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Rencontre sur Foyer

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Cdte. Alyse Niflheim II
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25/06/1017 ETU 17:06
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Enfin, la porte s'ouvrit sur Mercure. Fidèle à lui-même, le jeune homme portait un ensemble gabardine et cravate blanche, affichait un sourire radieux et finissait de fumer une longue cigarette industrielle. Lorsque la porte fut refermée, l'officiel écrasa son mégot dans un petit cendrier tendu par un serviteur arrivé en même temps que lui et se retourna vers les ambassadeurs Librians. Son regard avait quelque-chose de définitivement Torve qui, loin de contraster avec son sourire, laissait simplement entendre que celui-là n'exprimait pas qu'une simple joie de vivre.
"Excusez-moi, j'étais aux prises avec des membres de la Commission Sénatoriale."
Il eut un petit rire qui, s'il avait l'air franc, laissait sous-entendre une espèce de mépris latent que Mercure balaya d'un haussement d'épaule. Sa mobilité et sa gestuelle millimétrée et confiante l'approchaient plus du monsieur loyal obséquieux que de l'officiel administratif coincé. La vérité était qu'il était un caméléon social parfaitement conscient des enjeux de son temps, ce qui le rendait immensément populaire et surtout immensément dangereux. Lorsqu'il prit place sur le fauteuil faisant face à l'ambassadeur, l'officiel attrapa distraitement une petite tasse blanche auto-portée qu'un le serviteur lui tendait.
"Caféine et nicotine, histoire de mourir jeune et stressé. Mais après tout, certains des plus grands industriels prennent des drogues bien plus violentes, et ça ne les empêche pas d'être riche."
Il en but une courte gorgée et se redressa dans son fauteuil.
"Quelle raison me vaut le plaisir de cette entrevue ?"
Au même moment, le serviteur avait discrètement approché une petite tasse auto-portée du Libiran, lui proposant silencieusement. Les arômes laissaient penser que le grain était d'une qualité exceptionnelle.
Cdt. Hans Stuckart
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25/06/1017 ETU 18:06
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Gregor Adenauer prit la tasse qu'on lui tendait et après en avoir humé l'arôme avec une subtile méfiance, en prit une gorgée et se força à sourire avant de reposer la tasse sur la table à café entre l'ambassadeur de Verre et lui.
- Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas apprécié un corps aussi parfait. Libria a épuisé ses stocks depuis longtemps et ce que les colonies du secteur VI produisent n'égale assurément pas celui-ci.
Le café était présent sur presque tous les mondes où vivaient des humanoïdes, descendant des colons ayant jadis émigrés depuis la Terre qui fût. Le café avait alors été l'une des premières denrées expédié sur les colonies extérieures et s'était dispersé à travers l'espace au fil des millénaires...
- Je vous remercie d'avoir pu nous accorder un entretien aussi vite. Il y a deux questions que j'aimerais régler avec vous aujourd'hui si vous voulez bien.
La premières concerne un redécoupage des systèmes 0 des secteurs II et VI. Depuis la disparition de la république hutérienne, une certaine... confusion, règne à ce niveau et il conviendrait de régler cela.
L'ambassadeur de Libria sortit un micro-disque d'une poche intérieure de son complet et le tendit à Mercure Habermann qui s'en saisit.
Contenu du micro-disque: http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=701135Redcoupage.png
Vous trouverez ici les cartes stellaires de ces deux systèmes et la manière dont la coalition Alètheia que Libria se flatte de représenter, aimerait voir modifiées.
« En ce qui concerne le secteur VI, la présence historique de l'empire de verre n'était justifiée que par son assistance dans la lutte contre les brigands. Mais cette assistance n'a aujourd'hui pas plus lieu d'être que ne le serait la présence militaire de la coalition Alètheia aux portes du secteur 1... »
Gregor Adenauer se fendit d'un sourire carnassier typiquement librian à l'adresse de son homologue de Verre. Celui-ci était peut-être un sycophante confirmé, mais en matière de 'politique', Libria ne cédait pas en grand chose à Verre.
- Pour ce qui concerne le II, bien disons qu'il s'agit d'un retour à vos possessions historiques cédées jadis par le capitaine Pendergast de la flotte librianne.
Il écarta légèrement les mains dans un geste théâtral sans lâcher sa canne.
« Évidemment, la coalition Alètheia serait très reconnaissante à l'empire de Verre de ce geste de bonne volonté de sa part... »
Il laissa un instant à Mercure Habermann avant de poursuivre avec le deuxième point que Stuckart lui avait demandé d'aborder.
- Enfin... Certaines rumeurs nous sont parvenues de combats importants dans le système 7 du secteur 1 et impliquant des forces de l'empire de Verre. Peut-être auriez-vous besoin de notre assistance...?
Nouveau sourire.
« On dit que le matriarcat ondin serait impliqué. Ceci nous préoccupe sensiblement car ayant été alliés à ces gens jusqu'à tout récemment, s'il s'agit d'une agression délibérée, de leur part contre vous ou l'inverse, cela pourrait provoquer des répercussions géopolitiques. La commandante Tallulah jouit toujours d'appuis au sein d'Alètheia... »
- Nous aimerions donc avoir une clarification de la situation s'il vous est possible.
Gregor Adenauer s'adossa dans son fauteuil, avant de se raviser et de se pencher pour s'emparer de la tasse toujours fumante sur la table face à lui. Il l'éleva à l'adresse d'Habermann.
- Ah... Et merci encore pour le café, c'est une merveille en effet...
Portrait: Gregor Adenauer:http://www.cjoint.com/doc/17_05/GEoclduSHEp_Portrait---Gregor-Adenauer.pdf
Cdte. Alyse Niflheim II
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25/06/1017 ETU 19:59
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"Effectivement."
Le sourire radieux du jeune homme n'avait pas disparu, bien au contraire. De même, si un changement s'était opéré dans son regard, c'était que celui-là était devenu moqueur. Après avoir longuement considéré les cartes, l'homme s'était allongé au fond de son fauteuil, jouant distraitement avec la petite disquette qu'il observait fixement.
"Votre manière de procéder est passionnante."
Court silence, il se redressa et envoya voleter sa tasse via une impulsion de la paume de sa main. L’objet effectua un petit balais aérien avant de lentement se stabiliser au milieu de l'espace. Mercure, pour sa part, avait attrapé une seconde tasse qu'il entreprit rapidement de vider.
"Commençons par la section que vous trouverez probablement la plus agréable : Celle qui concerne de la Matriarchie Ondine.
Pour commencer, je crois me souvenir que votre supérieur, l'Ambassadeur Hans Stuckart, avait lui-même tendance à avouer que l'Empire de Verre était la puissance militaire dominante. A cette époque, la matriarche Tallulah était encore dans vos rangs. Vous comprendrez donc que si une guerre venait à nous opposer à sa personne seule, nous n'aurions pas besoin de votre aide. Cependant je crois pouvoir vous remercier au nom de l'Empire pour cette proposition amicale et sincère. Sachez que si un conflit nous impliquant nécessitait une aide extérieure, nous ferions aussitôt appel aux vôtres. De même si vous jamais vous aviez besoin d'une assistance militaire, l'Empire répondrait aussitôt présent.
Cependant il serait je pense stupide d'imaginer que l'Empire de Verre puisse attaquer la Matriarche. Nous avons les ondins en amitié, et s'ils n'ont jamais fait quoi que ce soit pour nous le rendre, vous vous souviendrez probablement que ce sont nos efforts qui ont permit leur arrivée dans votre coalition, et que nous avons toujours soutenu leurs intérêts lorsqu'ils faisaient face à des demandent insensées. Les forts protègent les faibles.
Ce que je peux vous dire, pour le moment, c'est que les mondes centraux de la Matriarchie Ondine se sont fait renverser par des brigands et que les Forces Impériales sont en train de stabiliser la situation pour éviter un retour en masse de la racaille pirate au sein du secteur 1."
Il marqua une pause et considéra la tasse de café vide, comme s'il hésitait à en prendre un troisième. Finalement, il la reposa sur la petite table séparant les deux ambassadeur et se leva, approchant des fenêtres de la pièce. Elles donnaient sur la structure lointaine du Sénat Impérial.
"Concernant maintenant les possessions impériales en secteur VI et II...
Fut un temps, voyez-vous, ou l'administration impériale faisait face à des... Voix discordantes, au Sénat. Des voix se faisant appeler les "Pragmatiques", qui bien entendu voulaient défendre les intérêts de l'Empire, de son peuple et de son gouvernement. Des voix qui considéraient que nous étions pour ainsi dire les dindons d'une farce géopolitique majeure. Les bonnes boires d'une grande blague, les victimes d'un foutage de gueule en règle."
Mercure se retourna vers l'envoyé Librian et haussa vaguement les épaules.
"C'était à l'époque ou nous avions envoyés certains de nos meilleurs experts administratifs stabiliser le secteur 2 et la coalition que les librians y ont fondés. La question alors qui revenait le plus souvent était "Qu'est-ce que nous avons à y gagner ?". Question légitime, car si nous avons bien hérités de quelques possessions sur place, la prétendue amitié des natifs ne s'est jamais exprimées de quelque manière que ce soit. Quant à l'alliance avec les Librians, si elle a portée ses fruits, il est reconnu chez nous qu'une alliance se forme via des actes de confiance mutuelle et des pactes, via des discussions, et non via la clientélisation d'un parti au profit de l'autre. Lorsqu'un état paye et sert un autre état contre son amitié, c'est qu'il est son vassal féodal. Nous savons que ce n'est pas le cas de l'Empire et des vôtres, mais c'est l'impression qui s'en dégage pour certains."
L'officiel s'était mit à marcher, rejoignant la tasse qu'il avait envoyé volé pour ensuite la poser sur la table basse et retourner à sa fenêtre.
"En fait, je suis quelqu'un de très égoïste, et je me visualise déjà seul, l'une de ces délicieuse cigarette Lombogrio de Tull en bouche, faisant face à ces voix discordantes. Elles me demanderaient sans doute comment le gouvernement compte justifier la stabilisation du terreaux de ceux qui pourraient bien un jour devenir nos rivaux - comprenez bien que l'Empire ne vous considère pas comme tel, mais il sera difficile de faire comprendre aux pragmatiques qu'au moins sur ce point, la réciproque existe. Ils demanderaient aussi, ça ne fait aucun de doute, pourquoi est-ce que l'Empire a stabilisé ces mondes durant si longtemps et a continué d'aider la coalition du secteur II après que nos seuls alliés en son sein l'aient quittés. Enfin, ils me demanderaient pourquoi est-ce que nous avons gâchés certaines de nos forces sur des mondes que nous allons désormais vous rendre alors que vos propres troupes marchaient loin de chez vous, étendant votre dominion colonial, ce qui signifiait que vous pouviez largement stabiliser vos propres secteurs. Oui. Ils nous demanderaient sans doute pourquoi tout ces efforts et toutes ces morts ont été mise au service d'étrangers qui ne nous ont rien légués en échange sinon quelques vagues remerciement sans écho.
Allez expliquer à ces gens que c'est le concept d'une alliance. Ils ne comprendraient pas."
"Cette situation m'irrite d'avance. Elle m'irrite d'autant plus que je sais déjà ce que je vais leur répondre. Je leur dirai, avec toute la démagogie dont je suis capable, que si l'Empire a tant de fois agit en votre faveur, réglant chez vous des crises que nous ne connaissons pas et stabilisant sans cesse vos secteurs et vos coalitions, c'est qu'une fois encore, les forts doivent protéger les faibles. Que si un état souverain s'avère perclus de crise, de situations problématiques, et ne réussit pas à s'en sortir sans l'aide unilatéral d'une faction étrangère, c'est tout simplement qu'il est faible, incapable et que la faction étrangère est bienveillante, garante d'Ordre."
Court silence.
"Mais nous savons tout deux que c'est faux. Que vous n'êtes pas des incapables, que vous n'êtes pas perclus de crise. Cependant un point demeure : Les gains de l'Empire sont... Peu tangibles. Notre aide semble unilatérale aux yeux de beaucoup, et pour ces masses, tout travail mérite salaire. S'ils se sont contentés de ces avant-poste aux portes de vos secteurs, c'est que nous avons finement joués, et s'ils continuent pour certain d'admettre la réciprocité de notre alliance, c'est qu'Alyse a déjà exprimée sa confiance envers les vôtres.
Mais dites-moi, représentant, qu'est-ce que je pourrais bien ajouter à ça ? Qu'est-ce qui ferait taire ces voix discordantes, ces pragmatiques.
Quels gains concrets avons-nous fait ? Et pourquoi devrions-nous retirer nos forces de vos secteurs ? Voyez-vous, le pronostique de stabilité d'un gouvernement démontré instable vaut-il vraiment le coup d'être écouté ? Quant à l'argument de la bonne volonté, vous comprendrez que pour ces extrémistes, elle a déjà été démontrée à de multiples reprises."
Il s'approcha un peu du fauteuil d'Adenauer.
"Allons, je sais que votre peuple est doté d'une vitalité survivaliste qui fait clairement défaut à l'Empire, et que celle-là vous pousse à trouver rapidement des réponses et des solutions aux problèmes qui vous sont confrontés. Il est évident que vous allez au choix m'écraser en me démontrant en quoi nous avons en fait gagner sur tout les points, ou au contraire, reconnaître une certaine vérité dans les propos extrémistes de ces voix discordantes et proposer un compromis qui assurera stabilité, ordre et saine amitié."
L'officiel impérial eut un bref rire nasal. plongeant une main dans son manteau, attrapa un petit étui d'où il sortit une cigarette qu'il alluma ensuite à l'aide d'un briquet d'argent. Lorsqu'il eut terminé, il tendit vaguement l'étui au Librian.
"Vous fumez ?"
Cdt. Hans Stuckart
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25/06/1017 ETU 22:02
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Gregor Adenauer était demeuré silencieux durant le long monologue de Mercure Habermann, se contentant d'écouter, ne le lâchant pas des yeux alors qu'il s'était levé puis était revenu vers lui.
La politique et la guerre étaient semblables en beaucoup de choses. Chaque argument ou pseudo-raison représentant autant d'attaques et de feintes destinées à saper le moral et la défense des antagonistes jusqu'à ce que l'un des deux camps capitule.
Car s'était bien de cela qu'il s'agissait. Forcer l'un des camps à capituler, ou le convaincre que c'était dans son intérêt supérieur. Car, mis à part les faibles, et les femmes... Qui, en bout de ligne, se laissait donc convaincre dans un débat...
Adenauer sourit et cligna des yeux, secouant doucement la tête face à l'étui à cigarettes qu'on lui présentait.
Habermann le referma et le remit dans sa poche avant de tirer une bouffée de la sienne et se retourna pour s'asseoir.
Mais Adenauer s'était levé à ce moment, s'appuyant sur sa canne et son vis-à-vis se retourna, les deux hommes se faisant face.
L'ambassadeur du gouvernement Stuckart sourit à nouveau pour lui-même, se tournant vers les fenêtres de la pièce qui donnait sur la ville en contre-bas avec au loin le sénat impérial de Verre qui se distinguait clairement. Il s'approcha de la vitre comme Habermann l'avait fait avant lui, laissant son homologue debout derrière lui.
- Oui... J'entends bien ce que vous me dites à propos de ces... pragmatiques de votre gouvernement. Tant de voix discordantes que votre impératrice doit prendre en compte...
Laissez-moi vous raconter une histoire mon cher Mercure. Vous permettez que je vous appelle Mercure..?
Sans se retourner, il poursuivit, le porte-parole de l'empire demeurant silencieux.
<< Je me souviens d'un événement survenu à l'automne 1196 selon le calendrier librian. C'était il y a 6 ans pour nous... Le P.F.P.L. était au pouvoir depuis une décennie et certains courants réformistes et modérés avaient renouvelés leurs voix au sein du sénat librian. Le chancelier Wurzel devait alors redoubler d'efforts pour reconduire ses politiques.
Nous avons été agressés par la civilisation oraclienne du commandant Oracle qui avait envahi un monde appelé Galacirca... Ça semble si loin tout ça... Enfin. Le chancelier Wurzel a alors vu dans cet événement un moyen de relancer la croissance librianne et de rassembler les énergies de notre peuple contre un ennemi extérieur.
Mais déjà des voix s'élevaient... Parlant en faveur du dialogue, de la paix... De l'abandon de ce monde lointain pour sauver des vies... Vous voyez. Il tourna fugacement la tête vers Habermann et lui sourit. << Des gens très 'pragmatiques' aussi... >>
Alors Wurzel a demandé une réunion extraordinaire du sénat au sein de la chancellerie dans la grande chambre centrale du bâtiment. Un hémicycle rappelant le sénat librian, en plus petit. Et ils sont tous venus. La salle était pleine à craquer, je me souviens l'avoir vu au journal holovisé ce soir là...
Il a fait un long discours dans lequel il a exposé les raisons de ne pas laisser passer cette agression contre notre peuple. De ne pas obéir aux injonctions de la coalition Eclypse qui régnait alors sur le secteur V de Sagesse. De passer outre les recommandations de paix de l'empire Cel de Raken Eyser. Oui... il a fait le tour de la question. Puis, il a terminé en proposant de voter l'entrée en guerre immédiate et absolue de la république autoritaire librianne contre la civilisation oraclienne.
Il se retourna, sa silhouette se détachant dans la lumière avec le sénat impérial de Verre au loin derrière lui.
- Et vous savez ce qui s'est alors produit? Un bataillon entier de la garde librianne est entrée dans la grande chambre de la chancellerie. Il désigna les quatre gardes librians présent dans la pièce. Plus de cent hommes. Sans armes à l'exception de leurs poignards sur lesquels ils avaient la main droite... Il ferma les yeux, plongés dans ses souvenirs.
- Il a alors fixé longuement les sénateurs et il a demandé << Quelqu'un s'oppose à cette motion? >>
Et vous savez ce qu'on lui a répondu? Long silence. Rien... Rien du tout. Il y avait près de 500 personnes dans cette pièce conçue pour en accueillir à peine la moitié. Et on aurait pu entendre une fourmi...
Il revint vers Mercure Habermann dont la cigarette s'était éteinte depuis longtemps et s'arrêta face à lui, légèrement de travers, appuyé sur sa canne.
<< Power, is Power... >>
- Votre impératrice devrait ramener son troupeau vers l'enclos et lui rappeler à qui obéissent ses chiens de berger.
Il se détourna, retournant s'asseoir dans son fauteuil où il s'assit lourdement, appuyant la canne sur l'accoudoir droit de celui-ci.
<< Dans le cas contraire... Si nous voyons que le véritable pouvoir ne réside pas ici - Il leva les yeux vers les tapisseries et le plafond de la pièce, désignant par là le palais impérial de Verre - Nous pourrions bien nous adresser à ceux qui représente réellement ce pouvoir... >>
Un nouveau moment de silence passa avant qu'il ne reprenne à nouveau la parole.
- Vous savez... Très prochainement, le conseil galactique présidé par Elias Karringan se mettra en place.
À ce moment, la couronne d'Auroria et le république Nécro siégeront à ce conseil. Des nations remarquables... Qui ont à cœur les intérêts d'Alètheia et des secteurs respectifs qu'elles représentent. Le II et le VI si je ne m'abuse..?
De nombreuses propositions seront étudiées. De nombreuses - il désigna la fenêtre où il s'était tenu de la tête avec un sourire - motions seront votées.
Alètheia pourra alors appuyer l'empire de verre qui représentera le secteur 1 je pense..?
Sur des questions comme l'administration coloniale du secteur V...
Ou encore la cession de la capitale galactique au directorat impérial de verre...
Ou de l'administration galactique des réserves d'Apotium... Ce genre de choses, vous voyez?
Secteurs I, II, VI... 3 voix sur 5 si je ne me trompe pas?
Il secoua la tête, ne se départissant pas de son sourire. Mercure Habermann était bon... Très bon même... Mais Libria avait apprit la politique intergalactique au contact de personnalités comme l'empereur Raken Eyser, l'impératrice Elise Sclavus, l'empereur Ricardo Rahl ou encore l'entité Xap des post-singularistes... Un stage plutôt intensif... Il reprit...
- Ou alors Alètheia pourrait soutenir l'amiral Torvoth du secteur V. Où vous occupez combien rappelez-moi...? 7 systèmes solaires... C'est beaucoup...
Ou le secteur III qui sait... Il me semble avoir lu dans l'un des rapports de l'ambassadeur que le gouvernement de Stuckart entretenait de bonnes relations avec un dénommé 'Numéro 1' d'un groupe appelé 'les dissidents'... Je suis sur qu'ils auraient également de très bonnes idées sur l'évolution géopolitique de cette galaxie...
Il désigna de la tête le micro-disque qu'Habermann tenait toujours, représentant le redécoupage des systèmes 0 des secteurs II et VI. Redécoupage demandé par les membres de la coalition Alètheia.
- Libre à vous de nous faire une contre-offre. Je sais que nous possédons des possessions en secteur XXIX, voisin du secteur I.
Mais je me permets d'insister... Vraiment, vous nous obligeriez... Et nous saurions nous en souvenir, favorablement.
Il prit une nouvelle gorgée de son café qui commençait à être tiède.
- Délicieux, sincèrement! Mes compliments à celui qui l'a préparé...
Cdte. Alyse Niflheim II
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26/06/1017 ETU 01:13
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"Quelle histoire ravissante, monsieur le représentant. Six ans, seulement ? Je pensais que ce genre de technique désuète, visant à établir la force d'un gouvernement autocrate sur des sénateurs sans conviction et probablement corrompus appartenait à un passé depuis révolu depuis des lustres, mais mes standards son impériaux. Et puis j'imagine que dans votre cas, la distance remplace le temps. Vous savez, l'Empire ne s’embarrasse pas d'institutions fantoches. Nous avons dépassé ce stade.
Quant au rapprochement que vous faites, je le trouve... Amusant, vraiment. Désiriez-vous donc que nous pression la lame de nos couteaux sous la gorge de nos sénateurs et partions en croisade contre les vôtres ? Car dans le cas présents, nous sommes bien ceux à qui l'on veut retirer des mondes."
Il eut un large sourire un se lisait toute la complaisance et l'autosatisfaction du monde.
"Vous souvenez-vous des élections galactiques ? Plus précisément, vous souvenez vous du passage déplaisant de cette mascarade où la Reine Nilsen s'est directement adressée à sa majesté Impériale pour lui imputer des crimes qu'elle n'avait pas commit et pour la menacer à demi-mot ?"
Il se redressa et lança un regard à l'un des serviteurs, puis, avec un sourire amusé, se tourna vers l'un des garde Librian. Lorsqu'il reprit la parole, il continuait de fixer le militaire.
"Vous souvenez-vous de la réponse qui avait alors été donnée à Nilsen ? Pas dans les formes, dans sa substance, c'est elle qui importe.
Non ?"
L'officiel se tourna vers son homologue Librian.
"Permettez-moi donc de vous rappeler la substance des propos tenus par l'Impératrice de Verre, en ces jours de non-changement, en cette... Remarquable occasion manquée.
Nous ne croyons pas aux menaces, et nous ne croyons pas au chantage."
Il eut un large sourire et croisa les bras.
"Réfléchissons. Qu'avons nous à gagner en laissant indéfiniment un peuple tirer sur la corde ? Que gagnons nous à tout lui passer ?
C'est simple, nous gagnons l'assurance qu'il recommencera. Encore. Et encore. Et encore.
Bien.
Maintenant, si vous le voulez bien, jetons un œil sur ce que vous me proposez.
Vous me proposez des mots. Mais quels mots, vraiment. Ce que vous me dite, mon bon Gregor, c'est que contrairement à ce qu'affirme votre gouvernement, notre alliance ne repose pas sur un désire commun d'ordre et de progrès, mais sur des mensonges et de la manipulation. Est-ce vraiment ce que je devrais dire à l'Impératrice ? Que votre amitié et votre capacité à nous accompagné dans la sécurisation de cette galaxie, tant par les actes que par les votes de mentions aussi essentielles que l'administration de l'apotium ou d'un secteur instable, ne dépendent pas d'une conviction sincère mais d'un simple désire de pouvoir, de puissance ?
Devrais-je donc lui annoncer que nous nous fourvoyons depuis tant de cycle, et que puisque vous n'avancez que si l'on vous gatte pas, nous n'avons pas de raison de marcher à vos côtés ? Que nous pouvons définitivement mettre fin au vasselage nous liant à vos intentions mesquines ?
Ô, mon cher ami. Nous prenez-vous donc pour l'une des âmes perdue de votre secte ? Pensez-vous donc que, comme le peuple Ondin, on peut simplement tout nous retirer au moindre désaccord ? Car vous vous tromperiez gravement. L'Empire est une puissance souveraine qui doit sa puissance à elle même, et si vous ne pouvez rien nous retirer sinon des promesses...
Mon cher ami... J'espère que ne n'aurais pas à dire cela à mon Impératrice. Vous connaissez les femmes, cette nouvelle lui briserait le cœur. Je pense... Qu'elle le vivrait très mal."
Il eut un rire condescendent et reprit.
"Du reste, ne me parlez pas de l'administration de la capitale par l'Empire. Comment des êtres manifestement si attachés au pouvoir pourraient accepter qu'un peuple tiers règne à leur place ? Sauf évidemment si vous décidez de nous exploiter comme des outils, auquel cas nous refusons aimablement le poste. Voyez-vous, il y a des sujets sensible par chez nous, et l'honneur en fait parti. Si les seules réponses que vous pouvez donner à mes interrogations concrètes sur ce que l'Empire a à gagner en vous aidant aveuglément sont des injures à demi formulée contre le gouvernement impérial, des "Crachez sur vos institutions" "nous resterons alliés si vous faites ce qu'on vous dit", je crois qu'il est inutile de procéder plus loin. En effet, je vous l'ai déjà dit : Nous n'apprécions par les relations à sens unique, et puisque notre amitié est basée sur des préceptes d'ordre, vous ne devriez pas être en mesure de nous promettre le chaos au premier désaccord.
Sauf si vous mentez depuis le début. Ce serait étrange, après tout ce sont bien les vôtres qui passaient leur temps à parler d'honneur et à s'insurger au moindre mensonge présumé ou réel. Mais si ce que je crois déceler chez vous s'avère exact, alors..."
Il marqua un temps.
"Je ne sais pas si c'était calculé, mon bon Grégore, mais après vous avoir vu méticuleusement démonter les bases de l'amitié que vous étiez vous-même venu officialiser en face de sa majesté, je ne peux que m'interroger. Êtes vous un traitre à votre gouvernement ? Est-ce là l'effet d'un café un peu trop corsé ? Où bien êtes vous d'une sincérité absolue, et est-ce que toute la franchise que nous prêtions à votre peuple n'était en fait qu'un subterfuge, donnant dès-lors raisons à mes amis pragmatiques ?
Allons. Je suis sûr qu'il y a malentendu. Reprenons, si vous le voulez bien. Nous pouvons trouver un compromis, mais les solutions à sens unique ne sont pas à l'ordre du jour. Nous en avons déjà parlé, vous savez déjà ce que nous en pensons."
Il lui fit signe de venir s'assoir en face de lui. Désormais, Mercure avait l'air sincèrement amical.
Cdt. Hans Stuckart
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26/06/1017 ETU 02:46
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Gregor Adenauer demeura assis alors que son vis-à-vis reprenait sa place face à lui, un large sourire sur le visage qui à lui seul, l'aurait en d'autres circonstances fait sortir de ses gonds.
Son ton n'avait été rien de moins qu'odieux et ses paroles, choisies avec soin pour provoquer. Il fallut à Adenauer, ancien membre des sections d'assaut et militaire de terrain toute sa maîtrise pour demeurer calme. Malgré lui, il s'était crispé, ses yeux étincelant et son rythme cardiaque s'étant accéléré.
L'ayant remarqué, autour de lui, les hommes de la garde librianne s'étaient raidis et leur attention était tournée vers les gardes de Verre, également présents.
Quand il prit enfin la parole, son ton était calme mais sa voix tendue et froide. Ce politicard d'Habermann, engoncé dans son complet blanc de macro avait franchit une ligne dangereuse, tombant dans l'insulte face à une nation pour qui le respect était essentiel.
- Monsieur Habermann... L'empire comme vous dites ne s’embarrasse peut-être pas d'institutions fantoches mais je vous assure que votre utopie s'est vernie d'une belle couche d'idéalisme et de présomption au fil des siècles...
Il laissa un long moment de silence s'écouler où la tension grandit dans la pièce.
Il secoua la tête, en plissant les yeux.
<< Vous me demandez si notre amitié et notre alliance repose sur autre chose qu'un désir commun d'ordre et de progrès? >>
- Mais d'où diable sortez-vous cela? Puis-je savoir où Libria, et encore moins Alètheia ont signées une alliance avec l'empire de Verre? Quand vous aurait-on offert notre amitié au juste? Pas de ma part, très certainement.
Je me suis présenté devant votre impératrice au nom du gouvernement de Libria, et de Libria seulement et lui ai proposé notre soutien dans l'espoir d'obtenir le sien en retour. Telle est la limite de nos relations.
Amitié...? Alliance...? Mais vous vous bercez d'illusion. Tout comme vous présumez des intérêts librians. L'ordre, le progrès? C'est là votre intérêt et j'ajouterais qu'en dehors de Foyer, cet idéal n'est guère partagé.
Nouveau silence durant lequel les deux ambassadeurs ne se lâchèrent pas des yeux.
- Vous décrivez comme mesquines nos intentions? Vous nous accusez de 'mentir depuis le début'... Vous décrivez les membres de la coalition Alètheia comme des âmes perdues et notre alliance comme une secte et vous renchérissez en osant m'accuser de traîtrise à l'encontre de mon gouvernement?
...
<< Avez-vous perdu l'esprit mon garçon!? >>
Vous m'insultez, vous insultez mon peuple, vous insultez nos alliés et vous faites tout cela en souriant et en accusant mon honneur?
Adenauer se leva brusquement et les gardes librians comme impériaux se raidirent, la tension dans la pièce étant à son paroxysme.
L'envoyé de Libria se détourna et prit le chemin de la sortie, suivit des hommes de la garde vêtus de leurs uniformes noirs. Derrière lui, Habermann se leva à son tour.
À mi chemin, arrivé près des portes de la pièce, il se retourna, s'assurant le dernier mot.
- Vous me balancez au visage avec mépris que ''l'empire est une puissance souveraine qui ne doit sa puissance qu'à elle même...''
...
<< Et qu'est-ce que Libria et la coalition Alètheia à votre avis?
Que vous devons-nous en réalité?
Notre autorité s'étends sur près de 900 mondes.
Combien nous furent cédés par l'empire de verre au juste?? >>
Il désigna d'un mouvement raide de la tête le micro-disque qu'il lui avait remit.
- Pouvez-vous en dire autant? Ces mondes, que nous vous demandons aujourd'hui, sont des concessions qui vous ont été généreusement faites par Libria et ses alliés au fil du temps en échange de votre appui dans la lutte contre les brigands. Et pas autre chose.
L'empire de Verre ne doit son autorité qu'à la force brute et à la bonne volonté de Clairvoyance.
Et au vu des résultats aux élections galactiques où le secteur VI avait pourtant voté pour vous, soyez sur que cette bonne volonté a des limites...
- Je vous salue monsieur!
Et il tourna les talons, laissant Mercure Habermann seul au milieu de la pièce et des gardes de l'empire de verre, retournant à bord du Lohengrin II suivit des hommes de la garde librianne.
Son pas claudiquant résonnant longtemps dans le couloir...
Cdt. Hans Stuckart
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30/06/1017 ETU 19:03
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Presque un mois jour pour jour après s'être éteints, le vaisseau s'étant posé sur le spatiodrome désigné à cette fin par le contrôle aérien de Foyer, les moteurs du CF 11 284 Lohengrin II se remirent en marche sur l'ordre du capitaine Von Hohenstaufen.
Les membres d'équipage qui étaient de sorti, en visite diplomatique de la ville, toujours sous haute surveillance, étaient rentrés et on procédait au dernier comptage.
Dans ses quartiers, Gregor Adenauer veillait, un écran retransmettant les interventions à l'assemblée galactique et sa boîte de réception de communiqués tachyoniques demeurant vide.
Dès qu'il avait prit connaissance des récents événements survenus en secteur VI et des rapports fragmentaires des échanges entre l'impératrice de Verre et Stuckart, il avait contacté ce dernier et l'avait informé de son désir de rentrer en secteur VI.
Stuckart lui avait dit de patienter, jusqu'à l'apaisement de la crise, ou son embrasement...
Cela faisait plus de 12 heures maintenant. Et il était toujours sans nouvelles...
Ancien membre des sections d'assaut, habitué à donner le coup d'envoi et d'être en première ligne, Adenauer n'aimait pas être dans le noir et attendre que le ciel lui tombe sur la tête.
Et plus que tout, il se refusait à connaître un sort similaire à celui de Mengsk, qui avait passé six mois dans les prisons communistes d'Utopie. Dans le tiroir de la commode en acier où il rangeait effets personnel, il avait une arme chargée qu'il gardait en parfait état de marche depuis plus d'une décennie.
Quoi qu'il se passe, le Lohengrin II pourrait tomber mais on ne le prendrait pas vivant.
Un signal sonore interrompit le fil de ses sombres pensées et il activa la communication depuis l'écran tactile, se demandant s'il s'agissait de Stuckart.
Mais ce fut le visage ridé d'Hohenstaufen qui lui apparût. Celui-ci l'informa que les moteurs seraient bientôt prêts et que le vaisseau pourrait rejoindre la flotte des 12 corvettes légères laser avec lesquels le Lohengrin II avait rejoint Foyer un mois plus tôt.
Les flottes libriannes s'étant fait signifier qu'elles devaient partir, cela laisserait sous peu la délégation librianne seule, au sol et à la merci des verres. Hohenstaufen avait contrevenu aux ordres de Stuckart à la demande d'Adenauer en retardant le départ des corvettes mais il ne pourrait repousser beaucoup plus longtemps. Leurs équipages venant de la 1ère flotte librianne autonome du capitaine Kreps, leur loyauté restait acquise à Stuckart et à son gouvernement avant tout.
- Monsieur?
Hohenstaufen lui avait posé une question depuis le moniteur, sans doute en lien avec leur possible départ imminent.
Adenauer prit quelques instants pour réfléchir. Stuckart n'était qu'un libéral faible et manquant de convictions. Mais poussé dans ses retranchements, sa réaction en cas de retour soudain en secteur VI malgré ses directives pourrait être dangereuse. Il prit sa décision.
- Gardez les moteurs chauds et restez en attente Heiner. Donnons-nous encore six heures pour voir comment la situation tournera. Je vous laisse veiller avec les commandants des corvettes qu'elles ne bougeront pas.
Le capitaine du Lohengrin II secoua la tête en soupirant, brûlant de répondre à cet ordre qu'il jugeait extrêmement risqué à plusieurs niveaux. Mais il prit une longue inspiration et se contenta d'hocher de la tête.
- À vos ordres... - La communication fut coupée
Les moteurs du Lohengrin II se mirent au ralenti alors que l'équipage demeurait en alerte, prêt à toute éventualité. Mais s'il fallait partir en urgence, le vaisseau pourrait rejoindre l'orbite basse en quelques minutes. Quelques minutes qui seraient bien suffisantes aux batteries de l'empire de verre pour les abattre dans l'atmosphère...
24 heures et un nombre similaire de sondes d'exploration détruites plus tard, il était facile de voir que le ciel de Clairvoyance s'était gravement obscurci. Si la paix ne tenait qu'à ça, il fallait craindre pour l'avenir de celle-ci...
Cdt. Hans Stuckart
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01/07/1017 ETU 03:51
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En milieu de soirée, les capitaines des corvettes légères laser libriannes en orbite de Foyer se firent signifier par des tirs de sommation que si elles ne quittaient pas l'orbite, elles seraient déduites.
Leurs capitaines informèrent Heiner Von Hohenstaufen qu'elles partiraient donc, avec où sans eux.
Ce-dernier appela à nouveau Adenauer par le système de communication interne du Lohengrin II pour lui demander ce qu'il désirait faire.
Ce dernier venait alors tout juste de prendre connaissance du communiqué que l'ambassadeur Stuckart lui avait enfin faire parvenir.
Une grave cassure politique s'était créé entre Verre et Alètheia et cette dernière allait étudier à l'interne la meilleure manière d'aborder sa politique au niveau galactique dans les temps à venir.
Un déchaînement d'une rare violence avait finalement secoué la galaxie sans interruptions depuis maintenant de nombreux cycles.
Stuckart l'avait informé de l'information comme de quoi Céphée était tombée quelques heures plus tôt. Après Flots-Profonds, il n'était pas exclue que Nova-Libria puisse suivre. Il l'enjoignait donc à agir en âme et conscience, à rester s'il pensait pouvoir faire entendre une voix différente, ou à partir s'il considérait cette option comme exclue...
Un quart d'heure plus tard, l'enseigne de bord sur le pont du Lohengrin II informa le commandement aérospatial de Verre qu'ils allaient décoller. Au bout de plusieurs minutes de silence radio, le capitaine Von Hohenstaufen donna l'ordre, serrant les dents.
Le puissant croiseur Fregger librian s'éleva dans les airs, les villes rapetissant sous lui à la surface de la planète. Il traversa les nuages et les couches supérieures de l'atmosphère, un tremblement constant faisant vibrer le pont où les officiers librians se tenaient aux rambardes de sécurité attendant la fin des turbulences.
L'empire n'ouvrit pas le feu et en orbite basse, le Lohengrin II put rejoindre la formation de corvettes légères laser et se diriger à vitesse subluminique hors du système 1 du secteur I en direction des portes du secteur. Et de là, ils mettraient le cap vers le secteur VI grâce à leurs moteurs PRL.
Assis dans ses quartiers, Gregor Adenauer triturait le pommeau de sa canne, fixant les murs nus de la pièce fonctionnelle, l'esprit perdu au loin.
Il n'avait pas beaucoup de respect pour Stuckart mais il se demanda l'espace d'un moment si Wurzel ou Hoepner auraient agis différemment de lui en l'envoyant sur Foyer. Même après un long moment, il ne sut le dire, incapable de répondre à cette question.
Mais ce dont il était sur, c'était qu'aucun membre du P.F.P.L. ne serait demeuré plus longtemps.
Ils avaient faits une grave erreur de jugement par contre. En offrant leur amitié à l'empire de Verre.
Verre ne la désirait pas. Il n'avait simplement pas besoin d'amis.
Il avait besoin d'exarques, de vassaux et de larges territoires. Et peu importait le prix à payer.
C'était leur choix et en quelque sorte, Adenauer qui respectait la force le comprenait.
Mais ça n'avait jamais été, ce n'était pas et ce ne serait jamais la manière de faire de Libria...
L'empire pouvait conduire ses affaires comme il le désirait... Mais Libria n'y prendrait aucune part.
Deux jours plus tard, le Lohengrin II et son escorte activèrent leurs moteurs PRL et franchirent les portes du secteur I en sens inverse un mois jour pour jour après y être entré...

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