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Pages : 1
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Cdt. Hans Stuckart
Respect diplomatique : 896 
26/05/1017 ETU 14:55 |
Message édité -
Score : 7
Détails
Près de 60 heures après son départ depuis l'orbite de Nova Libria, le Rheingold repassa en espace conventionnel en système 3 en orbite lointaine de la planète. 25 heures de dur voyage avaient été nécessaires pour les ramener du système 0 pendant lesquelles les moteurs avaient été poussés à la limite de leurs capacités Entre temps, dans l'hyper-espace, leurs communications avaient été coupées et ils n'avaient pu avoir de nouvelles de ce qui se passait à l'extérieur. Chaque arrêt demandant du temps de repos au réacteur PRL avant que le vaisseau ne reparte, Stuckart avait ordonné qu'on fasse au plus vite. Kemmer lui avait obéit. Maintenant, au loin devant eux, Nova Libria apparaissait, perdue et vulnérable, bille bleutée suspendue au milieu des profondeurs insondables de l'espace. Bien peu de librians habitaient sur la planète. Quelques centaines de milliers et en constante rotation. Stuckart avait voulu éviter que le drame de Nouvelle-Libria en Utopie ne se reproduise. Près de 10 millions de librians avaient été coincés sur un monde que leurs ennemis avait encerclé. Des millions étaient tombés pour qu'une fraction seulement puisse en réchapper. Tant qu'il vivrait, il s'était juré que plus jamais son peuple ne subirait cela. Aucune installation majeure ni regroupement trop important de la flotte à quelque endroit que ce fût... Alors qu'ils approchaient de la planète, une tache noire apparut bien vite à contre-champ devant celle-ci et ses contours se précisèrent progressivement pour dévoiler un vaisseau de guerre, le Tristania... Ils n'avaient eus aucune nouvelle depuis que l'avant-veille, Gregor Adenauer avait annoncé à l'ambassadeur que le conseil tiendrait une session extraordinaire pour décider de la marche à suivre concernant l'invasion éclair dont ils avaient été victimes, ainsi que la saisie de la contrebande sectorielle. Stuckart connaissait l'homme. Et bien que c'était un patriote, c'était aussi un militaire à la réputation de férocité et d'intransigeance inquiétante. Et alors que la proue massive du croiseur Fregger Tristania emplissait doucement leur champ visuel, un frisson lui parcourut l'échine... - Nous sommes à portée de tir ambassadeur... Je les contacte? Il déglutit et fit un signe de tête au capitaine Kemmer près de lui, ne lâchant pas des yeux le vaisseau immobile dans l'espace, redoutant le pire... Derrière eux, l'enseigne de bord envoya un appel sur toutes les fréquences; « Attention attention, vaisseau de guerre librian Tristania, ici le vaisseau librian Rheingold en approche de votre position. L'ambassadeur Stuckart demande la permission de monter à bord. S'il vous plaît, répondez Tristania... » ... ... Les secondes passèrent, semblant durer des minutes... La respiration de Stuckart se fit plus rapide, ses pupilles hyper-sensibles ne lâchant pas le vaisseau des yeux, s'attendant à voir ses canons s'activer à tout moment contre eux. « Branchez le moteur PRL! Préparez-vous à sauter à mon signal, point de coordonnée voisin! » Lâcha Kemmer alors que les officiers sur la passerelle s'activaient autour de leurs consoles, se préparant au pire. Quelques secondes passèrent encore... ... « ... Vaisseau librian Tristania au vaisseau librian Rheingold, nous vous avons en visuel. Codes d'identification acceptés. Vous pouvez amorcer manœuvres d'approche et d’amarrage. Bon retour à bord ambassadeur Stuckart ... » Hans Frédéric Stuckart, les mains tremblantes soupira et ferma les yeux, son cœur cognant contre ses côtes. Derrière lui, au dessus de la console principale, la main de Kemmer, elle, ne tremblait pas. Elle la retira de la commande de saut PRL, expirant doucement sans dire un mot... Portrait - Gregor Adenauer - http://www.cjoint.com/doc/17_05/GEoclduSHEp_Portrait---Gregor-Adenauer.pdf
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Cdt. Hans Stuckart
Respect diplomatique : 896
26/05/1017 ETU 15:45 |
Message édité -
Score : 6
Détails
- Vous avez fait quoi?! Dans la salle de conférence du Tristania, dont les murs de verre insonorisés la séparait de l'antichambre dans laquelle elle se trouvait, telle un aquarium dans une boîte de métal, Stuckart vociférait. Devant lui, Gregor Adenauer lui faisait face debout et appuyé d'une main sur la table entre eux-deux pour ménager sa jambe droite. - Nous avons passé au vote et avons décidé de fermer notre espace aérien à toutes les flottes non libriannes dans les systèmes et au dessus des points de coordonnées qui sont les nôtres. Neumann sur le V.D.S. a transmis cette requête aux ressortissants du secteur. L'ambassadeur jeta des regards furieux aux autres membres du conseil présents, interrogatif. « Et vous avez supporté cette décision?! » Étaient assis à leurs côtés, Marcus Hollander, Jessika Mengsk et Adrian Veidt. Ce dernier prit la parole, assumant la colère de l'ambassadeur. - Quand nous avons appris que Pandore s'était emparé de la contrebande et que Nova Serena en système 0 était tombée sous les coups de leurs escadres kamikazes, nous avons pensé que c'était la meilleure chose à faire pour protéger la R.L.A... Moi et monsieur Hollander avons soutenu la résolution de monsieur Adenauer - Il posa sa main sur le bras de Jessika Mengsk à ses côtés qui se renfrogna et se renfonça dans son siège - Jessika qui vous représentait à voté contre. Ce qui a donc fait 3 pour et 2 contre... - Et comment nos voisins ont-ils considérés cette décision? Demanda Stuckart à Adenauer, l'initiateur de ce vote diplomatiquement désastreux. - Comme c'était à espérer. En rechignant et en s'en plaignant, fidèles à leur nature émotive et instable... Mais ils ont obtempéré. Notre position est renforcée et nous av... « Nous n'avons fait que les provoquer Adenauer! » Le silence, glacial, refit place dans la pièce entre les deux hommes. Stuckart reprit d'une voix froide et dure. - Vous souhaitez donc à ce point la guerre que vous en êtes aveugle à toute autre possibilité n'est-ce pas? - La guerre est inévitable Stuckart... Nous avons l'avantage. Nous devrions frapper les premier. Maintenant. Avant que ce soit eux qui le fassent! - Nous ne voulons plus de guerres Adenauer! Nous voulons l'éviter! Et notre victoire n'est pas assurée! Combien des nôtres reste-t-il?! Combien de vaisseaux, combien d'hommes! En cas d'échec, c'est notre race que vous condamnez! Y pensez-vous seulement dites-moi?! Hein?! Adenauer, livide, prit la canne appuyée contre sa chaise et contourna la table, rejoignant Stuckart qui fit un pas vers lui, redressant la tête. Adenauer, malgré son âge plus avancé dominait encore l'ambassadeur de quelques centimètres et avait une carrure plus imposante. - Ne vous avisez pas de me parler comme si vous étiez le seul à vous soucier du sort de notre peuple... Je me battais déjà pour lui alors que vous n'aviez pas encore de barbe sur les joues... - Je me suis battu pendant la révolution librianne. J'ai combattu avec le P.F.P.L. et j'ai été blessé. J'ai versé mon sang pour Libria et je ne vous permets pas d'insulter mon honneur Adenauer répondit Stuckart avec un calme inquiétant. Tout comme vous, je sais le prix que nous avons payés. Tout comme vous j'ai perdu des proches et je suis au moins autant que vous attaché à l'héritage de Libria et du P.F.P.L. Adenauer ricana en secouant la tête... Mais aujourd'hui, nous devons aller de l'avant! Continua t-il. Si nous ne le faisons pas, notre peuple va s'éteindre. Il s'éteint déjà bordel! S'écria-t-il à l'adresse des trois autres dans la pièce qui suivaient l'échange sans dire un mot. Une guerre précipitera sa fin et c'en sera fini de nous! « Je propose de repasser au vote. Rouvrons notre espace aérien à nos voisins et réitérons notre aide à leur égard en gage de notre bonne foi. Et espérons qu'ils nous accordent à nouveau leur confiance et leur amitié. » Dans le cas contraire, nous sommes perdus... Conclut-il à mi-voix. Il éleva une main, scrutant tour à tour les autres membres du conseil autour de lui. Jessika qui croisa la première son regard éleva une main à son tour. Il reporta son regard sur Marcus Hollander, théologien célèbre d'un certain âge, conservateur prudent de nature. Celui-ci soutint son regard un moment puis éleva une main également. Stuckart respira mieux. Il fixa Adrian Veidt qui à la droite de Jessika Mengsk, fixait tour à tour Adenauer et lui, pesant le pour et le contre. Il y eût un temps où il aurait épousé sans hésiter les visées libérales de Stuckart. Mais les années l'avaient aigries et rendu méfiant. La douleur de ce qu'il avait subit s'étant muée en rancœur. Et plus que tout... Il voulait protéger Jessika, même contre elle-même... Il inspira et leva lui aussi la main, laissant Gregor Adenauer debout, seul et isolé. - 4 voix contre une Adenauer. J'informerai Neumann personnellement d'infirmer cette consigne que vous lui avez transmise. Laissant ce dernier le fixer d'un regard acéré, il se mit à marcher autour de la table, regardant les autres membres du conseil en parlant. - Nous allons aller de l'avant. Nous allons rouvrir notre espace aérien, réitérer notre appui à nos voisins et reconfirmer les liens d'amitié que nous voulons bâtir avec eux. Nous allons ouvrir notre secteur et tendre la main à cette galaxie. Nous allons faire ce pari dans l'espoir qu'il nous garantisse un avenir. La seule alternative, c'est le chemin d'un lent déclin et de la disparition de notre peuple. Je ne prendrai pas ce risque. Je ne le permettrai pas. Le silence pesant qui s'ensuivit vit les deux antagonistes se jauger mutuellement avec une sourde colère. Deux patriotes à leur manière. Deux hommes qui avaient beaucoup perdu. Deux visions du monde qui s'affrontaient. En le regardant, Stuckart reprit la parole. - Dès que ce secteur sera ouvert, vous partirez sur Foyer en secteur 1, la capitale de l'empire de verre. Vous nous représenterez auprès d'eux. Ils passent pour un peuple militariste, vous devriez vous y sentir à votre aise... - S'approchant de ce dernier pour lui faire face - Vous êtes loyal envers Libria Adenauer, ça je le sais. Mais moi aussi, n'en doutez pas. Je n'ai oublié ni le P.F.P.L. ni Wurzel, ni Hoepner, ni notre révolution nationale, ni ce qu'elle nous a coûté. Mais tant que vous ferez partie de ce gouvernement, vous serez loyal envers lui et envers ces politiques. Et envers moi. Est-ce que c'est clair? Adenauer, crispé dans sa fierté releva la tête et ne répondit pas, s'en tenant à ses convictions et à son honneur. Stuckart décida de ne pas pousser plus loin. L'homme était très populaire auprès des forces armées. S'il le démettait de ses fonctions... Ou pire... Les conséquences pourraient être graves. L'éloigner du conseil restreint, telle était la priorité. - Retirez-vous dans vos quartiers et faites vos bagages Adenauer. Dès que ce secteur sera ouvert, le capitaine Von Hohenstaufen vous conduira en secteur 1. Allez-y. Le vieil homme lui décocha un regard lourd de sens, signifiant qu'il obéirait mais qu'il n'oublierait pas cela. Il fit demi-tour, sortit de la pièce insonorisée et quitta la salle de réunion de son pas claudiquant, s'appuyant sur sa canne. - Si je puis me permettre ambassadeur... Commença Veidt en faisant un pas vers lui... « Non. Vous en avez assez fait comme ça pour l'instant. Sortez. » À l'attention de Marcus Hollander et de Jessika Mengsk, « Vous aussi. » Ils quittèrent tous la pièce, échangeant entre eux des regards équivoques, laissant Stuckart plus seul que jamais, ressassant les paroles que Kemmer lui avait adressé deux jours plus tôt sur le Rheingold... « ... Ça vous pèse d'être seul ambassadeur...? Vous êtes et resterez seul, d'une manière ou d'une autre... De nous tous ambassadeur, vous êtes celui qui avez choisi la porte la plus étroite et le sentier le plus difficile... C'est le pouvoir qui veut ça... ... ... Vous croyez être celui qui doit sauver notre peuple? » Il ouvrit les yeux et serra les dents, fixant le mur devant lui sans le voir. À mi-voix, il murmura pour lui-même. - Oui, je le pense... Et je le ferai. Portrait - La révolution librianne - http://www.cjoint.com/doc/17_05/GEAdYzPyjqp_Portrait---La-r-volution-librianne.pdf
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Cdt. Hans Stuckart
Respect diplomatique : 896
30/05/1017 ETU 04:36 |
Message édité -
Score : 7
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Quelques jours à peine s'étaient écoulés... Et pourtant les événements s'étaient enchaînés les uns les autres sans qu'il ait pu souffler. Mais cette surcharge de travail ne l'avait pas dérangé. Au contraire, il s'y était jeté à corps perdu, se réfugiant dans les communications holographiques et différées avec les chefs d'état du secteur VI et ceux qui se pressaient à présent à ses portes, en provenance des quatre coins de Clairvoyance. Stuckart avait tenté de noyer dans le travail les mots de Kemmer qui n'avaient pas cessés de résonner en lui. Ils avaient faits leur chemin dans son esprit, nourrissant un doute persistant. Aurait-il dû en faire part? Mais à qui? À Mengsk? À Kemmer? L'une n'aurait nul soutien à lui apporter et l'autre le mettait mal à l'aise. Très croyante, ses conseils le dirigeraient forcément dans la même direction... Une direction qu'il craignait de prendre, redoutant l'image qu'il aurait de lui-même au bout du chemin... Secouant la tête, il ferma les yeux et se pinça l'arrête du nez. Puis il se força à reporter son attention sur l'écran de son ordinateur allumé devant lui et le com-x qu'il était occupé à rédiger et qui serait envoyé par l'émetteur tachyonique du Tristania dans quelques heures... ... bâtir de bonnes relations avec les acteurs majeurs de cette galaxie, dont vous faites partie madame. Ainsi donc, les commandants Higuma, Elias Karringan, Cash Money et vous-même recevrez chacun une planète ambassade sur ce point de coordonnée du système 0. C'est un réel plaisir... Il prit un moment pour réfléchir, ouvrant et fermant les mains au dessus du clavier de la console avant d'effacer la dernière ligne et de reprendre; ... Il me fait grand plaisir commandante Nilsen d'établir ce premier contact entre nos deux gouvernements et j'espère que nous arriverons tous deux à... Un signal sonore se fit entendre dans la pièce, l'interrupteur des portes automatiques. « Monsieur Veidt est ici ambassadeur... » Quand il eût confirmé qu'il l'attendait, les portes livrèrent passage à l'homme qui le salua et prit place dans l'un des fauteuils devant son bureau. - Vous avez voulu me voir ambassadeur? Stuckart enregistra le communiqué inachevé qu'il terminerait plus tard avant de se tourner vers l'homme de 42 ans, d'un an son aîné... - Oui, en effet Adrian. Je voulais vous faire part de l'avancement du projet Alètheia que vous m'avez aidé à mettre sur pied. L'autre croisa les mains devant lui, attendant. « Comme vous le savez, j'ai demandé au conseil de ratifier la cession de plusieurs dizaines de mondes de notre sphère d'influence à un bloc économique distinct qui serait géré conjointement par nous et nos alliés du secteur VI. » - Un moyen pour nous de nous les concilier par quelques généreuses donations... glissa Veidt, quelque peu amusé... Grand industriel, issu d'une famille jadis opulente, ce genre de petit jeu économique n'avait rien de nouveau pour lui et c'est pour cela que Stuckart avait fait appel à lui pour le conseiller pour ce projet. - Je dirais plutôt adoucir les rapports comptables et les cœurs en même temps répliqua l'ambassadeur du tac au tac en s'adossant dans son propre fauteuil. Mais le fait est qu'avec l'arrivée de nouveaux visages en secteur VI et l’augmentation du nombre de civilisations qui en feront partie, il faudra sous peu une structure physique où les chefs d'états et leurs ambassadeurs pourront se rencontrer en personne. Ce pourrait être une station spatiale mais après réflexion, je pencherais plutôt pour une planète. « Vous comptez y bâtir une nouvelle assemblée de coalition? Et faire descendre des nôtres au sol de manière prolongée donc? » - Oui en effet. Et j'ai voulu vous en parler d'abord Adrian car quand Jessika sera au fait de la situation, j'ai peur de sa réaction, vu ce qu'elle a vécu. Et vous aussi, cela va de soit. Mais, bon... Adrian Veidt interrogea du regard le dirigeant de la république librianne autonome, se demandant où il voulait en venir. - Plutôt que de prendre un nom générique accolé à ses coordonnées, j'ai décidé de nommer cette planète hôte Alexandra Alètheia... Imperturbable, l'autre ne réagit pas mais sa retenue excessive trahissait d'autant sa surprise. « Ça risque de rappeler quelques mauvais souvenirs en effet. Vous ne pensez pas qu'un autre nom...? » - J'y ai songé répondit Stuckart. Mais finalement, je me suis dit que vu le climat actuel au conseil et au sein de nos forces armées, envoyer un signal fort en respectant ainsi l'une de nos traditions pourrait faire du bien... Veidt acquiesça de la tête et un moment de silence passa, au terme duquel il écarta les bras. « Je peux y aller? » L'ambassadeur fit signe que oui et ralluma de son côté l'écran en veille de sa console de travail alors que l'autre s'éloignait déjà. - Adrian? Le rapella-t-il avant qu'il ne sorte de sa cabine - Ce dernier se retourna. - Je compte sur vous pour l'expliquer à Jessika, voulez vous... Veidt hocha de la tête et sortit dans le couloir des officiers du vaisseau, les portes se refermant sur lui. ... ... et j'espère que nous arriverons tous deux à bâtir des ponts entre nos deux mondes dans l'intérêt de nos peuples. Au plaisir d'avoir de vos nouvelles, Veuillez agréer commandante Nilsen l'expression de mes salutations les plus distinguées et les respects les plus sincères de mon peuple. Hans Frédéric Stuckart ... Il enregistra le communiqué sur un micro-disque qu'il remettrait plus tard à l'enseigne en charge des communications du bâtiment et consulta le nom suivant sur l'écran. Lautrec, exarque de l'empire de verre... « Un dernier et je vais me coucher se dit-il... » Il se remit à taper, les lettres bleutés s'affichant sur la console informatique usée, manufacturée jadis sur Libria... Portrait - Alexandra Wurzel - http://www.cjoint.com/doc/17_05/GEEcndl4uWp_Portrait---Alexandra-Wurzel.pdf
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Cdt. Hans Stuckart
Respect diplomatique : 896
03/06/1017 ETU 20:27 |
Score : 5
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Près d'une semaine avait passé et bien des changements étaient survenus en secteur VI et pour Libria. Le secteur s'était ouvert et avait vu la disparition tragique de plusieurs civilisations qui étaient retombées dans le silence et la mélancolie. Certaines avait amorcée leur départ vers d'autres cieux quand d'autres, plus jeunes, semblaient destinées à venir combler le vide politique laissé vaquant. Avec l'appui de la république Nécro et de son président, Stuckart était parvenu à régler les derniers détails de la grande alliance permise par la coalition Alètheia qui allait bientôt pouvoir fédérer tout le secteur VI, et au delà... Zone amarrage bâbord du Tristania Heure locale: 14h 30 Beaucoup d'hommes et de femmes du Tristania étaient rassemblés pour officialiser le départ de l'ambassadeur Stuckart qui avait décidé de se déplacer personnellement pour inaugurer la grande assemblée de la coalition Alètheia sur la planète Alexandra Alètheia (10.6.18.2.1.). Au conseil librian, on l'avait déconseillé de faire ce voyage, arguant que c'était faire courir un risque important à la fragile république librianne autonome, surtout en prenant compte l'absence de Gregor Adenauer partit en secteur I pour parlementer avec cet 'empire de verre' lointain. Mais pour Stuckart, il était clair qu'il fallait consolider les liens hésitants avec les premiers dirigeants qui avaient acceptés de soutenir Libria dans cette entreprise. S'il n'envoyait pas un signal fort de la confiance en lui-même de son gouvernement, il n'y aurait pas grand chose à attendre de cette alliance. La peur alimentant la peur, la méfiance encourageant la méfiance... Il laissa ses dernières instructions avant de partir. - Je compte donc sur vous pour vous assurer en mon absence que tout se passe bien ici Veidt. Neumann me retrouvera sur Alexandra Alètheia et je pourrai gérer certaines choses de là-bas mais pour les affaires courantes, je m'en remets à vous et au conseil ici. Encore une fois, Jessika Mengsk avait décidé de rester dans ses quartiers et n'était pas venu assister au départ de l'ambassadeur comme Veidt et Hollander, les deux autres membres du conseil encore présent en secteur VI. Quand Veidt lui avait parlé du choix de nom pour cette planète et de cette nouvelle coalition, sa réaction avait été mitigée, entre le choc et un certain repli sur elle-même... Autour d'eux s'activaient une cinquantaine d'hommes qui empilaient des caisses et des malles diverses le long des murs de la zone ouverte qui donnait sur le sas bâbord du Tristania où le Rheingold du capitaine Kemmer viendrait bientôt les prendre pour les mener à destination. Veidt hocha de la tête. - Comptez sur moi ambassadeur, je m'assurerai que tout se passe bien. Et j'espère que pour vous aussi. La dernière fois... « La dernière fois c'était également un risque calculé. Et les problèmes qui sont survenus sont venus d'ici, pas de nos voisins. Laissez donc ceux-ci agir comme ils l'entendent et prenez de votre côté les bonnes décisions ici, c'est entendu? » Remit à sa place, Adrian Veidt redressa la tête et déglutit avant d’acquiescer. Stuckart avait changé depuis son retour du rendez-vous raté avec la régente Zohar. Il se montrait plus décidé et moins hésitant. Le fait qu'il avait écarté Adenauer du conseil restreint avait consolidé sa position et le gouvernement avait suivit ses politiques sans broncher. Ils continueraient à le suivre. Jusqu'à ce qu'il échoue. Mais alors... Un signal sonore retentit dans l'aire ouverte et peu de temps après, un choc léger se fit entendre à l'extérieur alors que les deux vaisseaux s'unissaient. Un voyant passa au vert au dessus du sas et Hans Kruger, capitaine de la garde librianne présent lui aussi donna l'ordre d'ouvrir, révélant à quelques 10 mètres, les hommes et les femmes du Rheingold attendant leur arrivée. - Bon, sur ce... Stuckart serra la main de Veidt et de Hollander avec un sourire, indiquant à Kruger de commencer le transfert vers l'autre bâtiment. C'est à ce moment qu'arriva Jessika Mengsk d'un couloir latéral, vêtue d'une veste foncée à boutons d'argent et d'un pantalon droit gris acier. Elle portait à la main un sac à dos de la flotte républicaine, noir et marqué de l'aigle librian. Tous se tournèrent vers elle et bien des hommes de la garde librianne s'interrompirent de transporter les malles sur le Rheingold, la regardant s'approcher avec un silence interdit. Stuckart s'approcha d'elle alors qu'elle venait à sa rencontre. - Jessika... Que faites-vous? Elle s'arrêta face à lui et rendit leur regard à tous ceux qui la dévisageaient en silence. Kruger plus loin ordonna de reprendre le travail mais ne les lâcha pas des yeux Stuckart et elle, face à face. « J'ai pris la décision de venir avec vous. Veidt m'a dit pour cette planète nommée Alexandra Alètheia et je veux la voir. » Veidt s'approcha d'eux, tentant de la dissuader mais elle secoua la tête et garda le regard rivé dans celui de Stuckart. - Si je puis me permettre Jessika, ce n'est pas prudent. Je suis conscient que d'entendre ce nom ait pu être difficile pour vous mais je vous assure que je ferai en sorte que l'histoire ne se répète pas. Vous pouvez sans crainte demeurer ici. - Je sais bien que vous ferez tout ce qu'il faut ambassadeur. Mais je tiens à voir cette planète. Je dois y aller ajouta Jessika d'une voix décidée en chargeant son sac sur son épaule droite. Mince et fine, elle avait presque l'air d'une enfant au milieu de tous ces hommes rassemblés avec ce sac noir militaire sur l'épaule. Stuckart secoua la tête avec une expression soucieuse et lui toucha l'avant-bras avec sollicitude. - Croyez bien que je compatis avec vous madame, mais ce ne serait pas raisonnable. Dans l'intérêt de tous, vous devriez rester... « Je pense m'être faite entendre ambassadeur! » Stuckart, surprit, retira sa main et jeta un rapide regard tout autour d'eux. Elle fit un pas en avant en direction du sas et instinctivement, il se décala sur le côté pour lui barrer le passage. Elle le fixa intensément, le regard brillant. - J'ai pris ma décision, ambassadeur. Et j'irai, avec ou sans votre bénédiction. Et si d'aventure vous souhaitez tenter de m'en empêcher, rappelez-vous bien à qui vous faites face. Stuckart nota sa détermination et le besoin impérieux qui l'animait. Il réfléchit un instant puis déglutit et se décala, la laissant passer et franchir le sas du Rheingold où le capitaine Kemmer fit mettre les officiers de son vaisseau au garde-à-vous à son entrée. L'ambassadeur s'approcha de Kruger qui près du sas, vérifiait qu'on n'avait rien oublié. Presque tout le monde était à bord du Rheingold maintenant. - Vous veillerez personnellement à sa sécurité avec le gros de la garde. Que rien ne lui arrive là-bas... Et ne la laissez pas seule... Hans Kruger hocha la tête, comprenant à demi-mot... Portrait - Jessika Hildegarde Mensgk: http://www.cjoint.com/doc/17_05/GEsxDva0B2p_Portrait---Jessika-Hildegarde-Mengsk.pdf
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