité est... Toute autre. Si elle est dissimulée, c'est principalement pour des raisons de sécurité interne, qui paraîtront évidentes par la suite, mais aussi et certainement pour cacher aux yeux de tous et de toutes qu'Andrew n'est qu'un parvenu qui n'a fait que de se contenter de sortir de la chatte de sa pute de mère pour devenir l'homme qu'il est aujourd'hui. Nikolaï Kachinsky était, à l'époque, un multi-milliardaire natif de Verre, et explorateur spatial de mérite. Rien n'est dit sur l'origine de la fortune, en raison du fait que quasiment toute donnée historique ait été réduite en cendre lors des guerres civiles internes à Verre à l'époque, si bien que l'on ne connaît pas grand chose de l'homme. Mais il s'avéra que lui-même, et sa firme d'exploitation minière spatiale, un beau jour, découvrirent, en bordure de la galaxie, une sphère de dyson à moitié terminée, qui selon tout document officiel en norme à l'époque, et toute observation spatiale, même datée, n'existait tout simplement pas jusqu'alors. Tout du moins est-ce là ce qui est communément admis par les hauts gradés de Verre, là où les natifs d'A.T.L.A.S avancent avoir créé eux-même ladite hyperstructure. Néanmoins, en raison du temps de la construction d'un tel édifice, et des moyens requis, cela semble peu probable. Nikolaï Kachinsky abusa alors des lois d'exploitation stellaire en vigueur à l'époque, et avec bien d'autres grands financiers bien plus influents que la famille impériale de l'époque, déclarèrent, du peu que l'on sait, leur indépendance, créèrent le "micro-état indépendant de TITAN", qui était le nom attribué à la demi-sphère de dyson. Des milliers de stations furent construits autour, et avec bien des moyens, après cinquante ans d'exploitation et de rénovation, l'on commença à obtenir des rendements de la sphère de dyson, lesquels rendements sont, aujourd'hui encore, d'actualité. Rien n'est su de l'origine réelle de la sphère, et de ses potentiels constructeurs. Pour rappel, il est communément admis qu'A.T.L.A.S a construit ladite sphère. Le micro-état de TITAN vécut donc d'exploitation d'astéroïdes comme il l'avait fait jusqu'alors, mais aussi de ladite exploitation énergétique de TITAN. Le constat était flagrant : ils avaient mis la main sur une ressource d'énergie qui, de leur point de vue, était infini. Chaque jour, le soleil, bien qu'il soit une modeste naine blanche, produisait assez d'énergie pour alimenter en énergie l'empire de Verre de l'époque tout entier pour les deux premiers millions d'année à venir. Alors, ayant le monopole d'une ressource infinie, TITAN décida de se fédérer, et d'exporter aux civilisations de l'époque entière. Le prix proposé de l'énergie était tellement bas que les états, pour garder leur rapport sur la ressource, durent fermer leurs voies de commerce à TITAN, mais bien souvent, durent ployer le genoux, et se firent annexer tant le rapport financier était différent. C'est ainsi que la fondation, sur ses bases, se créa. Néanmoins, un empire jeune, à l'époque, déjà décadent, et d'où venait le fondateur de TITAN, à comprendre Verre, refusa de se voir être annexé par des connards disposant d'une infrastructure autour d'une étoile, et déclarèrent la guerre à TITAN. Le conflit dura bien longtemps, et avait eu lieu au commencement de l'empire de Verre. La violence du conflit fut tel que, finalement, les responsables de TITAN acceptèrent un commun accord : ils arrêteraient de noyer les marchés financiers de Verre avec leur énergie, et ces derniers cessèrent leurs actions. Finalement, cet accord se changea en un genre de partenariat bi-latéral, qui devint, par la suite, une alliance, lorsqu'Andrew prit les rennes, et le pouvoir, et changea le nom de TITAN en A.T.L.A.S. Cette prise de pouvoir sera racontée dans le second fragment historique. L'entrée des deux Harvest dans cette histoire (à comprendre, Harvest et Harvest), remonte à environ trois-cent ans. A cette époque, Nikolaï Kachinsky lançait le projet "Course à l'armement - maintien de la paix et de la cohésion diplomatique". Il s'agissait, concrètement, de tester des armes de destruction massives majeure dans une galaxie voisine, afin de voir si elles pourraient fonctionner sur Verre dans un futur lointain. Aussi, Harvest, déjà responsable du pôle recherche et développement de TITAN à cette époque, voulait observer les fluctuations de matière noire dans la galaxie à cette époque. D'un commun accord, il fut décidé avec la direction que l'expédition dans la galaxie de Révolution de faire d'une pierre deux coups, que ce voyage soit total en matière de recherche. Harvest et les plus grands amiraux voyagèrent pendant près de cent ans dans le vide spatial pour ainsi se rendre en galaxie voisine. Une fois arrivés, ils stabilisèrent leur arche en périphérie du dominium de Kaiserde. Ils trouvèrent les coordonnées du secteur XVIII, et décidèrent d'essayer leur arme de destruction massive sur Sankt Polten, capitale sectorielle de Kaiserde à l'époque. Ainsi eut le premier essai à échelle planétaire d'une arme plutôt humble que l'on nomme nano-décomposeur, qui consiste à envoyer dans l'atmosphère quelques milliards de kilotonnes de nanites autoréplicantes et disposant d'un esprit de ruche et dont la programmation les force à muter à grande vitesse les génomes de tout organisme xéno-végétal d'un monde, des planctons aux séquoias, afin d'altérer leurs émissions atmosphériques dans le but de saccager le monde en quelques décennies, et de le rendre stérile. En outre, le déploiement des nanites, en orbite, perturba de telle manière toute onde envoyée et créa de telles perturbations électromagnétiques que Sankt-Polten, dont toute la population était massée dans un unique arco-complexe, dut subir un blackout d'une semaine. Si le complexe-capitale était taillé à la gestion d'un tel état de crise, les colonies pénitencières sur astéroïde ne l'étaient pas. C'est ici qu'Harvest entre dans l'histoire. Du vrai nom Alyson Landrive, Harvest, de la galaxie de révolution, était, trois-cent ans plus tôt, un citoyenne du dominium de Kaiserder. Activiste de groupes éco-terroristes fermement opposés au traitement xéno-racial du dominium de Kaiserder, elle reçut une peine de prison sur station astéroïde de mille deux cent cinquante-huit ans lorsqu'elle fut une des uniques survivantes d'une cellule terroristes de la capitale, où ils avaient, grosso merdo, fait péter un édifice, et tué près de trente-deux mille personnes. Oui. D'où la peine. Là où Kaiserde est salope, Kaiserde est stricte : elle allait purger sa peine, qui, symbolique, devint réalité, avec les méfaits du transhumanisme. L'on s'occupa de son corps en la matière : plastique et chrome remplacèrent la chaire, nanites et eau distillée remplacèrent les humeurs. Elle vivrait pour purger sa peine, et mourrait d'obsolescence programmée, pour ne pas avoir à vivre un jour de plus. Elle avait déjà vécu près d'un siècle et demi sur la station astéroïde de SCU-PVI#III, à casser de la caillasse à la recherche de diamants, de tungsten ainsi que de cobalt. Et puis, la station astéroïde perdit contact avec Sankt-Polten, et plus aucun ravitaillement n'eut lieu durant les cycles à venir. Elles et les autres insurgés, alors, furent libérés par des brigands qui profitèrent de l'occasion pour piller les réserves minérales déjà minées de la station. Avec le millier de prisonniers tout aussi implantés qu'elle, et sur on ne sait quel trop moment de leadership et d'inspiration, et avec son premier grand amour de sa vie, Kerang - leader du mouvement indépendantiste tout nouveau - tous débarquèrent à Sankt-Polten dans la semaine de blackout, et sur un beau coup du destin, et notamment en raison du fait que la défense atmosphérique, non-alimentée, était HS, tout comme l'armée de drônes de sécurité, le mouvement rénégat prit le contrôle de la capitale, dont le monde fut renommé Orb. Kerang, ainsi que tous les autres hauts placés, mourut lors des affrontements, et Alyson, plus tard nommée Harvest, prit à contre-coeur la tête du mouvement de résistance à Kaiserde. Comme elle était une incompétente notoire, un échec total et absolu en tout points, et surprenante et admirable de par la constance de sa stupidité et de son absence de diplomatie, son gouvernement, dirigé par le même genre de cas sociaux, n'aurait pas pu tenir. C'est là qu'intervint TITAN, qui, entre temps, s'était changé en A.T.L.A.S avec le départ du père d'Andrew, et l'arrivée au pouvoir de ce nouvel individu. Les généraux de l'arche armèrent les résistants et organisèrent la défense du monde en l'échange de la continuation des tests atmosphériques dessus. Harvest alla, de fait, contacter la dirigeante en place, alias Alyson à l'époque, afin de lui expliquer clairement les tenants et aboutissants des tests d'A.T.L.A.S. La dirigeante les accepta, incompétente qu'elle était, et admettant que son petit empire n'était que de Verre, et que cette simple vérité de sa venue miraculeuse et absurde au pouvoir n'était que temporaire et illusoire. Mais elle était libre. Pour la première fois depuis le début de sa vie, vraisemblablement. Là, elle décida de porter à l'international le nom de Harvest, le même nom que cet autre homme lui avait dit en se présentant à elle, et en lui expliquant que lui et ses comparses avaient foutu le nouveau peuple de la dirigeante en l'air en les condamnant tous à une morte certaine ; le même nom que cet homme qui, responsable R&D d'A.T.L.A.S, avait été la cause indirecte de la liberté nouvelle dont elle bénéficiait. Certes, la cause de cette prise de nouveau nom est absurde et dénuée de sens, et aujourd'hui, provoque les plus grands malentendus et quolibets. Mais pour elle, à l'époque, ça avait du faire sens. Et puis, surtout, elle voulait se détacher de son ancien nom. La suite de l'histoire, ceux qui l'ont vécue la connaissent : Flavius, empereur galactique, a donné l'aval à tout commandant de "coloniser librement le secteur XVIII, au nom du bien, et de Salusia." Certes, l'ordre avait en partie été du à l'absence de diplomatie dont Harvest faisait preuve à l'assemblée. Mais l'histoire est plus longue, et ici, peu intéressante. Si bien qu'au final, le secteur fut envahi. Harvest et ses alliés, à comprendre, Katarina Skull, le Sultan Orshen, et tant d'autres, furent éliminés. Orshen disparut, et Skull se suicida. Ces deux autres commandants sont, aujourd'hui, tout comme Harvest, de retour, mais cela aussi, c'est une autre histoire : la leur, en l’occurrence. Vint la fuite de la galaxie d'Harvest : ayant tout perdu suite aux raids des affiliés aux Salusiens, celle-ci passa un accord avec l'autre Harvest, elle ordonnerait un échantillonnage spectaculaire de millions de spécimens de plantes infectés par les nano-décomposeurs atmosphériques d'A.T.L.A.S - les membres de la station arche ne pouvant se montrer sans risquer d'être abattus lors des échanges de tirs sectoriels en vigueur en ces temps de guerre - afin de réaliser une collecte d'échantillon pour la fondation. En retour, elle, et quatre-vingt-dix-neuf hommes de son choix pourraient être extradés de la galaxie, et deviendraient des héros de guerre en outre de devenir la propriété d'A.T.L.A.S. L'accord fut fait, et elle disparut. Un siècle plus tard, elle arriva en galaxie de Clairvoyance, avec la station arche Catharsis, et ses hommes, dont la presque totalité, non-implantés, étaient morts de vieillesse durant le trajet. Mais pas elle : elle vivrait encore, encore, et encore... C'est là que le paradoxe de Verre opéra : ce paradoxe, plus que problématique, consiste en le fait suivant : TITAN s'est créé à partir de l'empire de Verre : TITAN, devenu A.T.L.A.S, a pu revenir de la galaxie de Révolution où le dominium de Kaiserde existait déjà. Or, l'empire de Verre est une descendance extra-galactique du Dominium de Kaiserde : en effet, ce dominium, lors de l'apocalypse, a migré de galaxie, se rendant en clairvoyance. Là, des siècles passèrent, et le dominium, qui se mêla aux Seelies, fonda l'empire de Verre. Mais une question se pose : comment la fondation A.T.L.A.S a pu venir extrader Harvest alors que l'apocalypse, qui força les Kaiserdiens à immigrer, n'avait pas encore eu lieu ? Les causes de ce paradoxe temporel sont encore en discussion, et sont au cœur des débats scientifiques et idéologiques que ce soit en Verre ou alors en A.T.L.A.S. Les plus sceptiques crient au complot, et que Verre n'ait rien en commun avec Kaiserde. Les scientifiques avancent néanmoins la preuve que la lignée impériale est dû d'Alice de Kaiserde, diplomatie de l'époque sous la juridiction d'Arkhangel Hismerr. Hail Hismerr ! Enfin, les observateurs les plus suspicieux et les astronomes les plus vicieux pensent que ce phénomène est du à la diffraction temporelle qui opère lorsque nous partons du postulat avéré selon la théorie de la relativité, qui atteste que, le temps passe plus vite autour d'astres lourds, et plus lentement dans le vide spatial. Certes. Mais rien qui expliquerait un tel différentiel. ... La station arche arrivait en Thaumiel, avec son bord, Harvest. Harvest, en bas, dans la capitale, avait pris une navette pour monter sur l'arche. Via la fonction zoom délirante de ses yeux, elle observait les Kubunus-Ochak qui, à vingt kilomètres de là, rongeaient un os sur la plage. Elle croisa les bras, et soupira lorsqu'on lui confirma qu'Andrew, ainsi qu'Opale et toutes les autres grandes tête d'A.T.L.A.S étaient déjà à bord. Quelque chose se passait.
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Cdt. A.T.L.A.S
Respect diplomatique : 869 09/08/1017 ETU 15:55 |
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Musique, Ambiance : https://www.youtube.com/watch?v=KzFDVBRZjUA&t=5670s Andrew Kachinsky : http://image.noelshack.com/fichiers/2017/16/1492778662-andrew.png Harvest Primaris : http://orig00.deviantart.net/6db4/f/2013/010/7/a/sketchbot_2_by_fightpunch-d5r13fq.jpg Aleksei Kachinsky : http://68.media.tumblr.com/a29818c9c2cf28719340730cceec57e4/tumblr_o4no87LN1c1t1svy5o2_1280.png L'arche de Catharsis : https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/564x/e7/36/60/e73660e0d75c4399d523459ace4255d8.jpg ~ ~ ~ Harvest marchait de ce pas décidé qui lui était propre dans les couloirs de l'Arche de Catharsis. Disposant des accréditations, et surtout, étant mandée au siège de direction du cuirassier stellaire qui surplombait la capitale de Thaumiel, elle accéda aux niveaux supérieurs par une série de monte-charge et d’ascenseurs, dont les murs, holographiquement couverts, diffusaient des images de ciel, donnant l'impression que la cabine flottait dans le grand bleu, entre les nuages. En raison de la taille de l'hyperstructure volante, il fallut quelques longues sept minutes pour arriver au sommet. Une fois là haut, le constat fut le même que partout ailleurs dans le vaisseau arche : ce dernier était vide de monde. Malgré ses soixante-cinq mille membre d'équipages, le complexe était si vaste qu'Harvest n'avait croisé pour ainsi dire personne. Factuellement, la population du vaisseau était un mixte d'ingérieurs qui travaillaient jour et nuit dans le cœur du vaisseau, quant à la maintenance du générateur-point-0 de celui-ci ; le reste de la population était composée de techniciens de maintenance, d'informaticiens massés dans les niveaux inférieurs et qui s'occupaient de la gestion de la défense automatisée de l'arche, et enfin, de militaires présents principalement aux zones de débarquement, et aux quais internes. Bref, pour ainsi dire, il était rare que les membres du personnel d'A.T.L.A.S invités, et tout autre personne exogène au staff de base ne croisent quelque employé que ce soit. Arrivée aux niveaux supérieurs, l'exarque traversa un couloir totalement métallique bardée d'autres couloirs en perpendiculaire, ou de portes blindée à digipass, puis s'immobilisa devant une porte bien plus massive que les autres, qui devait pour ainsi dire taper dans les sept mètres de haut (soit, la hauteur du couloir, qui était assez haut et large pour permettre à des véhicules légers de passer dedans, concrètement, ainsi que des drones sur rails qui circulaient au plafond, c'est ainsi dire, haut). Devant la porte se trouvaient deux gardes en exo-armures, et munis de lances thermiques. Elle leur fit un simple signe dédaigneux de la tête auquel ils répondirent de manière identique, puis la porte métallique s'ouvrit dans un long grincement plutôt sinistre. La salle sur laquelle la porte menait était en forme de L, et couverte d'une unique baie vitrée sur son angle intérieur, laquelle baie donnait sur tout le cercle intérieur de l'arche, et donnait une vision vraiment spectaculaire et aérienne sur la capitale. Pour ce qui était de la salle en elle-même, celle-ci n'était pas particulièrement grande : son seul ameublement était un grand nombre de terminaux reliés aux murs, et d'écrans tridéos, ou holographiques. Il n'y avait pas de bureau, de table ou de chaise centrale, à l'exception de bureaux simple en plastique et apposés contre la baie vitrée. Andrew était d'ailleurs assis sur l'un d'entre eux. Pour le reste, il y avait des chaises, mais c'était ce genre de chaises pliables que l'on trouvait dans les salles polyvalents, et qui, ici, étaient apposées, pliées, contre un mur : personne, vraisemblablement, n'avait jugé bon de s'asseoir dessus, et elles étaient restées là. Tout le monde, à l'exception d'Andrew, était debout. Harvest ne calcula même pas les trois autres personnes de la salle qu'elle désigna Andrew du doigt, et commença à pousser une gueulante. "Espèce d'ignoble enculé ! D'où tu as refusé que l'on reçoive les immigrés du secteur III, et d'où est-ce-que tu as annulé mon opération de récupération du corps de Tallulah ?! Hein ?!" Tout le monde la dévisagea, et elle se calma aussitôt, considérant les personnes ici présentes. Elle n'en connaissait, pour ainsi dire, que la moitié. Là, elle se figea, et se ravisa. "J'imagine ne pas avoir été conviée ici pour cela. Que me vaut cette réunion de famille ?" Andrew soupira, puis s'alluma une clope. D'ailleurs, il sortit un cendrier de la poche de son futal, et l'apposa sur le bureau sur lequel il était assis, l'air serein. "On parlera de ça plus tard, Harvest. Pour l'heure, des priorités plus hautes nous incombent. Tu connais l'autre Harvest, mais laisse moi te présenter la déléguer responsable de la com' de la fondation A.T.L.A.S, alias Opale, ainsi que mon grand frère, Alekseï. Ceux sont deux personnalités éminentes qui prendront part à cette discussion." En moins de temps qu'il fallut pour entamer les formalités, Opale fit deux pas en avant, et salua l'exarque. Les deux femmes se serrèrent la main, s'échangèrent quelques formalités absolument banales mais néanmoins impératives, et puis, ensuite seulement, Harvest s'intéressa au frère d'Andrew. Alekseï Kachinsky, c'était ce type qui, au fond de la pièce, était adossé aux murs, et qui clopait en foutant ses cendres par terre, et en jugeant tout le monde du regard comme un fils de pute de première catégorie. Pour citer Andrew, c'était son grand frère, donc. La ressemblance entre les deux hommes était vraiment spectaculaire. A peu de choses près, elle les aurait dit jumeaux. Alekseï, en revanche, était plus grand qu'Andrew de co,q bons centimètres, et atteignait, de fait, le mètre quatre-vingt-six. Il avait paradoxalement l'air un peu plus jeune, et donc un visage aux traits plus fins, vraisemblablement en raison de probables thérapies génétiques de rajeunissement. Son nez était plus fin, et là où Andrew avait lui aussi une paire d'yeux cybernétiques, les siens ne semblaient pas avoir été implantés. En outre, il avait des cheveux blancs, plus longs, et gominés en arrière. Il était habillé totalement en noir, et avait un long manteau en cuir, qui manquait de peu de toucher le sol. Il avait, en outre, une chapka qui sortait d'une poche, et par dessus tout, un air très pincé. Il la salua d'un simple signe de tête plutôt irrévérencieux, qui voulait tout dire, et les deux passèrent à autre chose. "Messieurs dames. Certains d'entre vous sont des collègues de travail efficaces, et d'autres des amis estimés. Certains d'entre vous connaissent la raison de leur venue ici, et d'autres doivent être largués ; mais ça ne va pas durer. Aujourd'hui, cette réunion, qui a, vous le devinerez, tout d'officieuse, aura pour finalité de discuter de notre avenir, à nous, c'est à dire la fondation A.T.L.A.S. Elle sera assez courte, et Harvest ici présente, je parle de la seconde Harvest qui vient d'arriver, représentera la voix de Verre dans cet échange. Cependant, soyons clairs, il s'agit d'une discussion propre et interne à A.T.L.A.S, et nous ne voulons que rien ne fuite d'ici. Est-ce clair ? - J'imagine que cette délicate remarque m'était adressée. Mais c'est clair, oui. - Excellent. Notre réunion au sommet traitera des points suivants, et dans l'ordre : le premier point sera l'avenir long-terme de notre galaxie, en corrélation avec l'avenir funeste qu'en connaissent bien d'autres. Le second point, inhérent au premier, traitera de la succession du titre de PDG de la fondation A.T.L.A.S. Le troisième traitera des conflits en cours, et de notre positionnement vis à vis de ceux-ci." L'exarque considéra les propos avec inquiétude. Le second point la laissait circonspecte, mais expliquait la présence de certaines personnes dans cette salle. Harvest Primaris prit la parole. Sa voix robotisée résonna dans toute la salle, malgré la promiscuité de cette dernière. "Estimés collègues, Durant près d'un millénaire, la fondation A.T.L.A.S et son empire financiers ont perdurés. Sous différents noms, sous différentes nations, mais la fondation a toujours été là. Et le serait pour le millénaire à venir, si tous nos efforts ne sont pas gâchés par la folie galactique ambiante. La fondation perdurera si nous en faisons fi et que nous étudions et venions à bout de ce mal qui ravage l'univers. La fondation est coupable de bien des crimes, que ce soit par le passé, ou présentement : l'annexion financière de mondes, le ravage de micro-nations, nos guerres intestines et passées avec Verre et dont les contre-coups se sentent aujourd'hui encore, nos tests d'armement à grandeur nature sur des civilisations extra-galactiques, nos politiques d'ingérences de xénos et de réfugiés sectoriels ou galactiques, notre privatisation des marchés, officiels ou de contrebande, notre politique économique, nos bombardements à l'encontre de civilisations peu dangereuses comme les Céphéens afin de soutenir Verre, et bien encore. Nous agissons ainsi depuis un millénaire, et continuerons ainsi dans le futur. Nous n'avons ni honneur, ni fierté, et nous existons en réalité au dépend du bon vouloir des autres civilisations. Seuls, nous sommes le cancer. Mais il y a une chose sur laquelle nous sommes fiables, et ce sont nos principes indéfectibles. Ils sont simples, au nombre de trois, et inconditionnels : faire de l'argent, être ubiquitaire, et protéger la communauté galactique des menaces d'ordre majeure, qu'il s'agisse de l'emploi d'armes de destruction massives comme les armes apotique, ou bien des événements cosmiques comme... L'arrivée de la matière noire. Ce troisième point est certes meut par notre volonté de continuer nos affaires, et de brasser de la thune via notre modus opérandi ultra-capitaliste : mais il est un avantage dont tout le monde bénéficie. Nous désirons sauver le monde. Aussi patibulaire ait été votre père, Andrew et Alekseï, il a toujours lui aussi été meut par une grande sagesse. Celle des grands hommes qui comprennent que leurs intérêts personnels vont après les intérêts de l'univers tout entier. Lorsqu'il créa le pôle de recherche et de développement de la fondation A.T.L.A.S, ses premiers financements n'allèrent pas au développement général afin de maintenir notre concurrence économique sur nos autres alliés spatiaux, non. Ses premiers fonds allèrent sur l'étude de la matière noire. Car une chose l'effrayait plus que tout : c'était la mort cosmique, et le refroidissement généralisé des astres. Et il a toujours tout fait pour éviter cela, quitte à mettre la fondation en danger lorsqu'il l'eut fallu. Depuis le commencement, j'ai cette responsabilité qui est d'étudier le néant. Je l'assumerai jusqu'au bout. Nous autres, scientifiques de l'arche, avons parcouru le vide stellaire des décades durant. Nous avons observé le vide. Nous pensons que, bientôt, nous allons atteindre quelque chose. Les fruits de nos recherches actuelles ont été transmises à la fondation. Pour ce qui est de mes occupations prochaines, j'ai pris l'initiative de mener une étude en galaxie morte. Cela inaugurera l'utilisation de notre nouveau générateur extra-G, et l'absence de nécessité d'utiliser l'arche pour réaliser de tels trajets, qui durent des centenaires. Il a été décidé que je partirai demain au matin. Les préparatifs sont confidentiels, et de ce que je peux dire, nous doutons revenir avant longtemps. L'étude sera longue, et j'ose espérer pouvoir obtenir nos résultats finaux le plus tôt possible. La communauté scientifique que je représente désire voir notre initiative présentée à l'assemblée, afin qu'elle soit maintenue en cas de catastrophe majeure qui surviendrait à A.T.L.A.S lors de vos conflits en cours. ... Ce sera tout." Le scientifique resta stoïque, et ayant mentionné que "tout résultat des précédentes études a été communiqué à la fondation", personne ne s'empressa de discuter de tout cet état de fait, qui, concrètement, n'apportaient rien au débat. Quoique. Harvest entrouvrit la bouche, et rebondit sur le propos. "Alors vous nous quittez, c'est ça ? - Oui. - Laissez-moi deviner : vous ne reviendrez pas de votre étude en galaxie morte, pas vrai ? Tout cette tirade... Ça sonnait vraiment comme un adieu." Le silence se fit plus lourd. Le scientifique poussa un soupire de style tout aussi robotisé que sa voix, et le casque/visière qui lui semblait servir de gueule pencha sur le côté, à défaut de pouvoir être capable d'exprimer des rictus faciaux. "Je pense que nous ne reviendrons pas. Mais nos données arriveront, et en cela, nous aurons continué à exister au travers d'el- - Stop. De suite. Pas de conneries. Pourquoi vous partiriez, eh ? Vous êtes le directeur du pole R&D, alors pourquoi ne pas envoyer des gens ? - Car je suis le meilleur. Et car tout ceci est ma passion, et ma raison d'être. J'imagine. - Une raison d'être ? Votre vie doit vraiment être malheureuse pour que votre travail soit votre raison d'être. - Oh ? Et vous, Exarque, votre travail actuel n'est-il pas votre raison d'être ?" La concernée ouvrit la bouche, mais là, il fallait le dire, il venait de la sécher. Alors, elle ferma sa grande gueule deux secondes, et détourna la question. "Pourquoi partir ? Et puis, où ? Et pourquoi ne pas penser revenir ? Allons, c'est ridicule. - La guerre va faire rage ici, et nous autres ne pouvons pas être pris entre ces deux feux. D'où notre départ préventif. Pour notre sécurité. Pour ce qui est du "où", nous irons aux ruines du Dominium de Kaiserde en galaxie de Révolution, où nous serons hébergés par le département d'exploitation minier d'Alekseï. Nous y mènerons nos recherches. Enfin, pour ce qui est de notre absence éventuelle de retour..." Il marqua un temps d'arrêt à son tour. Tout le monde, à part l'exarque, savait de quoi il en retournait. Alors, le scientifique, par soucis de transparence, paracheva de répondre aux interrogations. "Des recherches sur des matières dangereuses ? Des raids de brigands et de pillards interstellaires ? Des menaces aliens ? Des léviathans stellaires ? Les sursauts au rayonnement gamma de la galaxie morte ? Le culte du roi écarlate qui s'y terre ? Et puis, ce vide... Tout ce vide. Et enfin, les temps de trajet. Non, aucun de nous ne pense revenir. La liste des menaces potentielles est bien trop élevée." Il se pencha un peu en avant dans une courbette sèche pour à l'intention de l'exarque. "Chers collègues, j'ai déjà été mis au courant du reste de l'ordre du jour et de son contenu, et le tout de mes questions semble avoir été fait. Si d'autres vous viennent, vous connaissez le numéro de ma messagerie. Les préparatifs sont nombreux, et le temps m'est compté. Ainsi vais-je vous laisser en avance après toutes ces belles paroles. Alekseï me rejoindra après." Et, finalement, après plein de saluts pseudo-larmoyants de formalités trop inintéressants pour être cités, il sortit de la salle, laissant les autres entre eux. L'enculé de service reprit. "On reviendra sur ce premier point qu'est "l'avenir ô combien ô funeste de notre ô galaxie ultérieurement. Le point "catastrophe apocalyptique cosmodésique a été abordé, et, je n'en doute pas, pour ce qui est du reste - la gestion de la loi galactique ici, les conflits à venir - on en connait tous les tenants et aboutissants. Alors abrégeons. Opale, c'est ton tour. - Yup. Alors, les loulous, on va maintenant traiter du second point. Il est beau il est fort, je l'entends : "la succession au titre de PDG." De toute évidence, nombreux sont ceux qui désirent ce poste, mais aucun n'est présent dans cette salle. Les motifs : Andrew compte prendre quelques vacances, et suite au décès récent du vice-président de la fondation, le poste de remplacement provisoire devait revenir à Alekseï ici présent. Cependant, comme vous êtes, nous le savons, un putain de connard, nous avons décidé, eh bien, que vous iriez vous faire enculer, parce que, la raison, va te faire foutre, voila pourquoi." Alekseï, concerné, fit un signe de tête, et tira une taff. Il prit la parole avec une voix absolument délicieuse, que d'aucuns décriront comme "onctueuse et douce". "Rien que nous ne sachions pas déjà. C'est de famille. Imaginez ça : "Alekseï l'usurpateur". Non, vraiment, ça ne sonnerai pas bon. Tout le monde m'appréhenderait trop. Je passe mon tour, j'imagine. - C'est ça. - C'est toujours un plaisir que de faire affaire avec des déchets dans votre genre. Dis moi, Andrew, as-tu toujours autant de points de quotient intellectuel que de poils au menton ?" Andrew haussa un sourcil, puis le bras droit, dont il dressa très lentement le majeur à l'intention de son frère, avec une pokerface trois étoiles. "Mes remerciements pour celle réponse si... Délectueuse. Pour rebondir aux propos de la Seelie aux cheveux verts, non, en effet, je ne disposerai pas du titre. Cela a déjà été décidé, mais nous savons tous de quoi il s'agit : Andrew, tu ne veux toujours pas remplaçant, c'est ça ? Toujours aussi parano ? Peur que toute l'entreprise, ainsi que ton petit pouvoir, ne t'échappe ? Besoin de réconfort ?" Le PDG de la fondation A.T.L.A.S leva un sourcil circonspect, et se pinça les lèvres. Là, il fallait vraiment être le dernier de cons pour comprendre que la famille et lui, ça n'allait pas. "Je prends des vacances. La fondation sera gérée par le conseil de direction durant mon absence et- - Je tiens à nuancer le propos : la fondation sera gérée par le conseil de direction comme à l'accoutumée, à cause de ton incompétence. As-tu seulement déjà fait quelque chose de tes deux mains, mis à part branler ta bite de quarante centimètres fraîchement implantée qui ne fait que démontrer tes complexes ? - Ecoute moi bien espèce de con. Tu vas arrêter de faire ta Nilsen. Si t'as été convié ici, c'est par soucis de transparence, et aussi car en tant qu'héritier des propriétés stellaires de la fondation, tu te dois d'être là. Si t'es pas content, tu peux toujours dégager. - Voila une idée judicieuse. Mesdames. Messieurs." Il fit un salut respectueux, et quitta la salle ; comme il avait affaire avec le responsable R&D, il était d'ailleurs fort à parier qu'il allait le rejoindre dans les couloirs. Harvest, quant à elle, ayant vu cela, était restée sciée. Elle pointa d'une de ses griffes métalliques qui lui servaient d'ongles la porte par laquelle l'autre était sorti, et se risqua à poser une question. "C'était quoi, le but de... ? Enfin... Pourquoi... ? - Il est tout le temps comme ça." Andrew hocha la tête, puis en profita pour se prendre une clope depuis l'une de ses poches. Il la bequetta, et de l'autre main, il se racla la gorge. L'exarque, voyant sa gueule, réalisa quelque chose. Quelque chose de banal et de simple, mais qui, sur Andrew, semblait hors de propos : il était mal à l'aise. Oui, de toute évidence, ça n'allait pas. Que ce soit dû au frère ou non, de base, était une bonne question. Mais l'intervention d'Alekseï n'avait rien arrangé. Au moins tout ceci signifiait que le PDG était capable de ressentir quelque chose, après tout. "Il l'a toujours été, et le sera toujours." Là, il observa le plafond. Ils n'étaient plus que eux trois dans la salle. Cette réunion, ça avait été l'histoire de cinq personnes se réunissant à bord d'un vaisseau arche, mobilisant des moyens considérables, pour finalement ne parler de rien, qu'un type se barre au bout de cinq minutes et qu'un second ne rage-quit. Tout ceci ne menait à rien. Harvest l'observa longuement, puis se risque à poser une question toute simple. "Andrew... Est-ce-que ça va ?" Très lentement, il tourna la tête vers elle, alors que, juste avant, il scrutait le plafond. "Personne ne m'avait posé cette question depuis une cinquantaine d'année. Mis à part l'IA administrative qui me lève le matin, et les gens qui veulent se foutre de ta gueule à la façon de dire "ça va dans ta tête" ?" Il se risqua à un petit sourire. Ca devait être la première fois qu'il le faisait sincèrement, et soyons clair, c'était tout aussi ridicule que gênant. Voire même : flippant. "Maintenant, ouais, ça va. Un peu mieux. - Contente d'être à vot' service patron. Mais alors, du coup : pourquoi faire cette... Pause ? - J'ai des affaires à gérer. Je dois voir les implantations extra-galactique de la fondation A.T.L.A.S maintenant que nous disposons de générateur extra-G, histoire d'y développer le commerce ainsi que notre spectre d'influence. Ce sont des voyages longs, même pour les communications. Je dois aussi m'occuper de mon attardé de frère qui salit notre noms dans d'autres galaxies, et ça, ça mérite que je m'y rende en personne pour voir de quoi il s'agit. Et enfin, aussi, j'ai besoin de prendre l'air. De m'éloigner de Verre, d'Aletheïa et de toutes ces conneries pour un temps. L'impératrice est actuellement en galaxie de révolution. Je pense aller la voir. En fait, le but de notre réunion, ici, était de t'informer de notre départ à moi, mon frère et à l'autre Harvest. Nous allons en G8, où je vais retrouver l'impératrice pour quelques temps avant de revenir. Son pèlerinage m'inquiète, et en tant que fidèle dévoué, je m'enquis vite de son statut. Après, je me sépare des gars de la R&D pour aller avec mon frère voir ce qu'il gère de son côté, et puis... On verra bien. C'est la famille, c'est toujours compliqué. Tout cela pour en venir au fait suivant : la fondation A.T.L.A.S sera géré par le conseil de direction ainsi que par l'ordinateur central pour la durée de mon voyage. Je ferais quelques allocutions holographiques pour A.T.L.A.S-TV, mais rien de plus. Pour ce qui est de la guerre en cours et de celle à venir, je sais, Harvest, que tu es un des exarques les plus fidèles à l'impératrice. Toi et Lautrec êtes des gens d'honneur. C'est rare, et précieux." Il eut une quinte de rire nasal très discret, puis croisa les bras, toujours en fixant l'autre exarque. "Quoiqu'en disent les gens. Je suis heureux qu'Alyse soit très bien entourée. Avec toute la tension qu'elle subit, la petite mérite bien ça. C'est quelqu'un de bien, et nous le savons. Ainsi, durant mon absence, tu géreras les forces armées de la fondation A.T.L.A.S. Tu es loyale à Alyse, alors je te fais confiance. Nous te faisons tous confiance. Opale est ici comme huissière de justice pour attester de ma décision. Tous les préparatifs ont déjà été faits, et la passation de pouvoir sera aisée pour le temps de mon absence. C'est ok ?" Là, il la fixa dans les yeux, et la concernée, hésitante, leva les siens au ciel. "Si c'est ok ? Vous savez ce que ça a donné la dernière fois que j'ai géré un empire ? - Peut-être, mais nous n'avons que toi sous la main qui allie compétence et loyauté indéfectible. Il ne s'agit pas de toi ou de moi. Il s'agit de soutenir l'impératrice." Harvest tiqua. L'impératrice, eh ? Cette jeune dinde qui lui avait offert une nouvelle vie, chance, destinée et la totale ? Andrew venait de sortir l'argument décisif. "Putain. Allez, c'est ok pour moi, même si je sens que je ne vais pas du tout aimer ce qui va suivre. - Je savais que nous trouverions un terrain d'entente."
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